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Sculptures, bronzes

Bois, terre cuite, plâtre, pierre, ivoire, marbre, métal, bronze : les ventes aux enchères de Sculptures, marbres et bronze conjuguent l’art et la matière.
Ces ventes live font la part belle à la sculpture classique, des statuettes en bronze de la Renaissance italienne aux portraits en marbre blanc de Jean-Antoine Houdon en passant par les bustes en terre cuite d’Augustin Pajou. Des Vierges à l’enfant aux sculptures animalières d’Antoine-Louis Barye, Rembrandt Bugatti et François Pompon, impossible de rester de marbre devant une telle profusion de sculptures en bois, de têtes en plâtre, de bustes en pierre et de fontes anciennes à la cire perdue.
Les sculpteurs modernes et contemporains font aussi les délices des initiés dans ces ventes online Sculptures, marbres et bronzes qui rassemblent Auguste Rodin, Camille Claudel, Aristide Maillol, Alexander Calder, Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely, Arman, César, ainsi que la star des ventes aux enchères Alberto Giacometti.
Le saviez-vous ? Cent ans après la mort d’Auguste Rodin, une épreuve en bronze patiné de l’Eternel Printemps signée par ce génie de la sculpture s’est envolée près de deux millions d’euros à Drouot.
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Lots recommandés

Martin van den BOGAERT dit Martin DESJARDINS (1637-1694), d'après, école française du XVIIIe siècle - Louis XIV à cheval Statuette équestre en bronze à patine brune. Hauteur avec son socle en bois : 58 cm - Largeur : 36 cm Profondeur : 19 cm OEuvres en rapport : Martin DESJARDINS, Louis XIV à cheval, bronze monumental aujourd'hui disparu (détruit en 1792), Place Bellecour à Lyon. Martin van den BOGAERT dit DESJARDINS, fonte attribuée à Roger SCHABOL, Louis XIV à cheval, c. 1700-1705, bronze (hauteur : 43,5 cm), Londres, WALLACE Collection, n°inv. S166. D'après Martin van den BOGAERT dit DESJARDINS, Louis XIV, bronze (hauteur : 44,1 cm), reliefs d'après Adam Frans van der MEULEN, New York, METROPOLITAN Museum, n°inv. 11.129. 1a. D'après Martin van den BOGAERT dit DESJARDINS,, Statue équestre de Louis XIV, bronze (hauteur : 44 ), reliefs par Adam Frans van der Meulen, Cambridge, Fogg Art Museum, inv. 1957.72. Martin van den BOGAERT dit DESJARDINS, Portrait équestre de Louis XIV, plâtre (hauteur : 40 cm - largeur : 38,5 cm - profondeur : 19 cm), Paris, musée CARNAVALET, inv. S881. Pour diffuser à des fins de propagande l'image du pouvoir royal dans les provinces, Louis XIV commande dans les années 1680/1690 aux plus grands sculpteurs de l'Académie une série de statues équestres à son effigie. C'est le Maréchal de VILLEROY, gouverneur de la ville de Lyon qui, en 1688, se charge de faire exécuter par Martin van den BOGAERT dit DESJARDINS, le monument royal devant s'intégrer dans le nouvel aménagement d'une place baptisée Louis-le-Grand (aujourd'hui place Bellecour) dans la capitale des Gaules. DESJARDINS est au sommet de sa déjà riche carrière : académicien depuis 1671, il fait partie des sculpteurs chargés des grands décors de Versailles. Il s'appuie ici sur les dessins et sur les instructions du Premier Architecte des Bâtiments du roi François MANSART pour concevoir un monument qui, après bien des aléas, ne sera inauguré qu'en 1713. Notre statuette équestre présente quelques variantes avec ce célèbre modèle de DESJARDINS et en particulier le fait que le cheval lève l'antérieur droit plutôt que le gauche.

