DROUOT

Tobogan Antiques

Tobogan Antiques - - Email

75008 PARIS, France
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49 résultats

- Gustave-Frédéric Quignon - Table-Console par G.-F. Quignon France Circa 1890 Signée « Quignon Meubles d’art » Haut. : 103 cm ; Long. : 160 cm ; Prof. : 66,5 cm Belle table-console néo-classique en bois doré richement sculpté, décorée sur la ceinture d’une frise de postes et d’un rang de perles, soulignée de guirlandes de fleurs enrubannées suspendues à un arc en façade. Elle repose sur deux pieds antérieurs cannelés entourés de feuilles de lauriers et deux pieds postérieurs à enroulements feuillagés, réunis par une entretoise décorée d’une frise de postes et surmontée d’une urne couverte à l’antique ornée d’une guirlande de lauriers, le tout finissant par quatre pieds boule à décor de feuilles d’eau. L’ensemble est surmonté d’un marbre à veines grises sur fond blanc mouluré à décrochement central. Biographie : Gustave-Frédéric Quignon, né en 1843, travaille avec son père Napoléon Quignon, boulevard Richard-Lenoir. Il prend sa succession en 1874 et étend l’éventail des fabrications de la maison avec d’autres sièges et meubles, mais aussi de la sculpture. Comme son père, il produit des meubles finement sculptés et dorés de style Louis XV et Louis XVI, mais aussi quelques meubles Néo-Renaissance. Il devient fournisseur du Mobilier National. Il expose à l’Exposition Universelle de 1878, où il obtient une médaille d’or. Il est membre du jury à l’Exposition Universelle de 1889. La même année, il transfère l’entreprise au 39 rue de Saint-Sabin, où il exerce jusqu’à la fin du siècle. Il participe en 1891 à l’Exposition Française de Moscou aux côtés de H. Dasson et P. Sormani, et en 1893 aux rapports sur l’Exposition Internationale de Chicago. Il obtient le Grand Prix pour l’ensemble de ses envois à l’Exposition Universelle de 1900.

22 000 EUR

- Gabriel Viardot - Cabinet-étagère Japonisant par G. Viardot Signé G. Viardot et daté 1888 Haut. : 166 cm ; Larg. : 67 cm ; Prof. : 44 cm Très beau meuble de style japonisant, réalisé en aulne teinté sculpté et gravé. Composé d’une vitrine ouverte en partie haute, encadrée de pilastres ouvragés et contenant deux étagères asymétriques. En partie basse, sous un tiroir orné de motifs japonisants gravés en creux, une porte ouvrant sur une étagère, est superbement ornée d’une scène entièrement réalisée en ivoire incrusté, représentant un oiseau perché sur une branche de bambou. L’ensemble est soigneusement décoré d’éléments décoratifs en bois ajouré et sculpté et d’ornements en bronze “vieil or”, tel les ferrures ornementales et surtout le dragon semblant sortir de son antre au fronton du meuble, qui constitue véritablement la marque artistique de Gabriel Viardot. Ce cabinet-étagère repose sur un soubassement et quatre pieds sculptés d’enroulements géométriques. Biographie : Gabriel Viardot, sculpteur sur bois de métier, fabrique des petits meubles, des fantaisies et des objets en bois sculpté aux sujets naturalistes et animaliers, dont quelles pièces sont appréciées à l’Exposition Universelle de Paris en 1855. Cependant, l’importation d’œuvres similaires en provenance de Suisse et d’Allemagne incite Viardot à innover. En 1861, Viardot succède à son père à la direction des ateliers parisiens de la rue Rambuteau et s’intéresse au nouveau mouvement artistique de l’époque : le Japonisme. La maison Viardot sera alors l’une des premières à se spécialiser dans la production de mobilier « dans le genre chinois et japonais », en adaptant aux goûts et usages européens les meubles et objets exportés par la Chine et le Japon. Viardot orne son mobilier de panneaux laqués japonais authentiques, d’incrustations de nacre du Tonkin et de superbes bronzes dont il conçoit lui-même les modèles, conférant ainsi à l’ensemble un aspect luxueux et exotique. Célébré aux salons, Viardot obtient quatre médailles à l’Exposition Universelle de Paris en 1867 et une médaille d’argent à l’Exposition Universelle de 1878. Il est récompensé à plusieurs reprises de médailles d’or : aux Expositions Universelles d’Anvers en 1884, et de Paris en 1889 et 1900. Ses ateliers de la rue des Archives, où Viardot s’installe en 1878 compte une centaine d’ébénistes et de sculpteurs vers 1885, date à laquelle il est promu au grade de Chevalier de la Légion d’honneur. Jouissant d’une grande réputation, « l’Escalier de Cristal », célèbre maison parisienne éditant des meubles luxueux, lui demande l’exclusivité de six modèles d’ébénisterie, sur lesquels elle appose sa propre estampille.

4 500 EUR

- Paul Sormani - Cabinet néo-Renaissance par P. Sormani et E. Lièvre Signé deux fois sur la serrure P. SORMANI 10, r Charlot Paris France Circa 1870 Haut. : 187 cm ; Larg. : 116 cm ; Prof. : 54,5 cm Rare cabinet de style néo-Renaissance en acajou, buis sculpté et marbre Portor, orné de bronzes ciselés et dorés. La partie haute, surmontée d’une frise de postes et de cabochons en marbre, est composée d’une porte centrale décorée d’un panneau sculpté représentant la naissance de Vénus, encadrée par deux paires de colonnes baguées et cannelés à chapiteau corinthien en bronze doré découvrant deux portes à ouverture secrète. Deux tiroirs à prise en forme de tête de lion et un tiroir central orné d’entrelacs en bronze doré complètent la partie haute de ce cabinet. En partie basse, deux tiroirs en ceinture à moulures de losanges surmontent deux portes à décor de médaillons en bronze ciselé représentant les profils du roi Charles VII de France et de sa maîtresse Agnès Sorel, encadrés d’écoinçons à fond de rinceaux découpés. Trois montants sculptés détachés surmontés de feuillages en bronze doré scandent les panneaux. L’ensemble repose sur cinq pieds boule. Oeuvre en relation : L’attribution du dessin à Edouard Lièvre est faite en comparaison avec plusieurs pièces de style Renaissance de la vente de ses biens suite à son décès Succession de Feu Edouard Lièvre, Paris, Hôtel Drouot, 21-24 Mars 1887. Biographie : Paul Sormani, né en Italie en 1817, mort en 1877. D’abord spécialisé dans la fabrication de nécessaires et de petits meubles de fantaisie, il installe en 1854 ses ateliers au n°114 rue du Temple à Paris. La maison Sormani connaît rapidement un grand succès et devient très appréciée de la haute société parisienne ainsi que de la famille impériale elle-même. L’impératrice Eugénie décore ses palais et diverses résidences dans les styles de l’Ancien Régime. Elle fait alors immanquablement appel aux belles créations de Sormani. La maison Sormani présente ses œuvres à toutes les grandes expositions nationales et internationales, comme à l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1849 ou les grandes Expositions Universelles parisiennes de 1855 et 1867, où Sormani est honoré par les jurys et gagne les plus hautes récompenses pour sa « production qui révèle une qualité d’exécution de tout premier ordre ». C’est à la suite de l’Exposition Universelle de 1867 que Sormani se développe et déménage 10 rue Charlot, où ses ateliers prennent alors toute leur importance. Paul-Charles Sormani, fils de Paul, né en 1848, travaille avec son père puis après la mort de ce dernier, continua avec sa mère, sous la raison sociale Veuve Paul Sormani et Fils à Paris. Après la guerre de 1914, ils s’associèrent avec Thiébaux et la maison fut transférée 134 boulevard Haussmann et cela jusqu’en 1934. Edouard Lièvre est formé dans l’atelier du peintre Thomas Couture, l’un des artistes les plus en vue dans le cercle restreint de l’Impératrice Eugénie. Lièvre se consacre cependant rapidement à l’art du mobilier. Marqué par l’éclectisme typique du Second Empire, Lièvre sait s’entourer de collaborateurs habiles pour donner naissance à ses modèles de style Renaissance, Louis XVI ou Oriental. Ces derniers s’inscrivent alors dans le grand mouvement artistique à la mode depuis les années 1860 : le Japonisme. Ils recréent un Orient imaginaire et décoratif adapté aux salons occidentaux. En tant que décorateur d’intérieur, Lièvre assortit également à ces meubles luxueux très soignés, des bronzes, des céramiques et mêmes des tissus. Cet exotique Orient, dont seule une élite fortunée peut s’offrir les merveilles, séduit les banquiers, magistrats, artistes et célèbres courtisanes, autant que les familles royales et princières. Après la mort d’Edouard Lièvre, la majeure partie de ses modèles, croquis et plans d’ébénisterie furent achetés par l’Escalier de Cristal, donnant ainsi le droit à cette célèbre maison parisienne de rééditer le mobilier de Lièvre sous leur propre estampille (Ventes de la succession Lièvre, Hôtel Drouot, 27 Fév. 1890).

