Null Sculpture rituelle Bambara boli
Mali
Matière sacrificielle, métal
H. 25 cm
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Description

Sculpture rituelle Bambara boli Mali Matière sacrificielle, métal H. 25 cm Superbe sculpture abstraite constituée d'un amalgame rituel ayant fait l'objet d'importantes libations. En forme d'oeuf allongé, une chaînette en fer y est encore attachée. Patine sombre et croûteuse.

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Sculpture rituelle Bambara boli Mali Matière sacrificielle, métal H. 25 cm Superbe sculpture abstraite constituée d'un amalgame rituel ayant fait l'objet d'importantes libations. En forme d'oeuf allongé, une chaînette en fer y est encore attachée. Patine sombre et croûteuse.

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Fétiche boli, Bamana, Mali Bois, matière onctionnelle, plumes, matière composite Début du XXe siècle Longueur: 66 cm Provenance: Merton D. Simpson Gallery, New-York Collection privée française Chez les Bamana le nyama, est une énergie qui imprègne l'univers, les êtres et les objets à l'origine de la création d'objets rituels. Les fétiches boliw liés et reliés à la société d'initiation masculine du Kono, appartiennent uniquement à leurs membres qui acquièrent tout au long de leur apprentissage, une connaissance ésotérique du monde naturel et spirituel. Le processus de conception de ces puissants et impressionnants Boli passe par le prisme d'un rituel complexe réalisé par les chefs des sociétés d'initiation secrètes jow, mettant leur connaissance de la pharmacopée ou « science des arbres » (jiridon). Autour d'une armature en bois enveloppée d'un tissu de coton blanc, une créature est façonnée dans un mélange de terre et de cire d'abeille, l'ensemble recouverted'argile et de sang coagulé, rappelant, selon Jean-Michel Colleyn, la « force du mouvement liquide inséparablement lié à la vie. » (« Images, Signes, Fétiches À Propos de l'art Bamana (Mali) », In Cahiers d'Études Africaines, 2009). Cette épaisse patine croûteuse recouvrant la surface, représente le pouvoir du nyama, le boli agissant comme réceptacle de cette énergie vitale au caractère ambigu, oscillant entre le Bien et le Mal. À l'image de cette puissance, « dont la force est de revêtir des formes multiples, de se défigurer et de se re-figurer sans cesse » (ibid), l'aspect indistinct et mouvant du boli participe de son caractère par essence insaisissable. Constituant un véritable système vivant, dont le cycle de vie organique évolue lentement, en fonction des onctions, des versements des matières composites sacrificielles. La forme générale du boli prend les traits de créatures anthropomorphe ou zoomorphe, comme cette oeuvre le suggère ici. Notre exemplaire, dont l'aspect s'apparente à un quadrupède aux volumes épais et bulbeux, se distingue par l'important flux organique, superbe écoulement blanchâtre partant de la bosse, s'étendant le long des courbes de la sculpture sacrée. L'épaisse patine sacrificielle du boli témoigne de son utilisation répétée et de son ancienneté. Les fétiches boli, étroitement liés à des rituels et des processus sacrés évoluent au fil du temps, créés dans le cadre de pratiques religieuses et magiques qui impliquent des phases de préparation, d'activation et de manipulation rituelle, ils apportent protection, guérison ou prospérité à la communauté. Comme le précise Colleyn, le boli « dépend de celui qui en prend soin: s'il est délaissé après avoir été fabriqué, il ne produit aucun effet positif, cause des catastrophes, puis se délabre et meurt. Toutefois, si l'objet-fétiche est craint, il peut aussi déchoir, être jeté ou détruit moyennant quelques rites d'annulation de sa force. Parfois, on l'« oublie » dans un sanctuaire qui ne tarde pas à s'effondrer ou on le rend à la société d'initiation dont on l'a reçu. » Notre sculpture, désormais sortie de son contexte cultuel, se détache de sa fonction traditionnelle, et seule subsiste la beauté mélancolique conférée à l'effigie. Une oeuvre singulière qui, transcendant toute notion de temporalité et d'espace, capte l'essence de l'éternel.