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Guéridon Epoque Art déco.

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Guéridon Epoque Art déco.

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Petite table de forme circulaire, en bois et placage d'acajou ouvrant en ceinture par un tiroir formant un écritoire. Elle est soutenue par trois colonnes foncées de cannelures en cuivre, réunies par une tablette d'entrejambe triangulaire concave, ornée d'un petit plateau sur une balustre. L'ensemble repose des petits pieds sabre. Elle est embellie d'une très belle ornementation de bronze finement ciselé et doré telle que : galeries ajourées, encadrements, plaques brettées, bagues, cannelures et sabots. Paris. Fin du XVIIIe siècle. Époque Directoire. Attribué à Adam Weisweiler. H_72 cm D_55 cm Restaurations. Provenance : Ancienne Collection Dimitri Agelasto à Bruxelles Ce modèle, très certainement créé par Dominique Daguerre, fut réalisé par Weisweiler en plusieurs exemplaires dans un format circulaire, dont le premier, aux alentours de 1785 pour le Comte Pavel Martynovich Skavronsky, alors Ambassadeur de Russie à Naples, suivi d'un deuxième qui fit l'objet d'une livraison à Madame du Barry pour ses appartements au Château de Versailles. Le succès qu'il rencontra amènera Weisweiler à le décliner jusqu'à la fin du siècle, sous la forme de guéridons ou de tables. Aux alentours des années 1790, il faut noter l'apparition d'une ceinture, parfois dotée d'un tiroir formant écritoire et de colonnettes plus simples en acajou massif ornées de cannelures en cuivre, similaire à celle que nous présentons. Les plateaux, qui étaient généralement ornés de plaques en Wedgwood, pouvaient l'être également de plaques en porcelaine ou en biscuit de Sèvres, ou simplement plaqués, voire coiffés d'un dessus en marbre ou en laque, comme celui de l'ancienne Collection Fabre. Bibliographie : Weisweiler. Patricia Lemonnier.Editions d'art Monelle Hayot, Paris - 1983 Le Mobilier Français du XVIIIe siècle. Pierre Kjellberg. Les Éditions de l'Amateur - 2002 Le Meuble léger en France. Pierre Devinoy et Guillaume Janneau. Paul Hartmann, Paris - 1952

GUÉRIDON IMPÉRIAL RUSSE D’ÉPOQUE NÉOCLASSIQUE, FIN DU XVIIIe SIÈCLE Attribué à Christian Meyer En marqueterie florale de charme teinté sur fond de palissandre, le plateau orné au centre de l’allégorie d’un Dieu Fleuve sous forme de Vieillard allongé parmi des rinceaux feuillagés déchiquetés, la bordure en érable, citronnier et charme teinté à motif de chutes fleuries au naturel, la ceinture ouvrant par un tiroir, les montants en gaine à cannelures simulées terminés par des roulettes Marques au revers:ancienne étiquette imprimée inscrite en cyrillique «Царскосельскаго / Дворцового Правленiя141», et nombreux numéros d’inventaire H.:70 cm (27 ½ in.) l.:86 cm (34 in.) P.:62 cm (24 ½ in.) Provenance : Livrée pour le Palais de Tsarkoïe Selo ; Très probablement vendue sur ordre du gouvernement soviétique entre la fin des années 20 et le début des années 30 ; Collection privée suisse depuis 1935. A Russian Imperial Neoclassical floral marquetry, rosewood, maplewood, and bois citronnier gueridon, late 18th century, attributed to Christian Meyer * Information aux acheteurs : Pour une sortie de l'UE, un CITES de ré-export peut être nécessaire, celui-ci étant à la charge du futur acquéreur. * Information to buyers : For an exit from the EU, a CITES re-export certificate will be necessary, at the buyer's expense. Cette élégante table de salon est une réminiscence de l’excellence du travail des ébénistes travaillant pour la haute aristocratie et la famille impériale russe et actifs à Saint Petersbourg à la fin du XVIIIe siècle. La superbe marqueterie de notre pièce nous permet de la rapprocher du travail de Christian Meyer, considéré à juste titre comme le meilleur ébéniste de l’époque et qui travaillera activement pour la cour impériale, livrant des pièces pour l’Ermitage ainsi que pour le Château Michel, Pavlosk ou Tsarkoïe Selo. Notre table se caractérise par une structure alliant des lignes néoclassiques sobres avec un décor très épuré, le plateau se distinguant par l’utilisation de placages de couleurs contrastant, entourant un cartouche central. Le fin travail de marqueterie du plateau mêlant rinceaux feuillagés extrêmement déchiquetés et bouquets fleuris d’un naturalisme saisissant est influencé par le travail de l’architecte Charles Cameron (1745-1812) et de l’italien Michelangelo Pergolesi, qui seront une grande source d’inspiration dans l’œuvre de Christian Meyer. Des marqueteries comparables se retrouvent sur un certain nombre de tables livrées par Meyer pour la cour impériale (cfr. N. Guseva, T. Semyonova, Russian Eighteenth Century Furniture in the Hermitage Collection, The State Hermitage Publishers, 2015, p.330-348). Rappelons aussi que le décor de la ceinture de notre table, ornée d’une marqueterie à motif de feuillage stylisé, se retrouve sur une paire de meubles à hauteur d’appui conçus par Christian Meyer pour le Palais d’Hiver et illustrés dans N. Guseva, T. Semyonova, Russian Eighteenth Century Furniture in the Hermitage Collection, The State Hermitage Publishers, 2015, p.374-375. Le motif du tableau central du plateau de notre pièce est encadré de rinceaux et ornements très en vogue dans la décoration d’intérieure et que l’architecte Cameron déclinera dans beaucoup de ses projets pour les palais impériales russes (cfr. fig. 1 et fig. 2). Quant au décor central représentant l’allégorie d’un Dieu Fleuve, très probablement le Tibre ou une autre rivière italienne, Meyer semble s’être inspiré ici par le grand nombre de gravures du XVIIIe siècle qui illustrent ce sujet (cfr. fig. 3, 4 et 5). Comme illustré par les nombreux numéros d’inventaires et l’étiquette imprimée sous le plateau de notre table, elle fut exécutée pour le Palais de Tsarkoïe Selo, résidence d’été de la famille impériale russe, située à une vingtaine de kilomètres de Saint Petersbourg. Le domaine impérial de Tsarkoïe Selo se compose du Palais Catherine, bâti au milieu du XVIIIe par l’impératrice Elisabeth par l’architecte italien Francesco Bartolomeo Rastrelli (1700-1771) et du Palais Alexandre, demeure Néoclassique bâtie entre 1792 et 1796;cette dernière sera la résidence préférée du dernier Tsar Nicolas II, son épouse, la Tsarine Alexandra et ses enfants. L’étiquette imprimée, datable de l’entre-deux-guerres, démontre que la table se trouvait encore à Tsarskoïe Selo au début du XXe siècle. Quant à son destin après la révolution de 1917, il est très probable qu’elle suivra le sort d’autres nombreuses pièces de mobilier impérial russe qui quitteront le pays entre 1928 et 1932 quand les autorités soviétiques organiseront des ventes massives d’œuvres d’art.

