Null Joseph-Antoine Bernard (1866-1931) 

Jeune faunesse

Modèle créé vers 1906
…
Description

Joseph-Antoine Bernard (1866-1931) Jeune faunesse Modèle créé vers 1906 Épreuve en bronze à patine brun vert Signé " J BERNARD " sur la terrasse Edition par Hébrard avant 1934 Porte le cachet du fondeur " A.A. HEBRARD CIRE PERDUE " Porte une inscription manuscrite sur le bronze " cire perdue Hébrard / J Bernard 90.000 " H. 55 cm, sur une base en marbre H. 3,5 cm La composition générale de cette femme nue intitulée Jeune faunesse s’inscrit dans la réflexion d’un des modèles les plus fameux du sculpteur isérois Joseph Bernard, celui de la Grande Bacchante qui semble avoir occupé l’artiste de nombreuses années au début du XXe siècle. Dans sa version originale présentée en 1912 au Salon d’Automne, la jeune prêtresse de Bacchus tient dans ses mains un pampre dans un mouvement proche de celui d’une danse. Le positionnement des pieds en rotation interne entraine une attitude faussement instable que l’on rencontre souvent dans l’art du sculpteur (Jeune fille à la cruche ou Porteuse d’eau, modèle créé en 1910). Elle offre à la figure un dynamisme léger et juvénile qui manifeste, au-delà d’une scène de bacchanale, la prédilection de l’artiste pour le thème de la danse et sa fascination pour le corps en mouvement. Notre figure présente un canon plus allongé, une gestuelle plus souple et une attitude plus gracile que la réduction en bronze dite Petite Bacchante éditée à partir de1919 et qui devait compter à l’origine 25 exemplaires. Sans la présence du pampre dans les mains de notre faunesse, l’ondulation se propageant du bras courbé vers la main droite contre la joue et jusqu’au coude relevé au-dessus de la tête s’est subtilement accentuée. Le relief de la fête des Pampres sculpté dans la pierre de Lens en taille directe (203 x 161 x 45 cm, Saint-Rémy- Lès-Chevreuse, collection de la fondation de Coubertin), le dessin de la Jeune femme drapée (encre sur papier satiné, dim. 26,8 x 11,5 cm, famille Bernard-Doutrelandt) et les deux Etudes pour la faunesse (encre et crayon sur papier satiné, 52,3 x 21 cm et encre et crayon sur papier satiné, 52,4 x 21cm, Saint Rémy-les-Chevreuses, collection de la Fondation de Coubertin), présentant tous des modèles de faunesse à la même attitude, mais sans pampre, permettent de dater la création de notre modèle vers 1906/1910. L’édition a été prise en charge par le célèbre éditeur et marchand d’art Hébrard, celui-là même qui organise une exposition dédiée à l’artiste dans sa galerie en 1908. L’édition devait initialement se porter à dix exemplaires, mais il semble qu’elle soit inachevée et, seuls trois étaient répertoriés en 1934. Œuvres en rapport : • Joseph-Antoine Bernard, Petite bacchante ou Faunesse ou Jeune faunesse, vers 1911, marbre d’asie, H. 59 cm, Famille Bernard-Doutrelandt, n° inv. CR 177. • Joseph Antoine Bernard, La fête des Pampres, 1906-1907, pierre de Lens, taille directe, dim 203 x 161 x 45 cm, Saint-Rémy-les-Chevreuses, collections de la Fondation de Coubertin. • Joseph Antoine Bernard, Grand Bacchante ou Jeune faunesse, entre 1912 et 1919, dim 173,5 x 45 x 51 cm, Paris, musée d’Orsay, n° inv. RF 4611. Littérature en rapport : • René Jullian, Jean Bernard, Lucien Stoenesco Pascale Grémont Gervaise, Joseph Bernard, Ed. Fondation de Coubertin, Saint-Rémy-les-Chevreuses, 1989, un exemplaire illustré p.146 sous le n°63, p.403 et modèle réper- torié sous le n°85 p.284. • Sylvie Carlier, Alice Massé, Joseph Bernard. De pierre et de volupté, catalogue de l’exposition tenue au musée Paul Dini, Villefranche sur Saône du 18 octobre 2020 au 25 avril 2021, n° 129, 170, 171, 172 , p.214, pp.255-257, p.334, p.336. • Claire Barbillon, L’anti-bacchante, entre perte d’identité et figures d’ambiguïté, p.171, dans Bacchanales modernes, le nu, l’ivresse et la danse dans l’art français du xixe siècle, catalogue de l’exposition tenue du 1er juillet au 3 octobre 2016 au musée des Beaux-Arts de Bordeaux et Ville d’Ajaccio-Palais Fresch Musée des Beaux-Arts, Silvana Editoriale, pp.174-175.

