Null Édouard DETAILLE (Paris, 1848 - Paris, 1912)
Portrait du journaliste Albert…
Description

Édouard DETAILLE (Paris, 1848 - Paris, 1912) Portrait du journaliste Albert Wolff, 1877 Huile sur panneau. Signée, datée et dédicacée en bas à gauche : « À MON AMI A. WOLFF / SOUVENIR AFFECTEUX. / EDOUARD DETAILLE / 1877 ». 21 x 12,5 cm Lorsque Édouard Detaille réalise en 1877 le portrait d’Albert Wolff (1835-1891), le critique est déjà l’une des plus éminentes figures de la presse parisienne. Né à Cologne sous le nom d’Abraham Wolff, venu à Paris en 1857 comme correspondant temporaire de La Gazette d’Augsbourg, et ayant décidé d’y rester, ce polygraphe avait été alors secrétaire d’Alexandre Dumas, puis journaliste dans de nombreux périodiques dont Le Gaulois, Le Charivari et bientôt Le Figaro. Auteur de chroniques du boulevard, de pièces de théâtre et d’ouvrages divers, Wolff est bientôt reconnu comme le critique d’art de la presse quotidienne le plus influent, et le plus incisif.  Lorsque Bastien-Lepage s’attaque au portrait de Wolff, celui-ci lui dit : « Surtout ne me flattez pas ! Je sais que je suis d’une laideur au-dessus de la moyenne. Prouvez-moi du moins que vous ne me prenez pas pour un imbécile, et faites-moi tel que je suis sans une concession ». Si Manet et Bastien-Lepage respectent ce vœu, mais choisissent une demi-obscurité propice à quelque atténuation de ce physique singulier, Detaille opte quant à lui pour la pleine lumière. On doit ainsi apprécier la manière avec laquelle le peintre des exactitudes militaires ne recule pas devant le défi et restitue cet homme à la réputation impressionnante et au physique ingrat dans une petite peinture sur bois, aussi habile que délicate.

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Édouard DETAILLE (Paris, 1848 - Paris, 1912) Portrait du journaliste Albert Wolff, 1877 Huile sur panneau. Signée, datée et dédicacée en bas à gauche : « À MON AMI A. WOLFF / SOUVENIR AFFECTEUX. / EDOUARD DETAILLE / 1877 ». 21 x 12,5 cm Lorsque Édouard Detaille réalise en 1877 le portrait d’Albert Wolff (1835-1891), le critique est déjà l’une des plus éminentes figures de la presse parisienne. Né à Cologne sous le nom d’Abraham Wolff, venu à Paris en 1857 comme correspondant temporaire de La Gazette d’Augsbourg, et ayant décidé d’y rester, ce polygraphe avait été alors secrétaire d’Alexandre Dumas, puis journaliste dans de nombreux périodiques dont Le Gaulois, Le Charivari et bientôt Le Figaro. Auteur de chroniques du boulevard, de pièces de théâtre et d’ouvrages divers, Wolff est bientôt reconnu comme le critique d’art de la presse quotidienne le plus influent, et le plus incisif.  Lorsque Bastien-Lepage s’attaque au portrait de Wolff, celui-ci lui dit : « Surtout ne me flattez pas ! Je sais que je suis d’une laideur au-dessus de la moyenne. Prouvez-moi du moins que vous ne me prenez pas pour un imbécile, et faites-moi tel que je suis sans une concession ». Si Manet et Bastien-Lepage respectent ce vœu, mais choisissent une demi-obscurité propice à quelque atténuation de ce physique singulier, Detaille opte quant à lui pour la pleine lumière. On doit ainsi apprécier la manière avec laquelle le peintre des exactitudes militaires ne recule pas devant le défi et restitue cet homme à la réputation impressionnante et au physique ingrat dans une petite peinture sur bois, aussi habile que délicate.

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