Tableaux

Le temps, vite ! Dans les ventes live et ventes online de Tableaux, les tableaux anciens règnent sur un vaste domaine couvrant sept siècles, des icônes gréco-byzantines aux paysages romantiques.
Après 1870, les tableaux impressionnistes et modernes leurs emboîtent le pas jusqu’à la Seconde Guerre mondiale avec les écoles impressionniste et néo-impressionniste suivis des fauves, des cubistes, des surréalistes…
A partir de 1945, les tableaux d’après-guerre et contemporains recouvrent les productions artistiques de l’expressionnisme abstrait à l’Arte Povera, en passant par le Spatialisme et le Pop art.
Les peintures proposées dans les ventes online de Tableaux font défiler de façon étourdissante toute l’histoire de l’art : tableaux religieux, natures mortes, vanités, tableaux de fleurs et tableaux de genre des écoles hollandaises et flamandes, sujets historiques et scènes mythologiques, tableaux d’histoire, paysages de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècles…Les révolutions picturales de la fin du XIXe et l’aventure des avant-gardes du XXe siècle se rejouent aussi sous nos yeux aux enchères, jusqu’aux subversions de l’art le plus actuel de Soulages, Combas, Vasarely, Arman,Capron, Mitoraj, Sonia Delaunay, Garouste, Hartung, Tal coat , etc.
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Lots recommandés

Henry MORET (1856-1913) "Ouessant, pointe de Creach, 1901", Huile sur toile signée et datée en bas à droite, 60,5 x 81,5 cm. Provenance : • Roman Norbert Ketterer (Marchand d’art & Commissaire-priseur à Lugano) en 1974 (accompagné d'une lettre et d'une facture de douane évoquant la provenance) • Groupe Thyssen Bornemisza • Collection privée Un certificat d'authenticité de Monsieur Jean-Yves Rolland sera remis à l'acquéreur. L’œuvre sera incluse dans le catalogue raisonné de l’artiste en préparation. Présent dans les collections de nombreux musées européens et américains, Henry Moret apparaît aujourd'hui comme un des grands acteurs de la révolution artistique qui s'épanouit en Bretagne à la fin des années 1880. Sa proximité avec Paul Gauguin, Emile Bernard, Charles Filiger ou Paul Sérusier en fait un témoin privilégié de l'effervescence qui accompagne la naissance puis l'affirmation du synthétisme. Doté d'un tempérament indépendant, Henry Moret dépasse rapidement les débats qui agitent ce petit cénacle tenté par les sirènes symbolistes pour ne retenir que l'absolue nécessité de traduire la franche beauté des paysages bretons. Fin connaisseur de la diversité des rivages armoricains, il arpente sans relâche les bords de côte depuis la presqu'île de Quiberon jusqu'au pays des Abers. Sa proximité avec les îles du Ponant (tout spécialement Belle-Ile, Groix et