35 000 EUR

- Joseph-Emmanuel Zwiener, Léon Messagé - Charmante Vitrine attr. à J.-E. Zwiener et L. Messagé France Circa 1890 Haut. : 156,5 cm ; Larg. : 98 cm ; Prof. : 46 cm Elégante vitrine en placage de bois de violette, bois de satiné et bronze doré de forme mouvementée et galbée. Ouvrant à deux portes bombées à encadrement feuillagé en bronze doré et ciselé, elle se compose en partie haute de verre biseauté et en partie basse de marqueteries florales en bois de bout. Reposant sur quatre pieds galbés se terminant par des pattes de lion, l’ensemble est recouvert d’un plateau de marbre « Vert de mer ». Le travail de cette vitrine est caractéristique des ateliers de Zwiener pour la qualité et la finesse des finitions et de L. Messagé pour le dessin. Biographie : Joseph-Emmanuel Zwiener, né en Allemagne en 1849, s’installe rue de la Roquette en 1880 où ses ateliers exécutent une grande quantité de meubles. Il copie presque tous les styles, du “Boulle” au “Louis XVI”, en passant par des extraordinaires interprétations très personnelles d’un style Louis XV exubérant. Il participe à l’Exposition Universelle de Paris en 1889, où il obtient une médaille d’or pour avoir présenté une remarquable copie du meuble « le plus célèbre du monde », le bureau du roi Louis XV, œuvre de Riesener et d’Oeben. Le catalogue de l’Exposition fait à ce sujet un très bel éloge de son travail le qualifiant de « parfait ». A l’instar de François Linke, autre célèbre ébéniste de cette époque, Zwiener fit modeler la plupart de ses bronzes, jugés de facture tout à fait supérieure, par Léon Messagé. Léon Messagé, ornemaniste et dessinateur, privilégie dans ses dessins d’ornements, l’asymétrie rocaille telle qu’elle figure dans les recueils d’ornemanistes, tels Nicolas Pineau ou J. A. Meissonnier, dans la première moitié du XVIIIème siècle. Cependant, Léon Messagé ne se contente pas de copier ses prédécesseurs. Il fait preuve d’originalité, voire d’extravagance, comme le montrent certains des dessins que l’on trouve dans son ouvrage « Cahier des Dessins et Croquis style Louis XV ». Il travaille en réalisant de très nombreux dessins sur papier gris, avant de passer à l’exécution d’un modèle réduit ou grandeur nature en relief, en cire ou en terre cuite. Dès 1885, Léon Messagé collabore avec deux importants fabricants de meubles parisiens : Joseph-Emmanuel Zwiener et François Linke. François Linke notamment, développe un style propre et de grande qualité, parfois appelé « style Linke », dès l’Exposition Universelle de 1900. Il semble que l’une des raisons essentielles de son immense succès et de sa grande imagination formelle réside dans l’association très forte qui existe alors entre lui et ce grand dessinateur. Les influences mutuelles entre les trois artistes cités sont tout à fait perceptibles dans un certain nombre de réalisations.

18 500 EUR

- L'Escalier de Cristal - Jardinière japonisante par L'Escalier de Cristal Signé H.P pour Henri Pannier France Circa 1890 Bronze patiné Hauteur : 27,5 cm ; Largeur : 29 cm Charmante jardinière japonisante de forme hexagonale en bronze patiné à rehauts d’or. Ornée sur trois faces d’un dragon encadré d’une frise à motif en losange sur fond ajouré. Elle est encadrée de six montants figurant des branchages agrémentés de fleurs de cerisiers sommés de trois papillons. Elle repose sur des pattes de dragon. Biographie : L’Escalier de Cristal, ancienne et célèbre maison parisienne, spécialisée dans la céramique et la verrerie, mais proposant également du mobilier, des bronzes d’art et d’ameublement, avait été reprise à partir de 1885 – jusqu’en 1923 – par les fils d’Emile Pannier, Georges et Henri, qui constituèrent Pannier Frères, à l’angle des rues Scribe et Auber, à côté du nouvel Opéra. Leurs créations d’inspiration extrême-orientale étaient entre autres grandement appréciées du public et de la critique. La maison remporta de multiples récompenses et médailles aux différentes expositions, dont la médaille d’or à l’Exposition Universelle de Paris en 1900. Dans le domaine du mobilier influencé par l’Extrême-Orient, Majorelle de Nancy, Edouard Lièvre ou Gabriel Viardot collaborèrent également au succès des Frères Pannier. Certaines de leurs œuvres sont visibles dans les plus grands musées, tels que celui de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, le Musée d’Orsay ou le Corning Museum of Glass de New York. La maison étant parfois propriétaire exclusive des modèles, ses meubles et objets décoratifs n’étaient souvent signés que par l’Escalier de Cristal, quelquefois à côté de la signature de l’artiste. Elle avait aussi un véritable rôle créateur en personnalisant ces œuvres par de superbes bronzes dorés, des plaques en émail cloisonné, des plaques de verre à décor japonisant ou incluant également des éléments japonais authentiques.

12 000 EUR

- Baccarat - Charmante paire de Vases attr. à Baccarat France Circa 1880 Cristal, Email, Bronze doré et patiné Haut. : 35,5 cm ; Base : 13 x 13 cm Elégante paire de vases à section carrée, en cristal émaillé à décor polychrome d’oiseaux du paradis, reposant sur une base ajourée en bronze patiné et doré à motifs japonisants. Entre 1764 et 1860, à de rares exceptions, la Cristallerie de BACCARAT ne signe pas ses oeuvres. Les premières étiquettes en papier apparaissent en 1860 et représentent à l’intérieur d’un cercle, une carafe entourée d’un verre à pied et d’un gobelet au-dessus desquels est marqué BACCARAT. A partir de 1875, la marque « BACCARAT » en lettres bâton et en relief est présente sur certains modèles soufflés et sur les parties en bronze des montures. C’est à partir de 1936 que la carafe entourée d’un verre à pied et d’un gobelet, avec « BACCARAT » marqué au-dessus, apparaît systématiquement sur l’ensemble de la production. Biographie : La célèbre cristallerie de Baccarat, dont l’origine remonte au XVIIIe s., remporte sa première médaille d’or, à l’occasion de l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1823, où elle est saluée pour “l’éclat et la finesse du cristal” et devient la première cristallerie de France. Baccarat est sans nul doute la seule industrie française qui est alors constamment et magistralement représentée au cours des différentes expositions auxquelles elle participe, remportant de ce fait les honneurs et de prestigieuses récompenses. Un maître-mot, “la perfection de la matière et de la taille”, revient dans tous les rapports d’Expositions Universelles entre 1855 et 1867, où la cristallerie Baccarat domine par la qualité de son cristal, jugé supérieur à ceux de Bohême et d’Angleterre. Afin de fidéliser ses clients fortunés, parmi lesquels figure bien évidemment les membres de la Famille Royale, Baccarat se doit de découvrir et lancer de nouvelles modes, de nouveaux décors ainsi que de nouvelles matières, comme le prouve ce très beau cristal Opale, qui devint rapidement l’une des spécialités de Baccarat dans les années 1850.

8 500 EUR

- Ferdinand Barbedienne, Ferdinand Levillain - Paire de vases amphores néo-Grecs par F. Barbedienne et F. Levillain Signés "F. Levillain Fecit" et "F. Barbedienne" France Circa 1880 Haut. : 52 cm ; Diam. : 21 cm Paire de vases de style grec réalisés en bronze à deux patines. Chacun d’eux, en forme d’amphore à col évasé et panse ventrue, reposant sur un piédouche et une base carrée. Très belle ornementation de lauriers, de guirlandes de fruits et d’une frise en bas-relief, traitée à l’antique représentant la scène de combat des Centaures et des Lapithes. Les anses sont soutenues par deux masques. Biographie : Ferdinand Levillain (Paris 1837-1905) suit l’enseignement du sculpteur Jouffroy (1806-1882), avant de faire ses débuts en 1861 au Salon des Artistes Français, où il exposera jusqu’en 1903. C’est à l’Exposition Universelle de 1867 à Paris, qu’il se fait remarquer pour avoir réalisé pour la Maison Blot et Drouard, une coupe en bronze néo-Grecque. Cependant, c’est à partir de 1871, que Levillain connaît la renommée, grâce à son association avec le célèbre bronzier Ferdinand Barbedienne, qui montre dès lors sur ses stands des lampes, coupes, amphores et autres candélabres créés dans le style grec. Levillain fait finalement un triomphe à l’Exposition Universelle de Paris en 1878, en remportant à l’unanimité une médaille d’Or pour ses œuvres de style antique, parmi lesquelles figure ce vase néo-Grec. Le célèbre bronzier Servant (1828-c. 1890), déclare du reste, dans son rapport du Jury sur les bronzes d’art, que ses œuvres « ciselés comme les bijoux les plus fins » et « aux formes si variées et si pures (…), sont portées au plus haut degré de perfection ». Après avoir reçu une médaille de 1ère classe au Salon de 1884 pour une coupe intitulée « Les Eléments, les Mois et les Saisons », Ferdinand Levillain remporte une médaille d’Argent à l’Exposition Universelle de 1889. Né en 1810, mort à Paris en 1892, Ferdinand Barbedienne créa et dirigea l’une des plus importantes fonderies d’art du XIXème siècle. En plus de sa propre production, il travailla pour les sculpteurs les plus renommés comme Clésinger, Carrier-Belleuse ou encore Guillemin. L’ensemble de sa production fut toujours hautement remarquée et sa personne constamment honorée par la critique contemporaine, notamment en le comparant, à l’Exposition Universelle de 1878, à « un prince de l’Industrie et au roi du bronze ».

11 000 EUR

- Paire de lampes Napoléon III France Circa 1860 Verre églomisé, Bronze doré Hauteur : 77 cm ; Diamètre : 16,5 cm Paire de lampes en verre églomisé et bronze doré. Panse à motifs de feuilles et pampres de vigne en camaïeu brun-doré sur fond vert moiré. Col en bronze doré à motifs de lambrequins et raies de cœur, surmonté d’un globe en verre dépoli. Base ajourée ornée de rinceaux fleuris et ajourés. La technique du verre églomisé remonte à l’Antiquité. Elle consiste à fixer une mince feuille d’or ou d’argent sous le verre ; le dessin est exécuté à la pointe sèche et maintenu par une deuxième couche ou une plaque de verre. Ce procédé était utilisé en Bohême sous le nom de « Zwischengoldglasser ». En France, c’est sous Louis XV que l’encadreur parisien Jean-Baptiste Glomy (vers 1711-1786) remit ce procédé à la mode. Il utilisa notamment cette technique pour encadrer ses gravures en les entourant d’un filet d’or, donnant par la suite son nom au procédé. Il l’appliqua au passe-partout des gravures et connut un tel succès que le verre églomisé perpétua son nom. Au XIXème siècle, divers décorateurs combinèrent cette dorure avec de la gravure et des peintures sous verre. Ils réalisèrent ainsi des ornements destinés à couvrir le plafond, les murs et la devanture des magasins. De véritables chefs-d’œuvres ont égayé les rues du Paris de la Belle Epoque puis de toutes les grandes villes du monde. Ils portent les signatures oubliées d’Anselm, Benoist et fils, Panzani, Raybaud, Thivet, Dailland, Dewever et de bien d’autres.

