Null TETSU, Roger TESTU (1913-2008)

Continu, tu peux parler tant que tu veuxje …
Description

TETSU, Roger TESTU (1913-2008) Continu, tu peux parler tant que tu veuxje suis allongée dans la colle ! Encre et lavis sur papier signée en bas à gauche 25 x 32,5 cm - 9.84 x 12.79 in. Ink and wash on paper signed lower left

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TETSU, Roger TESTU (1913-2008) Continu, tu peux parler tant que tu veuxje suis allongée dans la colle ! Encre et lavis sur papier signée en bas à gauche 25 x 32,5 cm - 9.84 x 12.79 in. Ink and wash on paper signed lower left

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Marcel PROUST (1871-1922). L.A.S., [4 mai 1905, à Robert de Montesquiou]; 4pages in-8 (deuil). Belle lettre à Montesquiou, un des modèles du baron de Charlus. Proust commence sa lettre par un vers de Phèdre: «“Dans le fond de mon cœur vous ne savez pas lire!”» Dans ce cœur, il n’y a pas d’aigreur: «Il n’a pour vous que reconnaissance et admiration». Proust parle de son asthme: «Mes crises ne s’annonçant pas, je peux me trouver le jour même dans l’impossibilité de me lever, de parler, dans des suffocations qui seraient aussi intolérables pour vous que pour moi et avec une fièvre qui va presque jusqu’au délire. Il est vrai que je peux diminuer, sinon jusqu’à zéro, du moins beaucoup, ce risque, en restant couché complètement pendant quelques jours avant, en ne parlant pas, en ne prenant que du lait. [...] Depuis ma dernière et malencontreuse lettre, j’ai été plus malade que je ne l’avais encore été, indescriptiblement. Et comme j’ai (je vous expliquerai ce qu’était le volume et pense que c’est vraiment trop indifférent) un volume à livrer [la traduction de Sésame et les lys de Ruskin] au Mercure dans un mois, chaque nouveau mal me désespère en me retardant, en me faisant craindre de ne pas arriver au bout». Proust se réjouit d’avoir un nouveau livre de Montesquiou: «Ce sera une grande joie. Que je suis triste de ne pas faire de critique littéraire dans un journal j’aimerais tant à en parler. N’importe, j’espère que sans même attendre un peu de notoriété qui me vaudra peut’être cela, j’aurai le moyen de parler un peu de vous, d’une façon générale. Je n’aperçois pas seulement très bien comment ni quand». Proust a lu la lettre de Montesquiou à Horatio (pseudonyme dont Proust avait signé dans Le Figaro un article sur la Fête chez Montesquiou à Neuilly): «Elle ne contenait pas le moindre remerciement, et n’était guères encourageante! Mais pour moi, pour mon plaisir, j’aimerais beaucoup à écrire sur vous. Après ma cure si je mène comme on me l’assure une vie normale, je tâcherai d’avoir avec les journaux et les revues des rapports un peu plus fréquents. Je ne vous écris pas plus longuement, car ces nuits de travail à la lumière électrique m’usent la vue au point que je ne vois pas mes “caractères” pendant que je vous écris». Et il signe: «Votre respectueux admirateur Marcel Proust». Correspondance, t.V, n°62.