Ouessant) nourrit également son inspiration. Elle lui permet surtout d'assimiler et poursuivre le travail initié par Claude Monet en 1886 à Belle-Ile. Au début des années 1890, ses peintures sont exposées dans les salons liés à l'avant-garde artistique (notamment chez le Barc de Boutteville ou au Salon des Indépendants) et lui valent un début de renommée parfaitement justifiée. Rapidement repéré en 1895 par Paul Durand-Ruel, le célèbre galeriste des impressionnistes, il bénéficie du soutien sans faille de ce dernier et commence la période la plus féconde de sa carrière. C'est, en effet, à partir de ces années et jusqu'au début du XXème siècle que sa peinture acquiert une forme de maturité dont on connaît peu d'équivalent à cette même époque. Datée de 1901, notre grande toile figure sans conteste au rang des purs chefs-d' uvre peints par l'artiste au cours de ces fécondes années. Il suffit, du reste et pour s'en convaincre, de rappeler son ancienne appartenance à l'une des plus prestigieuses collections européennes, celle du baron Thyssen-Bornemisza connu pour son goût très sûr. Par ailleurs, son sujet et sa facture ne sont pas sans évoquer également une pièce maîtresse des collections du musée de Pont-Aven datant de 1901/1902. Cette dernière représente un paysage de falaises à Ouessant et il semble parfaitement plausible de situer notre toile dans le même environnement géographique. Au-delà même du sujet qui marie harmonieusement le permanent des roches et le mouvant de l'océan et du ciel, ce sont les merveilleuses qualités picturales de cette toile qui enchantent tous nos sens éveillés. Comment ne pas ressentir le doux frémissement de la brise marine qui ourle la mer ou couche l'herbe éclatante de lumière ? Comment ne pas s'enivrer de cet infini délimité par un horizon où les vapeurs légères de l'océan fusionnent avec celles du ciel ? Comment ne pas s'enthousiasmer devant ce bain de couleurs vives auquel nous convie le peintre, véritable ode dédiée à la magie colorée d'une lumineuse journée insulaire ? Partout, la touche frémissante bondit et sculpte les reliefs des falaises autant qu'elle accompagne le ressac des courants marins : verts tendres irrigués de nuances jaunes pour la végétation, ocres dorées ou rosies pour les roches, assemblage subtil de bleus profonds rehaussés de reflets verts pour la mer et voici que culmine l'éclatante blancheur de l'écume ! Maîtrisant admirablement l'art de la suggestion, Henry Moret compose l'une de ses plus brillantes partitions chromatiques, élevant l'art du paysage impressionniste à son sommet. Paré de toutes ces qualités, cette uvre majeure apparaît pour ce qu'elle est : un témoignage irremplaçable du formidable peintre que fut Henry Moret.