Estim. 2 000 - 4 000 EUR

TIBET XVIIIe SIÈCLE - = Statue de lama en bronze doré Assis en vajrasana, vêtu d'une robe monastique composée d'un patchwork de pièces séparées par des bandes incisées d'élégants rinceaux floraux, les mains devant la poitrine en dharmachakra mudra. Le visage rond au nez proéminent, les lèvres charnues et les yeux étirés, le crâne nu rehaussé de pigment noir. L'expression sereine et bienveillante. H. 49,5 cm NOTE Cette statue, rare et spectaculaire par ses dimen­sions mais également par sa qualité, témoigne de la maîtrise atteinte par les artisans himalayens. Ceux-ci sont passés maîtres dans l'art de la fonte, mais également dans la ciselure et le repoussé. Une riche dorure au mercure caractéristique de la région rehausse l'ensemble. Cette oeuvre s'inscrit dans un contexte de renouveau de l'influence du bouddhisme tibétain au sein de l'empire chinois. Le bouddhisme tibétain avait connu une expan­sion sans précédent au XIIIe siècle au travers des conquêtes mongoles, notamment auprès des nomades d'Asie extrême-orientale, mais était également devenu religion d'état en Chine sous la dynastie Yuan (1279 - 1368). En 1644, les Mandchous, population nomade du nord de la Chine, prennent le pouvoir en Chine et fondent la dynastie Qing (1644 - 1911). Leurs empereurs, fervents bouddhistes, vont s'employer à large­ment diffuser et mécéner le bouddhisme tibé­tain dans leur empire, dont le territoire atteint au XVIIIe siècle une taille inégalée. Il s'ensuit d'importants échanges artistiques, politiques et diplomatiques entre les monastères tibétains et le pouvoir chinois comme en témoigne notre pièce, dont la qualité la destinait probablement à un riche temple ou monastère. CONDITION Usures à la dorure, oxydations, usures d’usage, ruban manquant sur son côté droit, léger enfoncement sur son épaule gauche

Estim. 20 000 - 30 000 EUR

Aristide Maillol (1861-1944) Femme au crabe 1904 Épreuve en bronze à patine brun-noir avec reflets verts Édition Vollard, à partir de 1904 ? Modèle n°20, " Femme au crabe " Fonte au sable Florentin Godard, sans marque de fondeur, exécutée entre 1907 et 1937 Monogramme de l’artiste " M " à gauche et à droite sur la terrasse 16 x 14 x 13 cm Provenance : États-Unis, collection particulière Un certificat d’Ursel Berger sera remis à l’acquéreur sur demande Nous remercions Monsieur Lorquin d’avoir donné son avis. Cet avis diverge du certificat de Mme Ursel Berger. Pour Monsieur Lorquin il ne s’agit pas d’une fonte de Florentin Godard. Plusieurs exemplaires de cette sculpture fondue par Florentin Godard ont été acquis auprès d’Amboise Vollard. Des exemplaires que l'on retrouve dans de grandes institutions à travers le monde : ◆ Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg, acquis en 1922 ◆ La collection Morozov, acquis en 1910, et conservé au Musée des Beaux-Arts Pouchkine à Moscou. ◆ Le Städel Museum de Francfort conserve un autre exemplaire en bronze, portant la marque des fondeurs Bingen et Constenoble avec lesquels travaillait Vollard pour les œuvres de Maillol avant 1907. Comme c’est le cas pour la fonte ancienne de l’exemplaire conservé dans les collections du Metropolitan Museum de New York (collection Bruno Adriani), apparait sur cette épreuve à deux reprises le monogramme de Maillol, sur la terrasse. Littérature en rapport : Berger, Ursel, Lebon, Élisabeth, Maillol (re)découvert, Gourcuff Gradenigo, galerie Malaquais Figurative Arts Ltd, Paris, 2021. (Cat. n°16, p. 102). En 1902, Ambroise Vollard organise la première exposition monographique de Maillol dans sa galerie. Fort du succès de cette première exposition, Vollard établit un contrat avec Maillol pour l’édition de 10 de ses sculptures. Un second contrat suivra en 1905 pour 7 autres. À partir de 1907, sur la recommandation de Maillol, Vollard confie la réalisation des bronzes au fondeur Florentin Godard, qui devient le fondeur exclusif de Vollard dès 1909 pour lequel il fond aussi des œuvres de Bonnard et de Guino-Renoir. Lorsqu’en 1909, le collectionneur Ivan Morozov commande à Maillol quatre grandes statues (Flore, Pomone, Le Printemps et l’Été) pour son salon de musique, c’est tout naturellement Florentin Godard qui sera sollicité pour les fondre. La qualité de son travail attire rapidement Laurens, Poupelet, Brancusi, Pompon, Picasso et le marchand Daniel-Henri Kahnweiler.

