COUTAU-BÉGARIE – Une vierge à l’enfant du XIIè siècle dans une vente Haute Époque
Jeudi 23 février 2023La maison Coutau-Bégarie & Associés proposera le 23 février une vente de Haute Époque et curiosités à l’Hôtel Drouot, salle 5 et 6 avec notamment plusieurs sculptures de Vierge à l’enfant, dont une datant de la fin du XIIè siècle, qui retient particulièrement notre attention.
Dite Sedes Sapientiae, cette sculpture en noyer représente une Vierge à l’enfant, assise sur un banc trône. Marie est ici vêtue d’une longue tunique, coiffée d’un voile couvrant sa chevelure, laissant échapper quelques mèches sur les tempes, tandis que l’enfant Jésus est assis sur les genoux de sa mère, tenant un livre dans sa main gauche. L’arrière de la sculpture en ronde-bosse sert de niche pouvant recueillir une relique. Ce lot provient de l’ancienne collection Louis-Pierre Bresset, et était conservé au château de la Rochelambert en Haute-Loire.
Une autre Vierge à l’enfant sera proposée lors de cette vacation. Provenant de la collection Bresset, celle-ci date du XIIIè siècle et provient de l’atelier de Limagne. L’originalité réside ici dans le caractère juvénile de la Vierge appuyé par son voile lui dessinant un visage ovale. On perçoit chez cette dernière un léger sourire traduisant une confiance tendre envers son fils. Cette œuvre est à mettre en rapport avec la Vierge Notre-Dame d'Usson, conservée au musée d'Art Roger-Quillot à Clermont-Ferrand et provenant de l'église Saint-Maurice d'Usson (Puy-de-Dôme) et Notre-Dame d'Espinasse conservée à l'église Saint-Blaise d'Aubusson-d'Auvergne (Puy-de-Dôme).
Le reste de la vacation propose également un Christ descendu de la croix par des anges datant du XVè siècle et provenant des Pays-Bas méridionaux ou de l’Est de la France. Il s’agit d’un thème très rare dans la sculpture, notamment à cette période. Seront proposés également, un triptyque florentin du XIVè siècle et un cabinet en ébène et écaille du XVIIè siècle. Le triptyque présente sur le volet gauche Saint François d’Assise recevant les Stigmates ; sur le volet droit Saint Pierre et sur le panneau du centre, une Vierge à l’enfant. Le cabinet quant à lui représente plusieurs scènes du cycle de la vie apostolique du Christ dont la Guérison d’un aveugle, la Guérison de la femme hémorroïsse, la Rencontre avec Zachée, la Rencontre avec la Samaritaine, Pierre sauvé des eaux, les Disciples d’Emmaüs, la Rencontre avec les Pharisiens et le Don des clefs à Saint Pierre.
Dite Sedes Sapientiae, cette sculpture en noyer représente une Vierge à l’enfant, assise sur un banc trône. Marie est ici vêtue d’une longue tunique, coiffée d’un voile couvrant sa chevelure, laissant échapper quelques mèches sur les tempes, tandis que l’enfant Jésus est assis sur les genoux de sa mère, tenant un livre dans sa main gauche. L’arrière de la sculpture en ronde-bosse sert de niche pouvant recueillir une relique. Ce lot provient de l’ancienne collection Louis-Pierre Bresset, et était conservé au château de la Rochelambert en Haute-Loire.
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Vierge à l’enfant dite Sedes Sapientiae Noyer sculpté en ronde-bosse, polychromé et marouflé Auvergne, fin du XIIè siècle H. 87 cm Estimation : 60 000 € - 80 000 € |
Cette Vierge Auvergnate est une « parfaite représentation du Symbolisme de cet art sacré du XIIè siècle » selon l’Auteur Jacqueline Boccador, dans son ouvrage sur la statuaire médiévale de collection. Elle réunit toutes les caractéristiques de l’art roman d’Auvergne : position hiératique, buste droit, expression solennelle de la Vierge présentant son fils qui laisse présager le destin du Christ. Le réalisme n’est pas recherché par les sculpteurs qui préfèrent établir de nombreux codes et conventions à valeur symbolique. Avec la foi en l’Assomption de Marie, qui considère que la Vierge est montée au ciel avec son propre corps, les statues vont perdre leur fonction reliquaire, même si ces dernières contenaient des reliques d’autres saints. La présence ici de cette niche atteste donc de l'ancienneté plus grande encore de cette sculpture par rapport à d'autres majestés.