Estim. 90 000 - 110 000 EUR

Alexandre ROUBTZOFF (Saint-Pétersbourg, 1884 - Tunis, 1949) Portrait d’Arbia (1941) Huile sur toile, signée et datée en bas à droite « Tunis / Mars 1941 / A. Roubtzoff. » et en haut à droite en arabe « Arbia / Tunis / 1360 ». H. 115,5 x L. 79 cm. Provenance - Cadeau de l’artiste au docteur Éloi Baysse, médecin de colonisation en Tunisie (nommé en 1934), également ami et médecin de l’artiste. - Puis par descendance. Oeuvres en rapport - « Portrait d’Arbia », daté de 1940, huile sur toile (103 x 75 cm), vendu par Artcurial Paris le 10 décembre 2013 (adjugé 107,126 €). - « Arbia », daté de décembre 1941, huile sur toile (170 x 90 cm), collection particulière. - « Jeune tunisoise (Arbia) », daté d’octobre 1942, huile sur toile (87 x 35) cm, collection particulière. Littérature - Patrick Dubreucq « Alexandre Roubtzoff, une vie en Tunisie », ACR édition, 1996. - Alya Hamza « Alexandre Roubtzoff, peintre tunisien », Les Éditions de la Méditerranée, 1994. Expert : Maxime Charron Collection d’oeuvres inédites d’Alexandre Roubtzoff provenant du docteur Éloi Baysse, ami et médecin de l’artiste en Tunisie. "Je ne suis venu en Tunisie que quelques jours et j'y suis resté pour le reste de ma vie », écrivait l’artiste dans ses mémoires. Alexandre Roubtzoff, né le 24 janvier 1884 à Saint-Pétersbourg, se forma au sein du département de peinture de l'Académie impériale des arts sous la tutelle de Yan Frantsevich Tsionglinsky (1858-1912), une personnalité déterminante dans sa formation puisque Tsionglinsky était considéré comme l’un des premiers impressionnistes russes et qu’il était également un grand voyageur et un amoureux des pays exotiques. Grâce à une bourse, Roubtzoff entreprit de nombreux voyages entre 1907 et 1912 qui l’amèneront en Autriche, en Allemagne, en Italie et au Maroc où il ne peut s’établir durablement du fait de la campagne du Maroc, l’incitant alors à se rendre en Tunisie et à s’y installer en 1914. La première guerre mondiale l’empêcha de rentrer en Russie et Roubtzoff prit attache à Tunis dans un appartement-atelier au 33 de la rue Al Djazira. La révolution d’octobre 1917 marqua une scission importante dans la vie de l’artiste ; il rompit les liens avec son pays natal, prit la nationalité française et se présenta comme « un français né à Saint-Pétersbourg ». Ce nouvel horizon qui s’offrit à lui le guida vers une peinture en plein air empreinte de la chaleur des sables du Sahara et des contrastes des montagnes de l’Atlas. La magie de la lumière tunisienne, ses nuances uniques, mais également les scènes de rue et la représentation de la vie arabe inspirèrent Roubtzoff tout au long de sa vie, créant plus de 3000 oeuvres d’une grande diversité. La collection d’oeuvres totalement inédites présentées dans cette vente revêt un caractère tout à fait exclusif. Qu’il s’agisse des portraits ou des paysages, ces tableaux étaient jusqu’à ce jour inconnus des ouvrages de référence et des historiens. D’après la tradition familiale, ces oeuvres proviennent toutes à l’origine de la collection d’Éloi Baysse, médecin de la région de Cahors, nommé en 1934 comme médecin de la colonisation en Tunisie, permettant d’expliquer que toutes les oeuvres soient datées entre 1935 et 1948. Dans son journal, Roubtzoff écrira en 1940 : « C’est toujours le docteur Baysse, qui me promène dans la région (…) ». Cet ensemble inédit présente l’étendue des sujets appréciés par Roubtzoff, dont notamment deux portraits d’une importance majeure : le portrait d’Arbia (1941) et le portrait de Marie Madeleine Leroy (1946). Le portrait d’Arbia met en exergue le talent de l’artiste principalement dans la minutie des détails, la beauté du sujet et la sincérité de l’expression. Roubtzoff sublime la femme orientale en se détachant clairement du stéréotype de l’odalisque. À travers les portraits de Bédouines, c’est la noblesse et la beauté d’un peuple qui transparaissent. Chaque détail et chaque pigment servent à mettre en lumière la beauté du visage d’Arbia, tout comme l’usage des bleus intenses, des roses et rouges vibrants des tissus qui l’habillent. Quant au portrait de Marie Madeleine Leroy, l’épouse du général Mast, il a vraisemblablement été une commande de la femme de l’ambassadeur à Roubtzoff. Excellant dans les portraits mondains, le peintre la représente dans sa résidence officielle, vêtue à l’européenne dans un cadre verdoyant et exotique. En faisant encore une fois preuve d’un grand réalisme, il est possible de la reconnaître parfaitement comme sur cette photo d’époque à leur arrivée à Tunis (voir illustration). Cette collection comprend également un ensemble de paysages de petits formats, également des oeuvres emblématiques du corpus de Roubtzoff, dont la majorité est peinte à l’huile sur to

