Null Pierre-Philippe THOMIRE (1751-1843).
Milieu de surtout ou centre de table e…
Description

Pierre-Philippe THOMIRE (1751-1843). Milieu de surtout ou centre de table en bronze finement ciselé et argenté, la coupe ajourée à motifs de pampres de feuilles de vigne est portée par une colonne cannelée baguée de larges feuilles d'acanthe à laquelle des statues des divinités Flore, Cérès et Pomone, drapées à l'antique, sont adossées avec leurs attributs respectifs. La base à ressauts est soulignée en bordure de frises de rais de coeur et ornée d'agrafes et guirlandes de feuilles tombantes et trophées de musique. Vers 1810/1820 signé Thomire à Paris. Hauteur: 79 cm - Diamètre de la coupe: 29 cm (Oxydation à la patine, il manquerait une grappe de raisin et une petite aiguière, restauration sur la bordure extérieur de la corbeille et petites fentes) Pierre Philippe Thomire (1751-1843). Sculpteur, bronzier, fondeur, ciseleur et doreur, fils d'un ciseleur Parisien. Très jeune, Il bénéficie d'une formation très complète, après une formation de sculpture à l'académie de Saint Luc à Rome, il se spécialise dans la ciselure et rentre dans l'atelier de Gouthière auprès de qui il va parfaire ses connaissances techniques. Il s'installe dès 1776 et devient très rapidement le ciseleur le plus réputé. Il collabore avec de grands ébénistes comme Benemann ou Weisweiler, mais également avec la manufacture de Sèvres en fournissant des montures et des moulures de bronze. A la Révolution sa réputation est faite mais c'est avec l'Empire qu'il va donner toute la mesure de son talent transformant sa profession jusque-là artisanale en industrie. Il est considéré à juste titre comme étant l'un des artisans les plus importants de la période impériale. Connu et reconnu, il participe à de nombreuses reprises à l'Exposition des produits de l'industrie où il obtient récompenses et médailles d'or, des brevets de fournisseur de leurs Majestés impériales puis royales. La bonne fortune de son établissement se perpétue sous le nom de Thomire et compagnie. Il subsiste plusieurs de ces grands surtouts que l'on retrouve dans de grandes collections publiques et privées. Les ateliers de Thomire produisent pour toutes les cours d'Europe avec un très haut niveau de qualité. Thomire était connu pour superviser lui-même la ciselure des pièces les plus importantes. C'est tout un atelier qui évolue derrière un maître, résultat d'une coopération avec les meilleurs collaborateurs et artisans parisiens qui sont autant ses ouvriers que ses élèves et réalisant d'après ses directives les oeuvres que nous lui connaissons. Le fonds Odiot du MAD comporte une suite de onze grandes feuilles en couleur représentant des milieux de surtout dessinés à grandeur d'exécution garnis de fleurs coupées ou de fruits et dont nous reproduisons le modèle de notre surtout (voir illustration). Attribué à Louis Marie Cavelier ou Pierre Paul Prud'hon pour le dessin. Il représente la collaboration régulière entre l'orfèvre Odiot et le bronzier Thomire au cours de la période impériale. Thomire se fit une spécialité de ces grands surtouts de table, Il eut le premier l'idée d'entourer d'une galerie de bronze les miroirs qui supportait les nombreuses pièces qui composaient ces ensembles directement inspirés des modèles antiques d'architecture et d'ornements, des ouvrages qui diffusèrent par les gravures les fouilles effectuées à Herculanum et Pompéi jusqu'au Recueil de décorations intérieures de Percier et Fontaine. Ce dessin exécuté à grandeur d'exécution est important car c'est d'après lui que le sculpteur établissait une première maquette de cire ou de terre. Celle-ci passait à l'étape de fonte pour en tirer une première épreuve appelée cuivre puis à la ciselure sur une seconde épreuve. Les cuivres étaient précieusement gardés et il est souvent arrivé à Thomire d'en échanger avec Odiot lors de collaborations ponctuelles. Bibliographie : Juliette Niclausse " Thomire fondeur-ciseleur 1751-1843. Sa vie son oeuvre. 1947. " Bernard Metman. "La petite sculpture du XIXe siècle, les éditeurs" Archives de l'Art français Tome 30, p 215,216 Hans Ottomeyer and Peter Pröschel, " Vergoldete Bronzen " 1986. Oeuvres en rapport : Catalogue d'exposition " les bronzes décoratifs de Pierre Philippe Thomire, Leningrad musée de l'Ermitage, 1984 p45 n°71. Grand surtout de table du musée Palais de Wilanow (Varsovie-Pologne) acquis par Stanislas Kostka Potocki pour le palais de Wilanow, pendant son séjour à Paris de 1808. Musée des Arts décoratifs : Milieu de Surtout " Flore, Cérès er Pomone " Atelier de Jean-Baptiste Odiot vers 1815. Graphite, plume et encre noire, lavis ocre, aquarelle rose, rouge, bleue, violette, verte sur papier H.131.5 ; I. 57 cm. Inscr. à l'encre brune b. d. : " A n°8 Flore / Cérès / Pomone " Cachet b. d. : " Collection / J.B.C. / ODIOT / n°351 ". INV.2009.174.134