6 500 EUR

- Brulfer - Garniture de cheminée "L'Enfant au Tambour" signée Brulfer France Circa 1880 Signée "Brulfer Paris" sur le cadran Pendule – Haut. : 60 cm ; Base : 28,5 x 28,5 cm Candélabres – Haut. : 44,5 cm ; Socle : 15 x 15 cm Charmante garniture composée pendule en bronze patiné et doré, représentant un putto ailé tenant par un ruban un cadran en bronze émaillé signé Brulfer Paris figurant un tambour, et dans l’autre main une baguette. Il est assis sur une colonne tronquée en bronze doré et ciselé, à cannelures ornée de feuilles d’acanthe, décorée d’une branche de rosier fleuri et cerclée d’un tore rubané. L’ensemble repose sur une base en marbre griotte moulurée ceinte d’une frise de perles, agrémentée sur les angles de dés en ressaut ornés de feuilles d’acanthe, et finissant par quatre pieds perlés. La pendule s’accompagne d’une paire de candélabres d’après un modèle de Clodion, à figure de putto dansant en bronze patiné, tenant chacun deux bras de lumière en bronze ciselé et doré en forme de corne d’abondance décorée de pampres. Ils reposent sur une base carrée en marbre griotte ornée d’une frise de perles, surmontée d’une colonne en bronze doré tronquée et cannelée, cerclée d’un tore de laurier, et finissant par quatre pieds perlés. La signature Brulfer Paris sur le cadran évoque la dynastie parisienne d’horlogers commençant au milieu du XVIIIe siècle et dont l’un des membres est répertorié Faubourg Saint-Denis vers 1800-1830.

13 500 EUR

- Pendule Philhellénique "Leila et le Giaour" France Circa 1830 Avec socle : Hauteur : 61 cm ; Largeur : 51,5 cm ; Profondeur : 23,5 cm Sans socle : Hauteur : 52 cm ; Largeur : 42 cm ; Profondeur : 12,5 cm Importante pendule philhellénique en bronze doré bruni et amati, délicatement ciselé, représentant sur la terrasse un couple élégamment vêtu « à la turque », et richement orné de rinceaux, de volutes et de fleurettes. Les pieds, ornés de feuilles d’eau, reposent sur un socle ovale en palissandre recouvert d’un globe. Le thème de la pendule est issu de The Giaour, a fragment of a Turkish Tale, un poème anglais de Lord Byron édité en mai 1813 qui relate les amours contrariées d’un vénitien, le Giaour – terme par lequel les Turcs désignent les infidèles et particulièrement les chrétiens – et de Leila, une esclave appartenant au sérail d’Hassan, chef militaire d’une province turque. La trahison de Leila découverte, elle sera jetée à la mer et son amant la vengera en tuant Hassan, se réfugiant ensuite dans un monastère. Symbole de prestige et de modernité, les pendules décoratives sont le reflet du goût de l’époque d’une bourgeoisie aisée et pouvant faire l’objet de cadeaux diplomatiques ou entre particuliers. Au-delà de l’aspect purement décoratif de tels objets, l’horlogerie au XIXe siècle s’inscrit dans un subtil mélange de références politiques, historiques et littéraires. Ce mouvement philhellénique touchant l’Occident trouve un écho particulier en France, l’un des pays avec le Royaume-Uni et la Russie ayant soutenu les Grecs pendant leur guerre d’indépendance (1821-1830) pour se libérer de l’emprise de l’Empire Ottoman. De nombreuses pendules ont ainsi été réalisées, mettant en exergue le courage des combattants, célébrant les héros de cette guerre d’indépendance et exaltant le sentiment national ou s’inspirant de la littérature contemporaine évoquant ces évènements. Oeuvre en relation : Pendule Leila et le Giaour Bronze doré, H. : 58 cm Reproduite dans Les heures du Philhellénisme, les pendules philhelléniques françaises, Stéphan Adler, Editions Olkos, Athènes, 2018, p.271

8 500 EUR

- Gabriel Viardot - Cabinet Japonisant attr. à G. Viardot France Circa 1880 Haut. : 150 cm ; Larg. : 60 cm ; Prof. : 40 cm Très beau cabinet de style japonisant, réalisé en aulne teinté sculpté et gravé. Composé d’une étagère ouverte en partie haute, encadrée de pilastres ouvragés autour d’une desquelles un dragon en bronze patiné “vieil or” s’enroule, et contenant trois étagères asymétriques décorées d’éléments en bois ajouré et sculpté. Elle repose sur une table décorée en ceinture d’une frise ajourée de nuages stylisés, et quatre pieds se terminant en enroulements géométriques réunis par une entretoise, montés aux angles de masques de lion en bronze doré. Biographie : Gabriel Viardot, sculpteur sur bois de métier, fabrique des petits meubles, des fantaisies et des objets en bois sculpté aux sujets naturalistes et animaliers, dont quelles pièces sont appréciées à l’Exposition Universelle de Paris en 1855. Cependant, l’importation d’œuvres similaires en provenance de Suisse et d’Allemagne incite Viardot à innover. En 1861, Viardot succède à son père à la direction des ateliers parisiens de la rue Rambuteau et s’intéresse au nouveau mouvement artistique de l’époque : le Japonisme. La maison Viardot sera alors l’une des premières à se spécialiser dans la production de mobilier « dans le genre chinois et japonais », en adaptant aux goûts et usages européens les meubles et objets exportés par la Chine et le Japon. Viardot orne son mobilier de panneaux laqués japonais authentiques, d’incrustations de nacre du Tonkin et de superbes bronzes dont il conçoit lui-même les modèles, conférant ainsi à l’ensemble un aspect luxueux et exotique. Célébré aux salons, Viardot obtient quatre médailles à l’Exposition Universelle de Paris en 1867 et une médaille d’argent à l’Exposition Universelle de 1878. Il est récompensé à plusieurs reprises de médailles d’or : aux Expositions Universelles d’Anvers en 1884, et de Paris en 1889 et 1900. Ses ateliers de la rue des Archives, où Viardot s’installe en 1878 compte une centaine d’ébénistes et de sculpteurs vers 1885, date à laquelle il est promu au grade de Chevalier de la Légion d’honneur. Jouissant d’une grande réputation, « l’Escalier de Cristal », célèbre maison parisienne éditant des meubles luxueux, lui demande l’exclusivité de six modèles d’ébénisterie, sur lesquels elle appose sa propre estampille.

3 500 EUR

- Dai Nippon - Lit Japonisant et son chevet par Dai Nippon France Circa 1890 Lit – Haut. : 193 cm ; Long. : 217 cm ; Larg. : 170 cm Matelas – Long. : 197 cm ; Larg. : 155 cm Chevet – Haut. : 124 cm ; Larg. : 52 cm ; Prof. : 32 cm Exceptionnel lit de style Japonisant en aulne teinté et sculpté incrusté de nacre et d’ivoire et à riche décor asymétrique. La tête de lit est décorée de branches de cerisiers fleuries et d’un grand dragon menaçant reposant sur un large croissant de lune. Le pied de lit est orné de bambous gravés et entrelacés, d’animaux sauvages dans un croissant de lune entouré de nuées. Le décor est rehaussé de papillons et d’oiseaux en nacre, le tout évoluant dans des enroulements stylisés. L’ensemble repose sur quatre pieds finissant en volutes. Ce lit est accompagné d’une table de chevet assortie, composée d’étagères asymétriques et ouvrant à un tiroir et une porte à décor sculpté, le tout souligné par des frises ajourées stylisées. Sommée d’un dragon enserrant une lune, elle repose sur quatre pieds finissant par des pattes animales. Ce lit est très certainement le fruit d’une collaboration entre la maison Viardot, spécialisée dans la création de meubles d’inspiration Japonaise et pour lesquels elle fût maintes fois récompensée aux Exposition Universelles, et la compagnie Dai Nippon. Biographie : Créée aux 3 et 5 boulevard des Capucines à Paris en 1889, Daï-Nippon était une compagnie de fabrication de meubles. S’inspirant des arts chinois et japonais, et utilisant des matières importées d’Asie telle que la nacre de Tonkin ou la laque chinoise qu’elle incorporait à son mobilier fabriqué en France, cette société s’était spécialisée dans les objets d’art et les meubles liés au « japonisme » si apprécié par les amateurs de l’époque. Cette « compagnie japonaise et chinoise » était spécialisée dans « l’installation complète d’appartements japonais et chinois », l’importation de bambou, de matières premières, d’objets d’art et de meubles en bambou directement depuis l’Extrême-Orient. A cette époque, le siège parisien est dirigé par Charles Roullier, qui est mentionné comme étant le seul représentant de la Daï Nippon pour l’Europe. En 1893, le directeur parisien de la Daï Nippon est Eugène Augot. La société semble s’agrandir alors puisqu’elle propose des « ameublements en tous styles ». Il semblerait que ce soit à cette époque que le siège parisien ait débuté sa propre fabrication mobilière, avec des artisans locaux. Cependant, elle garde son activité d’origine, en continuant d’importer des meubles et objets depuis la Chine et le Japon grâce à ses comptoirs d’achats dans tout l’Extrême-Orient : Shangaï, Canton, Hong Kong, Yokohama, Kobé et Nagasaki. Son mobilier variait du meuble de jardin au meuble d’intérieur, qu’il soit en bambou, en bronze ou en bois.

