Pendules

Lots recommandés

TRAVAIL FRANÇAIS - Fin XVIIIe siècle - Pendule dite « Au Temple » en marbre blanc et bronze doré avec « Disques Tournants ». Au sommet un temple circulaire reposant sur quatre colonnes en bronze doré, la partie supérieure avec double disques tournants indiquant l'heure et les minutes à l'aide d'une étoile stylisée. Les deux disques tournants sont en émail blanc avec indication des heures en chiffres romains et des minutes en chiffres arabes sur laquelle se trouve une graduation à points. Le globe repose sur une frise stylisée et laisse apparaître le mécanisme horloger avec un double barillet pour le ressort moteur et mécanisme de sonnerie. Sous le dôme, une base circulaire en marbre blanc ornée d'une frise perlée en bronze doré sur laquelle reposent quatre colonnes de marbre gris avec au centre une statuette en biscuit figurant un putto. Derrière le putto, le balancier pendule en forme de soleil à son extrémité, mécanisme de sonnerie avec marteau frappant sur cloche avec répétition des quarts et demi-heures. Hauteur. 43 cm PROVENANCE Antiquaire « Au 18e siècle », 1964. LITTÉRATURE La Mesure du Temps dans les Collections Belges, Société Générale de Banque, 1984. Cette pendule qui représente le classicisme français sous le règne du roi Louis XVI revêt une importance particulière dans la collection Guy Dierckx. En effet, selon ses proches qui ont vécu par procuration « une passion horlogère », c'est la première pendule de sa collection, ce qui explique déjà ses goûts à la fois pour l'aspect décoratif mais aussi technique. La pendule à cercle tournant est un type de pendule fabriqué sous le règne de Louis XVI, c'est-à-dire entre 1774 et 1792. Ces pendules, dont le mécanisme est en partie visible, comme notre exemple, fonctionnent sur le principe de deux disques en émail blanc qui tournent lentement sur eux-mêmes, l'un pour l'indication des heures et l'autre pour les minutes; elles étaient considérées comme des exemple remarquable de l'art horloger à la fin du Siècle des Lumières.

Estim. 2 000 - 3 000 EUR

BAILLY, Paris HAVELANGE, Liège - Début XIXe siècle - Régulateur à poser de précision en bronze et laiton doré avec échappement à force constante à un coup perdu. La partie supérieure laissant apparaître le balancier compensé dit « gril » fixé sur une suspension à double « couteaux », la roue d'échappement visible. La partie inférieure avec le cadran en émail blanc, chiffres arabes stylisés, signé « Bailly à Paris », deux ouvertures avec carré de remontage pour le mécanisme. La base de forme carrée avec colonnes stylisées reposant sur des pieds de forme « toupie ». Mouvement avec balancier compensé et échappement à force constante, un coup perdu, signé sur la platine « V. Havelange à Liège ». Hauteur. 58 cm PROVENANCE Vente Sotheby's, Londres, lot 285, 18 décembre 1996. LITTÉRATURE Un régulateur avec un échappement similaire est répertorié par Heuer et Maurice, Europaiche Penduleuhren, p. 72, fig. 126. Ce régulateur très impressionnant par sa construction contient son balancier dans la partie supérieure du mécanisme horloger, ce qui est une prouesse technique très difficile à réaliser. Ce type de balancier, très perfectionné, fut inventé par Harrison en 1726. Il est conçu afin de « compenser » les écarts de température, ce qui ne donnait pas de précision aux mouvements du pendule. Il se compose de plusieurs tiges rondes et parallèles, alternativement en acier et laiton et supportent une lourde lentille. Certaines sont fixées sur la traverse supérieure, d’autres en partie basse et certaines restent libres. Ceci leur permet de s’adapter aux dilatations thermiques en se neutralisant et de maintenir une longueur constante du pendule, gage de précision. C’est ainsi que les horloges pourvues de ce balancier prennent le nom de « régulateur ». Notre exemple illustre parfaitement l’importance de ce balancier dit « gril » qui est nécessaire à l’élaboration de ce type d’instrument pour mesurer le temps avec exactitude. Le mouvement sur la platine est signé Havelange à Liège, cette ville reconnue pour ses célèbres horlogers, notamment depuis l’âge d’or à la fin du XVIIIe siècle sous l’impulsion de Hubert Sarton. Le nom de Bailly sur le cadran est celui d’un horloger parisien connu pour ses réalisations horlogères et collaborations avec les grands bronziers et doreurs de l’époque comme Thomire (1751 - 1853). Le nom de Bailly fils, Paris est répertorié dans le Dictionnaire des Horlogers Français, Tardy, avec cette mention « Horloger de Napoléon ».

