Null Jean MAROT (Paris 1619 - 1679) 
Deux dessins d'architecture vers 1670 peut-…
Description

Jean MAROT (Paris 1619 - 1679) Deux dessins d'architecture vers 1670 peut-être dans le cadre d'un projet pour le château de Richelieu, réutilisés en 1693 par Jules Hardoin-Mansart : 1-Dessin d'architecture pour un projet non identifié Plume et encre brune, lavis brun sur traits de crayon noir 34,5 x 22,2 cm Annotation en haut du dessin, de la main de Jules Hardoin-Mansart : « Dessein de M. Marot architecte de Paris ce dessin pour orner la salle sur les 2 bouts très bon à suivre comme il dit pour le reste […] changeons ces 2 […] ici » Insolé, (trace dans le haut d'un ancien montage), petites taches, pliure en bas à droite, petits manques restaurés et bords irréguliers (droit et inférieur). 2-Dessin d'architecture pour un projet non identifié, avec médaillons et une statue en pied représentant les souverains Bourbons à l'antique Plume et encre noire, lavis noir 34,6 x 21 cm Insolé, petites taches Annotations en haut, en bas, ainsi qu'au verso du dessin, de la main de J. Hardoin-Mansart : [recto] « Dessein de M. Marot architecte de Paris ce dessin icy pour faire la moitié et par conséquent les deux côtés de la grande salle est merveilleux et de tout ce livre icy les seuls à suivre car M. Davillers a fait les autres plans merveilleusement mieux avec moi mais le dedans est des plus beaux […] car en quatre statues […] il faut une cheminée sur le milieu d'un côté ; de l'autre […] sur le grand buffet suivant le plan de M. Davillers et aux deux côtés seront les statues et dessus icelles on peut mettre les quatre bustes ; pour bien faire faut mettre les quatre figures de nos quatre [verso] rois de Bourbon sous leur nette ressemblance mais sous les appareils des quatre dieux qui leur conviennent le mieux 1) Henri 4 représentant le père des Bourbons : par Jupiter le père et le premier des dieux, avec des foudres et l'aigle 2) Louis 13 : représentant Neptune puisqu'il a dompté les mers - le premier de nos rois - désarmé ayant battu les anglais refermé la mer de la Rochelle ; avec un trident et autre attirail de Neptune 3) Louis 14 représentant le dieu Mars où au […] Bourbons […] plus bel appareil et trophée 4) M. le Dauphin représentant avec le temps que je prie d'être fort long à venir : Apollon dieu des Sciences, des Arts et de la Guerre, comme également […] le tableau sur la cheminée le roi en grand à cheval en vis-à-vis […] en triomphe et toutes les têtes sur les portes doivent-être en demi relief sous la figure des […] répond […] et sous la tête des reines leurs femmes. [dans la marge] Meudon 1693. » Provenance : Collection particulière, vente anonyme, Monte-Carlo, Sotheby's, 17 juin 1988, lots 454 et 455. Bibliographie : Kristina Deutsch, Jean Marot, Un graveur d'architecture à l'époque de Louis XIV, Allemagne, De Gruyter, 2015, n°1-3 « deux dessins pour une grande salle de la main de Jean Marot », p. 515-517, repr. Le cardinal de Richelieu, principal ministre, projette la réalisation d'un vaste complexe palatial devant faire échos aux divers projets royaux pour une « nouvelle Rome ». C'est dans ce contexte que Jacques Lemercier (à qui l'on notamment doit la Chapelle de la Sorbonne) est chargé de l'élaboration du programme architectural. Nos deux dessins semblent avoir un lien avec ce projet. En effet, Marot modifie les plans de Lemercier, les associant dans nos dessins avec des inspirations du Louvre de Pierre Lescot. Aussi ces dessins sont peut-être liés à une volonté de reprise des travaux du château de Richelieu. Cependant, il est plus vraisemblable que ces travaux correspondent à une recherche conceptuelle idéale. Les deux feuilles proviennent d'un dossier ayant appartenus à Jules Hardoin-Mansart, Premier architecte de Louis XIV. Au sein de ce dossier se trouvaient aussi huit dessins de l'atelier de Hardoin-Mansart liés à un projet d'édifice « destiné à Louvois ». La notice de l'architecte confirme qu'il était en possession d'un important nombre de dessins de Marot, dont il s'inspire pour cet hypothétique projet. (voir opus cité supra K. Deutsch, Jean Marot. Un graveur d'architecture à l'époque de Louis XIV, p.515-517)