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Pierre-Philippe THOMIRE (1751-1843). Milieu de surtout ou centre de table en bronze finement ciselé et argenté, la coupe ajourée à motifs de pampres de feuilles de vigne est portée par une colonne cannelée baguée de larges feuilles d'acanthe à laquelle des statues des divinités Flore, Cérès et Pomone, drapées à l'antique, sont adossées avec leurs attributs respectifs. La base à ressauts est soulignée en bordure de frises de rais de coeur et ornée d'agrafes et guirlandes de feuilles tombantes et trophées de musique. Vers 1810/1820 signé Thomire à Paris. Hauteur: 79 cm - Diamètre de la coupe: 29 cm (Oxydation à la patine, il manquerait une grappe de raisin et une petite aiguière, restauration sur la bordure extérieur de la corbeille et petites fentes) Pierre Philippe Thomire (1751-1843). Sculpteur, bronzier, fondeur, ciseleur et doreur, fils d'un ciseleur Parisien. Très jeune, Il bénéficie d'une formation très complète, après une formation de sculpture à l'académie de Saint Luc à Rome, il se spécialise dans la ciselure et rentre dans l'atelier de Gouthière auprès de qui il va parfaire ses connaissances techniques. Il s'installe dès 1776 et devient très rapidement le ciseleur le plus réputé. Il collabore avec de grands ébénistes comme Benemann ou Weisweiler, mais également avec la manufacture de Sèvres en fournissant des montures et des moulures de bronze. A la Révolution sa réputation est faite mais c'est avec l'Empire qu'il va donner toute la mesure de son talent transformant sa profession jusque-là artisanale en industrie. Il est considéré à juste titre comme étant l'un des artisans les plus importants de la période impériale. Connu et reconnu, il participe à de nombreuses reprises à l'Exposition des produits de l'industrie où il obtient récompenses et médailles d'or, des brevets de fournisseur de leurs Majestés impériales puis royales. La bonne fortune de son établissement se perpétue sous le nom de Thomire et compagnie. Il subsiste plusieurs de ces grands surtouts que l'on retrouve dans de grandes collections publiques et privées. Les ateliers de Thomire produisent pour toutes les cours d'Europe avec un très haut niveau de qualité. Thomire était connu pour superviser lui-même la ciselure des pièces les plus importantes. C'est tout un atelier qui évolue derrière un maître, résultat d'une coopération avec les meilleurs collaborateurs et artisans parisiens qui sont autant ses ouvriers que ses élèves et réalisant d'après ses directives les oeuvres que nous lui connaissons. Le fonds Odiot du MAD comporte une suite de onze grandes feuilles en couleur représentant des milieux de surtout dessinés à grandeur d'exécution garnis de fleurs coupées ou de fruits et dont nous reproduisons le modèle de notre surtout (voir illustration). Attribué à Louis Marie Cavelier ou Pierre Paul Prud'hon pour le dessin. Il représente la collaboration régulière entre l'orfèvre Odiot et le bronzier Thomire au cours de la période impériale. Thomire se fit une spécialité de ces grands surtouts de table, Il eut le premier l'idée d'entourer d'une galerie de bronze les miroirs qui supportait les nombreuses pièces qui composaient ces ensembles directement inspirés des modèles antiques d'architecture et d'ornements, des ouvrages qui diffusèrent par les gravures les fouilles effectuées à Herculanum et Pompéi jusqu'au Recueil de décorations intérieures de Percier et Fontaine. Ce dessin exécuté à grandeur d'exécution est important car c'est d'après lui que le sculpteur établissait une première maquette de cire ou de terre. Celle-ci passait à l'étape de fonte pour en tirer une première épreuve appelée cuivre puis à la ciselure sur une seconde épreuve. Les cuivres étaient précieusement gardés et il est souvent arrivé à Thomire d'en échanger avec Odiot lors de collaborations ponctuelles. Bibliographie : Juliette Niclausse " Thomire fondeur-ciseleur 1751-1843. Sa vie son oeuvre. 1947. " Bernard Metman. "La petite sculpture du XIXe siècle, les éditeurs" Archives de l'Art français Tome 30, p 215,216 Hans Ottomeyer and Peter Pröschel, " Vergoldete Bronzen " 1986. Oeuvres en rapport : Catalogue d'exposition " les bronzes décoratifs de Pierre Philippe Thomire, Leningrad musée de l'Ermitage, 1984 p45 n°71. Grand surtout de table du musée Palais de Wilanow (Varsovie-Pologne) acquis par Stanislas Kostka Potocki pour le palais de Wilanow, pendant son séjour à Paris de 1808. Musée des Arts décoratifs : Milieu de Surtout " Flore, Cérès er Pomone " Atelier de Jean-Baptiste Odiot vers 1815. Graphite, plume et encre noire, lavis ocre, aquarelle rose, rouge, bleue, violette, verte sur papier H.131.5 ; I. 57 cm. Inscr. à l'encre brune b. d. : " A n°8 Flore / Cérès / Pomone " Cachet b. d. : " Collection / J.B.C. / ODIOT / n°351 ". INV.2009.174.134

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