BAUDELAIRE Charles (1821-1867)
Lettre autographe signée à Antoine [ARONDEL], Bruxelles, 26 août 1864, 4 p. sur 1 double f. in-8. Légères déchirures et tâches.
Lettre autographe signée de Baudelaire à Antoine Arondel. Alors en Belgique, il expose ses déconvenues qui l'empêchent de rembourser les dettes qu'il a contractées envers lui. Depuis le temps de sa jeunesse à l'hôtel
Pimodan, où Arondel lui vendait des oeuvres d'art douteuses, Baudelaire n'eut de cesse de rembourser le créancier. Il espérait se faire quelque argent en Belgique par ses conférences et des éditions chez Lacroix.
«Mais j'ai été ici complètement dupe. Je ne connaissais pas MM. les
Belges. [...] Je songeais à la maison Lacroix. Mais j'ai trouvé celui-ci prévenu contre moi par la coterie Hugo ; vieilles rancunes. Quant aux leçons publiques, qui ont eu d'ailleurs un grand succès, j'ai été dupe à un degré que je n'ose pas dire. Je n'avais pas fait de traité écrit. [...] C'est pour vous que je suis venu ici, avec forces illusions. C'est une campagne manquée.»
BIBLIOGRAPHIE Baudelaire, Correspondance générale, volume IV, Paris, 1947-1953, p. 296