Une autre Vierge à l’enfant sera proposée lors de cette vacation. Provenant de la collection Bresset, celle-ci date du XIIIè siècle et provient de l’atelier de Limagne. L’originalité réside ici dans le caractère juvénile de la Vierge appuyé par son voile lui dessinant un visage ovale. On perçoit chez cette dernière un léger sourire traduisant une confiance tendre envers son fils. Cette œuvre est à mettre en rapport avec la Vierge Notre-Dame d'Usson, conservée au musée d'Art Roger-Quillot à Clermont-Ferrand et provenant de l'église Saint-Maurice d'Usson (Puy-de-Dôme) et Notre-Dame d'Espinasse conservée à l'église Saint-Blaise d'Aubusson-d'Auvergne (Puy-de-Dôme).
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Vierge à l’enfant dite Sedes Sapientiae Noyer sculpté en ronde-bosse Auvergne, atelier de Limagne, premier tiers du XIIIè siècle H. 79 cm Estimation : 30 000 € - 50 000 € |
Le reste de la vacation propose également un Christ descendu de la croix par des anges datant du XVè siècle et provenant des Pays-Bas méridionaux ou de l’Est de la France. Il s’agit d’un thème très rare dans la sculpture, notamment à cette période. Seront proposés également, un triptyque florentin du XIVè siècle et un cabinet en ébène et écaille du XVIIè siècle. Le triptyque présente sur le volet gauche Saint François d’Assise recevant les Stigmates ; sur le volet droit Saint Pierre et sur le panneau du centre, une Vierge à l’enfant. Le cabinet quant à lui représente plusieurs scènes du cycle de la vie apostolique du Christ dont la Guérison d’un aveugle, la Guérison de la femme hémorroïsse, la Rencontre avec Zachée, la Rencontre avec la Samaritaine, Pierre sauvé des eaux, les Disciples d’Emmaüs, la Rencontre avec les Pharisiens et le Don des clefs à Saint Pierre.
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Christ descendu de la croix par des anges Bois sculpté polychromé et doré Pays-Bas méridionaux ou Est de la France Seconde moitié du XVè siècle H. 52,5 cm Estimation : 30 000 € - 50 000 € | Le MAÎTRE DES EFFIGIES DOMINICAINES (peintre et enlumineur travaillant à Florence entre 1325 et 1345) La Vierge à l’enfant en trône entre Saint François et Saint Pierre Triptyque à volet fermants, peinture à l’œuf et fond d’or sur panneaux de bois Inscription sur le volet droit en lettres dorées sur fond noir : SANTV’ ÊTV’ (Sanctus Petrus) H. 72 cm – L : 60 cm Estimation : 30 000 € - 40 000 € | Cabinet en ébène et écaille
Deux vantaux découvrant neuf tiroirs et une porte ouvrant sur un théâtre avec miroir et colonne Anvers, XVIIè siècle
H. 69 cm – L. 83 cm – P. 39 cm Estimation : 25 000 € - 30 000 € |
Le vendredi 24 février, la maison Coutau-Bégarie & Associés enchaînera avec une vente de Mobilier & Objets d’art – tableaux anciens et modernes. 246 lots seront proposés à la vente dont un exceptionnel tableau de Jean-Baptiste van Mour (1671-1737), illustrant une Réception d'une délégation de douze émissaires ottomans, avec la cérémonie du café. Baptiste Van Mour nommé en 1725 « Peintre ordinaire du Roy et en Levant », fut un observateur incomparable de « l’ère des tulipes » (1718-1730), cette époque de l'histoire ottomane qui fit rimer paix politique, ouverture à l'Occident, et floraison culturelle.