18 500 EUR

- Henry Dasson - Secrétaire à médaillons peints estampillé Henry Dasson France Circa 1880 Estampillé Henry Dasson Haut. : 138 cm ; Larg. : 95 cm ; Prof. : 40,5 cm Très beau secrétaire de style Louis XVI réalisé en loupe d’amboine et palissandre, orné en façade et sur les côtés de médaillons peints présentant des scènes mythologiques. Intérieur en acajou. Belle ornementation de bronzes ciselés et dorés. Marbre "Brocatelle d’Espagne". Inspiré des modèles XVIIIème siècle fabriqués par Adam Weisweiler. Biographie : Ebéniste et bronzier établi au n°106 rue Vieille-du-Temple à Paris, Henry Dasson exécuta de somptueuses copies de meubles royaux du XVIIIème siècle et quelques créations d’inspiration similaire. Ses meubles et objets d’art étaient ornés des plus beaux bronzes, dorés au mercure. Dasson acheta le fonds d’atelier du célèbre ébéniste parisien Charles Winckelsen, après sa mort survenue en 1871, et produisit principalement dans les styles rocaille et néoclassique. Il participa brillamment aux différentes Expositions Universelles, comme à celle de 1878 à Paris, où il fut particulièrement remarqué par le jury en exposant une copie du célèbre bureau de Louis XV (original conservé au Château de Versailles) admirée pour sa grande délicatesse, ainsi que des objets décoratifs et une table de style Louis XVI, réalisée tout en bronze et considérée comme « un chef-d’œuvre de ciselure ». A l’Exposition Universelle de 1889, Dasson obtint un grand prix pour ses meubles jugés admirables. Sa grande notoriété ne subit pratiquement aucune concurrence. Il cessa d’exercer en 1894. Adam Weisweiler (1744-1820) fut reçu Maître-Ebéniste le 26 Mars 1778. Il s’établit rue du Faubourg-Saint-Antoine à Paris. Weisweiler fut l’un des grands maîtres du style Louis XVI. D’origine allemande, il est supposé avoir reçu sa formation dans l’atelier des Roentgen. Il vint en France avant 1777, date de son mariage dans la capitale. Il travailla essentiellement pour les marchands-merciers comme Daguerre, lequel revendait les œuvres de Weisweiler à la reine Marie-Antoinette. D’une très grande habileté technique, il développa un style très personnel en jouant sur les différentes matières comme la pietra-dura, le laque ou les plaques de porcelaine de Sèvres. Contrairement à la majorité des ébénistes, la Révolution n’affecta en rien sa production; Weisweiler travailla sous l’Empire pour la Reine Hortense. Une large partie de sa production se trouve dans les collections publiques comme le musée du Louvre, le Musée des Arts Décoratifs à Paris, le Metropolitan Museum of Art à New York.

54 000 EUR

- Paire de Vases-Candélabres "Sèvres" France Circa 1880 Hauteur : 120 cm ; Diamètre : 58 cm Grande paire de vases-candélabres de forme balustre à sept lumières, en porcelaine gros bleu et bronze ciselé et doré. Les bras de lumière, ornés de rinceaux et de pampres, sont réunis par d’élégantes guirlandes de cristaux taillés en prismes et mirzas. Deux anses ajourées ornées de feuillages et d’une guirlande encadrent la panse. Ils reposent sur une base à décor des frises d’entrelacs finissant par quatre pieds feuillagés. Ces vases candélabres sont à rapprocher de la production de la Manufacture de Sèvres. Biographie : La Manufacture de Sèvres, centre de production de porcelaine à pâte tendre, est créée vers 1738 à Vincennes par des banquiers et financiers dans l’espoir de découvrir le secret de la porcelaine à pâte dure, déjà connu à Meissen. En 1753 Louis XV, roi de France, devient le principal actionnaire de la manufacture, qu’il transfert à Sèvres, alors plus proche de Versailles et du château de Bellevue, propriété de la Marquise de Pompadour. La Marquise, très intéressée par les recherches de Sèvres, encourage et soutient la production. En 1759, le Roi devient le seul actionnaire de la Manufacture devenue propriété de la Couronne. A partir de cette date, les oeuvres sorties des ateliers de Sèvres sont signées du chiffre royal, deux « L » entrelacés, ainsi que d’une lettre indiquant l’année de fabrication. De 1756 à 1779, la manufacture connaît ses années fastes. Louis XV, afin d’aider Sèvres, fait de somptueuses commandes qu’il offre en présents diplomatiques. Les plus grands artistes de l’époque, comme le peintre Boucher, ou le sculpteur Falconet, travaillent pour Sèvres. Les recherches afin de trouver la technique de fabrication de la porcelaine à pâte dure se poursuivent et aboutissent après 1769. A partir de cette date, la Manufacture produit avec succès la porcelaine à pâte tendre et la porcelaine à pâte dure, et diversifie sa gamme colorée avec le bleu lapis (1752), le bleu céleste (1753), le vert (1756), le rose (1757) et le bleu royal (1763). Les plus belles pièces sont ornées de scènes inspirées des gravures d’après les plus grands peintres, et décorées de guirlandes, bouquets de fleurs, trophées, dorures… Cette production de luxe se perpétue au XIXe siècle, avec de nouveaux artistes, mais en réutilisant également un certain nombre de modèles.

20 000 EUR

- Maison Millet - Paire de Vases-candélabres attribués à Maison Millet France Circa 1880 Bronze doré, Marbre Hauteur : 110 cm ; Largeur : 51 cm ; Profondeur : 23 cm Très belle paire de candélabres à cinq lumières aux bouquets floraux de style Louis XV. L’ensemble est composé d’un vase en marbre de forme mouvementée décoré de part et d’autre d’anses en bronze doré à enroulement se terminant par des joncs. Il supporte un bouquet d’œillets feuillagé à cinq bras de lumière. Le vase repose sur un socle carré cerclé d’un motif godronné et enrubanné et serti de quatre agrafes à décor de feuilles d’acanthe. Biographie : La maison Millet T. fut fondée à Paris en 1853. Spécialiste de grand talent dans la reproduction de mobilier du XVIIIe siècle, Millet exécuta des meubles et des bronzes d’art de très haute qualité. Il fut l’un des très rares ébénistes à obtenir l’autorisation du château de Versailles pour réaliser la réplique du célèbre serre-bijoux de la reine Marie-Antoinette. Artiste de grand mérite, il obtint les plus hautes récompenses, telle la Médaille d’Or, à l’Exposition Universelle de Paris en 1889 ou le Grand Prix, à l’Exposition Universelle de 1900. Les archives photographiques montrent parmi les vues d’atelier et de son magasin parisien, le stand de Millet à l’Exposition Universelle de Saint-Louis (Etats-Unis) en 1904. Parmi les chefs-d’œuvre de Millet alors exposés, figure cette garniture de cheminée. La Maison Millet subsista jusqu’en 1918.

16 000 EUR

- Théodore Deck ; Gagneau - Paire de lampes orientalistes signées ThD et Gagneau Signé ThD sur la porcelaine et Gagneau sur le bronze. France Circa 1875 Faïence, Bronze doré Hauteur : 73 cm ; Diamètre : 17 cm Paire de lampes en faïence « bleu de Deck », à décor Persan. Montées sur des bases ajourées en bronze doré. Biographies : Céramiste de renom, Théodore Deck né à Guebwiller en 1823, fait son apprentissage à Strasbourg dans la faïencerie des Hügelin. Après un séjour initiatique à travers l’Europe, il arrive à Paris en 1847. C’est en 1861 qu’il fait sa première apparition publique au Salon des Arts et de l’Industrie de Paris, où il remporte une médaille d’argent pour ses œuvres exposées. Reconnu dès cette époque, Deck est profondément influencé par la tendance artistique du moment : l’Orientalisme. Il reprend alors avec une grande précision les motifs naturalistes orientaux. Emile Reiber (1826-1893) qui travaille chez Christofle comme chef des dessinateurs, réalise également des croquis pour Deck. Sa célébrité gagnée par de longs travaux s’impose aux Expositions Universelles auxquelles il participe : à Vienne en 1873, où il laisse tous ses rivaux derrière lui ; à Paris en 1878, où il obtient le grand prix pour des portraits à fond d’or. Encensé par la critique au cours de l’Exposition de l’Union Centrale des Arts décoratifs en 1874, la « Gazette des Beaux-Arts » (Paris, 1874, Vol. XXXV, p° 310) rapporte que « Mr Deck, le maître des maîtres, est la gloire la plus pure de la céramique françiase ». Sa vie est une succession de réalisations dont le but est d’améliorer la technologie de la faïence. Ainsi il améliore le rendu des couleurs, parmi lesquelles figure une nouveauté, un bleu turquoise appelé communément « Bleu de Deck ». Théodore Deck a du talent et le sait. Cependant il ne garde pas son art pour lui, il le partage avec d’autres artistes et lance de jeunes talents sans fortune. Il illustre ainsi le renouveau de l’art céramique au cours de la seconde moitié du XIXème siècle. Toutes ses méthodes sont rendues publiques et diffusées dans un ouvrage sur la faïence. Son génie reconnu, promu au grade d’Officier de la Légion d’honneur, il est nommé en 1887 administrateur de la manufacture de Sèvres. Gagneau, célèbre fabrique de luminaires à Paris, a participé à un grand nombre d’expositions des Produits de l’Industrie dès 1819 et obtenu de nombreuses récompenses pendant tout le XIXème siècle. Reconnu parmi ses pairs, G. Gagneau fait partie du jury dans la catégorie des bronzes d’art (Classe 25) à l’Exposition Universelle de Paris en 1889.

