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Art islamique

Lots recommandés

Bassin de scribe - Egypte mamelouque, XVe siècle Cuivre étamé à décor ciselé. Sur fond d'arabesques, six médaillons (trois à l'encrier stylisé et trois aux fleurons) alternent avec trois inscriptions en "thuluth" à longue hampes. Fond restauré. H: 7,5 cm; D: 19 cm. Le blason de l'encrier indique que ce bassin a été réalisé pour un "dawadar", scribe de la maison du sultan. Les versets poétiques qui couvrent les parois de ce bassin se trouvent sur d'autres objets en métal de la fin de la période mamelouke, voir Doris Behrens Abouseif, Metalwork from the Arab World and the Mediterranean, Londres, 2022. cat. no. 77. Inscriptions : Versets de poésie arabe - man tama‘‘ana fi jamali nuz[hat] al-‘ayn yarani li tarz min al-khayr qad hawa kull al-ma’ani kayfa la yasmu jamali wa’l-nufus tahw[i] wisali w’ana usaqi [asqi?] al-nudama‘ … al-ma’ al-zulali - Celui qui contemple ma beauté trouvera que je suis un plaisir pour les yeux. J'ai une forme qui contient toute l'essence du bien. Comment ma beauté ne serait-elle pas distinguée quand l'âme aspire à mon amour ? Je sers à boire aux compagnons... de l'eau pure". - ‘He who contemplates my beauty will find me a delight to the eye I have a form which includes all the essence of good. How would my beauty not be distinguished when the soul yearns for my love? I serve drink to the companions … pure water’ Provenance : Collection Jean-Charles Tauzin (1889-1957) Acquis auprès de la Galerie C. K. Kevorkian, en 1941. A Mamluk tinned copper basin made for a scribe, Egypt, 15th century

Estim. 800 - 1 200 EUR

Deux carreaux de frise - Turquie, Iznik, circa 1540 De forme rectangulaire en céramique siliceuse à décor floral composé dans un camaïeux de bleu cobalt. Des fleurs de grenade et de lotus stylisés ainsi que des arabesques fleuronnées composent le décor communément appelé "hatayi". Usure de la glaçure et éclats. 18 x 27 cm et 19 x 26 cm Ces carreaux font partie d'une série connue recouvrant autrefois les murs d'un établissement de bains dans le quartier de Zeyrek à Istanbul, le Çinili Hamam, construit à la demande de l'amiral ottoman Barbaros Hayreddin Paşa (plus connu sous le nom de Barberousse), le célèbre commandant naval de l'empire ottoman. En tant que grand amiral, Barberousse avait accès aux ressources de l'État pour réaliser ses projets de construction; ainsi, il a pu employer le célèbre architecte de la cour Sinan (m.1588) pour concevoir les carreaux utilisés pour le bâtiment. Ceux-ci ont probablement été conçus par l'atelier royal. L'établissement de bains a été vendu au XIXe siècle et, lors des travaux de restauration, les tuiles restantes ont été vendues à un marchand appelé Ludovic Lupti, probablement en 1874, qui les a vendues à Paris, par la suite. L'usure de la glaçure de ces carreaux s'explique parce qu'ils se sont trouvés pendant des siècles dans un endroit constamment humide. Pour des carreaux de la même série, voir collection du Victoria and Albert museum, Inv. n°221-1896, Musée des Beaux Arts de Lyon, inv. D337-22 et 337-23. Provenance ; Collection Jean-Charles Tauzin (1889-1957) Anciennement Ludovic Lupti, Paris, vers 1880 Two Iznik pottery border tiles, Turkey, circa 1540 These tiles are part of a well-known series that once covered the walls of a bathhouse in the Zeyrek district of Istanbul, the Çinili Hamam, built at the request of Ottoman admiral Barbaros Hayreddin Paşa (better known as Barbarossa), the famous naval commander of the Ottoman Empire. During restoration work of the bathhouse, the remaining tiles were sold to the merchant Ludovic Lupti, probably in 1874, who later sold them in Paris. The wear and tear of the glaze on these tiles can be explained by the fact that they were kept in a constantly damp place for centuries.