Estim. 40 000 - 60 000 EUR

Nicolas François Gillet (1712-1791) Hébé Buste en marbre blanc Signé et daté " N.F. GILLET. 1753 " H. 58 cm, sur un piédouche en marbre H. 14,5 cm Si Nicolas-François Gillet est un artiste rare c’est en raison de la dispersion de ses œuvres entre Rome, Paris et Saint Pétersbourg. Originaire de Metz et formé dans l’atelier de Lambert Sigisbert Adam, il emprunte le parcours officiel des sculpteurs de sa génération et après avoir obtenu deux seconds prix de sculpture à l’Académique royale en 1743 et 1745 il est reçu pensionnaire à l’Académie de France à Rome. Dans la ville éternelle, où il reste six années, il sculpte un remarqué saint Augustin pour l’église Saint Louis des Français. De retour à Paris en 1752 il est agréé à l’Académie en 1753 et devient académicien en 1757. Son morceau de réception, Le berger Pâris prêt à donner la pomme qui doit être le prix de la beauté, est aujourd’hui conservé au musée du Louvre (inv. MR1863 ; N15457). Son départ pour la Russie est le grand tournant de sa carrière. Il participe à la fondation de l’Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg dont il devient le directeur. Pendant vingt ans il répond aux commandes officielles de l’impératrice Elisabeth Petrovna puis de Catherine II et il forme la plupart des grands sculpteurs russes sur deux générations avant de venir finir ses jours en France. Les œuvres de Gillet sont suffisamment rares pour envisager que notre buste soit celui présenté par l’artiste sous le titre de Hébé du Salon de 1757 (N°141). Le buste du Salon de 1757 n’est pas localisé, l’iconographie correspond et il est tout à fait envisageable de voir l’artiste présenter au Salon un buste sculpté quelques années auparavant. Il serait tout aussi séduisant de voir notre Hébé représentée sur une sellette à gauche du sculpteur dans le beau portrait qu’a fait de lui le peintre Nicolas Benjamin Delapierre (1734-1802) aujourd’hui conservé au musée de l’Hermitage. Littérature en rapport : Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l’École Française au XVIIIe siècle, Paris, 1910, réédition Kraus Reprint, 1970, pp. 372-374.

Estim. 8 000 - 12 000 EUR

Aristide Maillol (1861-1944) Jeune Fille debout 1905 Épreuve en bronze à patine brun-noir Fonte au sable Florentin Godard, sans marque de fondeur Monogrammé sur la base à l’arrière 28 x 6,6 x 6,3 cm Provenance : Allemagne, collection particulière Un certificat d’Ursel Berger sera remis à l’acquéreur sur demande Nous remercions Monsieur Lorquin qui confirme que ce bronze a été vraisemblablement fondu au sable chez Florentin Godard. Dans le contrat établi entre Maillol et Vollard, il est fait mention d’une « statuette de Jeune Fille debout (à 4 exemplaires) », ce modèle est particulièrement rare. Littérature en rapport : Berger, Ursel, Lebon, Élisabeth, Maillol (re)découvert, Gourcuff Gradenigo, galerie Malaquais Figurative Arts Ltd, Paris, 2021. (Cat. n°15, p. 100). En 1902, Ambroise Vollard organise la première exposition monographique de Maillol dans sa galerie. Fort du succès de cette première exposition, Vollard établit un contrat avec Maillol pour l’édition de 10 de ses sculptures. Un second contrat suivra en 1905 pour 7 autres. À partir de 1907, sur la recommandation de Maillol, Vollard confie la réalisation des bronzes au fondeur Florentin Godard, qui devient le fondeur exclusif de Vollard dès 1909 pour lequel il fond aussi des œuvres de Bonnard et de Guino-Renoir. Lorsqu’en 1909, le collectionneur Ivan Morozov commande à Maillol quatre grandes statues (Flore, Pomone, Le Printemps et l’Été) pour son salon de musique, c’est tout naturellement Florentin Godard qui sera sollicité pour les fondre. La qualité de son travail attire rapidement Laurens, Poupelet, Brancusi, Pompon, Picasso et le marchand Daniel-Henri Kahnweiler.

