Description
Hàm Nghi (1871-1944) Lumière du soir Huile sur toile datée en bas à gauche en idéogrammes et chiffres ?? (Juin) 1905. Numéroté 48 en bas à droite. Dimensions : 30 x 46 cm Provenance : Collection privée Figure héroïque de la Résistance nationale vietnamienne face à la colonisation française, l'Empereur d'Annam Hàm Nghi (1871-1944) est le huitième empereur de la dynastie des Nguyen (1884-1885). Né Nguyen Phúc Ung Lich, l'empereur Hàm Nghi accède au trône en août 1884 jusqu'en juillet 1885, alors que les Français envahissent le Tonkin et mettent l'ensemble de l' Annam sous leur protectorat. Lorsque les troupes françaises s'emparent de Hué, le jeune empereur s'enfuit afin de mener une insurrection contre l'occupant. Capturé fin octobre 1888, Hàm Nghi est exilé le 13 décembre de la même année. Il avait alors dix-huit ans et fut désormais appelé "Prince d'Annam". Le souverain déchu passe le reste de sa vie en exil à Alger. Dès le début de son exil, en janvier 1889, il se passionne pour la peinture, puis pour la sculpture. En consacrant sa vie aux Beaux-Arts, il devient le premier artiste moderne vietnamien. Quand il peint ce tableau, en juin 1905, Hàm Nghi est un jeune marié (le 4 novembre 1904 il a épousé une Française, Marcelle Laloë) et bientôt un jeune père (sa fille aînée naît deux mois plus tard). Cet été-là, Hàm Nghi ne se rend pas en France, comme il en a l'habitude. Il peint cette toile sur le motif, dans la campagne environnant sa villa, à El Biar, sur les hauteurs d'Alger. Cette période marque un tournant dans son oeuvre. Comme les impressionnistes dont il s'inspire, Hàm Nghi explore les jeux de lumière, les clairs-obscurs, pour exprimer son amour pour la beauté de la nature, son sujet de prédilection. On peut interpréter cette période comme l'expression du bonheur de l'artiste d'avoir fondé une famille. Prisonnier politique, surveillé en conséquence toute sa vie, l'art était son espace de liberté. La toile porte, en bas à droite, le numéro "48". Hàm Nghi a numéroté certaines de ses oeuvres qui faisaient partie d'une série de tableaux, comme l'explique Amandine Dabat dans la thèse qu'elle a consacrée à son ancêtre. Nous rermercions Madame Amandine Dabat pour l'authentification du tableau.
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Hàm Nghi (1871-1944) Lumière du soir Huile sur toile datée en bas à gauche en idéogrammes et chiffres ?? (Juin) 1905. Numéroté 48 en bas à droite. Dimensions : 30 x 46 cm Provenance : Collection privée Figure héroïque de la Résistance nationale vietnamienne face à la colonisation française, l'Empereur d'Annam Hàm Nghi (1871-1944) est le huitième empereur de la dynastie des Nguyen (1884-1885). Né Nguyen Phúc Ung Lich, l'empereur Hàm Nghi accède au trône en août 1884 jusqu'en juillet 1885, alors que les Français envahissent le Tonkin et mettent l'ensemble de l' Annam sous leur protectorat. Lorsque les troupes françaises s'emparent de Hué, le jeune empereur s'enfuit afin de mener une insurrection contre l'occupant. Capturé fin octobre 1888, Hàm Nghi est exilé le 13 décembre de la même année. Il avait alors dix-huit ans et fut désormais appelé "Prince d'Annam". Le souverain déchu passe le reste de sa vie en exil à Alger. Dès le début de son exil, en janvier 1889, il se passionne pour la peinture, puis pour la sculpture. En consacrant sa vie aux Beaux-Arts, il devient le premier artiste moderne vietnamien. Quand il peint ce tableau, en juin 1905, Hàm Nghi est un jeune marié (le 4 novembre 1904 il a épousé une Française, Marcelle Laloë) et bientôt un jeune père (sa fille aînée naît deux mois plus tard). Cet été-là, Hàm Nghi ne se rend pas en France, comme il en a l'habitude. Il peint cette toile sur le motif, dans la campagne environnant sa villa, à El Biar, sur les hauteurs d'Alger. Cette période marque un tournant dans son oeuvre. Comme les impressionnistes dont il s'inspire, Hàm Nghi explore les jeux de lumière, les clairs-obscurs, pour exprimer son amour pour la beauté de la nature, son sujet de prédilection. On peut interpréter cette période comme l'expression du bonheur de l'artiste d'avoir fondé une famille. Prisonnier politique, surveillé en conséquence toute sa vie, l'art était son espace de liberté. La toile porte, en bas à droite, le numéro "48". Hàm Nghi a numéroté certaines de ses oeuvres qui faisaient partie d'une série de tableaux, comme l'explique Amandine Dabat dans la thèse qu'elle a consacrée à son ancêtre. Nous rermercions Madame Amandine Dabat pour l'authentification du tableau.
