Null Victor HUGO (Besançon, 1802 - Paris, 1885)
Souvenir de Belgique, 1850
Plume…
Description

Victor HUGO (Besançon, 1802 - Paris, 1885) Souvenir de Belgique, 1850 Plume et lavis d’encre brune, fusain, rehauts de gouache blanche et grattage. Cadre original décoré par l’artiste portant en haut l’inscription « Souvenir de Belgique » et en bas à droite la signature « Victor Hugo ». (Déchirure en bas au centre sur 3 cm). 15,5 x 59 cm 48,5 x 88 cm avec son cadre Provenance : - Probablement offert par Victor Hugo à son fils Charles Hugo (1826-1871). - Collection Charles Hugo (1826-1871) Bruxelles (?). - Collection Georges Hugo (1868-1925) Paris, collection Jean Hugo (1894-1984), collection Lunel. - Vente Hugo, Christie’s, Paris, 4 avril 2012, n° 179. Bibliographie : - Bernadette Grynberg et Jean Massin, Victor Hugo, Œuvre graphique, vol. II, t. XVIII, n° 454 reproduit [M II 454] in Victor Hugo, Œuvres complètes, édition chronologique publiée sous la direction de Jean Massin, Paris, Club Français du livre, 1967-1971[OCM]. - Victor Hugo, Bruxelles et la Belgique : exposition tenue en la salle ogivale de l’Hôtel de Ville du 22 mars au 28 avril 1985, en commémoration du centenaire de la mort de l’illustre poète, cat. exp. , Bruxelles, 1985, cat. 121, p. 47, reproduit. - P. Georgel, Victor Hugo, 1850, Le Burg à la croix, Paris, 2007, n° 2, p. 11, 76 et 83. Expositions : - Victor Hugo, exposition organisée pour commémorer le cent-cinquantième anniversaire de sa naissance, Paris, B.N., 1952, n° 384 (notice de Jean Prinet). - P. Georgel, Dessins de Victor Hugo, Villequier-Paris, Paris, Maison de Victor Hugo, (novembre 1971-janvier 1972), n° 72. - Dessins et ébauches de Victor Hugo provenant de la succession Hugo, Paris, galerie Lucie Weill, 1972, n° 8 (notice de Pierre Georgel). - Soleil d’Encre, Paris, musée du Petit Palais, 3 octobre 1985-5 janvier 1986, n° 126, ill. p. 111 (notice de Judith Petit). - Victor Hugo, l’homme océan, Paris, B.N.F., 2002, n° 171 du catalogue (non exposé). Élu député de la IIème République en 1848, Victor Hugo cesse provisoirement d’écrire et commence à dessiner des feuilles de grande ampleur : « Pour la première et dernière fois, l’espace de quelques mois, qui ne vont pas au-delà de l’année 1850, Hugo transfère dans le dessin les pouvoirs créateurs naguère dévolus à la littérature » (P. Georgel, « Histoire d’un peintre malgré lui, Victor Hugo, ses dessins et les autres », in Victor Hugo, Œuvre graphique, par Bernadette Grynberg et Jean Massin, vol. II, t. XVIII, p. 24). Parti en exil après s’être opposé au coup d’état de Napoléon III, Victor Hugo finit par s’installer à Jersey où il acquiert sa résidence de Hauteville House. Il se lance, en 1859, dans la décoration de sa nouvelle demeure. Il crée alors des cadres décorés, titrés et signés, dans lesquels il incorpore ses dessins. Le dessin et le cadre réunis forment alors une nouvelle œuvre à part entière et deviennent indissociables. On ne connait que quatre dessins de cette taille ainsi encadrés : les trois premiers, dans des collections publiques, étaient accrochés dans le billard de Hauteville House : Souvenir des Vosges (Villequier, musée départemental Victor Hugo) ; Souvenir de la Forêt-Noire (Paris, musée Victor Hugo) et Souvenir d’Espagne (Paris, musée Victor Hugo). Le nôtre, titré Souvenir de Belgique, a dû être donné par Victor Hugo à son fils à cette même époque, et demeure le seul aujourd’hui en main privé.Notre dessin fait probablement référence au voyage en solitaire de Victor Hugo en Belgique durant l’année 1837. C’est un souvenir de ces plaines du Nord, où trône au milieu d’une brume ensorcelante un burg ou un château. Le jour s’enfuit pour laisser à Victor Hugo libre cours à son imagination ténébreuse : « S’il n’était pas poète, Victor Hugo serait un peintre de premier ordre… Il excelle à mêler dans ces fantaisies sombres et farouches, les effets du clair-obscur de Goya à la terreur architecturale de Piranèse ; il sait au milieu d’ombres menaçantes, ébaucher d’un rayon de lune ou d’un éclat de foudre, les tours d’un burg démantelé et sur un rayon livide de soleil couchant découper en noir la silhouette d’une ville lointaine avec sa série d’aiguilles, de clochers et de beffroi. » (voir : Théophile Gautier, Souvenirs romantiques, Paris, Éditions Adolphe Boschot, Garnier, 1929, p. 102). La feuille devait à l’origine être plus grande, car un fragment (16,7 x 10,9 cm) se rattachant à la partie inférieure de notre dessin est conservé à la Bibliothèque nationale de France (N.a.f. 13355), [M II 950].