Estim. 40 000 - 80 000 EUR

Fernand KHNOPFF (1858-1921) Diffidence - La défiance, Lilie, 1893 Crayon et pastel sur platinogravure marouflée sur papier par l'artiste Dédicacé et signé au crayon en bas à gauche sur le montage: "au docteur H. Coppez en souvenir - Fernand Khnopff" Monogrammé au crayon bleu sur le montage au centre: "FK" 28,4 x 19,5 cm pour le feuillet 26 x 17 cm pour le sujet Provenance: Collection particulière, Belgique (transmis par descendance) Bibliographie: Robert L. Delevoy, Catherine de Croës, Gisèle Ollinger-Zinque, Fernand Khnopff Catalogue de l'oeuvre, Lebeer-Hossmann, Bruxelles, 1987, n°226, p.281 (reproduit) Cette oeuvre est répertoriée dans les archives de Gisèle Ollinger sous le n° 221 Bis n° 8. La platinogravure est un procédé de gravure photographique très souvent utilisé par Khnopff comme support de base et qu'il avait pour habitude de réhausser en utilisant différents mediums comme le crayon, le crayon de couleurs ou encore le pastel. Une platinogravure réhaussée similaire est conservée au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Royale Albert Ier, à Bruxelles, (Inv.S.II 80174) et une autre au Musée d'Ixelles (Inv.RW19). Les rehauts et les couleurs utilisés sont différents à chaque fois, rendant chaque pièce singulière et unique. Cette épreuve fut réalisée d’après le dessin Diffidence (repris au catalogue raisonné Delevoy sous le n°221, p.279), exécuté en 1893 et conservé jusqu'en 1929 au sein de la Collection du Comte Théodule de Grammont-Croy à Paris. Ce portrait représente très probablement Marguerite Khnopff, la soeur de l'artiste et également son modèle de prédilection, dont le regard silencieux transperce celui qui la regarde et dont le visage semble flotter dans la composition à côté d'une fleur de lys blanche, symbole cher à Khnopff de virginité et de pureté.

Estim. 3 000 - 5 000 EUR

JAIME (Jaume) HUGUET et son atelier (Valls vers 1415-Barcelone 1492) Sainte Madeleine Huile sur panneau de retable, peinture à l'oeuf sur panneau de pin rectangulaire (restaurations anciennes) 103,5 x 69 cm Epaisseur : 3 cm Provenance : Collection du chirurgien Henri Hartmann, Saint-Leu-la-Forêt, jusqu'en 1951 ; Resté dans la famille. Devant une niche formant une conque reposant sur des colonnes à chapiteaux et bases dorées, sainte Madeleine est placée devant un drap d'honneur imitant le velours frappé de motifs végétaux peints en noir sur fond d'or. Le sectionnement du panneau a fait disparaître les pieds de la sainte qui se tient debout, légèrement tournée vers la gauche. Elle est vêtue d'un ample manteau rouge doublé de vert, souligné d'un liseré doré en relief, qui s'ouvre largement sur une robe violine à manches longues plissée à la taille et dont le buste est agrémenté de galons dorés en relief. De la main droite, elle présente le pot d'onguents (son attribut) tandis que sa main gauche retient le livre sacré et un pan de son manteau. De son visage ovale, au front dégagé, encadré d'une longue chevelure bifide, émane une expression de douce mélancolie méditative. Jaime Huguet naquit à Valls (province de Tarragone) vers 1412. A la disparition de son père en 1419, il fut placé, avec son frère Antoni, sous la tutelle de son oncle, le peintre Pere Huguet. Après une première initiation auprès de ce dernier, installé à Tarragone vers 1424, Jaime poursuivit son apprentissage