Estim. 12 000 - 18 000 EUR

SARTON, Liège - Fin XVIIIe siècle - Pendule dite à « colonnes » avec indications astronomiques, des quantièmes, phases et âges de la lune La partie centrale repose sur deux colonnes en laiton doré, supportant un cadran principal en forme de triangle avec un fixé sous verre peint. Le cadran principal se trouve au centre avec l'indication des heures et minutes en chiffres arabes stylisés, une trotteuse centrale pour le battement de la seconde et une aiguille flèche pour l'indication des mois en 28, 30 ou 31 jours. Deux cadrans auxiliaires près des carrés de remontage, l'un pour l'indication du quantième de la date et l'autre pour les jours de la semaine avec signes astronomiques, au centre le phases et âges de la lune. Au sommet se trouve l'indication avance et retard graduée sur chiffres arabes pour la précision de la marche du mécanisme (manque l'aiguille). Mouvement avec balancier pendulaire, échappement à chevilles, double barillet, sonnerie sur timbre à un marteau. Hauteur. 49 cm PROVENANCE Somers Antiquaire, 1993. LITTÉRATURE Cette pendule est décrite dans l'ouvrage de référence de Jacques Nève, Les pendules d'Hubert Sarton : 1748 - 1828 - Horloger, Mécanicien, Inventeur. Les pendules à cadrans en verre peint comme notre modèle sont parmi les plus rares dans la production d'Hubert Sarton. D'après les recherches de Jacques Nève, on ne connait à ce jour que six exemples de ce modèle bien spécifique. Ils ont été produits entre 1780 et 1795 et sont tous différents, ce qui rend chaque exemple unique en son genre. Nul ne sait exactement ce qui a conduit à l'utilisation de ces cadrans en fixé sous verre peint mais c'est certainement l'une des principales caractéristiques qui attire l'oeil du collectionneur averti vers cette pendule si atypique. Un véritable chef d'oeuvre qui est présenté pour la première fois en vente aux enchères depuis son acquisition auprès d'un antiquaire spécialisé il y a 30 ans. C'est de loin l'une des pièces les plus spectaculaires dans son exécution et qui n'a pas d'autre équivalent à son époque.