Estim. 1 500 - 2 000 EUR

ƒ - Dignitaires de la cour de Nasser al-Din Shah Qajar - Iran, 2nde moitié du XIXe siècle Carreau de revêtement rectangulaire en céramique moulée en relief et émaillé. Le décor est composé de quatre personnages, finement peints en réserve sur un fond bleu cobalt intense. (Fracturé sur l'angle inférieur droit). 32 x 33 cm Ce carreau moulé représente quatre grands personnages de la cour de Nasir al-Din Shah (règne 1848-96) de la dynastie Qajar (1785-1925). Ils se tiennent debout, devant un bassin animé de poissons, les mains croisées, à l'exception du premier qui les invite à s'asseoir ou à avancer. Utilisé comme élément d'un ensemble décoratif dans une demeure princière ou un palais, ce carreau représente un haut niveau de compétence technique atteint par les artistes céramistes pendant la période Qajar. Les figures sont réalisées en grisaille, une technique dans laquelle les nuances de noir, de blanc et de gris sont utilisées exclusivement, légèrement rehaussé de rose, sur un fond monochrome bleu cobalt. La couleur ne s'infiltre que très peu dans les figures en noir et blanc, ce qui témoigne de la maîtrise des processus de cuisson et d'émaillage par l'artiste. Une attention particulière est portée à leur tenue, dont les détails raffinés donnent un exemple de la mode en vigueur à la cour Qajar. Provenance : Ancienne collection Vescia, à Alexandrie avant 1965. Références : Un carreau proche est conservé au Brooklyn Museum of art, Hagop kevorkian fund, 19991.2 A Qajar moulded polychrome pottery tile, depicting the dignitaries of the court of Nasser al-Din Shah Qajar, Iran, second half of the 19th century

