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Sculptures en terre cuite

Lots recommandés

Jean-Baptiste CARPEAUX (Valenciennes 1827 - Courbevoie 1875) Le Rieur Napolitain n°1 et La Rieuse Napolitaine n°1 Paire de bustes en terre cuite Épreuve ancienne fabriquée entre 1865 et 1872 ; reposant sur un socle de forme évasée signé "Jbt Carpeaux" en lettres cursives et le cachet de la " propriété Carpeaux " avec l'aigle impérial H. : 49,5 et 50 cm (19 ½ and 19 ½ in.) Provenance : Collection privée, Valenciennes. Bibliographie comparative : M. Poletti et A. Richarme, Jean-Baptiste Carpeaux sculpteur, catalogue raisonné de l'œuvre édité, Paris, 2003, pp. 146 et 148-9 n° BU 43 et BU 47. L. de Margerie, Carpeaux la fièvre créative, Gallimard/RMN - Grand Palais, France, 1989 New York, MET, 10 mars - 26 mai 2014, Paris, musée d'Orsay, 24 juin - 28 septembre 2014, Carpeaux (1827-1875), Un sculpteur pour l'Empire, E. Papet et J. D. Draper, Gallimard. A pair of terracotta busts depicting The laughing Neapolitan boy n°1 and The laughing Neapolitan girl n°1, Jean-Baptiste CARPEAUX (Valenciennes 1827 - Courbevoie 1875) Le sculpteur fait en 1860 le portrait de la jeune Anna Foucart, fille aînée de son ami de Valenciennes, Jean-Baptiste Foucart, et réutilise plusieurs fois ce modèle qu'il adapte en Rieuse Napolitaine en 1863, puis en Rieuse aux roses en 1872. Ici la jeune femme est coiffée du fameux pane, chapeau traditionnel porté au XIXe siècle par les jeunes Napolitaines, la Rieuse se distingue aussi par une coiffure élaborée avec deux petits chignons encadrant son visage. Outre cette coiffure et ce chapeau très distingués rendant hommage à son premier grand amour de 1856, la Palombella, c'est la finesse des traits de son visage ainsi que son regard pétillant et ce sourire séducteur qui donnèrent son nom à la Rieuse. Bien que le modèle date de 1863, le buste est présenté pour la première fois en marbre au Salon de Paris en 1867 (n°649). Carpeaux décide de lui adjoindre un pendant, le Rieur Napolitain. Cette œuvre, réalisée lors du séjour de l'artiste à la villa Médicis à Rome en 1863, est une adaptation du Jeune Pêcheur à la coquille (1857). Le sujet remporte un grand succès et Carpeaux décide de publier le modèle de son vivant. Cette paire de sculptures deviendra l'un des modèles les plus emblématiques de l'œuvre de Carpeaux et sera éditée par l'artiste et sa famille en trois tailles différentes. Le sourire énigmatique des deux personnages que nous retrouvons sur un grand nombre de sculptures de l'artiste deviendra l'une des caractéristiques phares de Jean-Baptiste Carpeaux - surnommé le " sculpteur du sourire ".

Estim. 7 000 - 10 000 EUR

Corée, la tête 8/9e s., le pied 18e s.H. 32/45 cmBuste en deux parties avec la tête du Bouddha Shakyamuni en pierre, datant probablement des 8/9e s. Les traits du visage sont fins, avec des yeux baissés sous des sourcils arqués qui se prolongent par l'arête du nez, au-dessus d'une bouche fermée aux lèvres pleines. Les cheveux sont peignés en boucles en spirale avec une 'usnisha' basse et une 'ratna'. Le support en forme de poitrine avec des bras coupés latéralement est en bois avec une finition en laque partiellement dorée.Collection Dr. Rainer Kreissl (1924 - 2005) - Importante collection privée du sud de l'Allemagne, acquise chez Neumeister Munich, 4.11.1982, lot 425Le bouddhisme, venu de Chine au quatrième siècle, s'enracina rapidement en Corée et, malgré ses origines étrangères, devint une force politique, religieuse et culturelle influente à l'époque des Trois Royaumes (57 av. J.-C. - 668 ap. J.-C.) et de la dynastie unifiée Silla qui suivit (668-935 ap. J.-C.). Les premières sculptures bouddhistes coréennes, datées de la fin du quatrième ou du début du cinquième siècle, sont en bronze doré et en terre cuite et s'inspirent étroitement de modèles chinois contemporains. Cependant, jusqu'au septième siècle, des styles et des types iconographiques coréens propres avaient émergé, comme la sculpture en bronze doré mondialement connue représentant le bodhisattva pensif Maitreya (Trésor national n° 83), qui fait aujourd'hui partie de la collection du Musée national de Corée à Séoul (voir : National Museum of Korea, Masterpieces of Early Buddhist Sculpture, 100 BCE - 700 CE, Séoul : National Museum of Korea, 2015, p. 272-275, n° 129). En 660 après J.-C., le royaume de Silla conquit Baekje et, en 668 après J.-C., vainquit Goguryeo (37 av. J.-C. - 668 après J.-C.) grâce à une alliance avec la Chine des Tang, ce qui mit fin à la période des Trois Royaumes, fonda la dynastie unifiée de Silla et unifia politiquement la péninsule. Le bouddhisme a bénéficié du patronage de l'État pendant la période du Silla unifié. Deux des plus grands monuments architecturaux de Corée, le temple de Bulguk-sa et la grotte de Seokguram, ont été construits sous le patronage royal entre 751 après J.-C. et 774 après J.-C. dans la capitale de Silla, l'actuelle Gyeongju. Les deux temples sont encore conservés aujourd'hui et ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1995. Comme le montrent non seulement les exquis reliefs en pierre de Seokguram, mais aussi la magnifique tête en pierre de cette vente, les sculptures de l'époque des Silla unifiés comptent parmi les sculptures bouddhistes les plus sereines jamais réalisées en Corée. Ces majestueuses sculptures coréennes occupent à juste titre leur place parmi les chefs-d'œuvre de la sculpture mondiale.