Estim. 30 000 - 50 000 EUR

BOUCHET à Paris - Début XIXe siècle - Pendule squelette avec double quantième et sonnerie. La partie centrale en forme de « Y » inversé reposant sur deux colonnes stylisées en laiton doré qui sont fixées à la base. L'ensemble repose sur une base circulaire en bois à trois pieds boules. Entre les deux arches du « Y » inversé se trouve un timbre avec marteau pour le mécanisme de sonnerie. Cadran émaillé blanc dans la partie supérieure pour l'indication des heures et des minutes sur chiffres arabes, aiguilles stylisées dans le goût de Breguet, minuterie chemin de fer, une trotteuse centrale pour le battement des secondes, signé « Bouchet à Paris ». Sous le cadran principal se trouvent deux cadrans auxiliaires squelettes avec un simple cercle émaillé blanc pour l'affichage du double quantième, l'un pour les jours de la semaine et l'autre pour la date sur 31 jours du mois. Mouvement avec balancier pendule numéroté sur la lentille « 2293 », fixation sur lame couteau, barilllet avec un train d'engrenages visibles, un marteau dissimulé derrière une arche pour la sonnerie sur timbre. Hauteur. 41 cm PROVENANCE Vente Sotheby's Londres, 30 mai 1991, lot n° 246. LITTÉRATURE Notre exemple est reproduit dans le chapitre consacré aux pendules squelettes françaises du guide Miller's Clocks Antiques Checklist de John Mighell, p. 129. Dans la dernière décennie du XVIIIe siècle apparait une nouvelle forme de pendule dite « squelette ». Notre pendule de haute précision signée Bouchet à Paris que l’on peut qualifier également de « régulateur » avec cette forme de « Y » à l’envers est un exemple que l’on ne rencontre que rarement. Il se distingue notamment par deux particularités qui en font une exception dans les pendules squelettes. Tout d’abord, soulignons que les deux cadrans auxiliaires disposés horizontalement sous le cadran principal sont parfaitement alignés, contrairement à la quasi-totalité des autres exemplaires connus qui ont des cadrans auxiliaires autour du cadran principal. Enfin, le balancier pendule fixe sur une tige axiale en « Y » inversé s’élevant au-dessus du cadran est véritablement une innovation à la fois technique et esthétique que l’on retrouve très peu souvent à l’époque. Elle apparaît sur certains autres régulateurs ou pendules répertoriés, notamment sur une pendule borne en marbre surmontée d’un mouvement squelette à balancier compensé qui est reproduite dans P. Kiellberg, Encyclopédie de la pendule française du Moyen Âge à nos jours, Paris, 1997, p. 315.

Estim. 6 000 - 10 000 EUR

D. KOHN - Début XIXe siècle - Pendule squelette dite « minimaliste » à poids avec échappement visible et balancier spécial. La partie centrale reposant sur deux colonnes en acajou avec une base quadrangulaire en pierre beige reposant sur quatre pieds ajustables, un niveau se trouve dans la partie centrale pour bien équilibrer l'ensemble. Cadran squelette reposant sur une lame fixe en métal argenté figurant un cercle émaillé blanc avec indication des heures en chiffres romains et minuterie chemin de fer, les aiguilles stylisés en forme de « lance ». Mouvement avec échappement à ancre visible, la roue ainsi que la palette comportent des rubis, l'ensemble est relié à un balancier de tubes en verres entrainé par deux masselottes qui à l'origine devaient contenir du mercure, le tout est relié par une grande roue de centre qui équilibre parfaitement le mécanisme. Hauteur. 59 cm PROVENANCE Mentink & Roest, TEFAF Maastricht, 2006. Cet objet est sans aucun doute celui qui est le plus contemporain par son aspect « minimaliste ». Ce travail autrichien signé par D. Kohn dans la première moitié du XIXe siècle illustre l’essence même de la pendule squelette. Des formes épurées et un design qui sont intemporels et que l’on pourrait imaginer aujourd’hui réalisés par des horlogers indépendants parmi les plus talentueux. L’oeil avisé du collectionneur a sans nul doute été attiré par ce design qui complète à merveille cette sélection unique de pendules squelettes. La collection Guy Dierckx rend ainsi un très bel hommage à tous les talents oubliés de ces horlogers devenus maîtres dans l’art de la pendule squelette.

Estim. 15 000 - 30 000 EUR

JAMES TUERLINGX - Patent Jan. 6, 1857 - Horloge de table en métal doré basé sur le principe du Brevet de Tuerlingx à New York. La partie centrale entièrement transparente sur verre, deux colonnes avec motifs de feuillages à l'intérieur, une vis au centre avec un poids qui coulisse pour actionner le mécanisme horloger. L'ensemble repose sur des pieds stylisés figurant des pampres de vignes. Le cadran argenté et guilloché est fixé dans la partie supérieure, il indique les heures à l'aide de chiffres romains et les minutes sont graduées sur un chemin de fer externe. Le mouvement fonctionne à l'aide d'un balancier coupé, spiral de forme conique, échappement à ancre visible, réglage avance / retard, la signature est gravée sur la patine. Hauteur. 22 cm James Tuerlingx, apparemment un émigré suisse, a reçu son brevet américain « Patent No. 16 344 » on January 6, 1857 « Maintaining Power for Timepieces ». Son invention consiste en un agencement particulier de pièces pour appliquer un poids fixé à une vis, de sorte que, lorsque ledit poids descend et tourne sur ladite vis, il entraîne tout le mécanisme horloger. On sait peu de choses sur Tuerlingx, il a apparemment disparu pendant la guerre de Sécession. Une autre horloge de ce type est illustrée dans Brooks Palmer, The Book of American Clocks. Bien que le mécanisme de l'horloge Palmer soit le même, la configuration du cadran est différente et en plus il est inscrit « The American Screw Clock ». La même horloge est également illustrée sur la couverture du Dictionary of American Clock and Watchmakers de Kenneth Sposato.

