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Une Parisienne accusée d'avoir collaboré avec les occupants allemands est forcée de défiler dans les rues de Paris, le 20 août 1944, pieds nus, rasée et avec une croix gammée peinte sur le visage. Photographie sur papier baryté argento-numérique, cachet sec AFP en bas à droite, au dos tampon AFP édition spéciale 1/1. Image: 24 x 36 cm - Papier: 30 x 40 cm.

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Affaire DREYFUS. Georges PICQUART (1854-1914). Manuscrit autographe (minute), Requête adressée à M. le Ministre de la Guerre par le Lt Colonel en réforme Picquart au sujet de la poursuite dirigée contre lui devant le 2e Conseil de Guerre de Paris, 14 juillet 1899; 8pages in-fol. (bords un peu effrangés réparés). Brouillon de sa requête protestant contre sa mise à l’écart, après ses révélations concernant l’innocence de Dreyfus. Picquart expose les faits qui lui ont été reprochés: «1°Communication à Me Leblois du dossier Boullot 2° Communication à Me Leblois du dossier des pigeons-voyageurs», délits qui seront portés devant une juridiction militaire, «3° Communication à Me Leblois du dossier secret Dreyfus; 4° Faux et 5°Usage de Faux», renvoyés devant la juridiction civile. Il s’explique à propos du dossier Boullot, qu’Henry l’accuse d’avoir communiqué, et affirme qu’il n’a pas outrepassé son droit «en demandant un avis éclairé, sur une question d’ordre juridique, à un avocat près la Cour d’Appel de Paris». Ses déclarations ont été confirmées par son prédécesseur au service des renseignements, le colonel Cordier: «Cette accusation tombe en présence de la déclaration du Colonel Cordier, qui a reconnu, sous la foi du serment, que le chef du service des renseignements a le droit de faire tout ce qui est utile à son service». Il n’a pas enfreint la circulaire du 10 octobre 1896 sur les correspondances ayant trait aux affaires d’espionnage, puisque «la partie du dossier judiciaire étudié par Me Leblois sous les yeux du Lt Henry […] ne comprenait aucune pièce de correspondance secrète»… Enfin «la chambre des mises en accusation de la Cour d’Appel de Paris a mis à néant toutes les accusations portées contre moi dont elle était saisie. Elle m’a donc déchargé complètement de l’accusation d’avoir communiqué à Me Leblois le dossier secret Dreyfus (pièce: ce canaille de D.)». Le témoignage de Gribelin, accusant Picquart de n’avoir demandé «le dossier des pigeons voyageurs que pour voir la couverture du dossier secret Dreyfus» ne tient pas. En ce qui concerne le dossier des pigeons voyageurs, Gribelin a fini par reconnaître «qu’il ne m’a pas vu communiquer le dossier secret des pigeons voyageurs à Me Leblois, et il indique nettement qu’il ne pense pas que j’aie même ouvert ce dossier devant Me Leblois. […] La vérité, c’est qu’au printemps de 1896, j’ai communiqué à Me Leblois le dossier administratif. […] Le dossier administratif ne contenait aucune pièce secrète ou confidentielle d’aucun genre», et Gribelin a confirmé qu’il l’a rendu au moment de la promulgation la loi sur les pigeons voyageurs (30 juin 1896). Picquart met en cause l’archiviste Gribelin et «ses agissements pour me nuire et sauver Esterhazy, la passion qu’il a apportée dans l’accomplissement de cette triste besogne»… Picquart demande donc au ministre de faire procéder «à un complément d’instruction sur les deux faits qui me sont encore reprochés». Le Gouverneur militaire de Paris, dont les pouvoirs sont plus étendus que ceux d’une chambre d’accusation, peut ordonner une telle mesure.