Georges DELOY (1856-1930) Personnages sur un chemin devant une entrée de ferme.
…
Description

Georges DELOY (1856-1930)

Personnages sur un chemin devant une entrée de ferme. Huile sur panneau. Signée en bas à gauche. 27 x 41 cm. Panneau voilé.

95 

Georges DELOY (1856-1930)

Les enchères sont terminées pour ce lot. Voir les résultats

Vous aimerez peut-être

Sculpture nzambi, Holo République Démocratique du Congo / Nord de l'Angola Bois. Dimensions: 29 x 19 x 3.8 cm Provenance: Collection John J. Klejman, New York (inv. n°11343) Collection privée américaine Dès le quinzième siècle l'iconographie chrétienne pénètre, influence, et irradie sur la création artistique d'Afrique centrale au contact des Européens, avec notamment la conversion du souverain du royaume Kongo, Nzinga. Les objets liturgiques destinés à la diffusion de la foi, se propagent tandis que parallèlement, de nouvelles formes artistiques et pratiques religieuses émergent au pays Kongo. En témoignent certains objets de dévotions tels que des crucifix, des représentations de saints en ivoire, ou encore des figures en bois tout à fait exceptionnelles, comme l'exemplaire présenté ici. Ces figures encadrées, telles des tableaux dont toute l'originalité est révélée grâce aux jeux dimensions, apparaissent vraisemblablement au dix-septième siècle lors de la seconde phase de la christianisation du royaume par les missionnaires capucins, arrivés sur le territoire en 1645. Selon Albert Maesen, Docteur en histoire de l'art et archéologie et conservateur du musée du Congo Belge, ces images évoqueraient le crucifix chrétien introduit par les capucins de la mission Sainte-Marie de Matamba. À la manière des crucifix chrétiens encadrés et autres figures de saints, ces panneaux sacrés agissant comme des amulettes protectrices étaient conservés dans des maisons nommées nzo santu, dans le cadre du culte nzambi. Le personnage, hermaphrodite, se tient debout, dans une pose conventionnelle, sculpté dans le même bois que le cadre qui tout à la fois l'expose et le contient. Si la figure aux bras et aux jambes écartés rappelle l'iconographie chrétienne, le traitement plastique du personnage est caractéristique du style Holo - Tête triangulaire, yeux en amande, jambes courtes et fléchies. La prégnance sacrée de l'effigie ainsi façonnée est accentuée par les jeux de vides et de pleins créés par l'encadrement, soulignant le subtil équilibre de la composition. Les espaces vides ajourés offrent symboliquement un chemin d'accès à l'élévation spirituelle, suggérant la présence divine au-delà de toute représentation matérielle. Créant un espace de contemplation, le cadre, d'autant plus dans le domaine spirituel, « exige manifestement une proportion extrêmement fine de présence et d'effacement, d'énergie et de retenue si, dans la sphère du visible, il doit servir d'intermédiaire entre l'oeuvre d'art et son milieu, que tout à la fois il relie et sépare. » (Georg Simmel, Le Cadre et autres essais, 2003). Les encadrements des figures nzambi présentent une composition rectangulaire sobre, tout en étant toutefois ornés de fins motifs géométriques gravés à leur surface, témoignant de l'ambiguïté de cette frontière visuelle séparant le monde profane du monde sacré.

