CHINE DYNASTIE QING, MARQUE ET ÉPOQUE QIANLONG (1735 - 1796) = Rare et important…
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CHINE DYNASTIE QING, MARQUE ET ÉPOQUE QIANLONG (1735 - 1796)

= Rare et importante paire de coupes campanulées en porcelaine bleu-blanc, la panse décorée de deux dragons impériaux pourchassant la perle parmi les nuages au-dessus des flots tumultueux, sous une frise de têtes de ruyi. L'intérieur avec une frise de têtes de ruyi entrelacées en dégradés de bleu, et un médaillon central orné d'un dragon à cinq griffes. La base avec une marque Qianlong à six caractères en zhuanshu en bleu sous couverte. Étiquette «J.J. Klejman Gallery New York, N.Y.» sous l'un et étiquettes «J.J. Klejman Gallery New York, N.Y.» et «Frank Caro successor to C.T. Loo» sous l'autre. H. 9,4 cm - D. 13,3 cm PROVENANCE Acheté dans les années 1960-1970 à New York. Collection d'une importante famille aristocratique française. Redécouverte d’une rare paire de coupes impériales Marque et époque Qianlong Qianlong « Prospérité Durable » est le nom de règne que le jeune prince Hongli, 4e fils de l’empereur Yongzheng, choisit lorsqu’il monte sur le trône de l’Empire du Milieu le 18 octobre 1735, après le décès de son père. Avec ce nom éminemment auspicieux, Qianlong va marquer durablement la Chine de son empreinte pendant un règne de plus de 60 ans, et demeurant aujourd’hui encore un des plus grands monarques que la dynastie Qing ait connu. Celle-ci est née dans l’atmosphère chaotique de la chute de la dynastie Ming et du suicide de son dernier représentant, l’empereur Chongzhen en 1644. Les troupes mandchoues assiègent alors Beijing et en chassent le rebelle Li Zicheng, éphémère usurpateur du pouvoir impérial. Le jeune Aisingioro Fulin est installé sur le trône de l’empire sous le nom de règne de Shunzhi (r.1644 - 1661). Cette nouvelle dynastie revendique alors sa filiation avec les tribus Jürchens, confédération de tribus nomades toungounsiques, ayant provoquée la chute des Song du Nord (960 - 1125) et fondé la courte dynastie Jin. C’est au tournant du XVIIe siècle que la genèse de la dynastie Qing va prendre corps autour de la figure de Nurhaci, jeune chef issu du clan Gioro. Il dote les Mandchous des instruments indispensables à la création d’un futur État : une écriture dérivée du mongol en 1599 et une capitale fixe à Hetu Ala (actuelle Shenyang) en 1625. Il fait également émerger une identité ethnique mandchoue forte en réorganisant les clans en 1601 sous la forme des « Huit Bannières ». Il s’agit d’une organisation des différentes tribus en unités militaires mais également d’un système civil héréditaire marquant l’appartenance d’un individu à une caste. Son fils Huang Taiji (1592 - 1643) lui succède et consolide ce travail d’unification. Il choisit un nouveau nom dynastique Qing signifiant « pur » pour se démarquer de la décadence de la dynastie Ming. C’est cette thèse de la corruption et de l’incurie des empereurs Ming qui va justifier l’invasion de la Chine et le « mandat céleste » donné aux Mandchous. Les souverains de la nouvelle dynastie Qing ne vont avoir de cesse que d’unifier cet immense empire, notamment au travers d’une adhésion aux anciens codes et institutions de tradition chinoise. Il s’agit alors d’affirmer et de justifier le nouveau pouvoir impérial, en l’inscrivant dans la continuité des dynasties précédentes. Le règne et la personnalité même de l’empereur Qianlong (r.1735 - 1796) sont des exemples de cette volonté d’unification et de sinisation des élites mandchoue. Qianlong se considère comme un gardien de la tradition chinoise, responsable du fait de son « mandat céleste » de la transmission de cette culture millénaire. L’empereur est un excellent lettré maîtrisant la calligraphie et la poésie, doublé d’un fin connaisseur de l’Histoire chinoise. Amateur d’arts, il collectionne peintures, calligraphies, jades, porcelaines, pièces archéologiques et patronne la création artistique dans de nombreux domaines. Il a été formé dans dès son plus jeune âge au néoconfucianisme par ses précepteurs, érudits de l’Académie Hanlin, étudiant assidûment des textes classiques d’où il tire une connaissance éclairée de l’Antiquité chinoise. Sous son égide, les collections du Palais Impérial sont évaluées, classifiées et cataloguées, donnant lieu à la publication de recueils préfacés par l’empereur lui-même. Il mène également une importante campagne d’enrichissement des collections impériales, amassant bronzes, porcelaines, jades, peintures et calligraphies dont il s’entoure quotidiennement. Qianlong est également un important mécène de la création artistique. Il s’intéresse à de nombreuses disciplines, notamment la céramique pour laquelle il a un grand intérêt personnel. Il commande de nombreuses pièces aux fours impériaux de Jingdezhen. Nombre de ces pièces imitent ou s’inspirent des pièces anciennes abritées dans les collections impériales. La paire de bols que nous présentons s’inscrit dans cet intérêt pour les modèles anciens mais également de leur réinterprétation à la lumière des possibilités techniques et artistiques de la période. RAPPORT DE CONDITION Bol 1 : Une petite égrenure à la

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CHINE DYNASTIE QING, MARQUE ET ÉPOQUE QIANLONG (1735 - 1796)

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