PIETRO MAGNI Angelica. Angelica. Marbre de Carrare. Cm 70.00 x 170.00 x 70.00. B…
Description

PIETRO MAGNI Angelica.

Angelica. Marbre de Carrare. Cm 70.00 x 170.00 x 70.00. Base en marbre gris. Signé. Restaurations : "La fiera gente inospitale e cruda/alla bestia crudel nel lito espose/la bellissima donna, così ignuda/come Natura prima la compose./Un velo non ha pur, in che richiuda/i bianchi gigliigli e le vermiglie rose,/da non cader per luglio o per dicembre,/di cui son sparse le polite membre". C'est ainsi que Ludovico Ariosto, dans le chant X de l'"Orlando Furioso", commence à décrire la scène que l'on peut voir, représentée en marbre, dans cette sculpture exceptionnelle de Pietro Magni : la jeune Angelica, capturée par les habitants de l'Isola del Pianto, est représentée attachée au rocher alors que, par un mouvement de recul sur la pierre glissante, elle tente de se soustraire à l'avancée du monstre marin ; tout se passe un instant avant que la femme ne soit finalement sauvée et libérée par l'héroïque Roger, presque un instantané du moment de vulnérabilité maximale avant la libération finale. Cette image a certainement fourni à l'artiste le prétexte littéraire pour représenter le corps féminin dans un mouvement rapide et sinueux, mais la scène peut également être considérée dans une perspective plus strictement politique, avec une allusion à la situation de l'Italie qui, dans les années autour de 1852 (date de la première version de l'"Angélique") était en plein Risorgimento, entre la première et la deuxième guerre d'indépendance.Net d'implications politiques, le sujet littéraire de l'Angélique, dont le charme romantique a été saisi pour la première fois par Jean-Auguste-Dominique Ingres dans son tableau "Roger libérant Angélique" (1819), devait néanmoins jouir d'une faveur internationale particulière dans le domaine de la sculpture de ces années-là, comme en témoignent certaines comparaisons contemporaines possibles sur le même thème, comme avec l'"Angélique attachée au rocher" d'André-François-Joseph Truphême, exposée à l'Exposition universelle de Paris en 1855 et aujourd'hui au Musée de Grenoble, ou avec l'œuvre homonyme d'Ernest Carrier Belleuse, exposée avec grand succès au Salon de 1866.L'Angélique de Magni fut un sujet particulièrement réussi, repris plusieurs fois à partir de sa conception en 1852 et présenté à diverses expositions nationales et internationales. En plus de la présente, trois autres versions sont connues, également en marbre : L'une d'entre elles se trouve au Palácio Nacional da Ajuda à Lisbonne, une autre à Farmleigh House à Dublin et la dernière, une réduction de 66 cm de haut achetée par le baron Pasquale Revoltella et déjà identifiée à la sculpture exposée à Brera en 1859, se trouve aujourd'hui au Musée civique homonyme de Trieste, avec d'autres chefs-d'œuvre en marbre du même artiste, comme la "Coupe de l'isthme de Suez" (1863) et la "Fontaine de la nymphe Aurisina" (1858). En outre, une éventuelle cinquième version, aujourd'hui de localisation inconnue, ne peut être exclue, puisque les sources de l'époque rapportent que l'"Angelica" présentée par Magni à l'Exposition de Paris de 1855 fut à cette occasion acquise par la reine de Hollande Sofia de Württemberg ("la bella statua d'Angelica dello scultore Pietro Magni fu comperata all'esposizione di Parigi da un ciambellano della Regina dei Paesi Bassi", in "La Cronaca. Giornale di scienze, lettere, arti, economia, industria", Milan 1855, p.763), tandis qu'à l'Exposition de Milan de la même année, dont le catalogue illustrait la version de Paris, G. Sacchi affirme qu'un modèle "en iscagliola" fut présenté, dont les traces semblent aujourd'hui avoir été perdues. L'"Angélique" aujourd'hui en Irlande, déjà connue à l'époque sous le nom d'"Andromède" (un changement peut-être dû à l'attrait plus grand que le mythe antique pouvait exercer par rapport à l'œuvre de l'Arioste sur le public britannique) est également la version dont on connaît plus d'informations détaillées et témoigne du fort intérêt de l'aristocratie anglaise et irlandaise pour la sculpture italienne et, en particulier, pour l'œuvre de Pietro Magni : Le propriétaire, le comte Edward Cecil Guinnes, était en fait un collectionneur passionné de cet artiste et, en plus de l'"Angélique / Andromède", il a également acquis la célèbre sculpture de "Socrate", probablement à identifier avec la version actuellement présente dans les jardins botaniques nationaux de Dublin. Les deux ont été achetées à l'origine pour la résidence d'Iveagh House, peut-être lors de l'Exposition de Londres de 1862, puisqu'aucun modèle similaire n'a été présenté par Magni à l'Exposition de Dublin en 1865 et que déjà en 1872, les deux sculptures, issues du catalogue des prêts de la "Dublin Exhibition of Arts, Industries and Manufactures" de cette année-là, sont la propriété du Comte ("Official Catalogue of the Dublin Exhibition of Arts, Industries and Manufactures and Loan Museum of Works of Art, 1872", pp. En supposant que la sculpture qui se trouve aujourd'hui au Portugal est la même que celle qui a été présentée et vendue à l'exposition de Porto en 1865 et que l'emplacement actuel de l'"Angélique" attestée dans les collections royales néerlandaises en 1855 reste inconnu, diverses hypothèses se présentent quant à la datation de notre sculpture : Il est possible de penser que t

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PIETRO MAGNI Angelica.

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