Estim. 3 000 - 5 000 EUR

Émile GILIOLI (1911-1977) Astrale, 1966 Marbre blanc taille directe signée à la pointe sur la base. Important socle en bois laque noir portant un cartel avec le titre de l’œuvre. Infimes éclats sur un angle. 63,5 x 29 x 39 cm Socle 100 x 43 x 42,5 cm Outre ce modèle en marbre, il existe sept épreuves en bronze poli d’une hauteur de 31 cm et six épreuves en bronze poli d’une hauteur de 120 cm. REFERENCES : Le musée national d’art moderne/C.C.I Centre Georges Pompidou conserve sous le numéro d’inventaire AM.1980-436, une épreuve similaire, de même titre, en bronze poli, avec des dimensions supérieures. BIBLIOGRAPHIE/EXPOSITIONS : Ionel Jianou et Hélène Lassalle, Gilioli, Paris, Arted, Éditions d’art, 1971, référencée sous le n°402 dans le Catalogue des sculptures avec une dimension vraisemblablement erronée et décrite comme provenant de la galerie Edouard Loeb à Paris, un exemplaire en bronze poli reproduit sous le n°52. Collectif, Gilioli - Sculptures, juin-septembre 1979, Paris, Centre Georges Pompidou, 1979, l’exemplaire similaire en bronze, plus grand, reproduit en noir et blanc pages 33-35. Saint-Rémy-Lès-Chevreuse, Fondation Coubertin, Gilioli, 9 septembre-15 novembre 1998, un exemplaire en bronze poli de plus grandes dimensions, reproduit en noir et blanc sous le n°26, page 79 dans le catalogue de l’exposition. Collectif, Gilioli, Bruxelles, Galerie Veranneman, un exemplaire en bronze d’une hauteur de 120 cm reproduit page 73. Giovanni Carandente, Gilioli, Milan, Éditions Stendhal, 1980, reproduit en noir et blanc page 96 (un exemplaire similaire plus grand). Michel Ragon, Extrait de Cimaise n°143, “Gilioli”, 1979, reproduit en noir et blanc, non paginé (un exemplaire similaire plus grand).

