Null [TURGOT (Plan de)]. - BRETEZ (Louis). Plan de Paris. S.L.N.N., 1739-[entre …
Description

[TURGOT (Plan de)]. - BRETEZ (Louis). Plan de Paris. S.l.n.n., 1739-[entre 1740 et 1743]. Grand in-folio, veau marbré, dos à nerfs cloisonné et fleurdelisé avec pièce de titre grenat, frise fleurdelisée dorée encadrant les plats avec fleurs-de-lis dorées en écoinçons et armoiries dorées au centre ; reliure usagée avec manques de cuir au dos, plusieurs feuillets affectés de taches et petits manques angulaires (reliure de l'époque). ÉDITION ORIGINALE. 21 planches gravées montées sur onglets, soit : un plan d'assemblage dépliant et 20 planches à double page dont 2 raboutées en un panneau dépliant. LA PLUS BELLE IMAGE DU PARIS D'ANCIEN RÉGIME, « AU NATUREL » : la ville y est représentée en perspective forcée pour que l'ensemble des bâtiments demeurent visibles à une échelle constante. Il s'agit là du dernier plan de ce genre pour Paris. UN CHANTIER CARTOGRAPHIQUE DE LONGUE HALEINE, lancé en janvier 1734 par la ville de Paris. La commande fut passée non auprès d'un ingénieur ou d'un topographe, mais auprès d'un dessinateur, Louis Bretez, professeur de perspective et membre de l'Académie de peinture de Saint-Luc, auteur en 1706 du traité La perspective pratique de l'architecture. Il s'agissait de faire établir un plan destiné à « satisfaire la curiosité des sujets du roi, et des étrangers », et pour cela d'y faire « aisément reconnaître particulièrement les édifices et monuments publics et même ceux qui, quoiqu'à l'usage de plusieurs citoyens, rappelleront à la postérité la mémoire des plus excellents maîtres dans l'architecture ». Louis Bretez, qui obtint libre entrée partout dans Paris, s'engagea à remettre un plan dessiné à la main et lavé sur vélin coloré représentant tous les édifices d'au moins 2 mètres de haut par 3 de large. En mars 1736, il avait achevé son dessin maître, mais son collaborateur Saury, chargé de la mise au trait à l'encre de Chine et du lavis de couleurs, était mort sans avoir terminé son travail. Louis Bretez dut continuer seul mais mourut lui-même en 1738. Cela n'empêcha pas la ville d'engager deux graveurs dès 1736, Antoine Coquart et Claude Lucas, qui portaient chacun le titre de « graveur de l'Académie des Sciences ». Antoine Coquart se retira en 1738, rétrocédant les six planches qu'il avait produites à Claude Lucas, lequel acheva la gravure complète en décembre 1739. C'est l'imprimeur en taille-douce parisien Pierre Thévenard, engagé en décembre 1738, qui procéda au tirage des planches au cours de l'année 1739, pour environ 2450 exemplaires. Louis Bretez apporta en outre, hors contrat, un plan d'assemblage en réduction, que Pierre Thévenard tira en avril 1740. RELIURE DE COMMANDE PAR ANTOINE-MICHEL PASDELOUP. L'ouvrage fut alors confié par la ville à l'atelier de ce relieur qui, de 1739 à 1743, établit cinq types d'exemplaires : environ 1050 d'entre eux en rouleaux montés sur gorges (de trois sortes différentes), et environ 1400 exemplaires en reliures à dentelle (dont au moins 600 exemplaires en veau et au moins 630 en maroquin), la plupart aux armes de Paris. UN MONUMENT THÉâTRAL À LA GLOIRE DE LA CAPITALE ET DE SON PRÉVÔT DES MARCHANDS TURGOT. En fonctions de 1729 à 1740, Michel-Étienne Turgot mena une politique active pour promouvoir l'image de Paris, commanditant la publication de trois ouvrages de prestige : un livre de fêtes célébrant le mariage en 1739 de la fille aînée de Louis XV avec le second fils du roi d'Espagne, un plan géométral scientifique de Paris dont la réalisation fut confiée en 1735 à l'abbé Jean Delagrive (publication en 1741), mais surtout le présent plan « au naturel » : publié à partir d'avril 1740, il fit l'objet d'une large diffusion, auprès des principales institutions françaises à Paris et dans les provinces, mais également auprès de la plupart des Cours d'Europe - et probablement même de Constantinople et de Chine. Ce « plan de Turgot » « constitue ainsi une véritable opération de promotion et de propagande, à la gloire de la ville de capitale du royaume et du prévôt des marchands qui vient encore d'en accroître à la fois l'étendue et l'éclat » (dans Jean Boutier, dir., Les Plans de Paris des origines - 1493 - à la fin du xViiie siècle, Paris, BnF, 2002, n° 219). EXEMPLAIRE AUX ARMES DE LA VILLE DE PARIS (OHR, pl. n° 2121, fer n° 3). Provenance : Jean Bardoux (vignette ex-libris).

