Archéologie

Sculpture en ronde-bosse figurant un portrait de Goudéa, roi de Lagash. Le souverain est coiffé du bonnet royal à large rebord décoré de boucles. Les paupières ourlées sont surmontées par des sourcils en relief, arqués, striés, se rejoignant sur le haut de l’arête nasale. Les lobes de ses larges oreilles apparaissent sous le bonnet. La bouche s’étire, lui conférant une expression distinctive. Goudéa a maintenu la paix pendant 20 ans sur son royaume. Ces statues témoignent de son règne prospère et de sa piété religieuse. Pierre noire polie (diorite), épaufrures et manques visibles, présenté sur un socle en pierre. Dans le goût sumérien. Note : on recense plusieurs dizaines de statues de Goudéa dans les musées, certaines trouvées dans un contexte archéologique et d’autres acquises sur le marché de l’art. H. : 33 cm Provenance : - Collection Ernest Ascher - Collection Jean Roudillon

Sculpture en ronde-bosse figurant une tête d’Eros en Hercule ou Omphale. La tête aux traits délicats, est couverte d’une peau de lion. Les crocs de l’animal, à la gueule ouverte, retombent sur les tempes protégées par d’épaisses boucles. La petite bouche lippue, la chevelure méchée, et l’ovale du visage légèrement joufflu, lui confèrent une expression presque mélancolique. Largement traitées au trépan, les boucles de la chevelure sont mises en relief par le travail du sculpteur. La fourrure de la dépouille est traitée en larges mèches, elles aussi exacerbées par quelques forages en profondeur. Marbre, cassures, épaufrures. D’après l’antique, Renaissance ou postérieur. H. : 26,5 cm Provenance : Collection Jean Roudillon

Tête cycladique de type Louros D’un schématisme poussé à l’extrême, cette tête consiste en un simple contour triangulaire légèrement concave, dépourvue de nez, poli, au menton arrondi. Le cou légèrement évasé. Découvertes en 1904 par C. Stéphanos sur l’île de Naxos, ces idoles se distinguent par leur absence de traits faciaux en relief. Jean Roudillon se servit de cette tête cycladique pour illustrer ses cartes de visite. Marbre, restes de micro-dépôts, nettoyé. Cyclades, fin du cycladique ancien II, vers 2800-2700 avant J.-C. H . : 5,3 cm Provenance : Collection Jean Roudillon Publication : Tribal Art-Le Monde de l’Art Tribal N° 4 Hiver 2003, Dossier « A la rencontre des collectionneurs », Jean Roudillon : L’histoire de l’œil jusque dans ses murs, Ph. Pataud Célérier, p. 88.

Oushebti momiforme, coiffé de la perruque tripartite striée, et paré d’une barbe postiche tressée. Il tient ses instruments (une houe et un hoyau) dans ses mains, ici remarquablement dessinées. Le sac à grains suspendu par sa cordelette retombe dans le dos. Pilier dorsal inscrit au nom de son propriétaire. Inscription : « Que soit illuminé l’Osiris, Pa-di-pepet, pour faire ses travaux”. Faïence, cassé-collé, manque au pied, décoloration visible, une étiquette manuscrite de Jean Roudillon collée sous le socle. Égypte, Basse époque, XXIe dynastie, Règne d’Amasis, Probablement Saqqara H. : 12,5 cm Note : d’après Glen James, un exemplaire de cet Oushebti était dans la collection de Jean Yoyotte, d’autres sont apparus sur le marché. Certains répartis dans les musées tels que Le Caire (CG.47607), Brooklyn (O8.480.7) ou bien encore Strasbourg (11.987.0.56 - ex Hoffman 1894) Provenance : Collection Jean Roudillon

Tête en haut-relief Le contour ovale du visage se prolonge dans l’axe du cou. Les paupières sont ourlées, les yeux arqués, la bouche lippue. Calcite ou marbre, traces de contact ferrugineux sur l’arcade sourcilière. Mésopotamie, circa IIIe-IIe millénaire avant J.-C. H. : 5 cm Provenance : Collection Jean Roudillon

Tête cycladique de type Chalandriani La tête consiste en une forme triangulaire au menton arrondi, le nez est sculpté en une arête. Marbre, concrétions. Cyclades, Cycladique ancien II, vers 2400-2300 avant J.-C. H. : 6 cm Provenance : Collection Jean Roudillon