à Barcelone, où il suivit son oncle en 1434.Entre 1434 et 1448, certains critiques (Gudiol, Alcolea, Ainaud de Lasarte)[1] ont suggéré que Jaime Huguet, peintre désormais formé, aurait séjourné à Saragosse, à la suite de l'archevêque Dalmau de Mur qui dirigeait auparavant le diocèse de Tarragone. On retrouve d'ailleurs un peu plus tard son empreinte stylistique sur les peintres aragonais, notamment Martin de Soria. Faute de précision documentaire ce séjour est nié par la critique dont Rosa Alcoy[2] qui suppose le peintre actif alors en Catalogne. Les documents ne nous assurent de l'installation définitive de Jaime Huguet à Barcelone qu'en août 1448. Il s'y marie en 1454. Peintre reconnu, il dirige un important atelier, entouré d'aides, et répond à de nombreuses commandes émanant du roi, des confréries religieuses ou des corporations commerciales de la cité et de la région catalane. Depuis le retable de Saint Vincent de Sarria vers 1450-1460, jusqu'à celui dédié à saint Sébastien et sainte Tecla (Barcelone, cathédrale) documenté de 1486 à 1498[3], on dénombre une dizaine de retables, souvent monumentaux, sortis de l'atelier de Huguet. Notre Sainte Madeleine fut sans doute élaborée dans cet atelier, sous la direction de Jaime Huguet. Parmi les aides oeuvrant auprès du maître, on connaît principalement la famille Vergos[4], liée à celle de Jaime depuis 1454 et dont l'un des membres, le peintre décorateur Jaume Vergos II, est témoin au mariage de Huguet. Les deux fils de Vergos II, Pau et Rafael poursuivront les liens entre les deux familles après la mort de Jaime Huguet en 1492. La critique a en effet relevé la présence de l'un de ces aides dans certaines scènes du retable de Saint Augustin (Barcelone, Museu Nacional d'Art de Catalunya) pour le couvent éponyme de Barcelone commandé en 1463 et achevé en 1486 dont Huguet ne réalisa que la Consécration épiscopale du saint et dans la prédelle, la Cène et la Montée au Calvaire (Museu Marès, Barcelone) (cf. Gudiol, Alcolea, figs. 835,837,78). On doit d'ailleurs à Jaime Vergos II une grande partie du retable de Saint Etienne à Granollers (1493-1500) (Barcelone, Museu Nacional d'art de Catalunya) qu'il exécuta après la disparition de son fils Pau en 1495 et de celle de Jaime Huguet en 1492. C'est justement à cette ambiance autour de Jaime Huguet et de son atelier que plusieurs historiens ont proposé de rattacher cette Sainte Madeleine, encore inédite. Consultés dans les années 1987-1990 par son dernier propriétaire, Charles Sterling (lettre du 18 septembre 1987) la plaçait à la fin de la carrière de l'artiste et M. C. Farré i Sempera l'attribuait à Jaime Vergos.[5] Dans cet élément de retable encore inconnu, aux côtés de la douceur et la pénétration de l'expression émanant de Huguet, on décèle une exécution plus sèche dans la description du vêtement et de l'ornementation, qui laisse entrevoir la main d'un collaborateur. C'est sans doute ce dernier qui exécuta plus tard le Portement de croix (Barcelone, MNAC n°24.154) panneau de la prédelle du retable de Saint Etienne de Granollers, qui reprend la scène de même sujet peinte par Huguet dans le retable de Saint Augustin. (Barcelone, Musée Marès). Aussi faut-il supposer une collaboration initiée entre les Vergos et Jaime Huguet qu'illustre ici notre Madeleine. [1] J.Gudiol et S.Alcolea (Pintura Gotica Catalana, Barce