Estim. 5 000 - 8 000 EUR

Pendule de cheminée victorienne. Londres, vers 1820. Écaille de tortue et bronze doré. Carillon des heures, des moitiés et des quarts. Inscrit sur le cadran : John SPENCER, Londres. Dimensions : 73 x 49 x 32 cm. Pendule anglaise à console réalisée au début du 19e siècle. Son boîtier, à la structure architecturale, combine l'écaille de tortue avec des applications de bronze doré sous forme de motifs ornementaux travaillés en relief. Les flancs sont décorés de stipes en forme de figures féminines exécutées dans un style synthétique à la croisée des héritages grec et égyptien. Les treillis ajourés des angles de la façade, du tympan et les festons floraux qui recouvrent la coupole à gradins en forme d'astragale, ainsi que les pieds et les compositions ajourées qui décorent les flancs, sont également en bronze. Le cadran porte la signature de John Spencer et des chiffres romains gravés en noir sur une feuille d'argent. Il est accompagné de trois petits cadrans pour les fonctions de carillon. Les horloges à console d'origine anglaise se distinguent principalement par leur mécanisme, mais aussi par leur décoration. Ce type d'horloge a vu le jour dans les années 1960, lorsque le pendule a été appliqué à l'horloge, remplaçant l'ancien "foliot" ou régulateur de balancier. Ce changement a nécessité de doter le mécanisme d'un boîtier pour le protéger des chocs susceptibles d'altérer son mouvement. C'est l'origine des montres connues en Angleterre sous le nom de brackets, c'est-à-dire de montres portatives. Il s'agit de boîtiers courts qui abritent un mécanisme maintenu entre deux plaques épaisses et qui contient, comme force motrice de chaque train, une combinaison d'un moyeu et d'un escargot. À l'origine, ces horloges étaient destinées à être placées sur un support, d'où leur nom anglais. Ce support était une pièce distincte, généralement fabriquée en même temps, dont la décoration était assortie à celle de l'horloge. Plus tard, cependant, la base et l'horloge ont commencé à être fabriquées séparément. Les Anglais ont développé une mécanique horlogère distincte de celle du reste de l'Europe, basée sur une industrie d'ateliers spécialisés produisant des produits d'une grande perfection technique. Les boîtiers étaient réalisés par des ébénistes qui enrichissaient les montres, les transformant en véritables bijoux. C'est pourquoi, tout au long du XVIIIe siècle, les horloges et les montres anglaises ont témoigné de l'évolution stylistique qui s'est développée dans l'ébénisterie anglaise, en commençant par les modèles William and Mary et Queen Anne, en passant par les styles Chippendale et Hepplewithe et en revenant enfin au classicisme avec l'Adam, le Sheraton et enfin le Regency. Quant au type spécifique d'horloge à console, il conserve son aspect élégant et majestueux tout au long du XVIIIe siècle, et à la fin du siècle, les boîtiers sont plus grands et plus monumentaux. Dès le XVIIe siècle, les matériaux utilisés pour leur fabrication sont généralement l'ébène ou l'écaille de tortue, associés à des applications de bronze. À partir de 1670, l'olivier et le noyer sont également courants, et plus tard le laiton commence à être utilisé. À partir des années 1720, ces bois ont été remplacés par l'acajou, plus adapté au nouveau goût. D'autre part, les cadrans comportaient généralement des chiffres gravés sur la face avant, ou incorporaient un secteur des heures argenté. Plus tard, d'autres éléments seront ajoutés, comme l'aiguille des secondes, située d'un côté de l'arc central, ou la date, incluse sur le cadran. On trouve même des cadrans pour les phases de la lune.

Estim. 6 000 - 8 000 EUR

Montre JAEGER-LECOULTRE Atmos, n. 240825. Boîtier en métal doré et verre. Cadran en porcelaine émaillée. Signée et numérotée. Elle présente des dommages au niveau de la platine. Dimensions : 23 x 21 x 16 cm. La pendule de table Atmos de la firme suisse Jaeger-LeCoultre est une pièce de luxe d'une précision et d'une qualité extraordinaires. Sa structure ouverte invite à étudier son mécanisme pour en comprendre le secret. Réalisée en métal doré, elle possède un cadran blanc carré avec un profil métallique et des chiffres romains combinés à des chiffres en pointillés. La particularité de cette montre réside dans le fait qu'elle fonctionne en puisant l'énergie dans les changements de température ambiante et de pression atmosphérique, de sorte qu'elle peut fonctionner pendant des années sans intervention humaine. Sa source d'énergie est une capsule hermétiquement fermée contenant un mélange de chloroéthane gazeux et liquide, qui se dilate dans une chambre d'expansion lorsque la température augmente, comprimant un ressort à boudin. Lorsque la température baisse, le gaz se condense et le ressort se décomprime. Ce mouvement constant permet d'enrouler le ressort principal. Un seul degré de variation de température (entre 15 et 30°C) ou une variation de pression de 3 mmHg suffit à maintenir la montre en état de marche pendant deux jours. La faible énergie ajoutée nécessaire à son fonctionnement exige que le mécanisme fonctionne avec le moins de frottement possible, d'où l'utilisation d'un pendule de torsion comme mécanisme régulateur, qui consomme moins d'énergie que le pendule ordinaire, puisqu'il n'oscille que deux fois par minute (1/60e du nombre d'oscillations d'une horloge à pendule conventionnelle).

