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Description de l'œuvre

Francis Beboux (1915-2015)

Sculpture en Fer soudé Montée en applique lumineuse Signée Vers 1970-1975 H: 91,5 cm - L: 143 cm En 1915, le couple Rosa et Francis Béboux s’installe à Neuallschwil où, le 10 décembre de la même année, naît leur fils Francis. Les années d’enfance et de jeunesse que Francis Béboux partage avec son frère aîné Ernst, son frère cadet René et sa petite sœur Ruth le marqueront profondément. Francis Béboux égrène volontiers ses souvenirs. Il raconte de manière vivante et pittoresque comment il observait le vieux maître menuiser Jehle au travail. C’est là qu’il a appris à se servir d’un ciseau de sculpteur, à travailler le bois, à faire d’une pièce de rebut un avion miniature. Le jeune Francis se plaisait aussi à faire halte dans la serrurerie du village et chez le ferblantier, où il recueillit ses premières impressions. Il était tout fier de pouvoir aider les mécaniciens du garage automobile Erhard et Dalward, en se chargeant de petits travaux. Cette enfance, dénuée de toute gâterie, lui a toutefois légué une foison d’exemple pratiques et un sentiment authentique d’estime, marquant fortement de son empreinte la vie ultérieure de l’artiste. On peut inscrire à ce registre l’histoire qui relate comment le petit Francis est arrivé en possession d’un vélo. Cette anecdote, qui appartient certes à un temps révolu et qui figure dans les annales du village d’Allschwil, illustre bien la ténacité et la force de caractère de cet enfant qui, devenu adulte, saura mobiliser cette énergie pour travailler les matériaux les moins dociles. Un vélo, on doit le savoir, n’était pas encore, dans les années vingt, cet article courant que tout enfant d’aujourd’hui possède, mais représentait jadis un objet de luxe pour les enfants, surtout s’ils étaient issus d’une famille modeste. Pour la famille du postier Béboux, un vélo faisait en tout cas partie du domaine des rêves. A l’époque, le facteur effectuait ses tournées à pied. Les ingénieurs et autres experts s’étonnent toujours de voir avec quelle souveraineté Béboux travaille l’acier chromé, le bronze et le cuivre. De nombreux admirateurs de Béboux aimeraient – mais en vain – passer une journée à l’observer dans son atelier. Ce qui étonne d’abord chez Béboux, c’est son principe selon lequel aucune main étrangère ne participe au travail. Dans des processus de travail autonomes, le matériau est préparé, forgé et soudé; même le socle de pierre sur lequel la sculpture est ancrée est d’abord travaillé par Béboux Schweissen lui-même. Celui-ci allie la force d’imagination à l’habileté manuelle, la technique artisanale à la créativité artistique et cette fierté animant jadis ceux qui participaient à l’édification des grandes cathédrales médiévales. On est toujours étonné par la technique que Béboux utilise pour souder et assembler différents métaux grâce à un procédé qui lui est propre. Les points de fusion des différents matériaux divergent énormément l’un de l’autre – comment Béboux arrive-t-il à les associer? L’artiste, qui ne se sert que d’un nombre restreint d’outils et n’utilise pour l’essentiel qu’une soudeuse électrique, un marteau, une enclume et une machine à couper, n’est pas prêt à divulguer ses secrets. Il se montre peu enclin à dévoiler un mode de travail qui serait sans doute très difficile à transmettre. Le caractère unique du style Béboux ne se prête pas à une étude académique, il faut le vivre.Quand Francis Béboux dit: «Je suis le plus grand admirateur de mes créatures», cela ne traduit aucune surestime de soi ou folie des grandeurs. Il est caractéristique qu’il ne parle pas d’ouvrages ou de travaux, mais expressément de «créatures». Après une phase initiale de composition, les créatures développent leur propre vie; leur créateur devient ainsi leur observateur, et parfois même, dans certaines conditions, leur admirateur, voire leur critique. C’est aussi le respect du matériau qui fait de l’artiste Béboux un admirateur – d’ailleurs, il réalise souvent ses sculptures en intégrant des matériaux de rebut ou des fragments de métal. L’évolution est perpétuelle. Pour Francis Béboux, chaque jour marque un nouveau début, qui exige constamment de se concentrer sur l’essentiel, contribue à l’épanouissement personnel et aboutit à de nouvelles formes de création artistique. Le début et la fin fusionnent dans le processus de création artistique. C’est toujours le début – et l’évolution ne connaît pas de fin. Meta Zweifel Traduction française: Marie-Claude Buch-Chalayer

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Francis Beboux (1915-2015)

Prix Net TTC  7 500 EUR
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