GUÉRIDON D’ÉPOQUE CONSULAT Attribué à Bernard Molitor En acajou et placage d’acajou, dessus de marbre gris royal des Ardennes, le fût en bois laqué et en partie doré à l’imitation du bronze, reposant sur des pieds en griffe en bois noirci terminés par des roulettes ; petits accidents H. : 79 cm (31 in.) D. : 98 cm (38 ½ in.) Provenance : Par tradition familiale, Comte François Marie de Bastard d’Estang (1783-1844). Bibliographie comparative : U. Leben, Molitor Ebéniste de Louis XVI à Louis XVIII, Éditions d’Art Monelle Hayot, 1992, p. 165, fig. 114. An Consulat parcel-gilt, ebonised and mahogany gueridon, attributed to Bernard Molitor Ce type de guéridon circulaire monopode qui avait existé sous l’Antiquité réapparait au lendemain de la Révolution dans une volonté de sobriété imitée de l’antique. En particulier la superposition des motifs géométriques, tels que le fleuron inscrit dans un losange ou la palmette stylisée qui ornent les trois faces du fût, sont inspirés de Pompéi. Le dessin peu courant du fût rapproche notre exemplaire du modèle «Table de Déjeûner» (cfr. fig. 1) tiré du recueil de La Mésangère, Paris, 1802, pl. 49(1). Un guéridon du même modèle que le nôtre est attribué à Bernard Molitor (cfr. fig. 2) par le professeur Ulrich Leben dans la monographie que ce dernier dédia à l’œuvre de cet ébéniste(2) ; en particulier les reliefs sculptés du pied central peuvent être rapprochés des ornements d’un lit de repos estampillé par Molitor provenant de l’ancienne collection Lefèvre(3). Rappelons aussi qu’un guéridon comparable au nôtre s’est vendu chez Christie’s Paris, le 29 novembre 2017, lot 149 (cfr. fig. 3). Mentionnons enfin l’existence d’un modèle comportant quelques légères variantes au niveau du décor du fût ; ce dernier est conservé au Musée des Arts Décoratifs de Paris (inv. 36218) et est illustré dans M.N. De Grandy, Le Mobilier Français Directoire Consulat et Empire, Massin, Paris, 1996, p. 64. Selon la tradition familiale, ce guéridon faisait partie du mobilier du Comte François Marie De Bastard d’Estang (1783-1844). Le comte fut conseiller à la Cour Impériale de Paris en 1810 avant de devenir président de la Cour de Lyon en 1815. Pair de France en 1819, il instruit le procès de Louvel, assassin du Duc de Berry. (1) P.M. Kenny, F.F. Brettet et U. Leben, Honoré Lannuier, Cabinet Maker from Paris, Harry N. Abrams, New York, 1998, p. 193, pl. 97. (2) U. Leben, Molitor Ébéniste de Louis XVI à Louis XVIII, Éditions d’Art Monelle Hayot, 1992, p. 165, fig. 114. (3) ibid. p. 204 fig. 156 A.