Null MONTPENSIER (Anne-Marie-Louise d’Orléans, duchesse de).

Lettre en partie a…
Description

MONTPENSIER (Anne-Marie-Louise d’Orléans, duchesse de). Lettre en partie autographe signée « Anne Marie Louise d’Orléans », adressée à Robert Arnauld d’Andilly. Aix-en-Provence, 24 février 1660. Une p. in-12, dont la moitié manuscrite et l’autre moitié autographe ; adresse au verso avec cachets armoriés de cire noire ; trace d’onglet avec atteinte à quelques lettres, une déchirure restaurée sans manque. « Monsieur Arnauld, l’attachement que vous aviés aux interests de S.A.R. [Gaston d’Orléans, mort le 2 février 1660] et l’affection que vous m’avés tousjours tesmoignee me persuadent aysement que vous estes sensible a la perte que je viens de faire et que vous prenés part en la juste douleur que j’en ressens ; je suis aussy tout a fait touchee des marques que vous m’en donnés en ce funeste accident... [De sa main :] L’acablemant ou je suis de douleur et de letre[s] est cose que je ne fais reponse c’a votre frere [Antoine Arnauld] m[ai]s vous ne m’an croirés pas moins de vos amies... » La duchesse de Montpensier avait suivi la famille royale et la Cour dans le Grand Tour qui les mena, à travers le Midi de la France, jusqu’à Saint-Jean-de-Luz où Louis XIV devait épouser l’Infante d’Espagne Marie-Thérèse d’Autriche. HEROÏNE BAROQUE DU GRAND SIECLE, LA GRANDE MADEMOISELLE (1627-1693) était la fille aînée de Gaston d’Orléans, et, à la mort de sa mère, avait hérité du titre de duchesse de Montpensier comme de biens immenses. Lors de la Fronde, elle prit parti pour le prince de Condé qu’elle aida notamment lors de la bataille du faubourg Saint-Antoine en faisant tirant du canon depuis la Bastille sur les troupes royales de Turenne. Lors du retour de Louis XIV, elle fut exilée un temps dans son château de Saint-Fargeau, où elle écrivit de célèbres Mémoires. Revenue en grâce, elle conçut une passion tardive mais irraisonnée pour le futur duc de Lauzun, homme haut en couleurs, pareillement courageux et emporté, déjà deux fois embastillé pour des insolences à l’égard du roi. Devant les protestations qui s’élevèrent de toutes parts contre cette mésalliance, Louis XIV retira vite sa permission et, quelques mois après, fit enfermer Lauzun à la Bastille puis à Pignerol. La Grande Mademoiselle finit par obtenir sa libération au bout de neuf ans (1681), se maria en secret avec lui, mais rompit dès 1684 après une courte vie conjugale émaillée de violences et d’infidélités. Elle vécut ses dernières années dans la dévotion. UNE DES GRANDES FIGURES DU JANSENISME, ROBERT ARNAUD ANDILLY (1589-1674) avait été au service de Gaston d’Orléans en 1625-1626. Renvoyé à la suite d’une cabale, il avait été indemnisé par le duc, et en était resté l’obligé.

MONTPENSIER (Anne-Marie-Louise d’Orléans, duchesse de). Lettre en partie autographe signée « Anne Marie Louise d’Orléans », adressée à Robert Arnauld d’Andilly. Aix-en-Provence, 24 février 1660. Une p. in-12, dont la moitié manuscrite et l’autre moitié autographe ; adresse au verso avec cachets armoriés de cire noire ; trace d’onglet avec atteinte à quelques lettres, une déchirure restaurée sans manque. « Monsieur Arnauld, l’attachement que vous aviés aux interests de S.A.R. [Gaston d’Orléans, mort le 2 février 1660] et l’affection que vous m’avés tousjours tesmoignee me persuadent aysement que vous estes sensible a la perte que je viens de faire et que vous prenés part en la juste douleur que j’en ressens ; je suis aussy tout a fait touchee des marques que vous m’en donnés en ce funeste accident... [De sa main :] L’acablemant ou je suis de douleur et de letre[s] est cose que je ne fais reponse c’a votre frere [Antoine Arnauld] m[ai]s vous ne m’an croirés pas moins de vos amies... » La duchesse de Montpensier avait suivi la famille royale et la Cour dans le Grand Tour qui les mena, à travers le Midi de la France, jusqu’à Saint-Jean-de-Luz où Louis XIV devait épouser l’Infante d’Espagne Marie-Thérèse d’Autriche. HEROÏNE BAROQUE DU GRAND SIECLE, LA GRANDE MADEMOISELLE (1627-1693) était la fille aînée de Gaston d’Orléans, et, à la mort de sa mère, avait hérité du titre de duchesse de Montpensier comme de biens immenses. Lors de la Fronde, elle prit parti pour le prince de Condé qu’elle aida notamment lors de la bataille du faubourg Saint-Antoine en faisant tirant du canon depuis la Bastille sur les troupes royales de Turenne. Lors du retour de Louis XIV, elle fut exilée un temps dans son château de Saint-Fargeau, où elle écrivit de célèbres Mémoires. Revenue en grâce, elle conçut une passion tardive mais irraisonnée pour le futur duc de Lauzun, homme haut en couleurs, pareillement courageux et emporté, déjà deux fois embastillé pour des insolences à l’égard du roi. Devant les protestations qui s’élevèrent de toutes parts contre cette mésalliance, Louis XIV retira vite sa permission et, quelques mois après, fit enfermer Lauzun à la Bastille puis à Pignerol. La Grande Mademoiselle finit par obtenir sa libération au bout de neuf ans (1681), se maria en secret avec lui, mais rompit dès 1684 après une courte vie conjugale émaillée de violences et d’infidélités. Elle vécut ses dernières années dans la dévotion. UNE DES GRANDES FIGURES DU JANSENISME, ROBERT ARNAUD ANDILLY (1589-1674) avait été au service de Gaston d’Orléans en 1625-1626. Renvoyé à la suite d’une cabale, il avait été indemnisé par le duc, et en était resté l’obligé.

Les enchères sont terminées pour ce lot. Voir les résultats