CHARLES DE LA FOSSE PARIS, 1636 - 1716 Allégorie du traité de paix entre Louis X…
Description

CHARLES DE LA FOSSE PARIS, 1636 - 1716

Allégorie du traité de paix entre Louis XIV, les Allemands et les Hollandais Pierre noire, sanguine et rehauts de craie blanche sur papier bleu Signé en bas à gauche De la fosse ; Signé en bas à droite La Fosse 50 x 37,5 cm PROVENANCE Cachet de collection inconnu en bas à gauche. OEUVRE EN RAPPORT Charles de La Fosse, Allégorie du traité de paix entre Louis XIV, les Allemands et les Hollandais, Würzburg, Martin van Wagner Museum der Universität, inv. 9535. BIBLIOGRAPHIE EN RAPPORT Bénédicte Gady, « Variations sur la galerie des Glaces pour le château de Choisy ? », in Bulletin du Centre de Recherche du Château de Versailles, 2018. En ligne : https://journals.openedition.org/ crcv/16048. Clémentine Gustin-Gomez, Charles de La Fosse. 1636 - 1716. Catalogue raisonné, Dijon, Faton, 2006, t. I, p. 77, D. 149 (en rapport). Adeline Collange-Perugi, Clémentine Gustin-Gomez, Béatrice Sarrazin (dir.), Charles de La Fosse (1636 - 1716). Le triomphe de la couleur, Versailles, musée du château, 24 février - 24 mai 2015, Nantes, musée des Beaux-Arts, 19 juin - 20 septembre 2015, pp. 128 - 131, fig. 19a (en rapport ; notice par Béatrice Sarrazin). Élève de Charles Le Brun (1619 - 1690), Charles de La Fosse associa son nom au règne de Louis XIV dont il fut l’un des grands décorateurs. S’il apprit auprès de son maître l’importance du trait dans la conception d’une oeuvre peinte, l’Italie suscita chez le jeune artiste une véritable passion pour la couleur. À son retour, il a assimilé la leçon de ses aînés Rubens (1577 - 1640), Titien (1488 - 1576) dont il admire l’emploi du coloris, particulièrement directeur dans leur travail. Aussi, lorsqu’éclate la grande Querelle du Coloris dans les années 1670, La Fosse se range au côté de Roger de Piles (1635 - 1709) et Gabriel Blanchard (1630 - 1704) notamment pour lesquels la justesse d’une oeuvre se juge à l’aune de la justesse du coloris. Face à eux, les partisans du dessin et de la ligne, menés par Philippe de Champaigne (1602 - 1674) et Charles Le Brun. Apprécié de ce dernier, soutenu par le pouvoir royal, La Fosse reçoit diverses commandes aussi importantes et prestigieuses que le plafond du Salon d’Apollon à Versailles ou une partie des décors du cabinet du Couchant au Grand Trianon (aujourd’hui salon des Malachites). Composition pensée pour être vue da sotto in su, La Fosse n’opte pas pour un double sens de lecture comme Le Brun avait pu le faire dans la Galerie des Glaces, mais pour une construction verticale. Cintrée dans ses registres inférieur et supérieur, l’action se déroule principalement dans la partie centrale. Souverain et magnanime, le roi reçoit les vaincus sous un dais, secondé par Minerve, déesse de la Force et de la Sagesse. Face à eux s’inclinent les villes défaites de Gand dont le bouclier arbore un lion, sans doute Nimègue dont on devine l’aigle bicéphale, cités présentées par la Force, symbolisée par la présence du lion et la Victoire reconnaissable à sa palme. Derrière encore, se tient la Paix, allégorie que l’on identifie au rameau d’olivier qu’elle tient et aux armes qu’elle entasse, devenues désormais inutiles. Dans le bois au loin, dansent les nymphes célébrant la joie des peuples. Le registre céleste quant à lui, présente Jupiter s’apprêtant à recevoir la coupe d’ambroisie que vient lui porter Iris, messagère des dieux. Autour se décline un panthéon partiel où Junon retrouve son époux, Mercure s’élance annoncer la bonne nouvelle et Bacchus, parmi les saisons, célèbre l’événement tout en évoquant l’automne, époque à laquelle il se déroula. Dans le fond, les portes du temple de Janus sont fermées en signe de paix. L’emploi des trois crayons sur papier bleu fait écho au parti pris de l’exaltation de la couleur, élément que l’on retrouve dans tout l’oeuvre du peintre. Dans le même temps, l’oeuvre que nous présentons entre en résonnance avec un dessin, parmi un ensemble de trente dessins conservé à Würzburg (fig. 1). Même composition à quelques différences près, il a été rapproché par Bénédicte Gady1 de quatre feuilles réalisées par Michel II Corneille (1642 - 1708) dont une copie d’après Charles de La Fosse en collection particulière, deux compartiments au British Museum et au Courtauld Institute de Londres ainsi qu’un projet d’ensemble au musée des Arts Décoratifs à Paris. Sur le montage de cette dernière feuille (fig. 2) figurant un projet de galerie, il est indiqué qu’il s’agit d’un projet de plafond pour le château de Choisy et non de Versailles, comme cela avait pu être envisagé. L’Allégorie du traité de paix entre Louis XIV, les Allemands et les Hollandais, scène principale, est esquissée dans le compartiment central. À la fin des années 1790, le château est détruit et le travail de Charles de La Fosse à Choisy, quoiqu’il soit attesté, n’est que peu documenté. Aussi, cette version aux trois crayons tout comme le rapprochement fait par Gady apparaissent comme des apports intéressants au corpus du peintre sur ce chantier. Quant au commanditaire, i

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