4 800 EUR

- Baccarat - Lustre en cristal " La Nef" attribué à Baccarat France Circa 1870 Hauteur : 80 cm ; Diamètre : 40 cm Cristal, Bronze doré Magnifique lustre en forme de nef en bronze doré et cristal gravé, suspendu par quatre chaînes articulées, le tout finissant par un plafonnier décoré de prismes et d’une cloche centrale en cristal taillé. Entre 1764 et 1860, à de rares exceptions, la Cristallerie de BACCARAT ne signe pas ses oeuvres. Les premières étiquettes en papier apparaissent en 1860 et représentent à l’intérieur d’un cercle, une carafe entourée d’un verre à pied et d’un gobelet au-dessus desquels est marqué BACCARAT. A partir de 1875, la marque « BACCARAT » en lettres bâton et en relief est présente sur certains modèles soufflés et sur les parties en bronze des montures. C’est à partir de 1936 que la carafe entourée d’un verre à pied et d’un gobelet, avec « BACCARAT » marqué au-dessus, apparaît systématiquement sur l’ensemble de la production. Biographie : La célèbre cristallerie de Baccarat, dont l’origine remonte au XVIIIe s., remporte sa première médaille d’or à l’occasion de l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1823, où elle est saluée pour « l’éclat et la finesse du cristal » et devient la première cristallerie de France. Baccarat est sans nul doute la seule industrie française qui est alors constamment et magistralement représentée au cours des différentes expositions auxquelles elle participe, remportant de ce fait les honneurs et de prestigieuses récompenses. Un maître-mot revient dans tous les rapports d’Expositions Universelles où la cristallerie Baccarat domine, c’est « la perfection de la matière et de la taille ».

12 500 EUR

- François Linke - Elégant Guéridon attribué à F. Linke France Circa 1880 Bois marqueté, Bronze doré, Marbre Haut. : 75 cm ; Diam. : 60,5 cm Charmant guéridon en placage de bois de satiné et violette, à décor de marqueterie de chevrons entourée d’un filet en bois de citronnier sur la ceinture. Coiffé d’un plateau circulaire en marbre « Fleur de pêcher » ceint d’une lingotière en bronze doré, il ouvre à un tiroir en ceinture. Il repose sur quatre pieds galbés à sabots feuillagés, ornés de chutes sur les montants et réunis par une entretoise en forme de corbeille ajourée en bronze doré. Biographie François Linke, né en Bohême (Tchécoslovaquie) en 1855, débuta comme ébéniste vers 1882 et exerça à Paris jusqu’à sa mort, en 1946, au faubourg Saint-Antoine. Vers 1900, à l’apogée de sa carrière, il adjoignit même une succursale, place Vendôme. Il s’était spécialisé dans la fabrication de meubles de style Louis XV et Louis XVI, ambitieux tant par leurs dimensions que par leur somptueuse ornementation de bronzes, ce qui lui valut de nombreuses commandes dès la fin du XIXème s. Désirant aller au-delà des copies de style XVIIIème, Linke collabora avec le déjà célèbre sculpteur Léon Messagé et intégra les lignes sinueuses annonçant l’Art Nouveau, développant ainsi un style très personnel. L’un de ses grands succès fut remporté à l’Exposition Universelle de 1900, où le jury lui décerna la médaille d’or pour son bureau, dessiné par Messagé, en bois de violette, monté de bronzes d’esprit Louis XV. La « Revue artistique et industrielle » glorifia Linke en écrivant que son stand à l’Exposition était la plus grande démonstration jamais réalisée dans l’histoire du mobilier d’art.

6 500 EUR

- Alfred-Emmanuel Beurdeley - Rare Table de milieu attr. à A.-E. Beurdeley France Circa 1880 Buis, Marbre Griotte Hauteur : 75 cm ; Largeur : 95 cm ; Profondeur : 55 cm Exécutée exclusivement en buis richement sculpté, orné d’une ceinture finement décorée, en ajours, de branches de lauriers. Reposant sur quatre pieds, joints par une entretoise, ornée en son milieu d’un vase également en buis sculpté. Dessus en marbre rouge Griotte s’enchâssant dans le plateau. Oeuvre en relation : Beurdeley affectionnait le buis pour sa dureté, offrant ainsi une sculpture de haute qualité, comme en témoigne une autre table présentée par cet « ébéniste-sculpteur » à l’Exposition Universelle de Paris en 1878 (in « Beaux-Arts et Arts décoratifs à l’Exposition Universelle de 1878 », p.395). Biographie Alfred-Emmanuel Beurdeley (1847-1919), fut en 1875, le collaborateur, puis le successeur de son père, Louis-Auguste Beurdeley, l’un des principaux ébénistes du Second Empire, fabriquant essentiellement des meubles de style XVIIIe et désigné comme la “vedette” des expositions et le “préféré des familles royales et impériales”. Si Alfred réalisait le même genre de travaux que son père, il se distingua également non seulement comme un bronzier hors pair mais aussi comme l’un des plus célèbres collectionneurs d’art. Il participa brillamment à l’Exposition Universelle de 1878, où comparé aux plus célèbres artistes de l’époque, comme Dasson, Grohé, Sauvresy ou encore Fourdinois, il remporta la médaille d’or. Couronné de gloire, il ouvrit même une succursale à New York. En 1883, suite à sa participation très remarquée à l’Exposition Universelle d’Amsterdam, “Alfred Beurdeley, fabricant de bronzes d’art” était nommé au grade de Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur ; il fut alors porté aux nues tant par le gouvernement que par la critique contemporaine. Sa dernière grande manifestation dans laquelle il produisit fut l’Exposition Universelle et Internationale de 1889 où le directeur n’hésitait pas à avancer dans son rapport que “le talent de M. Beurdeley s’impose de lui-même par la seule inspection de ses meubles”.

8 500 EUR

- Gervais Durand - Elégante table attr. à G. Durand France Circa 1880 Bois de satiné, Bois de rose, Bois de violette, Bronze doré Haut : 70 cm ; Larg. : 76 cm ; Prof. : 47 cm Elégante table rectangulaire de style Louis XV, ouvrant à un tiroir, exécutée en bois de satiné, bois de rose et bois de violette. Reposant sur quatre pieds cambrés ornés de chutes et de sabots en bronze ciselé et doré. Plateau et ceinture aux formes mouvementées, décorés d’une élégante marqueterie en « bois de bout » à motifs de fleurs stylisées et de palmettes sur fond de croisillons, caractéristique du travail de G. Durand (in D. Ledoux-Lebard. Les ébénistes du XIXe siècle, Paris, 1984, p°183). Biographie : Gervais Durand (1839-1920) participa à l’Exposition Universelle de 1889, où il obtint une médaille d’argent. D’après le rapport de l’Exposition d’A. Picard, « Mr Durand, ébéniste, aussi habile que modeste, expose pour la première fois des meubles de premier ordre, dont il est à la fois le dessinateur et l’exécutant ; il marche sur la voie tracée par les maîtres tels que Beurdeley et Dasson ». Durand produisit presque exclusivement des répliques de meubles du XVIIIème siècle, parmi lesquels, ceux réalisés par le plus célèbre ébéniste parisien, fournisseur de la famille royale : B.V.R.B. Ses œuvres révèlent en tous points la grande harmonie entre les formes, la marqueterie et les bronzes. Oeuvre en relation : Tables de modèle similaire exécutées vers 1745 par B.V.R.B. connues et exposées : Musée du Louvre, Musée des Arts Décoratifs (Paris) ; Victoria & Albert Museum (Londres) ; Metropolitan Museum of Art (New York)

6 800 EUR

- Henri-Auguste Fourdinois - Paire de vitrines néo-Renaissance attribuées à H-A Fourdinois France Circa 1860 Noyer, Marbre Brèche Hauteur : 108 cm ; Largeur : 113 cm ; Profondeur : 50 cm Très belle paire de vitrines néo-Renaissance en noyer richement sculpté, à trois côtés vitrés encadrés d’une frise en relief. Ouvrant chacune à un tiroir en ceinture orné d’entrelacs, et à une porte en façade, elles comportent deux tablettes en verre. Les montants sont formés d’un couple de termes finissant en gaine, soutenant un chapiteau à feuilles d’acanthe. Elles reposent sur des pattes de lion et sont coiffées d’un dessus en marbre mouluré en brèche verte. Biographie : La Maison Fourdinois est fondée en 1835 par Alexandre-Georges Fourdinois (1799-1871). L’Exposition Universelle de Londres en 1851 est sans conteste leur premier grand succès artistique et public. L’obtention de la Grande médaille pour un buffet néo-Renaissance déclenche un effet de concurrence chez les autres ébénistes, tant la presse est unanime pour saluer leur réussite. Son fils Henri-Auguste (1830-1907), formé au dessin par l’architecte Duban, l’orfèvre Morel à Londres, avant de travailler avec le bronzier Paillard, s’associe avec lui en 1860. Ses qualités de dessinateur sont remarquées à l’Exposition Universelle de Londres en 1862, où le jury lui décerne deux médailles « d’Excellence de Composition et d’Exécution ». Fourdinois diversifie alors ses activités, ajoutant la tapisserie à l’ébénisterie et à la menuiserie, exécutant des « ameublements complets et riches ». Henri-Auguste se retrouve seul à la tête de l’entreprise, qu’il porte alors à son plus haut sommet aux Expositions Universelles de 1867, en remportant le Grand Prix (classe 14 et 15) et de 1878 à Paris. Outre les commandes qu’il réalise pour le Mobilier de la Couronne, il produit également des meubles de grande qualité pour la haute bourgeoisie parisienne. La période 1862-1880 marque véritablement l’apogée de la maison Fourdinois qui demeure pour de nombreux ébénistes, qu’ils soient français, anglais ou américains, l’exemple à suivre, voire à détrôner.