20 

[TURGOT (Plan de)]. - BRETEZ (Louis). Plan de Paris. S.l.n.n., 1739-[entre 1740 et 1743]. Grand in-folio, veau marbré, dos à nerfs cloisonné et fleurdelisé avec pièce de titre grenat, frise fleurdelisée dorée encadrant les plats avec fleurs-de-lis dorées en écoinçons et armoiries dorées au centre ; reliure usagée avec manques de cuir au dos, plusieurs feuillets affectés de taches et petits manques angulaires (reliure de l'époque). ÉDITION ORIGINALE. 21 planches gravées montées sur onglets, soit : un plan d'assemblage dépliant et 20 planches à double page dont 2 raboutées en un panneau dépliant. LA PLUS BELLE IMAGE DU PARIS D'ANCIEN RÉGIME, « AU NATUREL » : la ville y est représentée en perspective forcée pour que l'ensemble des bâtiments demeurent visibles à une échelle constante. Il s'agit là du dernier plan de ce genre pour Paris. UN CHANTIER CARTOGRAPHIQUE DE LONGUE HALEINE, lancé en janvier 1734 par la ville de Paris. La commande fut passée non auprès d'un ingénieur ou d'un topographe, mais auprès d'un dessinateur, Louis Bretez, professeur de perspective et membre de l'Académie de peinture de Saint-Luc, auteur en 1706 du traité La perspective pratique de l'architecture. Il s'agissait de faire établir un plan destiné à « satisfaire la curiosité des sujets du roi, et des étrangers », et pour cela d'y faire « aisément reconnaître particulièrement les édifices et monuments publics et même ceux qui, quoiqu'à l'usage de plusieurs citoyens, rappelleront à la postérité la mémoire des plus excellents maîtres dans l'architecture ». Louis Bretez, qui obtint libre entrée partout dans Paris, s'engagea à remettre un plan dessiné à la main et lavé sur vélin coloré représentant tous les édifices d'au moins 2 mètres de haut par 3 de large. En mars 1736, il avait achevé son dessin maître, mais son collaborateur Saury, chargé de la mise au trait à l'encre de Chine et du lavis de couleurs, était mort sans avoir terminé son travail. Louis Bretez dut continuer seul mais mourut lui-même en 1738. Cela n'empêcha pas la ville d'engager deux graveurs dès 1736, Antoine Coquart et Claude Lucas, qui portaient chacun le titre de « graveur de l'Académie des Sciences ». Antoine Coquart se retira en 1738, rétrocédant les six planches qu'il avait produites à Claude Lucas, lequel acheva la gravure complète en décembre 1739. C'est l'imprimeur en taille-douce parisien Pierre Thévenard, engagé en décembre 1738, qui procéda au tirage des planches au cours de l'année 1739, pour environ 2450 exemplaires. Louis Bretez apporta en outre, hors contrat, un plan d'assemblage en réduction, que Pierre Thévenard tira en avril 1740. RELIURE DE COMMANDE PAR ANTOINE-MICHEL PASDELOUP. L'ouvrage fut alors confié par la ville à l'atelier de ce relieur qui, de 1739 à 1743, établit cinq types d'exemplaires : environ 1050 d'entre eux en rouleaux montés sur gorges (de trois sortes différentes), et environ 1400 exemplaires en reliures à dentelle (dont au moins 600 exemplaires en veau et au moins 630 en maroquin), la plupart aux armes de Paris. UN MONUMENT THÉâTRAL À LA GLOIRE DE LA CAPITALE ET DE SON PRÉVÔT DES MARCHANDS TURGOT. En fonctions de 1729 à 1740, Michel-Étienne Turgot mena une politique active pour promouvoir l'image de Paris, commanditant la publication de trois ouvrages de prestige : un livre de fêtes célébrant le mariage en 1739 de la fille aînée de Louis XV avec le second fils du roi d'Espagne, un plan géométral scientifique de Paris dont la réalisation fut confiée en 1735 à l'abbé Jean Delagrive (publication en 1741), mais surtout le présent plan « au naturel » : publié à partir d'avril 1740, il fit l'objet d'une large diffusion, auprès des principales institutions françaises à Paris et dans les provinces, mais également auprès de la plupart des Cours d'Europe - et probablement même de Constantinople et de Chine. Ce « plan de Turgot » « constitue ainsi une véritable opération de promotion et de propagande, à la gloire de la ville de capitale du royaume et du prévôt des marchands qui vient encore d'en accroître à la fois l'étendue et l'éclat » (dans Jean Boutier, dir., Les Plans de Paris des origines - 1493 - à la fin du xViiie siècle, Paris, BnF, 2002, n° 219). EXEMPLAIRE AUX ARMES DE LA VILLE DE PARIS (OHR, pl. n° 2121, fer n° 3). Provenance : Jean Bardoux (vignette ex-libris).

