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PARAVENT EN ACAJOU, FIN DU 19E SIÈCLE à trois feuilles avec cadres moulurés et pinacles supérieurs. Rembourrage en tissu floral. Dimensions de la porte 185 x 50 cm. Trois pinacles manquants.

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Ecole italienne dans le goût du XVIIIe siècle Commedia dell arte Importante suite de trois huiles sur toile pouvant former paravent ou décor de théâtre (rentoilées, un enfoncement) (240 x 120 cm chaque) Provenance : bureau de Jean-Louis Barrault oncle de Marie-Christine Barrault, qui a été directeur de théâtre - acheté place Firstenberg à St Germain des Prés chez un antiquaire

Estim. 8 000 - 10 000 EUR

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Paravent en rotin et osier à trois feuilles (usures, manques). Feuille: 179x52 cm

Estim. 10 - 15 EUR

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Paravent à quatre feuilles (usures). Feuille: 180x40 cm

Estim. 2 - 3 EUR

sam. 27 avr.

Paul SERUSIER (1864-1927) "Laveuse au Pouldu" circa 1890, Huile sur toile, cachet d'atelier en bas à gauche, 94 x 60 cm Bibliographie : Boyle-Turner, Caroline, Paul Sérusier, 1983, UMI Research Press, Anne Arbor, Michigan, reproduction du paravent fig. 27. Guicheteau, Marcel, Paul Sérusier, tom I, 1976, Editions Sides, Paris, n° 38 p. 204, reproductions p. 20 et 204. Provenance : Collection Particulière Vente Brest, Thierry-Lannon Associés SVV, 11 mai 2003, lot 226. ----------------------------------------------------------------------- « Le peintre hollandais Jan Verkade, qui se lia avec Paul Sérusier en 1890 à Paris et le suivit au Huelgoat, se souvient de l’intérêt de ses camarades du groupe des Nabis pour les arts appliqués (D. Willibrord Verkade, Le Tourment de Dieu. Étapes d’un moine peintre, 1923) : « Vers le début de 1890, un cri de guerre fut lancé d’un atelier à l’autre : Plus de tableau de chevalet ! À bas les meubles inutiles ! La peinture ne doit pas usurper une liberté qui l’isole des autres arts. Le travail du peintre commence là où l’architecte considère le sien comme terminé. Des murs, des murs à décorer ! À bas la perspective ! Le mur doit rester surface, ne doit pas être percé par la représentation d’horizons infinis. Il n’y a pas de tableaux, il n’y a que des décorations ! » Ces phases expriment bien l’état d’esprit de Sérusier et de ses amis Maurice Denis, Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Ker-Xavier Roussel ou Paul Ranson. Il leur a montré Le Talisman (Paris, musée d’Orsay) ramené de Pont-Aven et leur a raconté la leçon magistrale donnée par Paul Gauguin. Ils sont fascinés par les œuvres bretonnes de celui-ci et découvrent avec avidité l’art des estampes japonaises qui est à cent lieues des principes de représentation de la peinture occidentale. Dès leurs premières réunions et leurs premières réflexions théoriques, ils vont affirmer leur volonté d’abattre la frontière entre beaux-arts et arts appliqués et vont se lancer, chacun à sa mesure, dans la réalisation de décorations murales, de paravents, d’illustrations de livres, de décors et costumes de théâtre, d’affiches ou de vitraux. Cette Laveuse au Pouldu de Sérusier en est un parfait exemple. Elle a été conçue par le peintre comme le décor d’un vantail d’un paravent de quatre feuilles, aujourd’hui démembré (un autre vantail a été présenté en vente par Thierry-Lannon & Associés à Brest le 9 décembre 2023). Le choix du paravent illustre bien l’intérêt du peintre pour l’art japonais. Il choisit une toile de lin écrue non préparée comme fond coloré du paysage et par volonté de simplification, il n’a recours qu’à quatre couleurs disposées avec parcimonie sur ce fond uni. Le blanc sert à représenter ponctuellement le linge dans un panier, la coiffe de la lavandière et le bout de linge qu’elle agite dans l’eau, mais il est aussi utilisé, sous forme de petits points juxtaposés, pour évoquer d’une manière improbable les nuages à l’horizon. Les taches de vert, dispersées sur la dune, correspondent à la maigre végétation qui y pousse. Mais on retrouve ce même vert pour représenter la mer qui s’étend au-dessus de la limite de la dune, et même dans l’eau du lavoir. Sérusier focalise le regard sur ce sujet, isolé dans le grand vide de la composition. Dans ce lieu incertain, entre dune et lande comme cela était le cas au Pouldu, il a imaginé une source et symboliquement y a associé un saule pleureur. Une femme habillée de noir avec un tablier rouge est agenouillée au bord de l’eau dans une caisse de bois, le « carrosse de la lavandière ». Il y avait au Pouldu plusieurs lavoirs aménagés et Sérusier a côtoyé les femmes qui s’y retrouvaient. Mais il préfère représenter une simple mare où travaille une seule lavandière, comme s‘il y avait une relation entre sa solitude et l’isolement du lieu. Ce choix s’inscrit dans une démarche qui consiste à représenter, avec des moyens symboliques, - thème mais aussi formes et couleurs -, la relation entre un lieu et la population qui y vit. Fuyant la promiscuité des peintres et la foule des touristes à Pont-Aven, Gauguin avait bien compris ce qu’un lieu isolé comme Le Pouldu pouvait lui apporter dans sa démarche d’introspection. Guidé par Gauguin, le jeune Sérusier a alors radicalement évolué et progressé, en parallèle avec les recherches formelles, dans sa réflexion sur la place du réel dans ses peintures et sur l’importance du symbolisme dans les représentations. Cette Laveuse au Pouldu, par ses audaces formelles au service d’un thème banal, est l’une des étapes importantes dans la carrière de Sérusier qui se déploiera au Huelgoat puis à Châteauneuf-du-Faou ». André CARIOU

Estim. 80 000 - 100 000 EUR