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(Utopie littéraire voyage).


Denis Vairasse d’Allais.


« Histoire des se…
Description

(Utopie littéraire voyage). Denis Vairasse d’Allais. « Histoire des sevarambes, peuples qui habitent une partie du troisième Continent, communément appelé la Terre Australe. Contenant une relation du gouvernement, des mœurs, de la religion et du langage de cette Nation, inconnue jusqu’à présent aux peuples de l’Europe ». Amsterdam, aux dépens d’Estienne Roger, 1716 (nouvelle édition revue et corrigée). Petit in-12 relié pleine basane du temps, dos à nerfs orné, gardes couleurs. 5 gravures hors texte dont frontispice.  Cuir des plats un peu sec, deux coins émoussés. Bon exemplaire. Tome 1 seul. Écrivain français, « l'un de ces aventuriers qui n'ont pas eu à proprement parler une carrière littéraire, mais qui, par un ouvrage original et audacieux, se sont acquis une place dans l'histoire des idées » (E. von der Mühll). Né dans le Languedoc d'une famille protestante, Denis Veiras prend part à la guerre du Piémont puis devient avocat. En 1665, il est en Angleterre où il s'attire de puissantes protections et d'illustres amitiés (Buckingham, Locke...). Il publie, en 1675, la première partie d'un roman utopique, The History of the Sevarites (sans doute le premier livre écrit en anglais par un Français), mais la chute de Buckingham le contraint à rentrer en France où, par prudence, il change son nom pour celui de sieur d'Allais, sa ville natale, et c'est en français que paraîtra (sans nom d'auteur), l'édition complète de l'Histoire des Sévarambes (1677-1679). Veiras se fixe à Paris où il revoit quelques-uns de ses amis anglais, se lie avec l'intendant Riquet, le constructeur du canal du Midi, et gagne sa vie en enseignant le français et l'anglais, l'histoire et la géographie (il publie en 1681 une Grammaire méthodique française, dont il donne deux ans plus tard un abrégé en anglais). Il passe en Hollande lors de la révocation de l'édit de Nantes : on perd bientôt définitivement sa trace. L'Histoire des Sévarambes raconte un voyage imaginaire, mais auquel l'auteur donne toute la vraisemblance possible, celui du capitaine Siden jusqu'aux terres australes, ce « troisième continent » dont on supposait l'existence, et décrit l'État idéal, organisé rationnellement, qu'il découvre là-bas. Ambitieux déçu, Veiras prête au fondateur de cet État, Sevarias (anagramme de Vairasse), la carrière prestigieuse dont il avait lui-même rêvé, et lui fait mener à bien une entreprise grandiose, analogue à celles que ses amis Locke et Duquesne projettent l'un pour la Caroline, l'autre pour l'île Bourbon, et qui, elles, échoueront. Mais cette « utopie cartésienne » (E. von der Mühll), qui supprime la propriété privée et les privilèges de classe, qui fonde la société sur le travail et qui instaure la liberté de conscience (pourvu que soit préservée la paix publique) et un déisme d'État, dépeint moins un pays imaginaire que la France telle que Riquet (à qui l'œuvre est dédiée), et surtout Colbert, voudraient la construire. C'est par son « réalisme » que l'Histoire des Sévarambes se distingue de toutes les autres utopies, c'est à lui qu'elle doit son succès, et son importance (Bernard Croquette in « Encyclopédie Universalis »)

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(Utopie littéraire voyage). Denis Vairasse d’Allais. « Histoire des sevarambes, peuples qui habitent une partie du troisième Continent, communément appelé la Terre Australe. Contenant une relation du gouvernement, des mœurs, de la religion et du langage de cette Nation, inconnue jusqu’à présent aux peuples de l’Europe ». Amsterdam, aux dépens d’Estienne Roger, 1716 (nouvelle édition revue et corrigée). Petit in-12 relié pleine basane du temps, dos à nerfs orné, gardes couleurs. 5 gravures hors texte dont frontispice.  Cuir des plats un peu sec, deux coins émoussés. Bon exemplaire. Tome 1 seul. Écrivain français, « l'un de ces aventuriers qui n'ont pas eu à proprement parler une carrière littéraire, mais qui, par un ouvrage original et audacieux, se sont acquis une place dans l'histoire des idées » (E. von der Mühll). Né dans le Languedoc d'une famille protestante, Denis Veiras prend part à la guerre du Piémont puis devient avocat. En 1665, il est en Angleterre où il s'attire de puissantes protections et d'illustres amitiés (Buckingham, Locke...). Il publie, en 1675, la première partie d'un roman utopique, The History of the Sevarites (sans doute le premier livre écrit en anglais par un Français), mais la chute de Buckingham le contraint à rentrer en France où, par prudence, il change son nom pour celui de sieur d'Allais, sa ville natale, et c'est en français que paraîtra (sans nom d'auteur), l'édition complète de l'Histoire des Sévarambes (1677-1679). Veiras se fixe à Paris où il revoit quelques-uns de ses amis anglais, se lie avec l'intendant Riquet, le constructeur du canal du Midi, et gagne sa vie en enseignant le français et l'anglais, l'histoire et la géographie (il publie en 1681 une Grammaire méthodique française, dont il donne deux ans plus tard un abrégé en anglais). Il passe en Hollande lors de la révocation de l'édit de Nantes : on perd bientôt définitivement sa trace. L'Histoire des Sévarambes raconte un voyage imaginaire, mais auquel l'auteur donne toute la vraisemblance possible, celui du capitaine Siden jusqu'aux terres australes, ce « troisième continent » dont on supposait l'existence, et décrit l'État idéal, organisé rationnellement, qu'il découvre là-bas. Ambitieux déçu, Veiras prête au fondateur de cet État, Sevarias (anagramme de Vairasse), la carrière prestigieuse dont il avait lui-même rêvé, et lui fait mener à bien une entreprise grandiose, analogue à celles que ses amis Locke et Duquesne projettent l'un pour la Caroline, l'autre pour l'île Bourbon, et qui, elles, échoueront. Mais cette « utopie cartésienne » (E. von der Mühll), qui supprime la propriété privée et les privilèges de classe, qui fonde la société sur le travail et qui instaure la liberté de conscience (pourvu que soit préservée la paix publique) et un déisme d'État, dépeint moins un pays imaginaire que la France telle que Riquet (à qui l'œuvre est dédiée), et surtout Colbert, voudraient la construire. C'est par son « réalisme » que l'Histoire des Sévarambes se distingue de toutes les autres utopies, c'est à lui qu'elle doit son succès, et son importance (Bernard Croquette in « Encyclopédie Universalis »)

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