Estim. 1 200 - 1 500 EUR

RENAISSANCE ALLEMANDE - Début XVIIe siècle - Horloge de table en forme de tour en bronze ciselé, gravé et doré, avec au sommet un timbre fixé sur quatre feuilles stylisées, un pinacle au sommet, l'ensemble sur une base carrée. Toutes les faces sont gravées de motifs d'allégories ou de scènes paysagées, l'ensemble repose sur une base évasée. Cadran argenté à une seule aiguille avec indication des heures en chiffres romains, ergots permettant de lire l'heure au toucher, un disque de réglage au centre pour la fonction de la sonnerie réveil. Mouvement avec remontage à clef modifié avec un balancier pendule sur la face arrière, échappement à verge, fusée et boyau, différents barillets pour armer les mécanismes horlogers. Hauteur. 18 cm PROVENANCE Hôtel de Ventes de Mosan, 10 et 11 novembre 1997. Ancienne Collection Justin Baugnée. LITTÉRATURE La Mesure du Temps dans les Collections Belges, Société Générale de Banque, 1984. La période de la Renaissance a connu un développement important dans le domaine de l'horlogerie domestique, notamment cette production allemande de petites horloges ou encore les fameuses « Türmchenuhr » cette grande horloge si particulière. Ces horloges domestiques étaient produites dans les centres horlogers les plus réputés de l'époque, notamment à Nuremberg, Augsbourg, mais aussi dans d'autres villes comme Strasbourg ou Ulm. À la fin de la Renaissance, Augsbourg était le fournisseur le plus important de toute l'Europe. C'est la miniaturisation de l'horloge qui a amené à la naissance des premières horloges miniatures que l'on appellera « montres » dérivé du latin « monstrare » signifiant « montrer » ou « indiquer ». C'est d'ailleurs ce qui à l'époque définissait bien l'utilisation première de ces petites horloges tours qui n'étaient pas des instruments de précision mais plutôt des objets d'apparat réservés au clergé ou à la noblesse, ce qui explique que beaucoup d'entre elles ont été modifiées à la fin du XVIIe siècle après l'invention du balancier pendule par Christian Huygens, comme notre exemple avec ce balancier pendule typique appelé aussi « queue de vache ».