Estim. 10 000 - 15 000 EUR

Alexandre ROUBTZOFF (Saint-Pétersbourg, 1884 - Tunis, 1949) Vue de Kessera (1940) Huile sur toile marouflée sur carton, signée et datée en bas à droite « A. Roubtzoff 1940 29 juin » et localisé en bas à gauche « Kessera ». Encadré. H. 19,8 x L. 28 cm. Provenance - Cadeau de l’artiste au docteur Éloi Baysse, médecin de colonisation en Tunisie (nommé en 1934), également ami et médecin de l’artiste. - Puis par descendance. Expert : Maxime Charron Collection d’oeuvres inédites d’Alexandre Roubtzoff provenant du docteur Éloi Baysse, ami et médecin de l’artiste en Tunisie. "Je ne suis venu en Tunisie que quelques jours et j'y suis resté pour le reste de ma vie », écrivait l’artiste dans ses mémoires. Alexandre Roubtzoff, né le 24 janvier 1884 à Saint-Pétersbourg, se forma au sein du département de peinture de l'Académie impériale des arts sous la tutelle de Yan Frantsevich Tsionglinsky (1858-1912), une personnalité déterminante dans sa formation puisque Tsionglinsky était considéré comme l’un des premiers impressionnistes russes et qu’il était également un grand voyageur et un amoureux des pays exotiques. Grâce à une bourse, Roubtzoff entreprit de nombreux voyages entre 1907 et 1912 qui l’amèneront en Autriche, en Allemagne, en Italie et au Maroc où il ne peut s’établir durablement du fait de la campagne du Maroc, l’incitant alors à se rendre en Tunisie et à s’y installer en 1914. La première guerre mondiale l’empêcha de rentrer en Russie et Roubtzoff prit attache à Tunis dans un appartement-atelier au 33 de la rue Al Djazira. La révolution d’octobre 1917 marqua une scission importante dans la vie de l’artiste ; il rompit les liens avec son pays natal, prit la nationalité française et se présenta comme « un français né à Saint-Pétersbourg ». Ce nouvel horizon qui s’offrit à lui le guida vers une peinture en plein air empreinte de la chaleur des sables du Sahara et des contrastes des montagnes de l’Atlas. La magie de la lumière tunisienne, ses nuances uniques, mais également les scènes de rue et la représentation de la vie arabe inspirèrent Roubtzoff tout au long de sa vie, créant plus de 3000 oeuvres d’une grande diversité. La collection d’oeuvres totalement inédites présentées dans cette vente revêt un caractère tout à fait exclusif. Qu’il s’agisse des portraits ou des paysages, ces tableaux étaient jusqu’à ce jour inconnus des ouvrages de référence et des historiens. D’après la tradition familiale, ces oeuvres proviennent toutes à l’origine de la collection d’Éloi Baysse, médecin de la région de Cahors, nommé en 1934 comme médecin de la colonisation en Tunisie, permettant d’expliquer que toutes les oeuvres soient datées entre 1935 et 1948. Dans son journal, Roubtzoff écrira en 1940 : « C’est toujours le docteur Baysse, qui me promène dans la région (…) ». Cet ensemble inédit présente l’étendue des sujets appréciés par Roubtzoff, dont notamment deux portraits d’une importance majeure : le portrait d’Arbia (1941) et le portrait de Marie Madeleine Leroy (1946). Le portrait d’Arbia met en exergue le talent de l’artiste principalement dans la minutie des détails, la beauté du sujet et la sincérité de l’expression. Roubtzoff sublime la femme orientale en se détachant clairement du stéréotype de l’odalisque. À travers les portraits de Bédouines, c’est la noblesse et la beauté d’un peuple qui transparaissent. Chaque détail et chaque pigment servent à mettre en lumière la beauté du visage d’Arbia, tout comme l’usage des bleus intenses, des roses et rouges vibrants des tissus qui l’habillent. Quant au portrait de Marie Madeleine Leroy, l’épouse du général Mast, il a vraisemblablement été une commande de la femme de l’ambassadeur à Roubtzoff. Excellant dans les portraits mondains, le peintre la représente dans sa résidence officielle, vêtue à l’européenne dans un cadre verdoyant et exotique. En faisant encore une fois preuve d’un grand réalisme, il est possible de la reconnaître parfaitement comme sur cette photo d’époque à leur arrivée à Tunis (voir illustration). Cette collection comprend également un ensemble de paysages de petits formats, également des oeuvres emblématiques du corpus de Roubtzoff, dont la majorité est peinte à l’huile sur toile marouflée sur carton, une technique propre à l’artiste qu’il appelait des « cartons-toiles », lui permettant d’en transporter en grande quantité et facilement. La collection des descendants du docteur Éloi Baysse sera présentée pour la première fois au public. Aucun ensemble d’une telle importance n’avait pris le chemin des enchères depuis de nombreuses années. Leur dispersion permettra d’enrichir les connaissances et le corpus d’un artiste reconnu et encensé par ses pairs comme « le peintre orientaliste russe », récemment mi

