Null MANUSCRIT ENLUMINÉ [RICHELIEU] [ROUSSELET, Jean-Pierre] - 
Cérémonial des V…
Description

MANUSCRIT ENLUMINÉ [RICHELIEU] [ROUSSELET, Jean-Pierre] - Cérémonial des Vestures et Profession, à l'usage des dames religieuses de la Présentation In-4, plein maroquin, plats encadrés d'une très riche dentelle aux couronnes, aux cornes d'abondance et aux soleils, avec, aux coins, monogramme D.R. couronné et, au centre, armes du Plessis de Richelieu (D'argent, à trois chevrons de gueules), surmontées de la crosse et de la couronne ducale, entourées d'une cordelière. Dos à nerfs orné et frappé du chiffre couronné. Chasses et coupes ornées. Pages de garde vertes estampées à l'or. Titre orné en couleurs et à l'or, 98, [2] pp. filets d'encadrement rouges, titres ornés en couleurs et à l'or, lettrines, portées de musique, culs de lampe dessinés. Erreur de pagination aux pages 67 et 68 qui sont doublées, tache claire en p.17, deux pages très légèrement froissées, quelques remarques en marge. Luxueux manuscrit relié aux armes d'Armande du Plessis, prieure perpétuelle des Bénédictines, dites de la Présentation de Notre-Dame. Exemplaire réglé, détaillant le cérémonial des Dames de la Présentation, du jour de leur entrée dans l'ordre à celui de leur mort. « [Les] 49 feuillets de vélin, détaille Roger Portalis, [sont écrits] en caractères romains avec musique notée, au moyen de modèles découpés, et orné d'initiales peintes en or et couleurs. Les titres des en-têtes de chapitres sont dans des cartouches ornementés d'or et de couleurs, et des bouquets de fleurs en décorent la fin. Sur le titre encadré de guirlandes de fleurs et d'entrelacs peints en or, azur et vermillon sont peintes en argent les armes des Richelieu dans un écu losangé avec crosse et cordelière. Le caractère riche de l'ornementation de ce manuscrit non signé permet de l'attribuer à Rousselet. » On note en particulier la très saisissante composition de titre, au crâne, aux faux et au sablier ouvrant le chapitre de l'enterrement. On peut également souligner l'insigne finesse des 6 grands culs-de-lampe figurant des bouquets d'une belle simplicité (anémones, bleuets, jacinthes, roses, pensées, chèvrefeuille, renoncules, etc.), habités çà et là de papillons et autres insectes. Le baron Roger Portalis, dans son Nicolas Jarry et la calligraphie au XVIIe siècle précise que « Rousselet occupe une place brillante comme calligraphe à côté de Jarry ou plutôt à sa suite, car il travailla à la fin du XVIIe siècle et au commencement du suivant. [...Il] a travaillé pour les familles de Richelieu, de Beauvilliers, de Pontchartrain et pour le Roi [...] La calligraphie [de ses manuscrits] est bonne. Excellent dessinateur, il les décorait lui-même et ses travaux sont remarquables par la richesse de leur ornementation [...] » L'exemplaire que nous présentons, appartint à la collection du comte de Lignerolles. On en trouve trace dans le catalogue de la première partie de la vente après-décès de sa bibliothèque: « Un manuscrit du Cérémonial des Vestures, à l'usage des dames religieuses de la Présentation, aux armes et au chiffre d'Elisabeth-Marguerite-Armande du Plessis de Richelieu, exécuté sur vélin au dix-huitième siècle, a été vendu 3,750 fr. » Elisabeth-Marguerite-Armande de Vignerot du Plessis, dite Mademoiselle de Fronsac, (1686 - 1744) était la fille d'Armand-Jean de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu, petit-neveu du Cardinal et son héritier direct. Elle était aussi la sœur du très remuant Louis-François-Armand qui « livré au monde avec tout ce qu'il falloit pour plaire et ne rien valoir, il fit force sottises, qui firent faire, moins de trois mois après son mariage, celle à son père de le faire mettre à la Bastille. Ce fut un lieu avec lequel il fit si bonne connaissance qu'on l'y vit plus d'une fois », résuma Saint-Simon. Homme de plaisir et homme de guerre accomplis, il prit part à la conspiration de Cellamare sans que cela n'entache trop longuement sa carrière de courtisan. Armande, elle, ne fit guère parler d'elle. Religieuse tout d'abord à Saint-Rémy-des-Landes, nommée par la suite prieure perpétuelle des Bénédictines de la Présentation de Notre-Dame à Paris, elle mourut en son monastère, le 9 juin 1744. Toutefois, son goût pour les livres la sauve de l'oubli. Il a été relevé par Albert Cim qui, dans Les femmes et les livres, la compte parmi les femmes bibliophiles de premier ordre. Catalogue des livres rares et précieux manuscrits et imprimés composant la bibliothèque de feu M. le comte de Lignerolles. Première partie: manuscrits, théologie, jurisprudence, sciences et arts: vente Hôtel des commissaires-priseurs, salle 2, 29 janvier 1894. Baron Roger Portalis, Nicolas Jarry et la calligraphie au XVIIe siècle. Paris, Techener, 1897 (extrait du Bulletin du Bibliophile, 1896 et 1897), qui attribue le manuscrit des Vestures à Rousselet. Albert Cim, Les femmes et les livres, chapitre 8. Avec son certificat d'exportation pour un bien culturel.