Les enchères sont terminées pour ce lot. Voir les résultats

Vous aimerez peut-être

[PLANS DE PARIS] Très bel ensemble de 6 plans de Paris du 18ème et du 19ème siècle : - Nouveau plan de Paris avec ses augmentations tant finies que projettées, levé et dessiné par M. Brion de la Tour, ingénieur géographe du roi, à Paris chez les Campion frères, 1786, très bel exemple de plan de la période pré-révolutionnaire, le plan est centré sur la Seine, l'exemplaire est bien frais, segments entoilés et plan replié, placé dans son superbe coffret cartonnage maroquiné de l'époque, bien conservé malgré de légers frottements. Dimensions : 58x82cm Provenance : Augustes Aéroll... ? (non déchiffré) Avocat (écriture à la plume certainement fin 18ème. - Nouveau plan routier de la ville et faubourgs de Paris publié à Paris chez Esnauts et Rapilly, 1775 Segments entoilés et plan replié, en bon état général (petits accrocs et défauts légers) placé dans son cartonnage maroquiné d'époque, en bon état, quelques frottements et accrocs sans gravité. Dimensions : 81x53cm - Plan routier de la ville et faubourgs de Paris divisé en 12 mairies, Paris, Jean, 1801, reliure cartonnage d'époque sous papier rose, renfermant un très beau plan dépliant in-folio, ce plan établit les limites des arrondissements avec réhauts en coloris d'époque rouge, jaune et bleu. Défauts, accrocs et renforts de scotch au dos, autrement bel exemplaire. Dimensions du plan : 80 x 55 cm - Plan de la ville de Paris divisé en 12 arrondissements et 48 quartiers indiquant tous les changements faits et projetés, dressé par X. Girard, ex-géographe des postes, à Paris chez J. Goujon 1820 Joli plan très bien conservé, divisé en segments entoilés et replié. Dimensions du plan : 100x60cm - Plan de la ville de Paris divisé en 12 arrondissements et 48 quartiers publié par Vicq, graveur géographe et éditeur, à Paris 1840. Joli plan très bien conservé, divisé en segments entoilés et replié. Dimensions du plan : 97x64cm - Plan géométral de Paris et de ses agrandissements, à l'échelle d'un millimètre pour 10 mètres. Publié par le magasin de cartes géographes Lanée 1866 Superbe plan de grandes dimensions, divisé en segments rassemblés et entoilés, plan replié, sans son cartonnage. Bel état général. Dimensions : 155x105cm