124 

Joseph-Antoine Bernard (1866-1931) Jeune faunesse Modèle créé vers 1906 Épreuve en bronze à patine brun vert Signé " J BERNARD " sur la terrasse Edition par Hébrard avant 1934 Porte le cachet du fondeur " A.A. HEBRARD CIRE PERDUE " Porte une inscription manuscrite sur le bronze " cire perdue Hébrard / J Bernard 90.000 " H. 55 cm, sur une base en marbre H. 3,5 cm La composition générale de cette femme nue intitulée Jeune faunesse s’inscrit dans la réflexion d’un des modèles les plus fameux du sculpteur isérois Joseph Bernard, celui de la Grande Bacchante qui semble avoir occupé l’artiste de nombreuses années au début du XXe siècle. Dans sa version originale présentée en 1912 au Salon d’Automne, la jeune prêtresse de Bacchus tient dans ses mains un pampre dans un mouvement proche de celui d’une danse. Le positionnement des pieds en rotation interne entraine une attitude faussement instable que l’on rencontre souvent dans l’art du sculpteur (Jeune fille à la cruche ou Porteuse d’eau, modèle créé en 1910). Elle offre à la figure un dynamisme léger et juvénile qui manifeste, au-delà d’une scène de bacchanale, la prédilection de l’artiste pour le thème de la danse et sa fascination pour le corps en mouvement. Notre figure présente un canon plus allongé, une gestuelle plus souple et une attitude plus gracile que la réduction en bronze dite Petite Bacchante éditée à partir de1919 et qui devait compter à l’origine 25 exemplaires. Sans la présence du pampre dans les mains de notre faunesse, l’ondulation se propageant du bras courbé vers la main droite contre la joue et jusqu’au coude relevé au-dessus de la tête s’est subtilement accentuée. Le relief de la fête des Pampres sculpté dans la pierre de Lens en taille directe (203 x 161 x 45 cm, Saint-Rémy- Lès-Chevreuse, collection de la fondation de Coubertin), le dessin de la Jeune femme drapée (encre sur papier satiné, dim. 26,8 x 11,5 cm, famille Bernard-Doutrelandt) et les deux Etudes pour la faunesse (encre et crayon sur papier satiné, 52,3 x 21 cm et encre et crayon sur papier satiné, 52,4 x 21cm, Saint Rémy-les-Chevreuses, collection de la Fondation de Coubertin), présentant tous des modèles de faunesse à la même attitude, mais sans pampre, permettent de dater la création de notre modèle vers 1906/1910. L’édition a été prise en charge par le célèbre éditeur et marchand d’art Hébrard, celui-là même qui organise une exposition dédiée à l’artiste dans sa galerie en 1908. L’édition devait initialement se porter à dix exemplaires, mais il semble qu’elle soit inachevée et, seuls trois étaient répertoriés en 1934. Œuvres en rapport : • Joseph-Antoine Bernard, Petite bacchante ou Faunesse ou Jeune faunesse, vers 1911, marbre d’asie, H. 59 cm, Famille Bernard-Doutrelandt, n° inv. CR 177. • Joseph Antoine Bernard, La fête des Pampres, 1906-1907, pierre de Lens, taille directe, dim 203 x 161 x 45 cm, Saint-Rémy-les-Chevreuses, collections de la Fondation de Coubertin. • Joseph Antoine Bernard, Grand Bacchante ou Jeune faunesse, entre 1912 et 1919, dim 173,5 x 45 x 51 cm, Paris, musée d’Orsay, n° inv. RF 4611. Littérature en rapport : • René Jullian, Jean Bernard, Lucien Stoenesco Pascale Grémont Gervaise, Joseph Bernard, Ed. Fondation de Coubertin, Saint-Rémy-les-Chevreuses, 1989, un exemplaire illustré p.146 sous le n°63, p.403 et modèle réper- torié sous le n°85 p.284. • Sylvie Carlier, Alice Massé, Joseph Bernard. De pierre et de volupté, catalogue de l’exposition tenue au musée Paul Dini, Villefranche sur Saône du 18 octobre 2020 au 25 avril 2021, n° 129, 170, 171, 172 , p.214, pp.255-257, p.334, p.336. • Claire Barbillon, L’anti-bacchante, entre perte d’identité et figures d’ambiguïté, p.171, dans Bacchanales modernes, le nu, l’ivresse et la danse dans l’art français du xixe siècle, catalogue de l’exposition tenue du 1er juillet au 3 octobre 2016 au musée des Beaux-Arts de Bordeaux et Ville d’Ajaccio-Palais Fresch Musée des Beaux-Arts, Silvana Editoriale, pp.174-175.

Les enchères sont terminées pour ce lot. Voir les résultats