Estim. 750 - 1 500 EUR

Alexandre ROUBTZOFF (Saint-Pétersbourg, 1884 - Tunis, 1949) La Mosquée Sidi Makhlouf, au Kef (1948) Huile sur toile, signée, datée et localisée en bas à droite « El. Kef. 6. 8. Nov. 1948. A. Roubtzoff. » et annotée en bas en arabe « El Kef Sidi Makhlouf Année 1368 ». Le dos de la toile figurant une étude pour un portrait d’homme à la mine de plomb et rehaut à l’huile. Encadré. H. 46 x L. 55 cm. Exposition XVIe Exposition Artistique de l’Afrique Française, Musée des Beaux-Arts d’Oran, Novembre-Décembre 1949, n°2. Étiquette d’exposition au dos de la toile mentionnant « Appartient au Dr. Baysse ». Provenance - Cadeau de l’artiste au docteur Éloi Baysse, médecin de colonisation en Tunisie (nommé en 1934), également ami et médecin de l’artiste. - Puis par descendance. Expert : Maxime Charron Collection d’oeuvres inédites d’Alexandre Roubtzoff provenant du docteur Éloi Baysse, ami et médecin de l’artiste en Tunisie. "Je ne suis venu en Tunisie que quelques jours et j'y suis resté pour le reste de ma vie », écrivait l’artiste dans ses mémoires. Alexandre Roubtzoff, né le 24 janvier 1884 à Saint-Pétersbourg, se forma au sein du département de peinture de l'Académie impériale des arts sous la tutelle de Yan Frantsevich Tsionglinsky (1858-1912), une personnalité déterminante dans sa formation puisque Tsionglinsky était considéré comme l’un des premiers impressionnistes russes et qu’il était également un grand voyageur et un amoureux des pays exotiques. Grâce à une bourse, Roubtzoff entreprit de nombreux voyages entre 1907 et 1912 qui l’amèneront en Autriche, en Allemagne, en Italie et au Maroc où il ne peut s’établir durablement du fait de la campagne du Maroc, l’incitant alors à se rendre en Tunisie et à s’y installer en 1914. La première guerre mondiale l’empêcha de rentrer en Russie et Roubtzoff prit attache à Tunis dans un appartement-atelier au 33 de la rue Al Djazira. La révolution d’octobre 1917 marqua une scission importante dans la vie de l’artiste ; il rompit les liens avec son pays natal, prit la nationalité française et se présenta comme « un français né à Saint-Pétersbourg ». Ce nouvel horizon qui s’offrit à lui le guida vers une peinture en plein air empreinte de la chaleur des sables du Sahara et des contrastes des montagnes de l’Atlas. La magie de la lumière tunisienne, ses nuances uniques, mais également les scènes de rue et la représentation de la vie arabe inspirèrent Roubtzoff tout au long de sa vie, créant plus de 3000 oeuvres d’une grande diversité. La collection d’oeuvres totalement inédites présentées dans cette vente revêt un caractère tout à fait exclusif. Qu’il s’agisse des portraits ou des paysages, ces tableaux étaient jusqu’à ce jour inconnus des ouvrages de référence et des historiens. D’après la tradition familiale, ces oeuvres proviennent toutes à l’origine de la collection d’Éloi Baysse, médecin de la région de Cahors, nommé en 1934 comme médecin de la colonisation en Tunisie, permettant d’expliquer que toutes les oeuvres soient datées entre 1935 et 1948. Dans son journal, Roubtzoff écrira en 1940 : « C’est toujours le docteur Baysse, qui me promène dans la région (…) ». Cet ensemble inédit présente l’étendue des sujets appréciés par Roubtzoff, dont notamment deux portraits d’une importance majeure : le portrait d’Arbia (1941) et le portrait de Marie Madeleine Leroy (1946). Le portrait d’Arbia met en exergue le talent de l’artiste principalement dans la minutie des détails, la beauté du sujet et la sincérité de l’expression. Roubtzoff sublime la femme orientale en se détachant clairement du stéréotype de l’odalisque. À travers les portraits de Bédouines, c’est la noblesse et la beauté d’un peuple qui transparaissent. Chaque détail et chaque pigment servent à mettre en lumière la beauté du visage d’Arbia, tout comme l’usage des bleus intenses, des roses et rouges vibrants des tissus qui l’habillent. Quant au portrait de Marie Madeleine Leroy, l’épouse du général Mast, il a vraisemblablement été une commande de la femme de l’ambassadeur à Roubtzoff. Excellant dans les portraits mondains, le peintre la représente dans sa résidence officielle, vêtue à l’européenne dans un cadre verdoyant et exotique. En faisant encore une fois preuve d’un grand réalisme, il est possible de la reconnaître parfaitement comme sur cette photo d’époque à leur arrivée à Tunis (voir illustration). Cette collection comprend également un ensemble de paysages de petits formats, également des oeuvres emblématiques du corpus de Roubtzoff, dont la majorité est peinte à l’huile sur toile marouflée sur carton, une technique propre à l’artiste qu’il appelait des « cartons-toiles », lui permettant d’en transporter en grande quantité et facilement. La collection des