Estim. 30 000 - 50 000 EUR

Attribué à Gervais I Delabarre ou Gervais de La Barre (vers 1560/1570-1640) Vierge de pitié Vers 1620 Terre cuite polychromée H. 31,8 cm et terrasse. 9,8 x 15,4 cm sur un socle en marbre dim. : 25 x 25 cm État de l'oeuvre : Petits accidents et manques (notamment l'auriculaire gauche du Christ, orteil gauche), restaurations anciennes du bras gauche au-dessus du coude, jambe gauche du Christ, orteil droit de la Vierge), petits accidents à la polychromie Provenance : collection particulière OEuvres en rapport : -Gervais Delabarre, Vierge de Pitié, terre cuite polychrome, Poitiers, Église Sainte-Radegonde ; -Gervais Delabarre, Le Grand Sépulcre, groupe en terre cuite, Le Mans, Cathédrale Saint-Julien ; -Charles Hoyau, Vierge de Douleur, 1633, terre cuite, Le Mans, Cathédrale Saint-Julien. Littérature en rapport : - Pierre Rambaud, « Les sculpteurs poitevins au XVIIe siècle », in Congrès archéologique de France, 1904, 70, p. 342-360 ; - René Crozet, « Le sculpteur Gervais de la Barre en Poitou », in Bulletins de la Société des antiquaires de l'Ouest, Des 2e et 3. trimestres de 1946, 'TOME XIV DE LA 3e SÉRIE, vol 14, pp.111-114 ; -Lorraine Mailho-Daboussi, « Une sculpture de Charles Hoyau », in Revue de l'Art, 2003, n°139, pp.67-70 -Geneviève Bresc-Bautier (dir.), Belles et inconnues. Sculptures en terre cuite des ateliers du Maine, cat. exp. Paris, Musée du Louvre, 6 février-27 mai 2002), Paris, RMN, 2002 ; p. -Geneviève Bresc-Bautier, Joël Perrin, « Charles Hoyau, sculpteur du Mans », in Bulletin de la Société d'Histoire de l'Art français, 1991, pp. 37-64 ; -Hervé Gransart et alii., Terre et ciel : sculpture en terre cuite du Maine, cat. Exp., Yvré-l'Évêque (France), Abbaye de l'Épau, 28 juin-09 novembre 2003, p.114, pp.128-129 ; -François de La Moureyre, Joël Perrin, Geneviève Bresc-Bautier, « Mieux vaut un vrai Delabarre qu'un faux Sarazin », dans Bulletin de la Société d'histoire de l'Art français, 1991, pp. 65- 90, Malgré sa dimension modeste, il émane de cette oeuvre de dévotion privée représentant la Vierge de pitié une monumentalité pleine de sensibilité. La Vierge tient si serré contre son coeur son fils sacrifié, que les deux corps semblent fusionner dans une même douleur. La composition savante et complexe, où les membres de chacun des protagonistes sont projetés du centre et se répondent, construit une forte tridimensionnalité et invite l'orant à regarder la terre cuite de tous les côtés et sous tous les angles. Le corps du Christ assis sur les genoux de sa mère est présenté de face, maintenu par les longues et fines mains de Marie. Les têtes inclinées dans les directions contraires, le regard intériorisé de la mère aux yeux délicatement ourlés manifestant une douleur contenue, l'expression endormie du Christ, les jeux d'ombres et de lumières créés par la musculature souple et sensuelle du corps mortifère et les plis mouvementés des vêtements de la Vierge, tous ces détails invitent à une profonde méditation sur le thème de la déploration du Christ. Ce thème de la Vierge de douleur tenant le christ mort, apparu à la fin du Moyen-Âge pour répondre au besoin d'humanisation de Dieu à travers son corps souffrant a ensuite été largement repris par la Contre-Réforme. Les ateliers de terracottistes manceaux se sont saisis de ce sujet fondamental de la doctrine catholique pour produire, soit des oeuvres monumentales à placer dans des niches ou sur des autels, soit des terres cuites de petite dimension destinées à la dévotion privée. Parmi les artistes les plus célèbres et brillants de cette École, Charles Hoyau s'est distingué par l'exécution d'un grand nombre de Vierges de Pitié dont les compositions ont été reprises par ses suiveurs (notamment les Piétas de l'ancienne abbaye de Fontevraud et de la chapelle de Vaulandry). Notre petite Vierge de Pitié n'est pas sans rappeler la très belle Vierge de douleur qui ornait le sommet de la porte de la chapelle du Sacré coeur de la Cathédrale du Mans. La Vierge y est assise, le corps en torsion, un voile à double plis ombrant son front, son long pied droit émergeant de vêtements à la lourdeur subtilement rendue. Jusque récemment l'auteur n'était pas clairement identifié et on ne savait si l'oeuvre avait été réalisée par Gervais Delabarre, exécuteur de la première campagne de construction du décor du Jubé dès 1607, ou par Charles Hoyau, participant de la seconde campagne vers 1630. La restauration de l'oeuvre a fait apparaitre la date de 1633 et la signature sur l'oeuvre et confirmer la paternité de Charles Hoyau. La forte parenté stylistique entre les deux artistes rend souvent difficile l'attribution d'oeuvres à l'un ou l'autre des plus talentueux artistes de l'École mancelle du début du XVIIème siècle. C'est pourtant à Gervais Delabarre qu'il faudrait attribuer notre oeuvre tant la composition se rapproche de celle