Estim. 3 000 - 5 000 EUR

LAURENT à Paris - Les émaux attribués à Joseph COTEAU Fin XVIIIe siècle - Pendule squelette émaillée à complications avec quantièmes, phases et âges de la lune. Le corps central en forme d'arche avec plaques émaillées attribuées à Joseph Coteau, les bordures avec une frise perlée et deux urnes en bronze doré sur la base en marbre, au centre un cadran auxiliaire pour l'indication des phases et âges de la lune portant l'inscription « quantième de lune », en dessous duquel se trouve le système de balancier annulaire. L'ensemble repose sur un socle de marbre blanc quadrangulaire avec une frise en bronze doré et des pieds de forme toupie aux quatre extrémités. Le cadran principal squelette au centre entouré d'un cercle émaillé blanc comporte les indications pour les heures et minutes en chiffres arabes noirs et le quantième de la date des 31 jours du mois ainsi que les jours de la semaine en rouge qui sont indiqués par deux aiguilles distinctes, une trotteuse centrale pour le battement de la seconde ainsi qu'une minuterie perlée externe. Mécanisme avec balancier annulaire sur ressort spiral fixé à une tige centrale, échappement à chevilles, sonnerie au passage avec un marteau sur timbre, double barillet visible avec l'ensemble des rouages du mécanisme horloger d'une grande complexité. Hauteur. 42 cm PROVENANCE Vente Collection Joseph M. Meraux, Sotheby's New York, 28 juin 1993, lot 375. LITTÉRATURE Parmi les exemples comparables, appartenant à la première période de production avant l'introduction du nouveau calendrier « républicain » sous la Révolution française, nous avons un exemple qui a été légué en 1923 par Paul Marie Benoit au Musée des Arts décoratifs de Lyon, il est illustré dans P. Arizzoli-Clémentel et C. Cardinal, « Ô Temps ! Suspends ton vol », Catalogue des pendules et horloges du Musée des Arts décoratifs de Lyon, Lyon, 2008 p. 86, n°37 ; ainsi qu'un deuxième qui appartient aux collections du Musée des Arts décoratifs de Paris (voir Tardy, La pendule française dans le Monde, Paris, 1994, p. 206) ; un troisième est conservé dans les collections royales espagnoles (reproduit dans J. Ramon Colon de Carvajal, Catalogo de Relojes del Patrimonio nacional, Madrid, 1987, p. 95, catalogue n°78) ; enfin, mentionnons un dernier modèle de ce type qui est exposé au Palais de Pavlovsk, près de Saint-Pétersbourg (paru dans E. Duchamp, Pavlovsk, Les collections, Le palace et le parc, Paris, 1993). Si la pendule squelette à la fin du XVIIIe siècle est aujourd’hui considérée comme l’apogée des arts décoratifs en Europe, on peut considérer que notre modèle est un chef-d’oeuvre par sa complexité horlogère ainsi que son ornementation avec les émaux attribués à Joseph Coteau. Notre pendule signée de l’horloger Laurent est le parfait exemple de la pendule décorative à son apogée, sans doute juste avant la Révolution française. La mode des pendules squelettes apparaît sous le règne de Louis XVI, lui-même un grand amateur d’horlogerie technique, et se poursuivra pendant la Révolution française avec notamment l’utilisation du nouveau calendrier. La Révolution française va ainsi introduire un nouveau système de décompte de leur temps. En effet, par un décret du 4 frimaire an II (24 novembre 1793), la Convention Nationale ordonne le remplacement du calendrier grégorien par un nouveau calendrier dit « révolutionnaire » ou « républicain ». Il est donc possible de dater notre exemple comme pré Révolution Française si l’on regarde les indications du calendrier et notamment le quantième de la date sur 31 jours encore utilisé sous l’ancien Régime, en suivant les principes du calendrier Grégorien. Pendant cette courte période de la fin du règne de Louis XVI entre 1785 et 1792, quelques rares horlogers vont s’employer à fabriquer ce type de pendule si représentative de l’art horloger en France. Le modèle des pendules de type « squelette » fut créé dans un contexte particulier qui permettait de présenter au regard des spectateurs la complexité des mécanismes et mettait l’accent sur l’élégance des compositions volontairement dépouillées, souvent uniquement constituées d’une armature supportant le ou les cadrans. Pour les exemplaires les plus luxueux, ces armatures étaient revêtues d’un décor émaillé plus ou moins raffiné réalisé par les émailleurs parisiens les plus talentueux du temps, notamment Merlet ou Dubuisson, et particulièrement Joseph Coteau à qui nous pouvons attribuer le décor de la pendule que nous proposons. Dans le domaine des arts décoratifs français, le Siècle de Lumières, lorsqu’il touche à sa fin, est la période pendant laquelle les artisans ont fait preuve d’une grande imagination. C’est ainsi que l’émailleur Joseph Coteau (1740 - 1801), originaire de Genève, a été à l’origine de certaines des plus belles réalisations, comme le chef-d’oeuvre que nous présentons qui est à la fois une prouesse technique avec son balancier annulaire et une merveille esthétique avec cette décoration en émail si luxueuse.

