Null JOUHANDEAU (Marcel). Chronique d’une passion. Les quatre jeudis. Paris, Gal…
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JOUHANDEAU (Marcel). Chronique d’une passion. Les quatre jeudis. Paris, Gallimard, 1949, in-8, demi-rel. rel. bas. fauve, dos lisse, couv. et dos conserv. (pet. mq. de cuir au dos). EDITION ORIGINALE. Un des 500 ex. sur alfa mousse (n°432). Exemplaire truffé de notes manuscrites interfoliées et un petit dessin d’André Delfau. Avec envoi autographe signé de l’auteur “cher Maurice, si j’étais uniquement avec moi-même et si je n’avais pas une grande confiance en vous, je me fâcherais. On ne peut pas être un de mes anciens élèves et lecteur de pareils livres”.

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JOUHANDEAU (Marcel). Chronique d’une passion. Les quatre jeudis. Paris, Gallimard, 1949, in-8, demi-rel. rel. bas. fauve, dos lisse, couv. et dos conserv. (pet. mq. de cuir au dos). EDITION ORIGINALE. Un des 500 ex. sur alfa mousse (n°432). Exemplaire truffé de notes manuscrites interfoliées et un petit dessin d’André Delfau. Avec envoi autographe signé de l’auteur “cher Maurice, si j’étais uniquement avec moi-même et si je n’avais pas une grande confiance en vous, je me fâcherais. On ne peut pas être un de mes anciens élèves et lecteur de pareils livres”.

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Marcel JOUHANDEAU (1888-1979). Manuscrit autographe d’un discours, 1967; 11pages in-8 avec ratures et corrections. Discours prononcé à un banquet au Sénat, le 21 janvier 1967. Jouhandeau y analyse avec humour sa personnalité. «Il me semble paradoxal que je sois amené ce soir à présider un banquet qui réunit des sociétés préoccupées de donner à la jeunesse une culture sportive, moi qui, dès ma dixième année, sur la prière de mon père, ai dû être dispensé de gymnastique et qui ne me suis jamais intéressé au tennis, au foot-ball ni à la boxe. [...] je n’en suis pas moins farouchement partisan du souci actuel de veiller au développement physique des jeunes. [...] malgré le mépris dans lequel j’ai tenu mes muscles, je vieillis assez gaillardement». Il évoque son enfance débile et sa jeunesse fragile. C’est en 1920, «à partir du moment où j’ai été accueilli avec enthousiasme par le groupe des écrivains de la N.R.F., Jacques Rivière, André Gide, Roger Martin du Gard, Marcel Proust, Jean Schlumberger, que, délivré de l’angoisse de nourrir une vocation peut-être présomptueuse, confiant dans mon talent, soutenu par un certain nombre de lecteurs, je me suis épanoui physiquement. [...] Parti de rien, fils de boucher, originaire du département le plus modeste de France, je n’étais prédisposé en quoi que ce soit au destin qui fut – comme par surprise ou à force d’obstination – le mien. D’autre part, je ne me suis jamais donné comme écrivain. Je me suis toujours voulu professeur. L’enseignement de la jeunesse a été ma vocation la plus certaine. Décrire ne m’a jamais paru un métier. J’écrivais comme un fonctionnaire fait de l’alpinisme pendant ses vacances ou consacre ses veillées à l’astrologie. Pendant trente sept ans j’ai enseigné le français et le latin au Pensionnat de Passy». Jouhandeau examine alors son œuvre: «si j’ai le plus grand souci de l’expression, du style et si ma passion est la connaissance de l’être humain, c’est sans littérature, sans concession à la littérature [...] Je passe volontiers pour moraliste avec cette nuance que si je préconise autant que possible la recherche du sublime, c’est en attachant plus d’importance à l’élégance du cœur, au moral qu’à une morale ou à un conformisme quelconque. [...] La marque propre de mon tempérament et de mon caractère est l’optimisme, un optimisme irréductible et inconditionnel qui se fonde sur un pacte d’amour entre l’Éternel et l’Homme»...