Null [BAUDELAIRE (CHARLES) (1821-1867)]
Lettre autographe signée de Charles Baud…
Description

[BAUDELAIRE (CHARLES) (1821-1867)] Lettre autographe signée de Charles Baudelaire à Armand Fraisse A Paris, rue d'Amsterdam, hôtel de Dieppe, 15 février 1860, 4 pages in-8, enveloppe conservée adresse : " Monsieur Armand Fraisse, 44 ave Sala. Direction de L'Octroi. Lyon. C.B. ". Lettre et enveloppe encadrées. Importante lettre. Absente de Charles Baudelaire, Lettres 1841-1866 (Paris, 1906). Citée comme connue mais non transcrite car non localisée dans Pichois et Ziegler (ed.), Baudelaire. Correspondance I, 1832-1860, p. 668. La présente lettre sera suivie par une lettre de Baudelaire à Fraisse le 18 février 1860, celle où Baudelaire dira à Fraisse : " Vous sentez la poésie en véritable dilettantiste " (Pichois et Ziegler (ed.), Correspondance I, 1832-1860, pp. 674-677). Publiée par la suite dans Baudelaire, Nouvelles lettres (2000), pp. 20-21. Armand Fraisse (1830-1877) était journaliste et critique littéraire. Il fut secrétaire de l'Administration de L'Octroi de Lyon. Il fit paraitre plusieurs articles sur Baudelaire (réunis sous le titre Sur Baudelaire. 1857-1869. Textes recueillis et présentés par Claude et Vincenette Pichois, Gembloux, 1973). Dans ses écrits parus dans le journal lyonnais Le Salut public, Armand Fraisse a défendu Charles Baudelaire accusé d'immoralité lors de la parution des Fleurs du Mal, replaçant le grand poète visionnaire à sa juste place. Ces lettres témoignent de cela et du respect que Baudelaire avait pour Armand Fraisse. La lettre débute : " Monsieur, C'est hier 14 que j'ai lu votre lettre datée du 25 janvier, rapportée par M. Delâtre imprimeur, qui l'a trouvée décachetée à L'Artiste. L'administration de L'Artiste est aussi soigneuse que celle de l'hôtel Voltaire : ce que l'on ne vole pas, on le perd […] un article de vous est en soi chose intéressante ; j'en ai déjà lu plusieurs et j'ai bien souvent pensé que si nous avions beaucoup d'articles aussi bien faits dans nos journaux de Paris, cela nous servirait à supporter plus patiemment la bêtise inévitable dont nous sommes enveloppés ". Baudelaire évoque aussi son admiration pour les " Sonnets de M. Soulary " : " C'est un de ces livres que les poëtes achètent et conservent. Mais s'il s'agit d'une édition augmentée de matières inédites, dites lui que je l'accepterai avec joie. Dites lui aussi que j'ai une profonde estime pour son esprit… ". Il s'agit de Joséphin Soulary (1815-1891), poète lyonnais, qui publie en 1858, 1859 et 1872 ses Sonnets humoristiques : on conserve une lettre de Joséphin Soulary à Charles Baudelaire le 22 février 1860 qui le remercie pour ses paroles aimables à son endroit, faisant écho à la présent lettre (voir Etudes Baudelairiennes, vol. 4/5, Lettres à Charles Baudelaire (1973), p. 357). Baudelaire évoque dans la présente lettre la réédition des Fleurs du mal : " Puisque vous avez daigné vous occuper des Fleurs, je vous annonce qu'elles vont reparaître cette année, moins six pièces, naturellement, mais augmentées de 20 autres, au moins. Je présume que nous imprimerons en avril ". Provenance: Collection particulière

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[BAUDELAIRE (CHARLES) (1821-1867)] Lettre autographe signée de Charles Baudelaire à Armand Fraisse A Paris, rue d'Amsterdam, hôtel de Dieppe, 15 février 1860, 4 pages in-8, enveloppe conservée adresse : " Monsieur Armand Fraisse, 44 ave Sala. Direction de L'Octroi. Lyon. C.B. ". Lettre et enveloppe encadrées. Importante lettre. Absente de Charles Baudelaire, Lettres 1841-1866 (Paris, 1906). Citée comme connue mais non transcrite car non localisée dans Pichois et Ziegler (ed.), Baudelaire. Correspondance I, 1832-1860, p. 668. La présente lettre sera suivie par une lettre de Baudelaire à Fraisse le 18 février 1860, celle où Baudelaire dira à Fraisse : " Vous sentez la poésie en véritable dilettantiste " (Pichois et Ziegler (ed.), Correspondance I, 1832-1860, pp. 674-677). Publiée par la suite dans Baudelaire, Nouvelles lettres (2000), pp. 20-21. Armand Fraisse (1830-1877) était journaliste et critique littéraire. Il fut secrétaire de l'Administration de L'Octroi de Lyon. Il fit paraitre plusieurs articles sur Baudelaire (réunis sous le titre Sur Baudelaire. 1857-1869. Textes recueillis et présentés par Claude et Vincenette Pichois, Gembloux, 1973). Dans ses écrits parus dans le journal lyonnais Le Salut public, Armand Fraisse a défendu Charles Baudelaire accusé d'immoralité lors de la parution des Fleurs du Mal, replaçant le grand poète visionnaire à sa juste place. Ces lettres témoignent de cela et du respect que Baudelaire avait pour Armand Fraisse. La lettre débute : " Monsieur, C'est hier 14 que j'ai lu votre lettre datée du 25 janvier, rapportée par M. Delâtre imprimeur, qui l'a trouvée décachetée à L'Artiste. L'administration de L'Artiste est aussi soigneuse que celle de l'hôtel Voltaire : ce que l'on ne vole pas, on le perd […] un article de vous est en soi chose intéressante ; j'en ai déjà lu plusieurs et j'ai bien souvent pensé que si nous avions beaucoup d'articles aussi bien faits dans nos journaux de Paris, cela nous servirait à supporter plus patiemment la bêtise inévitable dont nous sommes enveloppés ". Baudelaire évoque aussi son admiration pour les " Sonnets de M. Soulary " : " C'est un de ces livres que les poëtes achètent et conservent. Mais s'il s'agit d'une édition augmentée de matières inédites, dites lui que je l'accepterai avec joie. Dites lui aussi que j'ai une profonde estime pour son esprit… ". Il s'agit de Joséphin Soulary (1815-1891), poète lyonnais, qui publie en 1858, 1859 et 1872 ses Sonnets humoristiques : on conserve une lettre de Joséphin Soulary à Charles Baudelaire le 22 février 1860 qui le remercie pour ses paroles aimables à son endroit, faisant écho à la présent lettre (voir Etudes Baudelairiennes, vol. 4/5, Lettres à Charles Baudelaire (1973), p. 357). Baudelaire évoque dans la présente lettre la réédition des Fleurs du mal : " Puisque vous avez daigné vous occuper des Fleurs, je vous annonce qu'elles vont reparaître cette année, moins six pièces, naturellement, mais augmentées de 20 autres, au moins. Je présume que nous imprimerons en avril ". Provenance: Collection particulière

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