Estim. 60 000 - 100 000 EUR

LÉPINE, HORLOGER DU ROY - Milieu XVIIIe siècle - Cartel d'applique en bronze ciselé et doré, richement décoré de rocailles et feuilles d'acanthes, estampillé du « C » couronné. La lunette au centre sur une charnière. Une ouverture sur la base pour voir la lentille du balancier dit à « fil ». Cadran en émail blanc avec chiffres romains pour les heures et arabes pour les minutes, aiguilles stylisées et minuterie chemin de fer, signé « Lépine Hger du Roy ». Mouvement avec remontage à clef, double ouverture pour le carte de remontage au centre, mécanisme de sonnerie au passage à répétition des quarts et demi-heures. Hauteur. 51 cm PROVENANCE Salle des Ventes Galerie Moderne, 1988. Le « C » couronné est une estampille sur les bronzes de qualité, comme sur notre exemple qui date de la période du règne de Louis XV avec cette belle décoration rocaille. Utilisé entre 1745 et 1749, on retrouve le « C » couronné sur les plus beaux cartels d'appliques de l'époque, tel notre exemple signé par Lépine. Jean-Antoine Lépine (1720-1814) est l'un des plus célèbres horlogers de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. On retrouve souvent cette signature « Lépine Hger du Roy » sur ses plus belles réalisations, comme en témoigne l'estampille du « C » sur la caisse de notre cartel d'applique. Horloger du Roi et du Garde Meuble de la Couronne, Lépine réalisera plusieurs commandes pour les grands amateurs de l'époque, notamment le prince Charles de Lorraine et le marquis de Montesquieu.

Estim. 1 500 - 2 500 EUR

SARTON, Liège - Fin XVIIIe siècle - Pendule squelette astronomique avec indication des quantièmes, phases et âges de la lune. La partie centrale repose sur deux colonnes en laiton doré, supportant deux cadrans auxiliaires squelettes avec cercles émaillés blancs avec une double frise en bronze ciselé et doré, l'un pour l'indication des mois avec indication en 30, 31 ou 28 jours et l'autre pour les jours de la semaine et signes astronomiques. Dans la partie supérieure se trouve le cadran principal émaillé dans un entourage en bronze ciselé et doré avec chiffres romains pour les heures et arabes pour les minutes, une graduation externe chemin de fer, trotteuse centrale pour le battement de la seconde, une aiguille serpentine pour le quantième de la date et deux carrés de remontage pour le mécanisme horloger et celui de la sonnerie. Au sommet se trouve une cadran émaillé blanc et polychrome pour l'indication des phases et âges de la lune sur disque tournant. L'ensemble repose sur une plaque de marbre avec des pieds de forme conique aux quatre extrémités. Mouvement avec balancier compensé dit « gril », fixation de la lame sur couteau, échappement à chevilles, sonnerie sur timbre avec roue de compte pour les heures et demi-heures à un marteau sur timbre, signature sur la platine au dos des phases et âges de la lune. Hauteur. 50 cm PROVENANCE Vente Sotheby's Londres, 30 mai 1991, lot 248. LITTÉRATURE Cette pendule est décrite dans l'ouvrage de référence de Jacques Nève, Les pendules d'Hubert Sarton : 1748 - 1828 - Horloger, Mécanicien, Inventeur. Ce type de pendule squelette est typique de l'oeuvre de Hubert Sarton. On ne connaît à ce jour que très peu d'exemplaires, les premiers étaient dans un cerclage en bronze doré sur les cadrans émaillés. Notre exemple est typique de cette construction avec une unité de style bien particulière à l'oeuvre de Hubert Sarton. On retrouve dans ce travail la qualité d'exécution de maître horloger, notamment dans la qualité de l'émail utilisé sur chacun des cadrans pour l'indication des quantièmes et phases de la lune. Le grand spécialiste de l'oeuvre de Sarton, Jacques Nève, a établi plusieurs catégories dans lesquelles on peut classer une production avec des variantes sur les tailles et surtout les cadrans. Notre exemple appartient à la première génération avec les cadrans principaux pleins. Notre exemple n'est pas signé sur le cadran mais sur la platine du mouvement, à l'époque ces modèles sur base de marbre rectangulaires étaient destinés essentiellement au marché parisien. Cette pendule est donc un modèle du genre dans sa catégorie.

Estim. 20 000 - 40 000 EUR