Tête de Neith. La déesse est coiffée de la couronne rouge. Calcaire. Présentée dans une vitrine sur mesure. Égypte, dans le goût des productions de la Basse époque. H. : 8 cm Provenance : Collection Jean Roudillon

Torse d'Aphrodite anadyomène en léger contrapposto. Un Éros dont la main gauche subsiste devait reposer sur le bras droit de la divinité. Albâtre (usure, accidents, jambes détachées, manques visibles). Dans le goût des productions hellénistiques, XVIIe ou XVIIIe siècle. Hauteur : 22,5 cm

Ensemble de bijoux : - Une paire de boucles d’oreille à anneau en argent orné d’une perle polyédrique en grenat. - Un ornement de fibule figurant une rosace à bouton central manquant en argent et grenat - Une bague à chaton orné d’un motif de rosace en argent et grenat - Un ornement de fibule en bronze émaillé, avec reste d’émail Argent, grenat, bronze et émail Époque mérovingienne, V-VIIe siècle. D. : entre 2.5 et 4.5 cm Provenance : Collection Jean Roudillon

Vase piriforme muni d’une lèvre saillante. Agate Antique ou dans le goût de l’antique H. : 3,5 cm. Note : à l’époque hellénistique et romaine, les récipients en pierre semi-précieuse étaient très recherchés comme symboles de richesse et de sophistication. Ils étaient utilisés comme cadeaux diplomatiques ou chéris comme héritages, et beaucoup d’entre eux ont trouvé leur chemin dans les tombes royales ou les collections impériales, tant dans l’Antiquité que plus tard. Leur rareté a également encouragé les imitations en verre et la terre cuite. Provenance : Collection Jean Roudillon

Grande statuette funéraire, oushebti Égypte Nouvel Empire, XVIIIe-XXe Dynastie, 1550-1186 avant J.-C. Bois H. 31 cm Très grande statuette momiforme, seules les mains dépassant du linceul sont visibles, les bras sont croisés sur la poitrine. Deux longs pans de la perruque tripartite retombent sur la poitrine, un large pan sur le dos. Le visage est finement sculpté, marqué par des joues saillantes et des lèvres charnues au sourire mystérieux. La grâce qui se dégage de ce visage rappelle la statuaire du début du Nouvel Empire. Il reste quelques traces de polychromie sur les yeux et la bouche. Les chaouabtis ont été introduits pour la première fois au Moyen Empire comme substituts de la momie au cas où elle serait détruite. Au cours de la Deuxième Période Intermédiaire, des statuettes en bois inscrites appelées chaouabtis (d'après le mot égyptien désignant le bois, chawab) commencent à être placées dans les tombes, puis au Nouvel Empire, les chaouabtis jouent un nouveau rôle, celui de serviteurs du défunt. Ils peuvent être représentés avec les instruments aratoires. À la Troisième Période Intermédiaire, le nombre de chaouabtis placés dans la tombe pouvait atteindre 401 (365 ouvriers et 36 surveillants). Au cours de la Basse Époque, le nom de ces statuettes funéraires change. Elles sont appelées oushebtis (répondants). Elles représentaient des serviteurs qui répondaient comme par magie lorsqu'ils étaient appelés à effectuer des tâches agricoles pour le défunt dans l'au-delà. Leur fonction principale était d'assurer le confort et la liberté de l'individu du travail quotidien dans la vie après la mort. Provenance : - Ancienne collection particulière du Colonel Tweedie, acquis à Exeter (UK) Septembre 1953 - Ancienne collection particulière Ernst Dreyfus, Suisse (décédé en 1978), puis par descendance familiale Littérature comparative : - G. James, Shabtis, A Private View, Paris 2002 - J. & L. Aubert, Statuettes Egyptiennes, Chaouabtis et Oushebtis, Paris 1974

Vase au corps globulaire et au fond parfaitement arrondi, sculpté dans un seul bloc de pierre noire, au profil simple et élégant. L’ouverture supérieure circulaire présente une lèvre large et plate. Les anses, semblables à des oreilles cylindriques, sont percées au foret des deux côtés et sont placées de part et d’autre sur l’épaule du récipient. Serpentine Égypte, période prédynastique tardive - début du Thinite, 3100 - 2900 avant J.-C. D. : 8 cm (aux anses) et H. : 4 cm Provenance pour ces 3 lots: Collection Jean Roudillon