STENDHAL (Henri Beyle, dit). Lettre autographe signée « A. B. Lanvallère l[ieutenan]t au 17e » à sa sœur Pauline Périer-Lagrange, comprenant plusieurs passages en anglais. Sankt-Pölten, 7 décembre 1809. 3 pp. 1/3 in-4, adresse au dos, cachet de cire rouge, manque marginal dû à l’ouverture avec atteinte à quelques mots, fentes aux pliures, pli central restauré entre les 2 feuillets. L’AMBITIEUX MONSIEUR BEYLE. Alors commissaire des guerres sous les ordres de son cousin Pierre Daru administrateur des provinces autrichiennes (à la suite de la victoire française de Wagram), Stendhal était arrivé dans le pays en mars 1809. Au moment où il écrivait cette lettre, il se trouvait sur le chemin du retour vers la France, et mobilisait sa parentèle et ses relations pour se faire nommer auditeur au Conseil d’État – ce qui interviendrait le 3 août 1810. « Ma chère amie, nous manquons de tout à St-Pölten, même de papier. C’est ce qui te procure une demi-feuille de papier à registre. J’ai écrit 2 longuissimes lettres à notre excellent grand-père. Je te prie de les lire. L’AFFAIRE SE TERMINERA A PARIS DANS LES PREMIERS JOURS DE JANVIER. J’ai très peu d’espoir, par conséquent peu de désirs, mais je désire traiter cette affaire avec le soin que je mets chaque jour à des choses encor plus indifférentes. IL FAUT DONC ECRIRE 4 LETTRES, 3 à Z. [Pierre Daru], the mother and the brother. Toutes les trois fortes, tranchantes et surtout upon the thing the less true viz the 7656 fr. per annum. I hope these letters are writen. Si elles ne l’étaient pas, presse pour qu’elles le soyent dans les 24 heures. Après cela, une seconde lettre to Z. [Pierre Daru], dans laquelle gr[eat] fath[er] writes that it is said 30 or 40 a[uditeurs] will be nommés, qu’il nous doit au moins une démarche auprès de Mr M[ontalivet]. Enfin une lettre pressante, oraison jaculatoire. Enfin le plus difficile est la lettre à avoir de M. Charp[entier]. Il faut que great father lui persuade de l’écrire ; pour épargner sa paresse et éviter la lenteur naturelle, que gr[eat] father la fasse et que the good priest n’ait que la peine de la transcrire. The holy priest refusera peut-être de se prêter à quelques exagérations, mais il faut faire attention que ces MM. sont accoutumés à recevoir 20 demandes par jour et par conséquent à en refuser 19, leur esprit a contracté l’habitude de chercher des raisons honnêtes de refuser. Moi-même, j’aide quelquefois l’un d’eux dans ce tribunal et je sais que les lettres bien raisonnées et chaudes d’expression nous donnent beaucoup de peine. Il faut que in the letter of the holy priest il y ait a little certificat[e] of my father portant l’assurance en 4 lignes that my fortune is of 7650 per annum, et ne pas oublier the quality of mayor of Grenoble. Enfin a letter of my Uncle, if he will, to Mr Bataille. La raison de cette lettre est amplement expliquée dans un grifonnage de 4 pages que notre bon grand-père a déjà a dû recevoir et que je te prie de lire, au grand détriment de tes yeux. TA CHARGE DANS TOUT CELA EST DE PRESSER EN DIABLE L’EXPEDITION DE CES LETTRES. De lever les obstacles qui s’opposeront, ou qui sembleront s’opposer à ce que Mr Ch[arpentier] ne remplisse nos intentions. Dans le fait, il n’y en qu’un qui me semble dangereux, it’[s] the death of the good priest, of whom [I had] no new six years ago. À cela près tu[dois] réussir. Songe et fais songer les autres que tou[t] sera terminé dans les premiers jours de janvier. Si tu es à la campagne reviens à Gr[enoble]. Si tu habites la rue St-Louis, passe 8 heures par jour in great father’s house et lève les obstacles de détails. Enfin, ce qui est la plus héroïque des choses que je te demande, APPRENDS-MOI PAR 4 OU 5 LIGNES OBSCURES NE NOMMANT NI LES PERSONNES, NI LA CHOSE, CE QUI POURRA DE CECI REUSSIR... Aye une conversation avec m[on] oncle pour la lettre to the adjudant of the prince. If the uncle did will, mettre en jeu le prince lui-même, ce n’en serait que mieux. Que le prince en dît un mot à M. Z. [Pierre Daru], that is in the true interest of the dear uncle. C’est une lettre de change en faveur de Gaétan, que je dois aquitter à moins d’avoir au lieu de cœur un caillou du Drac [affluent de l’Isère]. Mais mille petites considérations peuvent empêcher de faire ce qui convient. JE RECLAME TON ZELE D’AMIE ET TA FINESSE DE FEMME, surtout passe ta vie Grande-Rue et donne à dîner. » JEUX DE MASQUES. Stendhal faisait souvent usage de pseudonymes pour désigner des proches et signait souvent de noms divers et variés, comme ici « A. B. Lanvallère » : dans cette pratique, il entrait du plaisir, un désir d’évasion, mais aussi parfois de la malice et une sorte de tentation parricide. Stendhal en usa également dans son œuvre littéraire, menant un important travail d’invention et de jeu sur les noms de personnages et de