25 000 EUR

- L'Escalier de Cristal - Paire de Pots couverts attr. à L'Escalier de Cristal Chine - France Circa 1860 Porcelaine, Bronze doré Hauteur : 54 cm ; Diamètre : 22 cm Belle paire de pots couverts en porcelaine chinoise de la Famille Rose à décor polychrome de fleurs et de vases fleuris. Une élégante monture en bronze ciselé et doré agrémente l’ensemble, composée d’une prise en forme de graine sur le couvercle, d’une frise d’oves sur le col et d’un socle tripode formé par des consoles à enroulements feuillagés reposant sur une base moulurée ceinte d’une frise de feuilles d’eau et comprenant en son centre une rosace. Le décor de type Famille Rose apparaît sous la dynastie des Qing, vers 1720. C’est un chimiste hollandais, Andréas Cassius, qui découvre en 1650 la formule chimique permettant d’obtenir des émaux roses appelés par la suite « pourpre de Cassius », qui arrive à la cour de Chine vers 1719 par l’entremise des Jésuites. Le pourpre mêlé à un blanc opaque à base d’arsenic donne le rose auquel la palette décorative doit son nom. Les porcelaines de la Famille Rose comportent des décors polychromes dans lesquels dominent les tons roses et présentent très fréquemment un motif végétal composé de fleurs et de bouquets. Biographie : L’Escalier de Cristal, ancienne et célèbre maison parisienne, spécialisée dans la céramique et la verrerie, mais proposant également du mobilier, des bronzes d’art et d’ameublement, avait été reprise à partir de 1885 – jusqu’en 1923 – par les fils d’Emile Pannier qui constituèrent Pannier Frères, à l’angle des rues Scribe et Auber, à côté du nouvel Opéra. Leurs créations d’inspiration extrême-orientale étaient entre autres grandement appréciées du public et de la critique. La maison remporta de multiples récompenses et médailles aux différentes expositions, dont la médaille d’or à l’Exposition Universelle de Paris en 1900. Dans le domaine du mobilier influencé par l’Extrême-Orient, Majorelle de Nancy, Edouard Lièvre ou Gabriel Viardot collaborèrent également au succès des Frères Pannier. Certaines de leurs œuvres sont visibles dans les plus grands musées, tels que celui de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, le Musée d’Orsay ou le Corning Museum of Glass de New York. La maison étant parfois propriétaire exclusive des modèles, ses meubles et objets décoratifs n’étaient souvent signés que par l’Escalier de Cristal, quelquefois à côté de la signature de l’artiste. Elle avait aussi un véritable rôle créateur en personnalisant ces œuvres par de superbes bronzes dorés, des plaques en émail cloisonné, des plaques de verre à décor japonisant ou incluant également des éléments japonais authentiques.

10 500 EUR

- Joseph-Emmanuel Zwiener ; Léon Messagé - Paire de Vitrines attribuées à J.-E. Zwiener et L. Messagé France Circa 1885 Bois de violette, Bronze doré, Marbre Haut. : 150 cm ; Larg. : 145 cm ; Prof. : 44 cm Rare paire de vitrines d’inspiration Louis XV de forme mouvementée et galbée sur les côtés, en placage de bois de violette et bronze doré. Vitrées de toutes faces, elles ouvrent à deux portes à encadrement feuillagé en bronze doré et ciselé de style rocaille. Reposant sur quatre pieds galbés se terminant par des pattes de lion, l’ensemble est recouvert d’un plateau de marbre en « brèche de Benou. » Ce modèle a très probablement été dessiné par L. Messagé. Biographie : Joseph-Emmanuel Zwiener, né en Allemagne en 1849, s’installe rue de la Roquette en 1880 où ses ateliers exécutent une grande quantité de meubles. Il copie presque tous les styles, du “Boulle” au “Louis XVI”, en passant par des extraordinaires interprétations très personnelles d’un style Louis XV exubérant. Il participe à l’Exposition Universelle de Paris en 1889, où il obtient une médaille d’or pour avoir présenté une remarquable copie du meuble « le plus célèbre du monde », le bureau du roi Louis XV, œuvre de Riesener et d’Oeben. Le catalogue de l’Exposition fait à ce sujet un très bel éloge de son travail le qualifiant de « parfait ». A l’instar de François Linke, autre célèbre ébéniste de cette époque, Zwiener fit modeler la plupart de ses bronzes, jugés de facture tout à fait supérieure, par Léon Messagé. Léon Messagé, ornemaniste et dessinateur, privilégie dans ses dessins d’ornements, l’asymétrie rocaille telle qu’elle figure dans les recueils d’ornemanistes, tels Nicolas Pineau ou J. A. Meissonnier, dans la première moitié du XVIIIème siècle. Cependant, Léon Messagé ne se contente pas de copier ses prédécesseurs. Il fait preuve d’originalité, voire d’extravagance, comme le montrent certains des dessins que l’on trouve dans son ouvrage « Cahier des Dessins et Croquis style Louis XV ». Il travaille en réalisant de très nombreux dessins sur papier gris, avant de passer à l’exécution d’un modèle réduit ou grandeur nature en relief, en cire ou en terre cuite. Dès 1885, Léon Messagé collabore avec deux importants fabricants de meubles parisiens : Joseph-Emmanuel Zwiener et François Linke. François Linke notamment, développe un style propre et de grande qualité, parfois appelé « style Linke », dès l’Exposition Universelle de 1900. Il semble que l’une des raisons essentielles de son immense succès et de sa grande imagination formelle réside dans l’association très forte qui existe alors entre lui et ce grand dessinateur. Les influences mutuelles entre les trois artistes cités sont tout à fait perceptibles dans un certain nombre de réalisations.

35 000 EUR

- Henri-Auguste Fourdinois - Exceptionnel Cabinet néo-Renaissance attribué à H.-A. Fourdinois France 1893 Haut : 240 cm ; Larg. : 124 cm ; Prof. : 56 cm Cabinet réalisé en noyer, sculpté dans le répertoire décoratif de style Renaissance. Sommé d’un fronton décoré d’urnes et de deux putti encadrant un cartouche daté « 1893 ». En partie supérieure, le cabinet ouvre à deux portes richement ouvragées de motifs architecturaux, tels les pilastres, les bandeaux et les niches mettant en scène un couple en costume Renaissance. En partie basse, deux tiroirs surmontent la table console présentant deux belles caryatides pour les pieds antérieurs. L’ensemble repose sur quatre pieds patins godronnés. Biographie : La Maison Fourdinois est fondée en 1835 par Alexandre-Georges Fourdinois (1799-1871). L’Exposition Universelle de Londres en 1851 est sans conteste leur premier grand succès artistique et public. L’obtention de la Grande médaille pour un buffet néo-Renaissance déclenche un effet de concurrence chez les autres ébénistes, tant la presse est unanime pour saluer leur réussite. Son fils Henri-Auguste (1830-1907), formé au dessin par l’architecte Duban, l’orfèvre Morel à Londres, avant de travailler avec le bronzier Paillard, s’associe avec lui en 1860. Ses qualités de dessinateur sont remarquées à l’Exposition Universelle de Londres en 1862, où le jury lui décerne deux médailles « d’Excellence de Composition et d’Exécution ». Fourdinois diversifie alors ses activités, ajoutant la tapisserie à l’ébénisterie et à la menuiserie, exécutant des « ameublements complets et riches ». Henri-Auguste se retrouve seul à la tête de l’entreprise, qu’il porte alors à son plus haut sommet aux Expositions Universelles de 1867, en remportant le Grand Prix (classe 14 et 15) et de 1878 à Paris. Outre les commandes qu’il réalise pour le Mobilier de la Couronne, il produit également des meubles de grande qualité pour la haute bourgeoisie parisienne. La période 1862-1880 marque véritablement l’apogée de la maison Fourdinois qui demeure pour de nombreux ébénistes, qu’ils soient français, anglais ou américains, l’exemple à suivre, voire à détrôner.

14 000 EUR

- Gabriel Viardot - Cabinet Japonisant par G. Viardot Signé "G Viardot" France, Japon Circa 1880 Aulne teinté, Ivoire, Nacre, Laque Hauteur : 240 cm ; Largeur : 225 cm ; Profondeur : 48 cm Important cabinet japonisant en aulne teinté sculpté à décor de feuillages, de fleurs et de frises géométriques à l’imitation de bambous. Il ouvre en partie supérieure à deux portes formant vitrine et à une porte composée d’un important panneau Japonais d’époque Meiji incrusté de nacre, de laque et d’ivoire représentant un ensemble de personnages en costumes traditionnels, et en son centre un éléphant harnaché, le tout entouré d’une frise de branches de cerisiers fleuris et d’oiseaux du paradis. Dans sa partie inférieure, il ouvre à trois portes sculptées à motifs japonisants incrustés de fleurs d’ivoire et nacre. Des tablettes coulissantes à motifs de grecques séparent les deux parties du meuble. Surmonté d’un fronton richement ornementé et d’une niche à jour, il repose sur six pieds sculptés. Biographie : Gabriel Viardot, sculpteur sur bois de métier, fabrique des petits meubles, des fantaisies et des objets en bois sculpté aux sujets naturalistes et animaliers, dont quelles pièces sont appréciées à l’Exposition Universelle de Paris en 1855. Cependant, l’importation d’œuvres similaires en provenance de Suisse et d’Allemagne incite Viardot à innover. En 1861, Viardot succède à son père à la direction des ateliers parisiens de la rue Rambuteau et s’intéresse au nouveau mouvement artistique de l’époque : le Japonisme. La maison Viardot sera alors l’une des premières à se spécialiser dans la production de mobilier « dans le genre chinois et japonais », en adaptant aux goûts et usages européens les meubles et objets exportés par la Chine et le Japon. Viardot orne son mobilier de panneaux laqués japonais authentiques, d’incrustations de nacre du Tonkin et de superbes bronzes dont il conçoit lui-même les modèles, conférant ainsi à l’ensemble un aspect luxueux et exotique. Célébré aux salons, Viardot obtient quatre médailles à l’Exposition Universelle de Paris en 1867 et une médaille d’argent à l’Exposition Universelle de 1878. Il est récompensé à plusieurs reprises de médailles d’or : aux Expositions Universelles d’Anvers en 1884, et de Paris en 1889 et 1900. Ses ateliers de la rue des Archives, où Viardot s’installe en 1878 compte une centaine d’ébénistes et de sculpteurs vers 1885, date à laquelle il est promu au grade de Chevalier de la Légion d’honneur. Jouissant d’une grande réputation, « l’Escalier de Cristal », célèbre maison parisienne éditant des meubles luxueux, lui demande l’exclusivité de six modèles d’ébénisterie, sur lesquels elle appose sa propre estampille.