Estim. 10 000 - 15 000 EUR

GANDHARAN TERRACOTTA HEAD OF A BODHISATTVA - TL TESTED - Ca. 200-400 APR. Tête de bodhisattva en terre cuite finement modelée. À l'origine, un bodhisattva représentait Gautama sur le chemin de l'éveil avant qu'il ne devienne le Bouddha, mais à ce stade, il s'agissait de toute personne qui était en train d'atteindre l'éveil, ou qui l'avait atteint mais qui, renonçant au nirvana, avait choisi de rester dans ce monde pour enseigner aux autres comment l'atteindre également. Son visage finement modelé est orné de la fine moustache ondulée en vogue dans la sculpture gandhârienne. Une écaille sur son front montre un urna qui devait s'y trouver autrefois, le point qui représentait le troisième œil. Il présente des traits idéalisés : visage arrondi, yeux baissés, nez aquilin, lobes d'oreilles pendants et percés. Ses cheveux ondulés descendent sur ses tempes à partir d'un cercle décoré de rosettes, au-dessus duquel se trouvait une coiffe élaborée. Le Gandhara, situé au carrefour des civilisations sur la route de la soie, a bénéficié d'influences du monde entier, et sa conquête antérieure par Alexandre le Grand a laissé un héritage d'artisans grecs et un style hellénistique durable. L'art du Gandhara se distingue ainsi par l'utilisation de thèmes et d'iconographies bouddhistes avec un certain naturalisme délicat de la sculpture grecque. Cette pièce a été datée avec précision grâce à une analyse par thermoluminescence effectuée par Ralf Kotalla, un laboratoire allemand indépendant. Les échantillons prélevés permettent de dater la pièce de la période reflétée par son style, tout en ne présentant pas de traces d'éléments modernes. Le certificat de thermoluminescence et son rapport complet accompagneront ce lot. Taille : L:340mm / L:260mm ; 11.8kg Provenance : Provenant de la collection d'un gentleman londonien ; acquis au début des années 2000 en Belgique ; précédemment dans une collection européenne des années 1970.

Estim. 1 500 - 3 000 GBP

Jean-Joseph Marie Anatole MARQUET de VASSELOT(1840-1904) Monument à Balzac (1799-1850) 1888 Epreuve en terre cuite Dédicacée « A mon ami Theurault » sur la base Signée, située et datée « VASSELOT / Paris 1888 » sur la base H. 62 cm (Petits éclats et craquelures) Anatole Marquet de Vasselot est un sculpteur au profil atypique. Tout d’abord rédacteur au ministère de l’intérieur il entre tardivement dans la carrière d’artiste en suivant les cours de Jouffroy, Lebourg et Bonnat. On lui doit de nombreux monuments et portraits dont ceux de Lincoln, Lamartine et en particulier de Balzac. La personnalité de Balzac passionne pendant vingt ans Marquet de Vasselot. Dès 1860, il présente au salon le buste de l’écrivain en terre cuite, puis en bronze au Salon de 1870. Estimé par la critique, ce portrait est commandé par l’Etat au sculpteur dans une version en marbre en 1875. Il participe en 1891 au concours organisé par La Société des Gens de Lettre alors dirigé par Emile Zola pour obtenir la commande d’un monument à la mémoire de Balzac. C’est à ce concours, très politisé autour de Zola en pleine affaire Dreyfus et finalement remporté par Rodin par 12 voix contre 8, que l’on doit le fameux monument du boulevard Raspail à Paris. Cette statuette en terre cuit dédicacée à un certain Theurault (vraisemblablement le juriste Aristide Theurault) est une rare épreuve du projet du concours. Un autre exemplaire non signé est conservé à la Maison de Balzac à Paris (H.62,5 cm, n°inv. BAL880). Expert | Cabinet Sculpture Collection

