BOISGIRARD-ANTONINI - Collection Laurent Horny

lundi 10 décembre 2018
Experts : Alexis Bordes, Michel Vandermeersch, Alexis Renard, Cabinet Étienne-Molinier, Piotr Kasznia


Lundi 10 décembre, la maison Boisgirard-Antonini dispersera la collection de Laurent HORNY (1922-2000), médecin et linguiste, mais également passionné et esthète. 

Sa rigueur scientifique explique probablement son appétence pour la Haute Époque et le XVIIe siècle essentiellement flamand. Cependant, homme de goût ouvert au monde, il recherche le beau où il est, notamment dans l’art contemporain.

Son penchant pour les châteaux et les antiquités va constamment guider le parcours atypique de cet homme, conjointement à ses voyages et à sa carrière. Sa première acquisition est le château de Cabrerets avec son mobilier, dans les années 1960. Il le revend et devient propriétaire du château du Fossat qu’il décore entièrement, avant de s’installer sur la côte d’Azur dans les années 1970. 

Puis, il devient antiquaire et décorateur et développe son activité auprès d’une clientèle nationale et internationale entre Paris et Cannes, avant de prendre sa retraite en 1989 sur la Riviera.

L’ensemble des œuvres issues de sa collection, 219, est estimé 650 000 €.

 


 


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Une importante sélection de tableaux des XVe, XVIe et XVIIe siècles compose le début de la vente. Une École espagnole du XIVe siècle, intitulée Saint Martin partageant son manteau est attribuée à JAIME SERRA (documenté à Barcelone de 1358 à 1389). De grandes dimensions (1,34 x 1,45.5 m) et réalisée à la peinture à l’œuf sur panneau, la scène célèbre l’un des événements de la vie de Saint Martin selon le récit de la Légende Dorée de Jacques de Vorahine. À la sortie d’Amiens, le saint, encore jeune soldat, rencontre en hiver un nécessiteux à demi-nu -qui s’avéra être le Christ- et partage son manteau afin de le couvrir. L’œuvre est estimée 20 000 - 30 000 €.



 
Une nature morte intitulée Nature morte au verre Rohmer, pièce d’orfèvrerie, pichet en étain et en grès sur un entablement est peinte sur panneau par J. Hendrick Van ZUYLEN (1613-1646). Estimée 20 000 - 30 000 €, l’étalage de ces nombreuses pièces d’orfèvrerie chargées illustre la culture du luxe, et probablement le statut, aisé, du commanditaire. 
 

 
Une huile sur toile singulière, de Karl KULIK (1654-1713) illustre un cabinet de presque trente peintures de genres variés. Des portraits, dont peut-être un de l’empereur Matthias I de Habsbourg, côtoient des scènes mythologiques et des tableaux religieux, dont une Vierge à l’Enfant et Judith tenant la tête d’Holopherne. Des paysages et des natures mortes rythment les murs de cette peinture estimée 15 000 - 20 000 €.
 
Parmi les pièces de mobilier, figure notamment une table de milieu à décor de branchages fleuris et feuillagés, marquetés en ivoire et écaille teintée rouge. D’époque Louis XIV, cette table attribuée à Pierre GOLE est estimée entre 15 000 et 20 000 €. Vers la fin du XVIIe siècle et au début du siècle suivant, la marqueterie domine l’ensemble de la production des grands ébénistes parisiens.
Certains modèles de meubles, souvent austères sous le règne de Louis XIII, se parent alors de décors luxuriants devenant ainsi, plus que des objets utilitaires, de véritables pièces artistiques. C’est le cas de cette table, dont l’originalité du décor, l’équilibre des proportions et, plus largement, la composition générale, nous permettent de la rattacher à l’œuvre de l’ébéniste Pierre Gole. En effet, six tables réalisées dans le même esprit, parfois même quasiment identiques, sont répertoriées, dont une qui est conservée dans les collections du Metropolitan Museum of Art à New York.
 

 
Enfin, un exceptionnel cabinet et son piètement se distingue des lots phares de la vente. Orné d’écaille, d’ivoire, d’ébène, ou encore de nacre, il s’agit d’un travail hispanique, probablement mexicain, de la fin du XVIIe ou du début du XVIIIe siècle. La conquête du « Nouveau Monde », entre le XVe et le XVIIIe siècles provoquent de nombreuses interactions entre les cultures locales et la culture occidentale. Ces échanges se matérialisent dans le domaine des arts décoratifs par la création de quelques rares pièces de mobilier qui témoignent aujourd’hui de ces multiples influences. Ce précieux cabinet est estimé 15 000 - 30 000 €.


 
Exposition publique - Drouot - Salle 1
Samedi 8 décembre - 11h / 18h
Lundi 10 décembre - 11h / 12h

Vente aux enchères publique - Drouot - Salle 1
Lundi 10 décembre - 14h

 

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Boisgirard - Antonini

tableaux anciens, céramiques, Extrême-Orient, sculptures contemporaines, Haute Époque, mobilier et objets d'art

Vente : lundi 10 décembre 2018
Salle 1 - Hôtel Drouot - 9, rue Drouot 75009 Paris, France
Maison de vente
Boisgirard - Antonini
Tél. +33 (0)1 47 70 81 36