Null *Massue u'u, Îles Marquises, Polynésie Française 
L.140 cm 
Apparaît sous l…
Description

*Massue u'u, Îles Marquises, Polynésie Française L.140 cm Apparaît sous l'ajout en fibres végétales un manque, une rayure. Rayure sur le manche au niveau de l'accroche du socle. Provenance : Collection privée européenne Bonhams, Londres, vente du 23 juin 1993, lot 183. Collection privée, Suisse Bibliographie : Rossi Milène., "Un bernois nommé Wäber, peintre et dessinateur du troisième voyage du Capitaine Cook", Éditions D, 2008, p. 71. Exposition : Berne, Galerie Duflon & Racz, "Un bernois nommé Wäber, peintre et dessinateur du troisième voyage du Capitaine Cook", 3 - 18 octobre 2008 Genève, Opera Gallery, Jean Dubuffet | Pierre Soulages - Fondamental, 29 janvier - 22 février 2020 Objet de prestige et arme de combat, ce superbe casse-tête marquisien d'un grand classicisme -à travers ses formes et ses traits personnifiés- représente une figure masculine. Le corps fortement stylisé, est réduit à l'essentiel : tête arrondie, bras étroits inscrits en croix schématisée. L'intensité du regard soulignée par des yeux « solaires » aux pourtours circulaires, finement striés, gravés de traits fins et linéaires, les pupilles symbolisés par deux têtes de tiki en haut relief tandis qu'une troisième tête sculptée au centre de la traverse marque le nez. Ces visages de Tiki sculptés faciliteraient la communication et le lien avec les divinités etua, renforçant ainsi le pouvoir spirituel (mana) du guerrier auquel elle appartenait. L'ensemble du visage présentant une profonde patine sombre obtenue par un enfouissement dans une tarodière, l'ensemble étant ensuite lustré avec de l'huile de coco. Sous les deux protubérances latérales qui servaient à frapper, signifiant des bras schématisés, sur le manche à la patine brune claire, aux tonalités orangées, apparaît sur la partie supérieure de l'objet une riche et raffinée concentration de décors gravés : un double bandeau de motifs géométriques inspirés des tatouages corporels encadre un large visage aux traits purs. Gauguin fut l'un des premiers artistes occidentaux à avoir étudié le primitivisme et à l'avoir expérimenté sur ses toiles. L'Océanie et plus particulièrement la Polynésie furent pour lui une source profonde d'inspiration à la hauteur de l'admiration qu'elle fit jaillir en lui à la fin de sa vie. Comme il le remarquait en 1900, « Chez les Marquisiens en particulier, il y a un sens inégalé de la décoration. Donnez-leur un sujet aux formes géométriques les plus disgracieuses et ils réussiront à garder l'ensemble harmonieux et à ne laisser aucun espace déplaisant ou incongru. Le motif de base est le corps humain ou le visage, surtout le visage. On s'étonne de découvrir un visage là où l'on pensait qu'il n'y avait rien d'autre qu'une étrange figure géométrique. Toujours la même chose, mais jamais la même chose ». Kirke Varnedoe explique, dans le Primitivisme dans l'art du 20ème siècle, que Gauguin fut fasciné par l'art marquisien : « L'accent semble mis délibérément sur une préférence pour l'art des Marquises. En se concentrant sur le style ornemental des Marquises, il choisissait une esthétique dont il reconnaissait le caractère exceptionnel porteur d'une double connotation : à la fois aristocrate et barbare. Ces dessins, comme ceux dont sont ornés les « casse-tête » que Gauguin copia aussi, étaient aussi raffinés pour satisfaire à l'idée qu'il se faisait de la grandeur passée de la culture polynésienne ». L'oeuvre de Gauguin intitulée Cylindre en bois avec le Christ en Croix , un bloc de bois entièrement ciselé de motifs polynésiens représente sur l'une de ses faces une figure de Christ crucifié sur une croix inspirée d'une massue u'u, illustre la puissance de l'inspiration que firent naître en lui les arts des marquises. Lot en importation temporaire et soumis à des frais de 5,5 % à la charge de l'acquéreur en sus des frais de vente et du prix d'adjudication.