Estim. 5 000 - 8 000 EUR

François Pascal Simon dit Baron GÉRARD (Rome, 1770-Paris, 1837), d’après. - Portrait en buste du roi Charles X. Huile sur toile. Dans un cadre rapporté en bois et stuc doré. H. 92 x L. 74 cm. Cadre : H. 105 x L. 88 cm. Oeuvre en rapport Vente Millon, “La Face des Rois”, Drouot, 25 mai 2023, lot 17 (adjugé 28.600€). Historique Dernier roi de France à avoir été couronné à Reims, Charles X avait fait appel aux grands portraitistes de l’époque parmi lesquels Gérard, Robert Lefèvre, Guérin, ou encore Ingres pour se faire représenter solennellement dans la tenue du sacre. Pour son portrait officiel, il porte sa préférence à celui peint par le baron Gérard, alors recherché et particulièrement loué pour la qualité de ses portraits. L’artiste représente le Roi en majesté dans une des galeries des Tuileries, tourné de trois-quarts à droite, portant l’hermine et le grand collier de l’Ordre du Saint-Esprit, s’appuyant sur son sceptre, le trône et la couronne placés en premier plan. L’attitude du monarque, l’accent mis sur la somptuosité du costume du sacre et les symboles de la royauté mis en avant rappellent parfaitement le caractère de droit divin du pouvoir détenu par la dynastie des Bourbons. Premier peintre du Roi en 1817 depuis le triomphe de son grand tableau “L’entrée d’Henri IV à Paris”, chef de file de l’école française, le baron Gérard était alors au sommet de sa gloire. Aussi était-il très attendu pour le portrait du souverain, ayant déjà réalisé non sans succès ceux de l’empereur Napoléon en 1805 et du roi Louis XVIII dans les premières années de la Restauration. On pouvait s’attendre à ce que la représentation officielle des souverains successifs soit radicalement différente à l’image des changements de régime de l’Empire à la Royauté, mais l’artiste réussit le tour de force de donner à chacun l’image majestueuse attendue en s’inscrivant dans la tradition picturale des grandes cours. C’est ce qui fit dire au grand critique d’art Charles Ephrussi que Gérard était « sans trop de flatterie, le roi des peintres et le peintre des rois ». Présenté au Salon de 1825, le portrait de Charles X aujourd’hui à Versailles remporta un franc succès ; plusieurs répliques furent alors commandées par la Maison du Roi, les copies en buste livrées par l’atelier de Gérard étant destinées essentiellement à servir de présent royal. Notre œuvre, moins détaillée que la version vendue par nos soins en 2023 (voir ci-dessus), témoigne d’une reprise d’après François Gérard ou possiblement de son atelier. Littérature - Art. E. de Waresquiel. Portrait du Roi et de ses élites sous la Restauration et la Monarchie de Juillet : une contribution à l’étude des représentations du pouvoir. In Versalia, Revue de la Société des Amis de Versailles, n° 9, 2006. - Art. Lucie Lachenal. François Gérard et la critique d’art pendant la Restauration. In Actes du colloque La critique d’art de la Révolution à la Monarchie de Juillet, 26 novembre 2013.

Estim. 5 000 - 7 000 EUR