Estim. 1 000 - 1 500 EUR

JALISCO - Mexique 100 AV. J.-C. - 250 AP. J.-C. Terre cuite creuse beige-gris à engobe rouge-brique. Importantes traces d’oxyde de manganèse et présence de résidus d’enfouissement H : 56 cm Largeur : 26 cm Provenance l Ancienne collection Galerie Le Corneur Roudillon (1923-2020) Expert l Galerie Mermoz Cette sculpture en terre cuite, d’une taille particulièrement importante et en bon état de conservation, est une œuvre emblématique de l’art Jalisco ; une offrande de grande valeur, à vocation funéraire, réalisée par un maître-potier en hommage à un membre éminent d’un clan, vraisemblablement enfouie auprès de ce dernier, dans une profonde tombe à puit typique du Mexique occidentale. Les traditions de cette région du Mexique, localisées sur un arc parcourant l’Etat actuel du Colima, du Jalisco et du Nayarit, forment un complexe archéologique qui se distingue par la qualité et la diversité de ses céramiques, sublimées par un bel engobe rouge-brique, de nombreuses décorations polychromes et un soigneux polissage. Les figures humaines constituent un corpus important, qui révèle un souci de représenter les hommes et les femmes de l’époque dans leur vie quotidienne comme dans leur vie rituelle. Campé sur ses deux jambes courtes et robustes, en position frontale, ce personnage affiche son autorité et sa puissance. Le corps est massif avec un buste particulièrement large et un ventre légèrement rebondi. La poitrine est discrète mais il s’agit indéniablement d’une femme. Les épaules sont rondes et relevées. Elles se prolongent par des bras très courts, se terminant par des mains cubiques et schématiques, dont les paumes sont ouvertes vers l’avant. Une posture qui suggère la participation à une cérémonie et un moment d’invocation et de prière intense. La tête est légèrement relevée en direction du ciel. Sa forme, aplatie et allongée, avec un front haut et fuyant, indique une déformation rituelle du crâne. Ses nombreux atours, modelés ou peints, tels que ses deux narigueras, ses imposantes parures d’oreilles, les bracelets que l’on devine sur les bras, confirment son statut de dignitaire. Le nez court et pointu est fortement projeté vers l’avant. Les yeux ovales sont ouverts, de même que la bouche dont la dentition est apparente. Le crâne est recouvert de peinture brun-noir pour représenter la chevelure qui descend droit sur la nuque. Le dos est plat et la taille, basse. Le fessier est rebondi et les jambes sont écartées. Le nombril est percé et l’on distingue, en dessous, une fine bande de couleur claire, faisant office de ceinture. Les aplats de peinture plus sombres au niveau des cuisses suggèrent le port d’un « short ». Les traces noires éparses qui recouvrent cette œuvre sont le résultat de l’oxydation de la terre cuite et la preuve de son enfouissement prolongé.

Estim. 4 000 - 6 000 EUR

ROMAN TERRACOTTA BRICK WITH STAMP ON STAND - Ca. 100-300 APR. Fragment de forme irrégulière d'une brique en terre cuite, une pièce extraordinaire qui a survécu à l'épreuve du temps. Avec son inscription en relief sur le bord inférieur, cette brique témoigne de l'importance que les Romains accordaient à l'estampillage de leurs briques pour en identifier l'origine et la qualité. Dans la Rome antique, la fabrication de briques était une industrie florissante, et la terre cuite était l'un des matériaux les plus couramment utilisés pour construire des bâtiments et des structures de tous types. Des humbles maisons aux grands édifices publics, les céramiques romaines ont joué un rôle essentiel dans le façonnement du paysage de l'empire. L'utilisation de briques estampillées était très répandue dans le monde romain, car elle permettait aux constructeurs de retracer l'origine des matériaux utilisés dans une structure donnée et garantissait une qualité constante des briques. Les estampilles elles-mêmes étaient souvent simples, ne portant que le nom du fabricant ou l'emplacement de la briqueterie, mais elles constituaient un important moyen de communication et de normalisation dans une société qui accordait de l'importance à l'ordre et à l'efficacité. Taille : L:95mm / L:115mm ; 470g Provenance : Propriété d'une galerie d'art ancien londonienne, ancienne collection privée anglaise, selon les héritiers probablement achetée dans une vente aux enchères ou une galerie d'art dans les années 1970-1980.

Estim. 150 - 300 GBP