24 000 EUR

- Paul Sormani - Charmant Cabinet attribué à P. Sormani France Circa 1870 Acajou, Bronze doré Haut. : 165 cm ; Larg. : 100 cm ; Prof. : 39 cm Charmant cabinet d’inspiration Louis XVI réalisé en acajou et placage d’acajou. Belle ornementation en bronze ciselé et doré composée de frises d’entrelacs végétaux, de feuilles d’eau et de guirlandes de roses enrubannées. Surmonté d’une doucine bordée d’une galerie ajourée, il ouvre en partie haute à deux portes découvrant trois tablettes amovibles et en partie basse à deux portes encadrées de montants cannelés, le tout séparé par une frise de lauriers entrelacés. Il repose sur quatre pieds toupie torsadés. Biographie : Paul Sormani, né en Italie en 1817, mort en 1877. D’abord spécialisé dans la fabrication de nécessaires et de petits meubles de fantaisie, il installe en 1854 ses ateliers au n°114 rue du Temple à Paris. La maison Sormani connaît rapidement un grand succès et devient très appréciée de la haute société parisienne ainsi que de la famille impériale elle-même. L’impératrice Eugénie décore ses palais et diverses résidences dans les styles de l’Ancien Régime. Elle fait alors immanquablement appel aux belles créations de Sormani. La maison Sormani présente ses œuvres à toutes les grandes expositions nationales et internationales, comme à l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1849 ou les grandes Expositions Universelles parisiennes de 1855 et 1867, où Sormani est honoré par les jurys et gagne les plus hautes récompenses pour sa « production qui révèle une qualité d’exécution de tout premier ordre ». C’est à la suite de l’Exposition Universelle de 1867 que Sormani se développe et déménage 10 rue Charlot, où ses ateliers prennent alors toute leur importance. Paul-Charles Sormani, fils de Paul, né en 1848, travaille avec son père puis après la mort de ce dernier, continua avec sa mère, sous la raison sociale Veuve Paul Sormani et Fils à Paris. Après la guerre de 1914, ils s’associèrent avec Thiébaux et la maison fut transférée 134 boulevard Haussmann et cela jusqu’en 1934.

14 800 EUR

- Exceptionnelle Crédence néo-Renaissance France Circa 1870 Noyer Hauteur : 183,5 cm ; Largeur : 171 cm ; Profondeur : 44 cm Exceptionnelle crédence en noyer richement sculpté, dans le style de la Renaissance. La partie haute est divisée en six compartiments répartis sur deux étages, ponctués de colonnes cannelées à chapiteaux corinthiens et arcatures, et surmontés d’un entablement sculpté à profils en médaillons en nymphe. La partie basse ouvre à trois vantaux, ornés de motifs feuillagés à mascarons, personnages hybrides tenant un sceptre et de figures en haut relief, reposant sur quatre forts pieds posés sur un emmarchement. Commentaire : Notre meuble s’inscrit dans le style Néo-Renaissance, apparu dans les années 1830 avec l’ornemaniste Claude-Aimé Chenavard (1798-1838), puis développé notamment par le décorateur Michel Liénard (1810-1870). Ce style succède au culte du Moyen-Âge et au néo-gothique, et connaît un succès durable. Les sources d’inspiration sont nombreuses en France, et la richesse iconographique du maniérisme flatte le goût du Second Empire. Les ébénistes s’inspirent notamment de la période Henri II et privilégient l’usage de bois massif sombre richement sculpté. Notre cabinet est un bel exemple de l’esprit d’interprétation et de synthèse qui prédomine alors. Il associe le classicisme de la Renaissance, par ses thèmes mythologiques et la rigueur de sa structure architecturée, avec une certaine exubérance héritée du romantisme du XIXe siècle.

13 500 EUR

- Henry Dasson - Belle Vitrine attribuée à H. Dasson France Circa 1880 Loupe de thuya, Bronze doré, Marbre Haut. : 147 cm ; Larg. : 72 cm ; Prof. : 39 cm Très belle vitrine de style Louis XVI ouvrant à une porte, réalisée en placage de loupe de thuya. Montures en bronze ciselé et doré et dessus en marbre Brèche. Reposant sur quatre pieds réunis par une tablette. Oeuvre en relation : Vitrine inspirée des modèles XVIIIe s. d’Adam Weisweiler et réalisée au XIXe s. par Henry Dasson. (Reproduite dans L’ameublement d’art français, 1850-1900, Camille Mestdagh, Les Ed. de l’Amateur, Paris, 2010, p°277) Biographie : Ebéniste et bronzier établi au n°106 rue Vieille-du-Temple à Paris, Henry Dasson exécuta de somptueuses copies de meubles royaux du XVIIIème siècle et quelques créations d’inspiration similaire. Ses meubles et objets d’art étaient ornés des plus beaux bronzes, dorés au mercure. Dasson acheta le fonds d’atelier du célèbre ébéniste parisien Charles Winckelsen, après sa mort survenue en 1871, et produisit principalement dans les styles rocaille et néoclassique. Il participa brillamment aux différentes Expositions Universelles, comme à celle de 1878 à Paris, où il fut particulièrement remarqué par le jury en exposant une copie du célèbre bureau de Louis XV (original conservé au Château de Versailles) admirée pour sa grande délicatesse, ainsi que des objets décoratifs et une table de style Louis XVI, réalisée tout en bronze et considérée comme « un chef-d’œuvre de ciselure ». A l’Exposition Universelle de 1889, Dasson obtint un grand prix pour ses meubles jugés admirables. Sa grande notoriété ne subit pratiquement aucune concurrence. Il cessa d’exercer en 1894.

14 500 EUR

- Béfort Jeune - Important meuble “Boulle” attribué à Béfort Jeune France Circa 1870 Ebène, Laiton, Ecaille, Bonze doré Haut. : 130,5 cm ; Larg. : 171 cm ; Prof. : 48 cm Grand meuble ouvrant à trois porte en façade, exécuté en placage d’ébène. Décoré d’une marqueterie « Boulle », dite en partie, réalisée en laiton sur fond d’écaille de tortue. Belle ornementation en bronze doré, à motifs de masques, des pattes de lion feuillues et de sujets représentant Le Printemps et L’Hiver sur les portes latérales. Reposant sur six pieds. Biographie : D’une remarquable qualité d’exécution, ce meuble très architecturé, très proche du style Louis XIV, est certainement l’œuvre de Mathieu Befort (1816-c.1880), dit Befort Jeune. Ebéniste-marqueteur établi rue Neuve-Saint-Gilles à Paris entre 1844 et 1880, il était spécialisé dans la fabrication des meubles en marqueterie « Boulle ». André-Charles Boulle (1642-1732) peut être considéré comme le véritable créateur du mobilier français du XVIIe s. Distingué par Colbert, il devient bientôt premier ébéniste du roi, et le brevet qui lui accorde ce titre le qualifie « architecte, peintre, sculpteur en mosaïque, Ciseleur-Graveur, marqueteur, inventeur de chiffre ». Grâce à son privilège royal, A.-C. Boulle peut se permettre d’exercer des activités réservées habituellement à des corporations différentes. Ainsi il sera non seulement le grand maître de la marqueterie d’écaille et de cuivre qui a immortalisé son nom, avec des décors « en partie » et « en contrepartie », mais aussi un remarquable créateur de bronzes, dont l’emploi généralisé constitue l’autre innovation d’A.-C. Boulle, puisqu’à la fois décoratifs et utilitaires en protégeant les angles des meubles.

38 000 EUR

- Gervais Durand - Important Bureau plat attribué à G. Durand France Circa 1880 Bois de violette et de satiné, Bronze doré Haut. : 79 cm ; Long. : 198 cm ; Prof. : 101 cm Important bureau plat double-face de style Louis XV, en placage de bois de violette et de satiné, ouvrant à trois tiroirs en ceinture. Enrichi d’ornements en bronze ciselé et doré, de style rocaille, présentant des coquilles, feuillages et guirlandes de fleurs. Reposant sur quatre pieds cambrés ornés sur toute leur hauteur de bronzes finement ciselés. Oeuvre en relation : Ce bureau plat est inspiré de celui réalisé par l’ébéniste Joseph Baumhauer, offert en 1745 par le roi Louis XV à la tsarine Elisabeth I de Russie, et actuellement exposé au Musée Paul Getty de Los Angeles. Biographie : Gervais Durand participa à l’Exposition Universelle de 1889, où il obtint une médaille d’argent. D’après le rapport de l’Exposition d’A. Picard, « Mr Durand, ébéniste, aussi habile que modeste, expose pour la première fois des meubles de premier ordre, dont il est à la fois le dessinateur et l’exécutant ; il marche sur la voie tracée par les maîtres tels que Beurdeley et Dasson ». Il produisit presque exclusivement des copies de meubles du XVIIIe siècle. Joseph Baumhauer. Mort à Paris en 1772. Ce grand ébéniste français d’origine allemande est reçu Maître en 1749, par le privilège du Roi. Il fabrique des meubles somptueux rehaussés de bronzes dorés ; notamment des bureaux plats, des encoignures, des commodes et des secrétaires, portant son estampille : « Joseph » entre deux fleurs de lys.

