Null Masque portrait ndoma Baoule, Côte d’Ivoire
Bois à patine brune à brun noir…
Description

Masque portrait ndoma Baoule, Côte d’Ivoire Bois à patine brune à brun noir H. 25 cm - L. 16 cm Provenance : - Selon la tradition familiale, acquis le 1er juillet 1937 lors de la vente Maurice de Vlaminck, Etude Alphonse Bellier, Hôtel Drouot (lot 27 ?) - Transmis par descendance Sous une coiffe peignée en fines mèches verticales, ce masque ndoma présente un front haut, orné de trois scarifications en forme de graines. La ligne souple de l’arcade sourcilière semble protéger le regard clos, les paupières délicatement bombées. La ligne rectiligne et cependant douce du nez est ponctuée de petites ailes. En contrebas, la bouche s’entrouvre sur de minuscules dents, dont le dessin répond à la fois aux sobres scarifications latérales en partie basse des joues, et au traitement d’une barbe schématique, à la périphérie des joues. Comme deux éléments purement ornementaux, marqués de sobres tragus géométriques, les oreilles en léger surplomb du regard, sont deux demi-cercles qui débordent l’ensemble du visage. La taille interne, vigoureuse, creuse en trois aires distinctes les yeux et la région de la bouche, une paroi assez large par ailleurs ménagée en bordure de l’œuvre. Une laque noire, en partie conservée, apporte sa carnation à la composition. Décrits dans la littérature comme des masques-portrait, les masques ndoma ont surtout pour objet de célébrer une image idéale, qui obéisse aux canons de la beauté humaine chez les Baoule, sur le plan esthétique et moral. Avec une expression apaisée, des yeux clos, fermés sur une intériorité, le recueillement. (…) Imposant un code, un agencement humain au chaos de la nature. (Alain-Michel Boyer, Baoule, Editions 5 Continents, 2008, page 69, 70). L’alliance remarquable des surfaces polies du front et des joues, la délicatesse des traits alliée à la force qui émane de ce masque à l’intensité contenue, en font un très bel exemplaire du type. « Découvreur » passionné avec Matisse et Derain aux premières heures du XXe siècle de ce qui est appelé alors « l’art Nègre », l’artiste fauve Maurice de Vlaminck vit entouré de productions africaines et océaniennes. C’est au travers de ce qu’il décrit comme un véritable choc, dans un café d’Argenteuil, que lui apparaît une statuette aux lignes puissantes, venant d’Afrique. Il est le premier artiste de son temps à acquérir une œuvre de cette origine, et si contrairement à Picasso par exemple, cette découverte n’est pas intégrée à son œuvre propre, elle devient une véritable passion. Au fil des infortunes qu’il rencontre, Vlaminck est amené à revendre certaines pièces de sa collection. En 1937 notamment, sous le marteau de Maître Alphonse Bellier, a lieu une importante vacation mêlant oeuvres occidentales et africaines. La description du masque que nous présentons aujourd’hui, les dimensions inscrites au catalogue, permettent d’envisager sa présentation sous le lot 27 lors de la vente du 1er juillet 1937. Il n’a depuis lors jamais quitté la maison familiale de son acquéreur initial. Addendum Il ne nous a pas été offert de pouvoir accéder aux archives de Charles Ratton, expert de la vente qui nous intéresse, et ce malgré des demandes restées sans réponse. Expert : Emmanuelle MENUET, membre du SFEP. +33 06 70 89 54 87 [email protected]

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Masque portrait ndoma Baoule, Côte d’Ivoire Bois à patine brune à brun noir H. 25 cm - L. 16 cm Provenance : - Selon la tradition familiale, acquis le 1er juillet 1937 lors de la vente Maurice de Vlaminck, Etude Alphonse Bellier, Hôtel Drouot (lot 27 ?) - Transmis par descendance Sous une coiffe peignée en fines mèches verticales, ce masque ndoma présente un front haut, orné de trois scarifications en forme de graines. La ligne souple de l’arcade sourcilière semble protéger le regard clos, les paupières délicatement bombées. La ligne rectiligne et cependant douce du nez est ponctuée de petites ailes. En contrebas, la bouche s’entrouvre sur de minuscules dents, dont le dessin répond à la fois aux sobres scarifications latérales en partie basse des joues, et au traitement d’une barbe schématique, à la périphérie des joues. Comme deux éléments purement ornementaux, marqués de sobres tragus géométriques, les oreilles en léger surplomb du regard, sont deux demi-cercles qui débordent l’ensemble du visage. La taille interne, vigoureuse, creuse en trois aires distinctes les yeux et la région de la bouche, une paroi assez large par ailleurs ménagée en bordure de l’œuvre. Une laque noire, en partie conservée, apporte sa carnation à la composition. Décrits dans la littérature comme des masques-portrait, les masques ndoma ont surtout pour objet de célébrer une image idéale, qui obéisse aux canons de la beauté humaine chez les Baoule, sur le plan esthétique et moral. Avec une expression apaisée, des yeux clos, fermés sur une intériorité, le recueillement. (…) Imposant un code, un agencement humain au chaos de la nature. (Alain-Michel Boyer, Baoule, Editions 5 Continents, 2008, page 69, 70). L’alliance remarquable des surfaces polies du front et des joues, la délicatesse des traits alliée à la force qui émane de ce masque à l’intensité contenue, en font un très bel exemplaire du type. « Découvreur » passionné avec Matisse et Derain aux premières heures du XXe siècle de ce qui est appelé alors « l’art Nègre », l’artiste fauve Maurice de Vlaminck vit entouré de productions africaines et océaniennes. C’est au travers de ce qu’il décrit comme un véritable choc, dans un café d’Argenteuil, que lui apparaît une statuette aux lignes puissantes, venant d’Afrique. Il est le premier artiste de son temps à acquérir une œuvre de cette origine, et si contrairement à Picasso par exemple, cette découverte n’est pas intégrée à son œuvre propre, elle devient une véritable passion. Au fil des infortunes qu’il rencontre, Vlaminck est amené à revendre certaines pièces de sa collection. En 1937 notamment, sous le marteau de Maître Alphonse Bellier, a lieu une importante vacation mêlant oeuvres occidentales et africaines. La description du masque que nous présentons aujourd’hui, les dimensions inscrites au catalogue, permettent d’envisager sa présentation sous le lot 27 lors de la vente du 1er juillet 1937. Il n’a depuis lors jamais quitté la maison familiale de son acquéreur initial. Addendum Il ne nous a pas été offert de pouvoir accéder aux archives de Charles Ratton, expert de la vente qui nous intéresse, et ce malgré des demandes restées sans réponse. Expert : Emmanuelle MENUET, membre du SFEP. +33 06 70 89 54 87 [email protected]

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