Jean MAROT (Paris 1619 - 1679) Deux dessins d'architecture vers 1670 peut-être dans le cadre d'un projet pour le château de Richelieu, réutilisés en 1693 par Jules Hardoin-Mansart : 1-Dessin d'architecture pour un projet non identifié Plume et encre brune, lavis brun sur traits de crayon noir 34,5 x 22,2 cm Annotation en haut du dessin, de la main de Jules Hardoin-Mansart : « Dessein de M. Marot architecte de Paris ce dessin pour orner la salle sur les 2 bouts très bon à suivre comme il dit pour le reste […] changeons ces 2 […] ici » Insolé, (trace dans le haut d'un ancien montage), petites taches, pliure en bas à droite, petits manques restaurés et bords irréguliers (droit et inférieur). 2-Dessin d'architecture pour un projet non identifié, avec médaillons et une statue en pied représentant les souverains Bourbons à l'antique Plume et encre noire, lavis noir 34,6 x 21 cm Insolé, petites taches Annotations en haut, en bas, ainsi qu'au verso du dessin, de la main de J. Hardoin-Mansart : [recto] « Dessein de M. Marot architecte de Paris ce dessin icy pour faire la moitié et par conséquent les deux côtés de la grande salle est merveilleux et de tout ce livre icy les seuls à suivre car M. Davillers a fait les autres plans merveilleusement mieux avec moi mais le dedans est des plus beaux […] car en quatre statues […] il faut une cheminée sur le milieu d'un côté ; de l'autre […] sur le grand buffet suivant le plan de M. Davillers et aux deux côtés seront les statues et dessus icelles on peut mettre les quatre bustes ; pour bien faire faut mettre les quatre figures de nos quatre [verso] rois de Bourbon sous leur nette ressemblance mais sous les appareils des quatre dieux qui leur conviennent le mieux 1) Henri 4 représentant le père des Bourbons : par Jupiter le père et le premier des dieux, avec des foudres et l'aigle 2) Louis 13 : représentant Neptune puisqu'il a dompté les mers - le premier de nos rois - désarmé ayant battu les anglais refermé la mer de la Rochelle ; avec un trident et autre attirail de Neptune 3) Louis 14 représentant le dieu Mars où au […] Bourbons […] plus bel appareil et trophée 4) M. le Dauphin représentant avec le temps que je prie d'être fort long à venir : Apollon dieu des Sciences, des Arts et de la Guerre, comme également […] le tableau sur la cheminée le roi en grand à cheval en vis-à-vis […] en triomphe et toutes les têtes sur les portes doivent-être en demi relief sous la figure des […] répond […] et sous la tête des reines leurs femmes. [dans la marge] Meudon 1693. » Provenance : Collection particulière, vente anonyme, Monte-Carlo, Sotheby's, 17 juin 1988, lots 454 et 455. Bibliographie : Kristina Deutsch, Jean Marot, Un graveur d'architecture à l'époque de Louis XIV, Allemagne, De Gruyter, 2015, n°1-3 « deux dessins pour une grande salle de la main de Jean Marot », p. 515-517, repr. Le cardinal de Richelieu, principal ministre, projette la réalisation d'un vaste complexe palatial devant faire échos aux divers projets royaux pour une « nouvelle Rome ». C'est dans ce contexte que Jacques Lemercier (à qui l'on notamment doit la Chapelle de la Sorbonne) est chargé de l'élaboration du programme architectural. Nos deux dessins semblent avoir un lien avec ce projet. En effet, Marot modifie les plans de Lemercier, les associant dans nos dessins avec des inspirations du Louvre de Pierre Lescot. Aussi ces dessins sont peut-être liés à une volonté de reprise des travaux du château de Richelieu. Cependant, il est plus vraisemblable que ces travaux correspondent à une recherche conceptuelle idéale. Les deux feuilles proviennent d'un dossier ayant appartenus à Jules Hardoin-Mansart, Premier architecte de Louis XIV. Au sein de ce dossier se trouvaient aussi huit dessins de l'atelier de Hardoin-Mansart liés à un projet d'édifice « destiné à Louvois ». La notice de l'architecte confirme qu'il était en possession d'un important nombre de dessins de Marot, dont il s'inspire pour cet hypothétique projet. (voir opus cité supra K. Deutsch, Jean Marot. Un graveur d'architecture à l'époque de Louis XIV, p.515-517)

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