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MANUSCRIT ENLUMINÉ [RICHELIEU] [ROUSSELET, Jean-Pierre] - Cérémonial des Vestures et Profession, à l'usage des dames religieuses de la Présentation In-4, plein maroquin, plats encadrés d'une très riche dentelle aux couronnes, aux cornes d'abondance et aux soleils, avec, aux coins, monogramme D.R. couronné et, au centre, armes du Plessis de Richelieu (D'argent, à trois chevrons de gueules), surmontées de la crosse et de la couronne ducale, entourées d'une cordelière. Dos à nerfs orné et frappé du chiffre couronné. Chasses et coupes ornées. Pages de garde vertes estampées à l'or. Titre orné en couleurs et à l'or, 98, [2] pp. filets d'encadrement rouges, titres ornés en couleurs et à l'or, lettrines, portées de musique, culs de lampe dessinés. Erreur de pagination aux pages 67 et 68 qui sont doublées, tache claire en p.17, deux pages très légèrement froissées, quelques remarques en marge. Luxueux manuscrit relié aux armes d'Armande du Plessis, prieure perpétuelle des Bénédictines, dites de la Présentation de Notre-Dame. Exemplaire réglé, détaillant le cérémonial des Dames de la Présentation, du jour de leur entrée dans l'ordre à celui de leur mort. « [Les] 49 feuillets de vélin, détaille Roger Portalis, [sont écrits] en caractères romains avec musique notée, au moyen de modèles découpés, et orné d'initiales peintes en or et couleurs. Les titres des en-têtes de chapitres sont dans des cartouches ornementés d'or et de couleurs, et des bouquets de fleurs en décorent la fin. Sur le titre encadré de guirlandes de fleurs et d'entrelacs peints en or, azur et vermillon sont peintes en argent les armes des Richelieu dans un écu losangé avec crosse et cordelière. Le caractère riche de l'ornementation de ce manuscrit non signé permet de l'attribuer à Rousselet. » On note en particulier la très saisissante composition de titre, au crâne, aux faux et au sablier ouvrant le chapitre de l'enterrement. On peut également souligner l'insigne finesse des 6 grands culs-de-lampe figurant des bouquets d'une belle simplicité (anémones, bleuets, jacinthes, roses, pensées, chèvrefeuille, renoncules, etc.), habités çà et là de papillons et autres insectes. Le baron Roger Portalis, dans son Nicolas Jarry et la calligraphie au XVIIe siècle précise que « Rousselet occupe une place brillante comme calligraphe à côté de Jarry ou plutôt à sa suite, car il travailla à la fin du XVIIe siècle et au commencement du suivant. [...Il] a travaillé pour les familles de Richelieu, de Beauvilliers, de Pontchartrain et pour le Roi [...] La calligraphie [de ses manuscrits] est bonne. Excellent dessinateur, il les décorait lui-même et ses travaux sont remarquables par la richesse de leur ornementation [...] » L'exemplaire que nous présentons, appartint à la collection du comte de Lignerolles. On en trouve trace dans le catalogue de la première partie de la vente après-décès de sa bibliothèque: « Un manuscrit du Cérémonial des Vestures, à l'usage des dames religieuses de la Présentation, aux armes et au chiffre d'Elisabeth-Marguerite-Armande du Plessis de Richelieu, exécuté sur vélin au dix-huitième siècle, a été vendu 3,750 fr. » Elisabeth-Marguerite-Armande de Vignerot du Plessis, dite Mademoiselle de Fronsac, (1686 - 1744) était la fille d'Armand-Jean de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu, petit-neveu du Cardinal et son héritier direct. Elle était aussi la sœur du très remuant Louis-François-Armand qui « livré au monde avec tout ce qu'il falloit pour plaire et ne rien valoir, il fit force sottises, qui firent faire, moins de trois mois après son mariage, celle à son père de le faire mettre à la Bastille. Ce fut un lieu avec lequel il fit si bonne connaissance qu'on l'y vit plus d'une fois », résuma Saint-Simon. Homme de plaisir et homme de guerre accomplis, il prit part à la conspiration de Cellamare sans que cela n'entache trop longuement sa carrière de courtisan. Armande, elle, ne fit guère parler d'elle. Religieuse tout d'abord à Saint-Rémy-des-Landes, nommée par la suite prieure perpétuelle des Bénédictines de la Présentation de Notre-Dame à Paris, elle mourut en son monastère, le 9 juin 1744. Toutefois, son goût pour les livres la sauve de l'oubli. Il a été relevé par Albert Cim qui, dans Les femmes et les livres, la compte parmi les femmes bibliophiles de premier ordre. Catalogue des livres rares et précieux manuscrits et imprimés composant la bibliothèque de feu M. le comte de Lignerolles. Première partie: manuscrits, théologie, jurisprudence, sciences et arts: vente Hôtel des commissaires-priseurs, salle 2, 29 janvier 1894. Baron Roger Portalis, Nicolas Jarry et la calligraphie au XVIIe siècle. Paris, Techener, 1897 (extrait du Bulletin du Bibliophile, 1896 et 1897), qui attribue le manuscrit des Vestures à Rousselet. Albert Cim, Les femmes et les livres, chapitre 8. Avec son certificat d'exportation pour un bien culturel.

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