Estim. 12 000 - 15 000 EUR

Wilhelm Lehmbruck - Wilhelm Lehmbruck Jeune fille à la jambe appuyée 1910 En bronze. Hauteur 62,4 cm. Signé et désigné 'LEHMBRUCK PARIS' sur le côté, sous le pied gauche. Sur le bord inférieur, au dos, la désignation du fondeur 'Alexis Rudier Fondeur, Paris'. Un des deux seuls moulages de son vivant mentionnés par Schubert. Très rare, en effet. - Très belle patine sombre, en partie bronze, avec quelques éclaircissements à la base. Schubert 54 B.a.2. Provenance Curt Valentin, New York ; Collection Sternberg, Saint Louis ; Galerie Arnoldi-Livie, Munich (années 1970) ; Collection privée Rhénanie du Nord-Westphalie Littérature Cf. Wilhelm Lehmbruck, Ausst. Kat. Gerhard Marcks-Stiftung Bremen, Brême 2000, cat. n° 6 ; Katharina Lepper, Mädchen mit aufgestütztem Bein, in : Wilhelm Lehmbruck 1881-1919. Das plastische und malerische Werk. Poèmes et pensées, Ausst. cat. Stiftung Wilhelm Lehmbruck Museum Duisburg, Cologne 2005, p. 122 et suivantes. Dans les années qui suivirent ses études à l'Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf, de 1901 à 1906, Wilhelm Lehmbruck chercha des possibilités d'expression nouvelles et contemporaines pour ses sculptures. Il trouva des inspirations décisives auprès de Hans von Marées, mais surtout auprès des sculpteurs français ou belges Constantin Meunier, Auguste Rodin et Georges Minne. À partir de 1906, Lehmbruck séjourna donc régulièrement à Paris, où il s'installa en 1910. C'est dans la métropole française qu'il établit un contact personnel avec Rodin, qu'il fit la connaissance d'Aristide Maillol et qu'il inaugura son style rigoureux définitif avec la "Grande Debout" en 1910/11. La "Jeune fille à la jambe appuyée" est née à la charnière des sculptures allongées et introverties de Lehmbruck. Ce bronze reproduit également une figure féminine debout, mais contrairement aux œuvres suivantes, la femme adopte une position compliquée, tournée sur elle-même. Alors que la jambe posée est tournée vers la gauche, le torse se tourne vers la droite et la tête à nouveau dans le sens inverse. Avec cette posture instable, la "jeune fille à la jambe levée" rappelle une "figura serpentinata", les figures tournées de la fin de la Renaissance italienne. Mais la référence au sculpteur français Jean-Baptiste Carpeaux, célèbre pour ses sculptures en mouvement à l'Opéra de Paris, est encore plus marquée. En s'inspirant de toutes ces influences, il a créé un nu rare, sensuel et ludique, dont le regard introspectif préfigure déjà les travaux ultérieurs comme ceux de la "Grande méditante" (1913).

