Null Peigne dit liturgique en buis sculpté et ajouré muni de deux fins, un démêl…
Description

Peigne dit liturgique en buis sculpté et ajouré muni de deux fins, un démêloir et un lissoir, l'un plus serré que l'autre, décor de rosace, lancette, oves et inscriptions san . mal . pan . ser ( sans mal penser) ; deux glissières sur une face, au décor à claire-voie parfaitement ajusté à la partie fixe, se terminent par des cercles sur lesquels était fixé un miroir en étain aujourd'hui disparu. Nord de la France ou flandres, XVIe siècle H. : 11,5 cm - L. : 17 cm (manque deux dents, deux ornements) Provenance : Ancienne collection Louis-Pierre Bresset, château de la Rochelambert, Haute-Loire L'usage du peigne liturgique est attesté dès le IVe siècle et tombe en désuétude à partir du XVIIe. Il était utilisé pour peigner le célébrant avant sa montée à l'autel et purifier des souillures physiques. Ce geste était accompagné de prières que l'on peut trouver par exemple dans le missel de Lunden (1514) : Corripe me, Domine, in misericordia tua, oleum autem peccatoris non impuinguet caput meum (Corrigez-moi, Seigneur, dans votre miséricorde ; que l'huile d'un pécheur ne trouble pas mon esprit). L'usage s'est répandu surtout pour la consécration des évêques à partir du commencement du XVIe siècle, avant de coiffer la mitre, afin de signifier l'ordre et le rangement de l'esprit. Une autre fonction est attestée par l'usage d'un peigne conservé avant la révolution à Bouxières-aux-Dames, près de Nancy où fut fondée à la fin du Xe siècle une abbaye bénédictine. Il était utilisé pour guérir de la teigne. La finesse de la sculpture et la délicatesse des fins du peigne supérieur, mais également l'exactitude des décors à claire-voie avec les glissières accentuant sans doute la fragilité du peigne, montrent que cet objet avec un caractère beaucoup plus symbolique qu'usuel. Cependant les peignes de buis avec des motifs gothiques tardifs se trouvent dans les inventaires de particuliers, ils ont également parfois des devises galantes gravées. Ils n'ont donc pas une fonction liturgique. Ils représentent des cadeaux pour des personnes aisées, lettrées, attachés à une littérature romanesque. Ces peignes étaient peu employés, mais conservés comme gage d'amour ou signe d'une appartenance à une classe installée et éclairée. Exposition : L'art du Moyen Age dans les collections marseillaises, Musée Cantini, Marseille, 20 mai au 20 juillet 1952, n°133 Ouvrage consulté : Edouard Fourdrignier, Le peigne liturgique,  Bulletin de la Société d'anthropologie de Paris, 1900, p. 159

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Peigne dit liturgique en buis sculpté et ajouré muni de deux fins, un démêloir et un lissoir, l'un plus serré que l'autre, décor de rosace, lancette, oves et inscriptions san . mal . pan . ser ( sans mal penser) ; deux glissières sur une face, au décor à claire-voie parfaitement ajusté à la partie fixe, se terminent par des cercles sur lesquels était fixé un miroir en étain aujourd'hui disparu. Nord de la France ou flandres, XVIe siècle H. : 11,5 cm - L. : 17 cm (manque deux dents, deux ornements) Provenance : Ancienne collection Louis-Pierre Bresset, château de la Rochelambert, Haute-Loire L'usage du peigne liturgique est attesté dès le IVe siècle et tombe en désuétude à partir du XVIIe. Il était utilisé pour peigner le célébrant avant sa montée à l'autel et purifier des souillures physiques. Ce geste était accompagné de prières que l'on peut trouver par exemple dans le missel de Lunden (1514) : Corripe me, Domine, in misericordia tua, oleum autem peccatoris non impuinguet caput meum (Corrigez-moi, Seigneur, dans votre miséricorde ; que l'huile d'un pécheur ne trouble pas mon esprit). L'usage s'est répandu surtout pour la consécration des évêques à partir du commencement du XVIe siècle, avant de coiffer la mitre, afin de signifier l'ordre et le rangement de l'esprit. Une autre fonction est attestée par l'usage d'un peigne conservé avant la révolution à Bouxières-aux-Dames, près de Nancy où fut fondée à la fin du Xe siècle une abbaye bénédictine. Il était utilisé pour guérir de la teigne. La finesse de la sculpture et la délicatesse des fins du peigne supérieur, mais également l'exactitude des décors à claire-voie avec les glissières accentuant sans doute la fragilité du peigne, montrent que cet objet avec un caractère beaucoup plus symbolique qu'usuel. Cependant les peignes de buis avec des motifs gothiques tardifs se trouvent dans les inventaires de particuliers, ils ont également parfois des devises galantes gravées. Ils n'ont donc pas une fonction liturgique. Ils représentent des cadeaux pour des personnes aisées, lettrées, attachés à une littérature romanesque. Ces peignes étaient peu employés, mais conservés comme gage d'amour ou signe d'une appartenance à une classe installée et éclairée. Exposition : L'art du Moyen Age dans les collections marseillaises, Musée Cantini, Marseille, 20 mai au 20 juillet 1952, n°133 Ouvrage consulté : Edouard Fourdrignier, Le peigne liturgique,  Bulletin de la Société d'anthropologie de Paris, 1900, p. 159

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