Null ORDRE DE MALTE. - CAOURSIN (Guillaume). Historia von Rhodis wie ritterlich …
Description

ORDRE DE MALTE. - CAOURSIN (Guillaume). Historia von Rhodis wie ritterlich sie sich gehalte[n] mit dem tyrannischen Keiser Machomet uß Türckye[n], lustig un[d] lieplich zu lesen. [Au colophon, au recto du dernier feuillet :] Getruckt zu Straßburg durch den fürsichtigen Martinum Flach, uff sant Paulus Bekörung Tag, im Iar nach der geburt Christi Jesu unsers Herren tausent fünff hundert unnd dreyzehn [soit : Strasbourg, Martin Flach, 25 janvier 1513]. In-folio, 68 ff. ; signatures A-K6 et L8 ; impression sur 2 colonnes en caractères gothiques ; exemplaire à grandes marges, 30,3 x 21 cm ; maroquin tabac, dos à nerfs cloisonné et fleuronné de brun, décor estampé en brun sur les plats comprenant un double encadrement de filets avec fleurons aux angles et croix de Malte au centre, coupes filetées, dentelle intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure ; dos et coins un peu frottés, premier plat taché, exemplaire lavé, quelques restitutions angulaires et fentes restaurées (Chambolle-Duru.1865). Volume placé dans un boîtier de maroquin rouge moderne, dos à nerfs, croix de l'Ordre de Malte blanche mosaïquée sur fond rouge et soulignée d'un filet doré au centre du premier plat (probablement par l'atelier Sangorski & Suttcliffe à Londres). ÉDITION ORIGINALE DE LA TRADUCTION ALLEMANDE, par le médecin Strasbourgeois Johannes Müling dit Johannes Adelphus (vers 1485-après 1523). Élève de l'humaniste Jakob Wimpfeling, il exerça la médecine à Strasbourg, Trèves, Überlingen ou encore Schaffhouse, et, pour des raisons financières, se fit également employer un temps comme correcteur d'imprimerie. Membre du cercle des humanistes du Haut-Rhin, il traduisit, compila et commenta plusieurs traités politiques et sociaux. Il adhéra à la Réforme. RECUEIL COMPRENANT L'ENSEMBLE DES TEXTES DE GUILLAUME CAOURSIN SUR L'HISTOIRE DE RHODES, soit : en premier lieu sa description du siège de l'île en 1480, originellement imprimée en latin quelques semaines après le retrait des assiégeants, puis en allemand au tournant de 1480-1481 ; ensuite plusieurs autres récits consacrés aux événements survenus à Rhodes jusque vers 1486. Ces autres textes avaient originellement parus en latin à Ulm en 1496 sous le titre Rhodiorum historia. ILLUSTRATION GRAVÉE SUR BOIS : 35 bois historiés dans le texte, réalisés d'après ceux de l'édition latine de 1496, sauf la première composition estampée au titre. Avec en outre la marque typographique de Martin Flach, également gravée sur bois, au recto du dernier feuillet. UN DES PLUS ÉMINENTS CHEVALIERS DE RHODES, GUILLAUME CAOURSIN (1430-1501) fit ses études de droit à Paris et, proche de l'Ordre de l'Hôpital par divers membres de sa famille, vint à Rhodes dans les années 1450. Il entra à la chancellerie en 1459, devint secrétaire personnel du grand-maître dès 1466, et fut fait vice-chancelier en 1471. Il remplit plusieurs missions diplomatiques en Italie où son éloquence et sa proximité avec les milieux humanistes furent d'une grande utilité. LE SIÈGE DE RHODES PAR LES TURCS EN 1480. Le sultan ottoman Mehmet II menait une politique conquérante qui lui avait permis de prendre Constantinople (1453), Trébizonde (1461), de progresser dans les Balkans et de prendre Otrante en Italie (1480). Les chevaliers de l'Ordre de l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem, chassés de terre Sainte à la fin du xIIIe siècle tenaient l'île de Rhodes depuis le début du xIVe siècle et y avaient installé leur principal établissement. Mehmet II envoya des troupes les en déloger, mais les chevaliers, de manière inattendue étant donné la disproportion des forces, parvinrent à résister victorieusement durant près de trois mois, du 23 mai au 18 août 1480, sous le commandement de leur grand-maître Pierre d'Aubusson. Il s'agissait là du premier échec turc depuis plus d'un siècle. LA DESCRIPTIO DE GUILLAUME CAOURSIN, PIERRE ANGULAIRE D'UNE VASTE CAMPAGNE DE PROPAGANDE EN FAVEUR D'UN ORDRE DE CHEVALERIE AUX ABOIS. Les Hospitaliers savaient qu'ils étaient dans une position fragile et que le puissant Empire ottoman n'abandonnerait pas l'idée de conquérir cette île située si proche de la Turquie. Il décidèrent alors d'exploiter leur victoire pour en appeler à l'aide des grandes puissances occidentales, en se présentant comme les héros de la Chrétienté en lutte contre l'infidèle, afin de lever des fonds pour pouvoir reconstruire la ville de Rhodes et ses défenses. Ils usèrent de tous les moyens disponibles alors. Ils écrivirent des lettres au pape et aux souverains, dont une à l'empereur qui fut immédiatement imprimée. Ils lancèrent une campagne pour la vente d'indulgences, sur la base de placards imprimés largement diffusés. Surtout, ils confièrent à Guillaume Caoursin, le plus lettré d'entre eux, le soin de rédiger un récit relatant la résistance héroïque de Rhodes et sa victoire. D'autres textes furent écrits dans le même temps, notamment par Mary Du Puis ou Giacomo Della Porta, mais celui de Guillaume Caoursin revêtit un caractère officiel, comme