Estim. 50 000 - 70 000 EUR

Henri Laurens - Henri Laurens Femme couchée (de face) 1921 Relief en bronze. 14 x 39,6 cm. Sans signature. Une des 8 coulées. - Avec une belle patine foncée, en partie éclaircie en bronze. Hofmann 103 Provenance Galerie Louise Leiris, Paris (avec reçu ci-joint) ; Galerie René Ziegler, Zurich (1986) ; Collection privée Hesse Expositions Lugano 1986 (Galerie Pieter Coray), Henri Laurens cubista, cat. n° 21, avec ill. couleur Littérature Cf. Marthe Laurens, Henri Laurens. Sculpteur 1885-1954, Paris 1955, n° IV, p. 95, avec ill. ; Henri Laurens, expos. Cat. Haus am Waldsee, Berlin 1956, cat. n° 6 ; Henri Laurens. Sculptures, gravures, dessins, ex. cat. Kunsthalle Bielefeld 1972, cat. n° 4 ; Henri Laurens (1885-1954). Sculptures, collages, dessins, aquarelles, gravures, ex. cat. Sprengel Museum, Hanovre 1985, cat. No. 3 Lorsque le sculpteur français Henri Laurens fit la connaissance de Georges Braque en 1912, celui-ci lui transmit les idées et les techniques du cubisme. Après avoir testé la nouvelle décomposition des formes sur des constructions plastiques en bois, en fer et en plâtre, Laurens s'est tourné vers la figure vers 1920, qu'il a façonnée en partie en terre cuite et en partie en bronze. Pour la "Femme couchée, de face", il a utilisé les possibilités du relief pour représenter un nu féminin allongé presque en plein format. Grâce aux moyens de la décomposition cubiste de la forme, il parvint à montrer le nu sous tous les angles - la tête avec les longs cheveux tournée vers la gauche, le torse en face ainsi que le ventre et l'arrondi des fesses dans un plan pictural vers le haut. Comme pour les natures mortes, Laurens s'intéressait ici à l'interaction des formes individuelles, qui sont géométrisées et ordonnées pour former une unité. Les formes courbes alternent avec des éléments anguleux et tranchants. Interrogé sur sa manière de procéder, Laurens a répondu : "Lorsque je commence une sculpture, je n'ai qu'une vague idée de ce que je veux faire. J'ai par exemple l'idée d'une femme [...]. Mais avant d'être la représentation de quoi que ce soit, ma sculpture est [...] une suite d'événements plastiques de mon imagination [...]". (cit. de "Die unbekannte Sammlung aus Bielefeld", expos. Cat. Bonn 2011, p. 130). Le relief en bronze provient de la galerie de Louise Leiris à Paris, qui avait repris la représentation artistique du sculpteur de son beau-frère Daniel Henry Kahnweiler. Ce dernier avait découvert Laurens et écrivit rétrospectivement : "J'ai souvent souligné combien l'œuvre d'Henri Laurens me semble importante. On ne peut guère surestimer sa part dans la 'grande époque' du cubisme". (cité d'après Werner Hofmann, Henri Laurens, Stuttgart 1970, p. 50).

Estim. 30 000 - 35 000 EUR