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Victor HUGO (Besançon, 1802 - Paris, 1885) Souvenir de Belgique, 1850 Plume et lavis d’encre brune, fusain, rehauts de gouache blanche et grattage. Cadre original décoré par l’artiste portant en haut l’inscription « Souvenir de Belgique » et en bas à droite la signature « Victor Hugo ». (Déchirure en bas au centre sur 3 cm). 15,5 x 59 cm 48,5 x 88 cm avec son cadre Provenance : - Probablement offert par Victor Hugo à son fils Charles Hugo (1826-1871). - Collection Charles Hugo (1826-1871) Bruxelles (?). - Collection Georges Hugo (1868-1925) Paris, collection Jean Hugo (1894-1984), collection Lunel. - Vente Hugo, Christie’s, Paris, 4 avril 2012, n° 179. Bibliographie : - Bernadette Grynberg et Jean Massin, Victor Hugo, Œuvre graphique, vol. II, t. XVIII, n° 454 reproduit [M II 454] in Victor Hugo, Œuvres complètes, édition chronologique publiée sous la direction de Jean Massin, Paris, Club Français du livre, 1967-1971[OCM]. - Victor Hugo, Bruxelles et la Belgique : exposition tenue en la salle ogivale de l’Hôtel de Ville du 22 mars au 28 avril 1985, en commémoration du centenaire de la mort de l’illustre poète, cat. exp. , Bruxelles, 1985, cat. 121, p. 47, reproduit. - P. Georgel, Victor Hugo, 1850, Le Burg à la croix, Paris, 2007, n° 2, p. 11, 76 et 83. Expositions : - Victor Hugo, exposition organisée pour commémorer le cent-cinquantième anniversaire de sa naissance, Paris, B.N., 1952, n° 384 (notice de Jean Prinet). - P. Georgel, Dessins de Victor Hugo, Villequier-Paris, Paris, Maison de Victor Hugo, (novembre 1971-janvier 1972), n° 72. - Dessins et ébauches de Victor Hugo provenant de la succession Hugo, Paris, galerie Lucie Weill, 1972, n° 8 (notice de Pierre Georgel). - Soleil d’Encre, Paris, musée du Petit Palais, 3 octobre 1985-5 janvier 1986, n° 126, ill. p. 111 (notice de Judith Petit). - Victor Hugo, l’homme océan, Paris, B.N.F., 2002, n° 171 du catalogue (non exposé). Élu député de la IIème République en 1848, Victor Hugo cesse provisoirement d’écrire et commence à dessiner des feuilles de grande ampleur : « Pour la première et dernière fois, l’espace de quelques mois, qui ne vont pas au-delà de l’année 1850, Hugo transfère dans le dessin les pouvoirs créateurs naguère dévolus à la littérature » (P. Georgel, « Histoire d’un peintre malgré lui, Victor Hugo, ses dessins et les autres », in Victor Hugo, Œuvre graphique, par Bernadette Grynberg et Jean Massin, vol. II, t. XVIII, p. 24). Parti en exil après s’être opposé au coup d’état de Napoléon III, Victor Hugo finit par s’installer à Jersey où il acquiert sa résidence de Hauteville House. Il se lance, en 1859, dans la décoration de sa nouvelle demeure. Il crée alors des cadres décorés, titrés et signés, dans lesquels il incorpore ses dessins. Le dessin et le cadre réunis forment alors une nouvelle œuvre à part entière et deviennent indissociables. On ne connait que quatre dessins de cette taille ainsi encadrés : les trois premiers, dans des collections publiques, étaient accrochés dans le billard de Hauteville House : Souvenir des Vosges (Villequier, musée départemental Victor Hugo) ; Souvenir de la Forêt-Noire (Paris, musée Victor Hugo) et Souvenir d’Espagne (Paris, musée Victor Hugo). Le nôtre, titré Souvenir de Belgique, a dû être donné par Victor Hugo à son fils à cette même époque, et demeure le seul aujourd’hui en main privé.Notre dessin fait probablement référence au voyage en solitaire de Victor Hugo en Belgique durant l’année 1837. C’est un souvenir de ces plaines du Nord, où trône au milieu d’une brume ensorcelante un burg ou un château. Le jour s’enfuit pour laisser à Victor Hugo libre cours à son imagination ténébreuse : « S’il n’était pas poète, Victor Hugo serait un peintre de premier ordre… Il excelle à mêler dans ces fantaisies sombres et farouches, les effets du clair-obscur de Goya à la terreur architecturale de Piranèse ; il sait au milieu d’ombres menaçantes, ébaucher d’un rayon de lune ou d’un éclat de foudre, les tours d’un burg démantelé et sur un rayon livide de soleil couchant découper en noir la silhouette d’une ville lointaine avec sa série d’aiguilles, de clochers et de beffroi. » (voir : Théophile Gautier, Souvenirs romantiques, Paris, Éditions Adolphe Boschot, Garnier, 1929, p. 102). La feuille devait à l’origine être plus grande, car un fragment (16,7 x 10,9 cm) se rattachant à la partie inférieure de notre dessin est conservé à la Bibliothèque nationale de France (N.a.f. 13355), [M II 950].

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