Estim. 2 000 - 3 000 EUR

Rare exemplaire du tapuscrit corrigé de la thèse de doctorat présentée par Jacques Jomier, à la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université de Paris, en 1952, sous la direction de Maurice de Gandillac. - Le Mahmal et la caravane égyptienne des pèlerins de la Mekke (XIIIème-XXème siècle), Paris, 1952 In-4, reliure demi-percaline, 281 pages, 2 planches hors texte : le mahmal exposé au musée de la Société Royale de Géographie du Caire, Le Caire plan pour suivre les itinéraires du mahmal. Rare exemplaire du tapuscrit corrigé de la thèse de doctorat présentée par Jacques Jomier, à la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université de Paris, en 1952, sous la direction de Maurice de Gandillac. On y joint trois feuillets de notes autographes de la main de Maurice de Gandillac, normalien (condisciple de Sartre), professeur de philosophie à la Sorbonne. Cette thèse fut par la suite publiée au Caire en 1953. Importante étude sur le mahmal et étude pionnière. En effet, bien qu’abondamment cité par la littérature au travers des récits de chroniqueurs et de voyageurs arabes et européens, il n’a jamais fait l’objet de sujet de recherches. S’appuyant sur les écrits de précurseurs, l’ouvrage aborde l’histoire, l’évolution, le rôle social et politique du mahmal, décrit le palanquin et livre nombre d’informations sur différentes caravanes (composition, itinéraires, stations, points d’eau…) traversant le Hedjaz pour se rendre à La Mecque. Le mahmal est la caravane chargée d’accompagner les pèlerins à La Mecque, d’assurer leur sécurité et de transporter les présents offerts au chérif de La Mecque (palanquin). L’auteur délimite son étude du 13ème siècle au 20ème siècle, c’est-à-dire à partir du premier mahmal transmis par les sources sous le règne du sultan mamelouk Baybars (1260-1277) en 1266 et jusqu’au dernier mahmal envoyé en 1926 sous Fouad 1er (1922-1936) à la suite du la conquête de La Mecque par Ibn Saud. Durant ces sept siècles, le mahmal fut un outil de propagande et de prestige ; les souverains du monde musulman se vouaient une course à qui enverrait la caravane la plus riche, ceux-ci réalisaient l’importance d’être connu et reconnu par l’ensemble du monde musulman exerçant ainsi une autorité sur les Lieux-Saints, ce qui explique, comme le souligne l’auteur, l’existence de plusieurs mahmals : égyptien, syrien, irakien, yéménite et ottoman et autant de chemins différents empruntés. Chaque mahmal ayant ses propres caractéristiques (étendards, couleurs…) et son ordre de préséance à La Mecque et ses attributions (ex : les égyptiens ont l’exclusivité de confectionner et livrer la kisva). A la période ottomane, le mahmal s’organise et se structure. Guidé par un Emir Al Hajj (ex : Ibrahim Rafaat Pacha, auteur de « Mir’at Al Haramayn »,1925, Mahmud Basyouni Pasha (cf. lot n°49 de notre vente, article revue Al Fath, numéro 545 du 16 avril 1937) et un haut fonctionnaire (le Baktefetardar) était en charge du budget. Au début du XXème siècle perduraient le mahmal égyptien et syrien, celui-ci disparaissant en 1914 et l’égyptien en 1926 bien que la parade au Caire ait continué de subsister jusqu’en 1952, d’ailleurs année de la thèse de Jomier. Le voyage s’effectuant à dos de chevaux et de chameaux, ces derniers ont un rôle prépondérant dans le transport du palanquin. Richement ornés et parés, un chameau porte le palanquin sacré tandis que le second le remplace en cas d’incidents. Ces chameaux étaient remplacés à leur arrivée à La Mecque pour le retour et se voyaient offerts. A notre connaissance seuls deux ouvrages ont été publiés dans la première moitié du XXème siècle sur le mahmal en tant que sujet de recherches : « Al mahmal wal hajj / Le mahmal et le pèlerinage, Yussuf Ahmad, Le Caire, 1937 ». Ouvrage inachevé, seul le premier tome a été publié et « Le Mahmal et la caravane égyptienne des pèlerins de la Mekke (XIIIème-XXème siècle), Institut français d'archéologie orientale du Caire, 1953 ». Jacques Jomier (1914-2008), prêtre dominicain arabophone, il s’installe au Caire pour y étudier la langue arabe et y exercer son professorat en théologie. Références: Un exemplaire de la première édition a été présenté chez Sotheby's, 15 Mai 2018, n°300.

Estim. 1 200 - 1 800 EUR

Tâs veneto-sarrasin - Syrie, XIVe siècle En laiton incrusté d'argent, à bord aplati, les parois extérieures décorées de six rondeaux animés d'un blason ou d'une fleur de lotus épanouie, séparés par des entrelacs géométriques, le dessous orné d'entrelacs, et d'arabesques fleuronnées, le fond incrusté de matière organique noire. 14.5 x 6.5 cm. Provenance : Vente publique Sotheby's, 22 Avril 2015, n°3 Ancienne collection française de Jacques Arcache, au Caire avant 1965, décédé à St Cloud en 1978, puis par voie de succession. Le terme "vénéto-sarrasin" fait référence à un travail du métal exécuté principalement en Égypte et en Syrie, sur des objets destinés à l'exportation (du XIVe au XVIe siècle). Les objets sont décorés d'arabesques, de motifs géométriques islamiques ainsi que d'armoiries vénitiennes et européennes. Le débat scientifique sur le groupe d'objets métalliques connu sous le nom de "vénéto-sarrasin" a permis de les attribuer à la fois à Venise et au Moyen-Orient. Ces objets, souvent finement travaillés et manifestant des influences plurielles, reflètent le vaste réseau commercial entre l'Europe de la Renaissance et le monde islamique à cette époque. Pour une analyse complète de ce type de bol, voir S. Auld, Renaissance Venice, Islam and Mahmud the Kurd - A Metalworking Enigma, 2004, pp.141-197. A fine Veneto-Saracenic silver-inlaid brass bowl, probably Syria, 14th century. with flattened rim, the body with six roundels containing a blazon or a lotus blossom, with geometric pattern in between, the underside with bands with further vegetal and geometric motifs, with vestiges of a black organic material inlay.