Appelé à la suite de l'ambassadeur de France Charles de Ferriol d'Argental (1652-1722), il documenta avec assiduité aussi bien des épisodes de la vie diplomatique à la cour du Sultan Ahmed III que des scènes de la vie quotidienne, qui seront, l'un comme l'autre, mis en gravure en 1714 dans un recueil qui eut grand succès : Recueil de cent estampes représentant différentes nations du Levant... (ou Recueil Ferriol). Contrairement à la plupart des représentations d’audiences accordées par le Sultan ou le Grand Vizir à des diplomates occidentaux, cette scène a la singularité de ne concerner que des ottomans, bien reconnaissables à leurs costumes, turbans et moustaches fines. La salle d'audience se distingue par un décor floral d'une rare richesse, avec notamment des panneaux décoratifs intercalés entre les baies des fenêtres, rappelant les motifs floraux de la chambre d'Ahmed III.
Une paire d’anges de l’école flamande vers 1750, entourage de Laurent Delvaux (1696-1778), s’inscrivant à l’origine dans un retable décorant un maître-autel d’une église ou chapelle privée, ou encore un buste de vanitée du XIXesiècle d’après un suiveur d’Antonia Canova figureront parmi les sculptures à ne pas manquer.
Appelé à la suite de l'ambassadeur de France Charles de Ferriol d'Argental (1652-1722), il documenta avec assiduité aussi bien des épisodes de la vie diplomatique à la cour du Sultan Ahmed III que des scènes de la vie quotidienne, qui seront, l'un comme l'autre, mis en gravure en 1714 dans un recueil qui eut grand succès : Recueil de cent estampes représentant différentes nations du Levant... (ou Recueil Ferriol). Contrairement à la plupart des représentations d’audiences accordées par le Sultan ou le Grand Vizir à des diplomates occidentaux, cette scène a la singularité de ne concerner que des ottomans, bien reconnaissables à leurs costumes, turbans et moustaches fines. La salle d'audience se distingue par un décor floral d'une rare richesse, avec notamment des panneaux décoratifs intercalés entre les baies des fenêtres, rappelant les motifs floraux de la chambre d'Ahmed III.
Une paire d’anges de l’école flamande vers 1750, entourage de Laurent Delvaux (1696-1778), s’inscrivant à l’origine dans un retable décorant un maître-autel d’une église ou chapelle privée, ou encore un buste de vanitée du XIXesiècle d’après un suiveur d’Antonia Canova figureront parmi les sculptures à ne pas manquer.
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Jean-Baptiste van Mour (1671-1737) Réception d'une délégation de douze émissaires ottomans, avec la cérémonie du café Huile sur toile H. 55 cm —L. 86 cm Estimation : 20 000 € — 30 000 € | École flamande vers 1750, entourage de Laurent Delvaux (1696-1778)
Deux anges Figures de retable sculptées en ronde-bosse en marbre blanc H. 70 cm— L. 42 cm H. 66 cm — L. 42 cm. Estimation : 10 000 € — 20 000 € |
Vente aux enchères - Hôtel Drouot - Salles 5-6
Jeudi 23 février 2023 - 14 h – Haute Époque et Curiosités
Vendredi 24 février 2023 – 14 h - Mobilier & Objets d’art – tableaux anciens et modernes.
Expositions publiques - Hôtel Drouot - Salles 5-6
Mardi 21 février 2023 de 11 h à 18 h
Mercredi 22 février 2023 de 11 h à 18 h
Jeudi 23 février 2023 de 11 h à 12 h
Jeudi 23 février 2023 - 14 h – Haute Époque et Curiosités
Vendredi 24 février 2023 – 14 h - Mobilier & Objets d’art – tableaux anciens et modernes.
Expositions publiques - Hôtel Drouot - Salles 5-6
Mardi 21 février 2023 de 11 h à 18 h
Mercredi 22 février 2023 de 11 h à 18 h
Jeudi 23 février 2023 de 11 h à 12 h