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*Massue u'u, Îles Marquises, Polynésie Française L.140 cm Apparaît sous l'ajout en fibres végétales un manque, une rayure. Rayure sur le manche au niveau de l'accroche du socle. Provenance : Collection privée européenne Bonhams, Londres, vente du 23 juin 1993, lot 183. Collection privée, Suisse Bibliographie : Rossi Milène., "Un bernois nommé Wäber, peintre et dessinateur du troisième voyage du Capitaine Cook", Éditions D, 2008, p. 71. Exposition : Berne, Galerie Duflon & Racz, "Un bernois nommé Wäber, peintre et dessinateur du troisième voyage du Capitaine Cook", 3 - 18 octobre 2008 Genève, Opera Gallery, Jean Dubuffet | Pierre Soulages - Fondamental, 29 janvier - 22 février 2020 Objet de prestige et arme de combat, ce superbe casse-tête marquisien d'un grand classicisme -à travers ses formes et ses traits personnifiés- représente une figure masculine. Le corps fortement stylisé, est réduit à l'essentiel : tête arrondie, bras étroits inscrits en croix schématisée. L'intensité du regard soulignée par des yeux « solaires » aux pourtours circulaires, finement striés, gravés de traits fins et linéaires, les pupilles symbolisés par deux têtes de tiki en haut relief tandis qu'une troisième tête sculptée au centre de la traverse marque le nez. Ces visages de Tiki sculptés faciliteraient la communication et le lien avec les divinités etua, renforçant ainsi le pouvoir spirituel (mana) du guerrier auquel elle appartenait. L'ensemble du visage présentant une profonde patine sombre obtenue par un enfouissement dans une tarodière, l'ensemble étant ensuite lustré avec de l'huile de coco. Sous les deux protubérances latérales qui servaient à frapper, signifiant des bras schématisés, sur le manche à la patine brune claire, aux tonalités orangées, apparaît sur la partie supérieure de l'objet une riche et raffinée concentration de décors gravés : un double bandeau de motifs géométriques inspirés des tatouages corporels encadre un large visage aux traits purs. Gauguin fut l'un des premiers artistes occidentaux à avoir étudié le primitivisme et à l'avoir expérimenté sur ses toiles. L'Océanie et plus particulièrement la Polynésie furent pour lui une source profonde d'inspiration à la hauteur de l'admiration qu'elle fit jaillir en lui à la fin de sa vie. Comme il le remarquait en 1900, « Chez les Marquisiens en particulier, il y a un sens inégalé de la décoration. Donnez-leur un sujet aux formes géométriques les plus disgracieuses et ils réussiront à garder l'ensemble harmonieux et à ne laisser aucun espace déplaisant ou incongru. Le motif de base est le corps humain ou le visage, surtout le visage. On s'étonne de découvrir un visage là où l'on pensait qu'il n'y avait rien d'autre qu'une étrange figure géométrique. Toujours la même chose, mais jamais la même chose ». Kirke Varnedoe explique, dans le Primitivisme dans l'art du 20ème siècle, que Gauguin fut fasciné par l'art marquisien : « L'accent semble mis délibérément sur une préférence pour l'art des Marquises. En se concentrant sur le style ornemental des Marquises, il choisissait une esthétique dont il reconnaissait le caractère exceptionnel porteur d'une double connotation : à la fois aristocrate et barbare. Ces dessins, comme ceux dont sont ornés les « casse-tête » que Gauguin copia aussi, étaient aussi raffinés pour satisfaire à l'idée qu'il se faisait de la grandeur passée de la culture polynésienne ». L'oeuvre de Gauguin intitulée Cylindre en bois avec le Christ en Croix , un bloc de bois entièrement ciselé de motifs polynésiens représente sur l'une de ses faces une figure de Christ crucifié sur une croix inspirée d'une massue u'u, illustre la puissance de l'inspiration que firent naître en lui les arts des marquises. Lot en importation temporaire et soumis à des frais de 5,5 % à la charge de l'acquéreur en sus des frais de vente et du prix d'adjudication.

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