Null Vierge à l'Enfant dite Sedes Sapientiae en noyer, sculpté en ronde-bosse, p…
Description

Vierge à l'Enfant dite Sedes Sapientiae en noyer, sculpté en ronde-bosse, polychromé et marouflé. Assise sur un banc trône à arcades supportées par cinq colonnes, Marie est vêtue d'une longue tunique au réseau de plis en chaînette souples, superposés et étagés de manière régulière sur la poitrine ainsi que sur les bras ; elle est coiffée d'un voile couvrant sa chevelure dont quelques mèches apparaissent sur les tempes, un long pectoral orné de pierreries descend tout le long de sa poitrine. Le Christ est assis sur les genoux de sa mère, retenu par les deux mains de Marie et présentant un livre de sa main gauche ; arrière avec niche pour recueillir une relique. Auvergne, fin du XIIe siècle H. : 77 cm - H totale : 87 cm (restaurations anciennes, vermoulures) Provenance : Ancienne collection Louis-Pierre Bresset, château de la Rochelambert, Haute-Loire. La Sedes Sapientiae de la Collection Bresset présentée sur cette page est une des plus parfaitement représentatives du Symbolisme de cet ART Sacré du XIIe siècle C'est ainsi que Jacqueline Boccador introduit son chapitre sur les trônes de sagesse dans son livre Statuaire médiévale de collection, Milan, 1972. En effet, nous sommes en présence sans doute d'une pièce rare de l'art roman en Auvergne. L'attitude frontale presque hiératique, ce regard perdu dans un Au-delà, cette solennité de la Vierge présentant son Fils fait de l'évènement un moment grave. Nombreuses sont les descriptions analysant les drapés, les chutes de plis, la solennité presque aristocratique de ces majestés. Mais tout est présent ici, y compris le silence qui surgit alors que l'on est saisie par la parfaite adéquation des éléments stylistiques qui font aimer l'art roman. Les statues reliquaires auvergnates sont très tôt dans la production de ces majestés. En effet la foi en l'Assomption de Marie qui est montée au ciel avec son propre corps ne permet pas d'honorer des reliques de ses restes, les statues vont perdre leur fonction reliquaire, même si ces dernières contenaient des reliques d'autres saints. La présence ici de cette niche atteste donc de l'ancienneté plus grande encore de cette sculpture par rapport à d'autres majestés. Bibliographie : J. Liévaux-Boccador, E. Bresset, Statuaire médiévale de collection, Milan, 1972, tome 1 p 103 Ouvrages consultés : Louis Réau, L'iconographie de l'art chrétien, iconographie de la Bible II, tome 2, Paris, 1957 Hélène Leroy et Francis Debaisieux, Vierges romanes, portraits croisés, Beaumont, 2009 Marie-Blanche Potte, Dominique Faunières, Agnès Blossier et Lucretia Kargère, Etudes menées sur les sculptures d'Auvergne en bois polychromé, Medievalista Nº 26, juillet-décembre 2019 Emile Male, Vierges Romanes d'Auvergne, le Point n° XXV, Lanzac, juin 1943. Jean-René Gaborit et Dominique Faunières, Une Vierge en majesté, collection Solo, Paris, 2009

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Vierge à l'Enfant dite Sedes Sapientiae en noyer, sculpté en ronde-bosse, polychromé et marouflé. Assise sur un banc trône à arcades supportées par cinq colonnes, Marie est vêtue d'une longue tunique au réseau de plis en chaînette souples, superposés et étagés de manière régulière sur la poitrine ainsi que sur les bras ; elle est coiffée d'un voile couvrant sa chevelure dont quelques mèches apparaissent sur les tempes, un long pectoral orné de pierreries descend tout le long de sa poitrine. Le Christ est assis sur les genoux de sa mère, retenu par les deux mains de Marie et présentant un livre de sa main gauche ; arrière avec niche pour recueillir une relique. Auvergne, fin du XIIe siècle H. : 77 cm - H totale : 87 cm (restaurations anciennes, vermoulures) Provenance : Ancienne collection Louis-Pierre Bresset, château de la Rochelambert, Haute-Loire. La Sedes Sapientiae de la Collection Bresset présentée sur cette page est une des plus parfaitement représentatives du Symbolisme de cet ART Sacré du XIIe siècle C'est ainsi que Jacqueline Boccador introduit son chapitre sur les trônes de sagesse dans son livre Statuaire médiévale de collection, Milan, 1972. En effet, nous sommes en présence sans doute d'une pièce rare de l'art roman en Auvergne. L'attitude frontale presque hiératique, ce regard perdu dans un Au-delà, cette solennité de la Vierge présentant son Fils fait de l'évènement un moment grave. Nombreuses sont les descriptions analysant les drapés, les chutes de plis, la solennité presque aristocratique de ces majestés. Mais tout est présent ici, y compris le silence qui surgit alors que l'on est saisie par la parfaite adéquation des éléments stylistiques qui font aimer l'art roman. Les statues reliquaires auvergnates sont très tôt dans la production de ces majestés. En effet la foi en l'Assomption de Marie qui est montée au ciel avec son propre corps ne permet pas d'honorer des reliques de ses restes, les statues vont perdre leur fonction reliquaire, même si ces dernières contenaient des reliques d'autres saints. La présence ici de cette niche atteste donc de l'ancienneté plus grande encore de cette sculpture par rapport à d'autres majestés. Bibliographie : J. Liévaux-Boccador, E. Bresset, Statuaire médiévale de collection, Milan, 1972, tome 1 p 103 Ouvrages consultés : Louis Réau, L'iconographie de l'art chrétien, iconographie de la Bible II, tome 2, Paris, 1957 Hélène Leroy et Francis Debaisieux, Vierges romanes, portraits croisés, Beaumont, 2009 Marie-Blanche Potte, Dominique Faunières, Agnès Blossier et Lucretia Kargère, Etudes menées sur les sculptures d'Auvergne en bois polychromé, Medievalista Nº 26, juillet-décembre 2019 Emile Male, Vierges Romanes d'Auvergne, le Point n° XXV, Lanzac, juin 1943. Jean-René Gaborit et Dominique Faunières, Une Vierge en majesté, collection Solo, Paris, 2009

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