Estim. 2 500 - 3 500 EUR

PALESTINE - TERRE SAINTE - Terre Sainte : Itinéraire au jour le jour de notre pélerinage aux lieux saints, ed. La Maison de la Bonne Presse, Paris, Du 1er au 31 mai 1896. Paris, Maison de la Bonne Presse, s.d, 1re, et 2e séries, (1896) en 2 vol. format in-8° à l'Italienne (27,2 x 34,5 cm), comportant 276 photographies imprimées en noir et blanc en 312 pages, et une carte en couleur de la Palestine et de ses environs, de Gaza à Baalbeck et d'Hébron à Damas. Texte bilingue français / anglais pour la 2ème série. Préface introduction de l'Abbé Eugène BOSSARD. [Polémiste et historien de la Vendée militaire. Prêtre du Diocèse de Rennes. Membre de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine. Docteur ès lettres (Poitiers, 1885)]. La page 1 porte la mention « N°1 1er au 30 janvier 1896. Abonnements : France, 6 Francs: Union Postale: 8 francs par an. L'ouvrage fut un best-seller de La Maison de la Bonne Presse, créée en juillet 1873 sous l'impulsion du père Emmanuel d'ALZON (1810-1880) fondateur, en 1845, de la congrégation religieuse catholique des Augustins de l'Assomption, spécialisée dans l'organisation de pèlerinages. Indépendamment de ses intentions éditrices catholiques de départ, l'ouvrage reste un remarquable document sur ce que fut la « grande Syrie » appelée alors « Palestine » avant le «dépeçage» qui suivit la fin de la guerre de 14-18. Les photographies sont des documents tant ethnologiques qu'historiques sur cette région tourmentée. Provenance : Collection Jean-Charles Tauzin (1889-1957)

Estim. 200 - 300 EUR

Tapis de selle Chabraque - Empire ottoman ou Asie centrale, vers 1800 Velours rouge brodé de fils d'or et d'argent sur bourre et de sequins, rehaussé de fil de soie vert, bordure frangée, doublure en Ikat. La partie inférieure est décorée d'un motif en symétrie composé de fleurs de grenade et de tulipe au milieu d'arabesques feuillagées. (Petites déchirures). 135 x 190 cm (au plus large) Ce type de couverture était placée sous la selle, les côtés évasés recouvrant le dos et les flancs du cheval. Il s'agissait d'objets de luxe, signes d'affirmation d'un statut social élevé. Les chabraques en feutre étaient conçues pour un usage quotidien, tandis que celle-ci, faite de riches étoffes et d'éléments ornementaux, était destinée à un usage cérémoniel. Ainsi la silhouette du cheval et, par conséquence le cavalier qui en était maître, était mis en valeur, proclamant ainsi son rang et sa richesse. Oeuvre en rapport : Musée des Beaux Arts de Lyon, Inv. SN-OA 272 et SN-OA 271, provenant de la mission Charles-Eugène Ujfalvy. Photographie d'archive de la fin du XIXe siècle figurant Mirsiddikhan Tura, begh de la région de Chorjui region (Ouzbékistan). Provenance : Collection Jean-Charles Tauzin (1889-1957) An Ottoman or Central Asian silver-embroidered velvet saddle cloth, circa 1800, composed of dark red velvet embroidered with silver-gilt and polychrome silk threads to form a floral design with wavy vine bands, one edge fringed with gilt threads

Estim. 2 000 - 3 000 EUR