52 000 EUR

- François Linke - Cabinet et Vitrine par F. Linke France Circa 1890 Exceptionnels cabinet et vitrine formant paire d’inspiration Louis XVI en placage d’acajou, élégamment montés de bronzes ciselés et dorés. Ils sont surmontés d’un plateau en marbre « Fleur de pêcher » souligné d’une frise d’oves, au dessus d’une frise de pampres et de rinceaux centrée d’un masque de Bacchus entouré de laurier. La vitrine et le cabinet ouvrent à une porte ; celle du cabinet étant ornée d’un attribut de lyre et de feuillages suspendu par un ruban en bronze ciselé et doré. Aux angles, les montants sont formés de deux figures de caryatides terminant en gaine. Ils reposent sur des pieds cannelés en forme de carquois et finissant en toupie, reliés par une entretoise ajourée surmontée d’une urne fleurie. Biographie : François Linke, né en Bohême (Tchécoslovaquie) en 1855, débuta comme ébéniste vers 1882 et exerça à Paris jusqu’à sa mort, en 1946, au faubourg Saint-Antoine. Vers 1900, à l’apogée de sa carrière, il adjoignit même une succursale, place Vendôme. Il s’était spécialisé dans la fabrication de meubles de style Louis XV et Louis XVI, ambitieux tant par leurs dimensions que par leur somptueuse ornementation de bronzes, ce qui lui valut de nombreuses commandes dès la fin du XIXème s. Désirant aller au-delà des copies de style XVIIIème, Linke collabora avec le déjà célèbre sculpteur Léon Messagé et intégra les lignes sinueuses annonçant l’Art Nouveau, développant ainsi un style très personnel. L’un de ses grands succès fut remporté à l’Exposition Universelle de 1900, où le jury lui décerna la médaille d’or pour son bureau, dessiné par Messagé, en bois de violette, monté de bronzes d’esprit Louis XV. La « Revue artistique et industrielle » glorifia Linke en écrivant que son stand à l’Exposition était la plus grande démonstration jamais réalisée dans l’histoire du mobilier d’art.

126 500 EUR

- Maison Krieger - Belle paire de Commodes attribuées à Maison Krieger France Circa 1880 Marqueterie de bois, Bronze doré, Marbre Griotte Haut. : 90 cm ; Larg. : 78 cm ; Prof. : 48,5 cm Paire de commodes d’inspiration Louis XVI en placage d’amarante et bronze doré ; ouvrant à 3 tiroirs, dont deux sans traverse et un en ceinture à abattant formant écritoire et dissimulant deux petits tiroirs latéraux. L’ensemble est orné d’une marqueterie d’entrelacs en plaquage de bois de rose serti d’un double filet d’ébène et de buis sur fond de sycomore teinté vert décoré en son centre de fleurons en buis. Riche ornementation de bronzes ciselés et dorés à décor de frises d’acanthe en ceinture et de guirlandes de fleurs et de frise de postes aux angles, d’encadrement moulurés de feuilles d’eau sur les panneaux latéraux. Elles reposent sur quatre pieds cannelés laitonnés surmontés de chapiteaux corinthiens, le tout coiffé d’un plateau en marbre Griotte. Œuvre en relation : Ces commodes s’inspirent de la paire réalisée par Jean-François Leleu livrée par ordre n° 32 du 1er mai 1773, avec une 3e commode aujourd’hui à Londres (Wallace Collection) pour la chambre à coucher de la Princesse de Condé au Palais Bourbon à Paris. Le losange central, à l’origine marqueté d’un motif de fleurs de lys, fut replaqué sous la Révolution. Les commodes de Leleu, conservées sous les numéros d’inventaire T 473 C.1 et T 473 C.2 , se trouvent aujourd’hui à Versailles. Biographie : Jean-François Leleu (1729-1807), ébéniste parisien, commence sa carrière comme apprenti dans l’atelier de Jean-François Oeben. Installé chaussée de la Contrescarpe, il est reçu maître en 1764 et déménage rue Royale-Saint-Antoine. Il se consacre à une clientèle privée aristocratique parmi laquelle le prince de Condé pour lequel il livre des meubles entre 1772 et 1777, ou la comtesse du Barry. Il cède son atelier en 1792 à son gendre Antoine Stadler. Son style néoclassique se compose de formes monumentales à surface plane, soulignées par des pilastres cannelés aux angles, des frises de bronze ciselé et doré et des pieds robustes. Parallèlement à cette production, il conçoit des meubles plus légers, plus élégants. Leleu se distingue également par la qualité de ses marqueteries, que cela soit pour ses tableaux ou ses motifs géométriques. La maison Krieger commença son activité d’ébénisterie au milieu du XIXème siècle avec Antoine Krieger (1804-1869) avant d’y adjoindre un important département de décoration qui assura le prestige de son commerce jusque vers 1945. La maison Krieger exécutait tous les plans et dessins dans les styles ancien et moderne. Un millier d’ouvriers œuvraient dans les ateliers du 74-76 rue du Faubourg-Saint-Antoine à Paris, à une production de luxe et du mobilier plus courant. La fabrication, cependant, de très grande qualité garantissait des intérieurs en chêne ou en acajou bien choisi décorés de bois de placage sélectionnés. La maison Krieger obtint une médaille de 2ème classe à l’Exposition Universelle de Londres de 1851 et présenta également des ouvrages au cours de nombreuses expositions internationales tel qu’à Paris en 1855.

62 000 EUR

- Mercier Frères - Important ensemble de salle à manger par MErcier Frères France Circa 1900 Acajou, Loupe d'amboine, Bronze doré, Marbre Elégant ensemble de salle à manger de style Louis XVI, inspiré des modèles d’Adam Weisweiler, en placage d’acajou et loupe d’amboine agrémenté de bronze doré, composé de : – Une belle table dont le plateau et la traverse sont ceinturés d’une frise en bronze doré finement ciselé, reposant sur quatre pieds cannelés laitonnés. Hauteur : 75 cm ; Largeur : 128 cm ; Longueur : 150 cm + 4 extensions de 50 x 128 cm = Longueur totale : 350 cm – Une desserte aux côtés bombés, ouvrant à un tiroir en ceinture et reposant sur quatre montants cannelés laitonnés, finissant par quatre pieds toupie réunis par une tablette à galerie ajourée. L’ensemble est surmonté d’un marbre brèche. Hauteur : 96 cm ; Longueur : 139 cm ; Profondeur : 46 cm – Un buffet ouvrant à trois portes encadrées par une frise de perles et agrémenté d’une belle ornementation de frises d’oves et de rubans. Ceint de montants droits cannelés laitonnés aux angles et reposant sur quatre pieds toupie, l’ensemble est surmonté d’un marbre brèche. Hauteur : 102 cm ; Longueur: 161,5 cm ; Profondeur : 59 cm – Une série de 10 chaises gondoles à pieds arrière en sabre, ornées de bronzes ciselés et dorés. Hauteur : 87 cm ; Largeur : 48 cm ; Profondeur : 41 cm Biographie : Claude Mercier (né en 1803) s’installe à Paris, 15 rue Beautreillis en 1828 ; puis s’installe au 100 rue du Faubourg Saint-Antoine, où la firme a été maintenue jusqu’à nos jours. A partir de 1856, la maison devient Mercier Père et fils puis, en 1863, Mercier fils aîné, et enfin, en 1867, Mercier Frères, raison sociale encore actuelle. Il était en 1855 fournisseur de la Cour d’Espagne. Sa maison prend rapidement de l’importance et participe, à partir de 1844, à toutes les expositions. A l’Exposition des Produits de l’Industrie Française de 1844, il obtient une mention honorable pour des meubles en palissandre sculpté et, à celle de 1849, une médaille de bronze. A Londres, en 1852, il reçut une médaille de seconde classe. A l’Exposition Universelle de 1855, il présenta une armoire à glace, un lit à baldaquin et une table d’ébène. A l’Exposition de l’Union Centrale des Beaux-Arts, les frères Mercier présentèrent, comme pièce principale, un buffet à deux corps en noyer sculpté, et reçurent une médaille. A l’Exposition Universelle de 1867 à Paris, ils envoyèrent des meubles d’ébène pour chambre à coucher, des sièges de salon et des tables de style Louis XVI. Claude Mercier ne semble avoir estampillé ses œuvres que très exceptionnellement. Toutefois, ses descendants fixèrent des plaques gravées Mercier Frères à l’intérieur des meubles.

85 000 EUR

- Console Neo-Pompéienne Probablement Italie Circa 1890 Hauteur totale : 264 cm Console – Hauteur : 98 cm ; Largeur : 173 cm ; Profondeur : 50,5 cm Miroir – Hauteur : 166 cm ; Largeur : 140 cm ; Profondeur : 17 cm Rare console en bois peint de style néo-Pompéien assortie de son miroir. L’ensemble est entièrement recouvert d’un décor peint sur fond rouge souligné par des frises à motifs floraux et d’entrelacs. La console est décorée sur son plateau d’un cartouche délimité par deux créatures mythologiques marines, des branches d’olivier et une guirlande perlée. Elle repose sur quatre pieds galbés décorés dans les angles de rameaux d’olivier. Cette console est probablement le fruit du travail d’un artiste inspiré par ce qu’il a pu voir lors d’un Grand Tour. Il s’agit à l’origine d’un long voyage éducatif en Europe effectué principalement par de jeunes hommes des plus hautes classes de la société européenne. Cette pratique, qui émerge vers le milieu du XVIe siècle, s’affirme tout au long du XVIIe siècle, pour culminer au XVIIIe siècle. Les destinations principales sont l’Italie, la France, les Pays-Bas, l’Allemagne et la Suisse. Les jeunes gens achetaient, suivant leurs moyens, des pièces d’art et d’antiquités et visitaient les ruines antiques romaines, ainsi que Pompéi et Herculanum qui avaient été récemment découverts. Aux XVIIIe et XIXe siècles, le Grand Tour est l’apanage des artistes, amateurs d’art, des collectionneurs et des écrivains.

12 000 EUR