MILLON - Collection de Maître P... Art Moderne & Japonisme

lundi 26 novembre 2018
Expert : Cécile Ritzenthaler
 
Le 26 novembre, la Maison MILLON dispersera une collection exceptionnelle de 11 œuvres acquises directement auprès des artistes Léonard Foujita et Albert Marquet, ainsi qu’à la galerie Romanet à Alger.

Dans les années 1950, se développe en Algérie un foyer artistique intense favorisé par le galeriste André Romanet qui attire les artistes et les pousse à créer pour sa clientèle aisée. C’est dans ce contexte que le collectionneur, Maître P…. acquiert des œuvres des plus grands artistes de l’Art Moderne : Maurice Utrillo, Albert Marquet, Francis Picabia, Marie Laurencin, Maurice de Vlaminck, Léonard Foujita.

 
Leonard Tsuguharu FOUJITA (1886- 1968)
Jeune femme au turban, 1951
Encre et huile sur toile d’origine
Signé et localisé « Foujita Paris »
Porte sur le châssis l’inscription autographe 2F « Paris Foujita 1951 ».
Provenance : acquis directement auprès de l’artiste en 1951 à Alger,
Collection de Maître P….
Estimation : 60 000 - 80 000 €
aa Leonard Tsuguharu FOUJITA (1886- 1968)
Petite fille aux marionnettes, 1951
Huile et encre sur toile d’origine
Signé, daté, localisé « Foujita 1951 Paris »,
monogramme en bas à gauche « F » 1951 et Ochosan.
Provenance : acquis directement auprès de l’artiste en 1951 à Alger,
Collection de Maître P….
Estimation : 80 000 - 120 000 €


FOUJITA, LE RETOUR EN OCCIDENT 1950-1951
Sylvie Buisson, expert et historienne de Foujita.
 
Leonard Tsuguharu FOUJITA (1886- 1968)
Jeune femme nouant son châle, 1951
Huile et Encre sur toile marouflée sur carton
Signé, daté, localisé en bas à gauche « Foujita, Paris, 1951 »
Provenance : acquis directement auprès de l’artiste en 1951 à Alger,
Collection de Maître P….
Estimation : 80 000 - 100 000 €
aaa « Après dix ans au Japon, Foujita renoue avec le succès à Paris ; il arrive en février 1950 et sans attendre, présente en mars 50 peintures chez Pétridès. Le retour de l’enfant de Montparnasse ravit la critique. André Warnod s’exclame dans Le Figaro : « C’est en vain que Foujita est allé vivre au bout du monde, au Japon, aux États-Unis, jamais il n’a pu rompre le charme qui l’attachait à Paris ». Sa frange a blanchi mais sa vivacité, sa virtuosité et son charme sont intacts.

En réaction aux temps de violence, j’ai imaginé des sujets très doux, très enfantins même... dit-il pour se justifier. C’est en effet un univers peuplé d’enfants et de femmes, d’êtres imaginaires, purs et énigmatiques que Foujita met en scène se référant à la fois à la réalité et aux maîtres de la Renaissance.

André Romanet l’invite à son tour dans sa galerie de la rue d’Isly à Alger. Foujita s’y rend en janvier 1951 avec dans sa valise un matelas de petits et de moyens formats et quelques grands formats roulés dans un tube, le tout prêt à être marouflé sur carton ou tendus sur châssis. Simon Mondzain et Alfred Figueras, amis résidant à Alger, l’aident. Victor Berger-Vachon, alors député d’Alger, lui offre l’hospitalité dans sa somptueuse villa de la Bouzaréa - Foujita lui a fait découvrir le Japon en 1936. André Romanet lance Foujita auprès de sa riche clientèle en lui constituant de magnifiques collections. Les fillettes et les femmes posent avec leur chat, poupée et marionnette, debout ou assises derrière ou devant un balcon, un rideau, toutes arborent un léger sourire et de fines mousselines sur le crâne. Le tracé arachnéen du dessin au pinceau fin s’allie à de subtils glacis : une finesse inégalée, un raffinement total. »


ART MODERNE & ÉCOLE DE PARIS

La vente du 26 novembre rassemble comme à son habitude les oeuvres d’artistes venus de l’Europe de l’Est à la fin du XIXe siècle ou de Pologne dans les années 20 et qui se sont ancrés dans les milieux intellectuels parisiens les plus pertinents.
 
Ivan POKHITONOV (1850-1923)
Paysage, Barbizon (vers 1880)
Huile sur panneau
Porte une signature en bas à droite Pokitonow et une dédicace en bas à gauche « Souvenir de reconnaissance A mon chirurgien Mr Paul Segond »
Estimation : 80 000 - 100 000 €
aaa Ivan POKHITONOV venu d’Ukraine s’installe à Paris en 1877 puis en Belgique, voyage dans le monde entier, mais reste très inspiré par les peintres de Barbizon, rencontrés vers 1877 – 1880, son style ne s’apparente à aucune école tant la précision et le choix de sa palette n’appartiennent qu’à lui.


Le tableau que nous présentons porte une dédicace qui relie les mondes scientifiques et artistiques : Souvenir de reconnaissance A mon chirurgien M Paul Segond, témoigne de relations de Pokhitonov avec l’un des pères de la chirurgie moderne mais également gendre de Juliette Adam et grand père du peintre surréaliste Jean Claude Fourneau.


Dans la même, sera présenté Le souper en famille d’Alice Halicka, venue de Cracovie pour peindre à Paris elle devient l’épouse de Louis Marcoussis, commence par être cubiste puis revient au réalisme à partir de 1920, faisant ainsi le chemin à l’inverse de beaucoup d’autres, elle se fond dans le Montparnasse artiste et intellectuel, et reste elle-même curieuse de tout, unique et indépendante.
 
aaa Deux tableaux que tout oppose et que tout rassemble l’un est petit et miniaturiste, l’autre grand et narratif mais les deux sont dans l’immobilité, d’un coucher de soleil pour l’un, de l’instant suspendu pour l’autre, et témoignent de l’âme slave.







Alice HALICKA (1895-1975)
Le dîner en famille
Huile sur toile d’origine
Signé et daté en bas à gauche A. Halicka 920
Porte sur le châssis la mention manuscrite Halicka
Estimation : 15 000 - 20 000 €
 
Vente aux enchères publique - Drouot - Salle 1
Lundi 26 novembre - 14h

Exposition publique - Drouot - Salle 1
Samedi 24 novembre - 11h / 18h
Lundi 26 novembre - 11h / 12h
 

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tableaux modernes, japonisme et école de Paris

Vente : lundi 26 novembre 2018
Salle 1 - Hôtel Drouot - 9, rue Drouot 75009 Paris, France
Maison de vente
Millon
Tél. 01.47.27.95.34