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(1908-2000)

École des Beaux-Arts de l’indochine

Promotion 1931

Un table…
Description

(1908-2000) École des Beaux-Arts de l’indochine Promotion 1931 Un tableau pour la Paix Peinture sur soie marouflée sur papier encadrée, signée en bas à droite. Vers 1949-1950. Dans son cadre d’origine. Dimensions: 72x58,5 cm. (Légères éraflures). L’oeuvre figurera au catalogue raisonné en cours de préparation par Madame Yannick Vu, ayant droit de l’artiste. 200 000 / 300 000   Vu Cao Dam (1908-2000) UN TABLEAU POUR LA PAIX VERS 1949-1950. La composition très équilibrée en trois groupes nous livre une première lecture évidente, celle d’un message de Paix, l’Espoir de la Paix, symbolisé par la colombe au point culminant de la composition. Au premier plan, la figure de la Maternité revêt les traits d’une jeune élégante de Hanoï ; le bras tendu de son enfant vers l’oiseau de Paix crée la dynamique du tableau. L’ arbre dénudé au centre renvoie une image de désolation. C’est l’arbre de vie qui a perdu ses feuilles mais duquel pointent déjà quelques fragiles bourgeons. Au fond du tableau se tiennent deux jeunes femmes symbolisant le Vietnam (jeune femme en Ao Daï blanc) et la France. Un lien fraternel se dégage de leur attitude. La palette sourde, très caractéristique de celle qu’utilise l’artiste dès son installation à Béziers en 1949 accentue la tension dramatique du tableau. Cette période est douloureuse à double titre pour l’artiste : Il a quitté Paris et de profondes attaches. La France, et le Vietnam son pays natal sont en guerre.   UN TABLEAU CHRETIEN L’équilibre du tableau est puissant et révèle bien évidemment la forte culture classique assimilée par celui qui reste un des plus brillants élèves de Victor Tardieu. Cette harmonie nous invite et nous pousse à une seconde lecture plus subtile encore, plus riche, celle d’un tableau chrétien. « Maintenant donc, ces trois-là demeurent, la foi (pistis), l’espérance (helpis) et l’amour mais l’amour est le plus grand. » Saint-Paul, Première épître aux Corinthiens (I Co 13, 13) : L’iconogaphie choisie par Vu Cao Dam illustre les 3 vertus théologales L’Espérance symbolisée par la colombe La Charité symbolisée par la Maternité La Foi symbolisée par un arbre dressé telle la Croix UN TABLEAU HISTORIQUE Le 23 février 1950, Raymonde Dien, jeune tourangelle militante du Parti communiste français se couche sur les rails à Saint-Pierre des Corps pour empêcher un convoi d’armes en partance pour l’Indochine. Sa condamnation à plusieurs mois d’emprisonnement soulève un mouvement populaire, féministe, et mobilise des membres de tous horizons politiques, philosophique et religieux, grands intellectuels du monde littéraire et artistique: Louis Aragon, Jean-Louis Barrault, Jean Cocteau, Paul Eluard, Jean-Paul Sartre, au travers les revues Esprit, Les Temps modernes… Raymonde est libérée le 24 décembre 1950. Le 27 décembre, au Veld’Hiv à Paris, l’Union générale des Vietnamiens de France (UGVF) en remerciement pour son engagement, offre à Raymonde Dien ce tableau à la grande force symbolique. C’est un véritable manifeste que Vu Cao Dam signe ici, l’espoir de la Paix, la célébration de la réconciliation de la France et du Vietnam. L’oeuvre est restée dans la famille depuis 1950. Raymonde Dien est décédée le 19 août.

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(1908-2000) École des Beaux-Arts de l’indochine Promotion 1931 Un tableau pour la Paix Peinture sur soie marouflée sur papier encadrée, signée en bas à droite. Vers 1949-1950. Dans son cadre d’origine. Dimensions: 72x58,5 cm. (Légères éraflures). L’oeuvre figurera au catalogue raisonné en cours de préparation par Madame Yannick Vu, ayant droit de l’artiste. 200 000 / 300 000   Vu Cao Dam (1908-2000) UN TABLEAU POUR LA PAIX VERS 1949-1950. La composition très équilibrée en trois groupes nous livre une première lecture évidente, celle d’un message de Paix, l’Espoir de la Paix, symbolisé par la colombe au point culminant de la composition. Au premier plan, la figure de la Maternité revêt les traits d’une jeune élégante de Hanoï ; le bras tendu de son enfant vers l’oiseau de Paix crée la dynamique du tableau. L’ arbre dénudé au centre renvoie une image de désolation. C’est l’arbre de vie qui a perdu ses feuilles mais duquel pointent déjà quelques fragiles bourgeons. Au fond du tableau se tiennent deux jeunes femmes symbolisant le Vietnam (jeune femme en Ao Daï blanc) et la France. Un lien fraternel se dégage de leur attitude. La palette sourde, très caractéristique de celle qu’utilise l’artiste dès son installation à Béziers en 1949 accentue la tension dramatique du tableau. Cette période est douloureuse à double titre pour l’artiste : Il a quitté Paris et de profondes attaches. La France, et le Vietnam son pays natal sont en guerre.   UN TABLEAU CHRETIEN L’équilibre du tableau est puissant et révèle bien évidemment la forte culture classique assimilée par celui qui reste un des plus brillants élèves de Victor Tardieu. Cette harmonie nous invite et nous pousse à une seconde lecture plus subtile encore, plus riche, celle d’un tableau chrétien. « Maintenant donc, ces trois-là demeurent, la foi (pistis), l’espérance (helpis) et l’amour mais l’amour est le plus grand. » Saint-Paul, Première épître aux Corinthiens (I Co 13, 13) : L’iconogaphie choisie par Vu Cao Dam illustre les 3 vertus théologales L’Espérance symbolisée par la colombe La Charité symbolisée par la Maternité La Foi symbolisée par un arbre dressé telle la Croix UN TABLEAU HISTORIQUE Le 23 février 1950, Raymonde Dien, jeune tourangelle militante du Parti communiste français se couche sur les rails à Saint-Pierre des Corps pour empêcher un convoi d’armes en partance pour l’Indochine. Sa condamnation à plusieurs mois d’emprisonnement soulève un mouvement populaire, féministe, et mobilise des membres de tous horizons politiques, philosophique et religieux, grands intellectuels du monde littéraire et artistique: Louis Aragon, Jean-Louis Barrault, Jean Cocteau, Paul Eluard, Jean-Paul Sartre, au travers les revues Esprit, Les Temps modernes… Raymonde est libérée le 24 décembre 1950. Le 27 décembre, au Veld’Hiv à Paris, l’Union générale des Vietnamiens de France (UGVF) en remerciement pour son engagement, offre à Raymonde Dien ce tableau à la grande force symbolique. C’est un véritable manifeste que Vu Cao Dam signe ici, l’espoir de la Paix, la célébration de la réconciliation de la France et du Vietnam. L’oeuvre est restée dans la famille depuis 1950. Raymonde Dien est décédée le 19 août.

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