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ORDRE DE MALTE. - CAOURSIN (Guillaume). Historia von Rhodis wie ritterlich sie sich gehalte[n] mit dem tyrannischen Keiser Machomet uß Türckye[n], lustig un[d] lieplich zu lesen. [Au colophon, au recto du dernier feuillet :] Getruckt zu Straßburg durch den fürsichtigen Martinum Flach, uff sant Paulus Bekörung Tag, im Iar nach der geburt Christi Jesu unsers Herren tausent fünff hundert unnd dreyzehn [soit : Strasbourg, Martin Flach, 25 janvier 1513]. In-folio, 68 ff. ; signatures A-K6 et L8 ; impression sur 2 colonnes en caractères gothiques ; exemplaire à grandes marges, 30,3 x 21 cm ; maroquin tabac, dos à nerfs cloisonné et fleuronné de brun, décor estampé en brun sur les plats comprenant un double encadrement de filets avec fleurons aux angles et croix de Malte au centre, coupes filetées, dentelle intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure ; dos et coins un peu frottés, premier plat taché, exemplaire lavé, quelques restitutions angulaires et fentes restaurées (Chambolle-Duru.1865). Volume placé dans un boîtier de maroquin rouge moderne, dos à nerfs, croix de l'Ordre de Malte blanche mosaïquée sur fond rouge et soulignée d'un filet doré au centre du premier plat (probablement par l'atelier Sangorski & Suttcliffe à Londres). ÉDITION ORIGINALE DE LA TRADUCTION ALLEMANDE, par le médecin Strasbourgeois Johannes Müling dit Johannes Adelphus (vers 1485-après 1523). Élève de l'humaniste Jakob Wimpfeling, il exerça la médecine à Strasbourg, Trèves, Überlingen ou encore Schaffhouse, et, pour des raisons financières, se fit également employer un temps comme correcteur d'imprimerie. Membre du cercle des humanistes du Haut-Rhin, il traduisit, compila et commenta plusieurs traités politiques et sociaux. Il adhéra à la Réforme. RECUEIL COMPRENANT L'ENSEMBLE DES TEXTES DE GUILLAUME CAOURSIN SUR L'HISTOIRE DE RHODES, soit : en premier lieu sa description du siège de l'île en 1480, originellement imprimée en latin quelques semaines après le retrait des assiégeants, puis en allemand au tournant de 1480-1481 ; ensuite plusieurs autres récits consacrés aux événements survenus à Rhodes jusque vers 1486. Ces autres textes avaient originellement parus en latin à Ulm en 1496 sous le titre Rhodiorum historia. ILLUSTRATION GRAVÉE SUR BOIS : 35 bois historiés dans le texte, réalisés d'après ceux de l'édition latine de 1496, sauf la première composition estampée au titre. Avec en outre la marque typographique de Martin Flach, également gravée sur bois, au recto du dernier feuillet. UN DES PLUS ÉMINENTS CHEVALIERS DE RHODES, GUILLAUME CAOURSIN (1430-1501) fit ses études de droit à Paris et, proche de l'Ordre de l'Hôpital par divers membres de sa famille, vint à Rhodes dans les années 1450. Il entra à la chancellerie en 1459, devint secrétaire personnel du grand-maître dès 1466, et fut fait vice-chancelier en 1471. Il remplit plusieurs missions diplomatiques en Italie où son éloquence et sa proximité avec les milieux humanistes furent d'une grande utilité. LE SIÈGE DE RHODES PAR LES TURCS EN 1480. Le sultan ottoman Mehmet II menait une politique conquérante qui lui avait permis de prendre Constantinople (1453), Trébizonde (1461), de progresser dans les Balkans et de prendre Otrante en Italie (1480). Les chevaliers de l'Ordre de l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem, chassés de terre Sainte à la fin du xIIIe siècle tenaient l'île de Rhodes depuis le début du xIVe siècle et y avaient installé leur principal établissement. Mehmet II envoya des troupes les en déloger, mais les chevaliers, de manière inattendue étant donné la disproportion des forces, parvinrent à résister victorieusement durant près de trois mois, du 23 mai au 18 août 1480, sous le commandement de leur grand-maître Pierre d'Aubusson. Il s'agissait là du premier échec turc depuis plus d'un siècle. LA DESCRIPTIO DE GUILLAUME CAOURSIN, PIERRE ANGULAIRE D'UNE VASTE CAMPAGNE DE PROPAGANDE EN FAVEUR D'UN ORDRE DE CHEVALERIE AUX ABOIS. Les Hospitaliers savaient qu'ils étaient dans une position fragile et que le puissant Empire ottoman n'abandonnerait pas l'idée de conquérir cette île située si proche de la Turquie. Il décidèrent alors d'exploiter leur victoire pour en appeler à l'aide des grandes puissances occidentales, en se présentant comme les héros de la Chrétienté en lutte contre l'infidèle, afin de lever des fonds pour pouvoir reconstruire la ville de Rhodes et ses défenses. Ils usèrent de tous les moyens disponibles alors. Ils écrivirent des lettres au pape et aux souverains, dont une à l'empereur qui fut immédiatement imprimée. Ils lancèrent une campagne pour la vente d'indulgences, sur la base de placards imprimés largement diffusés. Surtout, ils confièrent à Guillaume Caoursin, le plus lettré d'entre eux, le soin de rédiger un récit relatant la résistance héroïque de Rhodes et sa victoire. D'autres textes furent écrits dans le même temps, notamment par Mary Du Puis ou Giacomo Della Porta, mais celui de Guillaume Caoursin revêtit un caractère officiel, comme

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