CHINE XVIIIe siècle, marque et époque QIANLONG (1735-1796) Rare paire de coupes …
Description

CHINE XVIIIe siècle, marque et époque QIANLONG (1735-1796)

Rare paire de coupes pour le thé, en porcelaine à décor émaillé rouge de fer d'une frise de têtes de ruyi soulignant l'ouver­ture et le pied de chacune des coupes, et encadrant en caractères kaishu rouge de fer sur fond blanc le poème « Sanqing cha » de l'empereur Qianlong ainsi que deux cachets, Qian et Long. Le poème célèbre le thé Sanqing autrement appelé le « Thé des Trois Puretés », créé par l'empereur à partir de trois ingrédients que sont la fleur de prunier, la main de Bouddha (citron digité) et le pignon de pin. Ces trois ingrédients sont représentés en médaillon central de chacune des coupes, encerclé d'une frise de tête de ruyi. La fin du poème porte la date du printemps de l'année Bingyin (1746) du règne de l'empereur Qianlong. Sur la base de chacune des coupes, marque à six caractères émaillée rouge de fer en zhuanshu. « Da Qing Qianlong nian zhi » Diam. : 10,5 cm H. : 4,5 et 5 cm Petit éclat au col de l'une des coupes, et petite restauration et deux petits fèles sur l'autre, rouge de fer nuancé entre chacune des coupes. “Empty Vessels, Replenished Minds : The Culture, Prac­tice, and Art of Tea” Le décor à l'intérieur des deux coupes peut être similaire ou différent. Le décor similaire a été réalisé en 1746 puis un décor différent a été réalisé en 1759. Cette même paire de coupes existe également en porcelaine bleu et blanc. Modèles similaires en porcelaine Vente Sotheby's Hong Kong Fine Chinese Ceramics & Works of Art, le 11 avril 2008 - lot 3062 Modèle similaire en laque de cinabre Vente Baron Ribeyre & Millon, Collection Gérard Lévy, 15 dé­cembre 2016 - lot 359 experts Cabinet Ansas & Papillon La traduction faite du poème sur le modèle en laque est repris sur les coupes en porcelaine à l'identique comme suit : C'est dans la 11e année de son règne (1746), sur le chemin du re­tour d'un voyage dans les Wutaishan, site sacré du bouddhisme, que Qianlong inventa le Sanqing cha. Ayant fait étape dans la ville de Dingxing, par temps de neige, il créa le thé à partir d'ingré­dients qu'il trouva sur place, faisant fondre la neige, symbole de pureté, pour le préparer. La même année, il écrivit en­suite le poème, que l'on trouve dans le 36e volume des recueils des poèmes de l'empereur. La première partie du poème explique comment pré­parer le thé à partir des trois ingrédients, la fleur de prunier, la main de Bouddha (citron digité) et le pignon de pin, considérés comme l'essence de la pureté, auxquels on associe, dans une cuisson parfaite, de l'eau obtenue en récupérant la neige qui tombe du ciel et n'a pas encore touché le sol, également symbole de pureté. La deuxième partie du poème décrit les sensa­tions très subtiles ressenties lors de la dégusta­tion du Sanqing cha ainsi préparé, savouré dans une coupe en porcelaine de Yue. Ainsi, le parfum doux comme la soie, l'eau vivante et pure, boisson créée par les dieux, qui peut conférer élégance et sagesse à l'image d'un grand lettré des Song du nord, Lin Fu, et permet d'atteindre un état d'éléva­tion et de paix digne du Bouddha. Chaque année, du 3e au 16e jour suivant le Nouvel An chinois, était célébrée une cérémonie du Sanqing cha, à laquelle était conviés tous les hauts fonctionnaires de la cour. Ce poème se rencontre également sur des coupes en laque de cinabre et en jade, toutes de la même forme, dans la mesure où elle fut conçue par l'empereur, d'après une coupe en porcelaine bleu-blanc de l'époque Jiajing (XVe siècle) conservée dans la Cité Interdite. C'est à sa demande que furent ajoutés les deux bandes de ruyi soulignant l'ouverture et le pied, chaque motif de ruyi conte­nant une fleur de prunier.

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