Null Charles MOUCHEZ. 53 L.A.S., 1892, à sa famille ; 250 pages in-8.

 Chroniqu…
Description

Charles MOUCHEZ. 53 L.A.S., 1892, à sa famille ; 250 pages in-8. Chronique d’une navigation en Méditerranée. Entré dans la Marine en 1885, Charles Mouchez était le fils d’Ernest Mouchez, directeur de l’Observatoire de Paris. Promu enseigne de vaisseau en 1891, il effectua l’année suivante un voyage à bord du Richelieu, une frégate cuirassée à deux hélices appartenant à l’escadre de la Méditerranée (escadre de réserve). Celle-ci quitte Toulon le 2 juin 1892 pour la rade des Salins d’Hyères, puis se rend à Golfe Juan le 16. L’étape suivante est Ajaccio, où elle stationne du 19 au 28 juillet, puis Bastia le 29, avant de revenir aux Salins d’Hyères le 31 juillet. À partir du 9 août ont lieu des manœuvres à Golfe Juan, puis elle retourne à la rade des Salins d’Hyères. Le 17 septembre, l’escadre est de retour à Toulon pour y passer l’hiver. La présente correspondance, de Toulon, Golfe Juan, Villefranche, Ajaccio et Bastia, s’étend du 25 avril au 29 octobre 1892 ; elle est constituée de 39 lettres à sa mère, 10 lettres à son père (décédé le 25 juin), et 4 lettres à ses sœurs. Il y parle de son installation à bord, de l’organisation de l’escadre placée sous les ordres du vice-amiral Vignes, de l’état-major du Richelieu commandé par le capitaine de vaisseau Melchior, des postes attribués à Mouchez, des essais d’appareillage, des approvisionnements, du matériel à embarquer, des visites à terre, de l’arrivée de bâtiments de guerre, du service à bord, des exercices (tir au canon, signaux), des manœuvres, de la navigation, de l’organisation des quarts, des inspections, de la disparition de son père, de sa succession à l’Observatoire et de la parution de son dernier travail sur l’hydrographie, des nouvelles de la famille, etc. Extraits : « Je suis en train de revoir mon cours d’artillerie de l’École navale, étant chargé des 5 pièces de 24 cm du pont dont une est sous la teugue et 4 en tourelles [...J. Les 2 divisions de l’escadre active de l’amiral Rieunier vont arriver aujourd’hui du Golfe Juan. Il va donc y avoir réunie à Toulon une force de 18 cuirassés à peu près en état de combattre du jour au lendemain. Avec cela mets 24 croiseurs, grands ou petits, et torpilleurs, c’est-à-dire 42 bâtiments de guerre ; nous n’avons jamais eu de forces si imposantes depuis longtemps... » (18 mai 1892, à son père). « Ces navires à 2 hélices sont très maniables, on peut s’éviter sur place, mais en revanche ils sont très difficiles à tenir en route et il faut toujours avoir l’œil sur son compas ou plutôt sur l’horizon pour deviner les embardées avant qu’elles ne se produisent et les arrêter à temps. Les compas Thomson ne sont même pas assez sensibles et une fois en route il est plus facile de s iv tenir en prenant un point terre ou sur l’horizon qu’en veillant la rose d’une manière continuelle. Ne pas faire de zigzag est un point capital en escadre... » (16 juin 1892, à son père). « Dès que tu auras les discours imprimés, la photogravure du portrait de père n’oublies pas de me les envoyer ainsi que la brochure de papa sur les Ports de l’Algérie, brochure dont il y avait des paquets dans le bureau de Paris et dont j’en voudrais une pour le Cdt Houette qui me l’a demandée. Je lui ai parlé de la notice sur l’Hydrographie que je suis en train de revoir. Il avait pris très à cœur la méthode de père, s’était disputé au ministère à son propos lors d’une publication d’un ouvrage, et semble s’y intéresser... » (21 juillet 1892, à sa mère). « Je suis bien content que tu aies rangé toutes les cartes de père. Je m’étais contenté de les réunir là me promettant un jour de les classer. Il y en a plusieurs fort intéressantes que je voudrais mettre de côté, ce sont les divers routiers où père a marqué toutes ses traversées ainsi que toutes ses cartes manuscrites. Celles-là doivent être gardées comme souvenirs et séparées de tous les autres plans ou cartes que père achetait par suite de l’intérêt énorme qu’il portait à la géographie... » (17 septembre 1892, à sa mère).

295 

Charles MOUCHEZ. 53 L.A.S., 1892, à sa famille ; 250 pages in-8. Chronique d’une navigation en Méditerranée. Entré dans la Marine en 1885, Charles Mouchez était le fils d’Ernest Mouchez, directeur de l’Observatoire de Paris. Promu enseigne de vaisseau en 1891, il effectua l’année suivante un voyage à bord du Richelieu, une frégate cuirassée à deux hélices appartenant à l’escadre de la Méditerranée (escadre de réserve). Celle-ci quitte Toulon le 2 juin 1892 pour la rade des Salins d’Hyères, puis se rend à Golfe Juan le 16. L’étape suivante est Ajaccio, où elle stationne du 19 au 28 juillet, puis Bastia le 29, avant de revenir aux Salins d’Hyères le 31 juillet. À partir du 9 août ont lieu des manœuvres à Golfe Juan, puis elle retourne à la rade des Salins d’Hyères. Le 17 septembre, l’escadre est de retour à Toulon pour y passer l’hiver. La présente correspondance, de Toulon, Golfe Juan, Villefranche, Ajaccio et Bastia, s’étend du 25 avril au 29 octobre 1892 ; elle est constituée de 39 lettres à sa mère, 10 lettres à son père (décédé le 25 juin), et 4 lettres à ses sœurs. Il y parle de son installation à bord, de l’organisation de l’escadre placée sous les ordres du vice-amiral Vignes, de l’état-major du Richelieu commandé par le capitaine de vaisseau Melchior, des postes attribués à Mouchez, des essais d’appareillage, des approvisionnements, du matériel à embarquer, des visites à terre, de l’arrivée de bâtiments de guerre, du service à bord, des exercices (tir au canon, signaux), des manœuvres, de la navigation, de l’organisation des quarts, des inspections, de la disparition de son père, de sa succession à l’Observatoire et de la parution de son dernier travail sur l’hydrographie, des nouvelles de la famille, etc. Extraits : « Je suis en train de revoir mon cours d’artillerie de l’École navale, étant chargé des 5 pièces de 24 cm du pont dont une est sous la teugue et 4 en tourelles [...J. Les 2 divisions de l’escadre active de l’amiral Rieunier vont arriver aujourd’hui du Golfe Juan. Il va donc y avoir réunie à Toulon une force de 18 cuirassés à peu près en état de combattre du jour au lendemain. Avec cela mets 24 croiseurs, grands ou petits, et torpilleurs, c’est-à-dire 42 bâtiments de guerre ; nous n’avons jamais eu de forces si imposantes depuis longtemps... » (18 mai 1892, à son père). « Ces navires à 2 hélices sont très maniables, on peut s’éviter sur place, mais en revanche ils sont très difficiles à tenir en route et il faut toujours avoir l’œil sur son compas ou plutôt sur l’horizon pour deviner les embardées avant qu’elles ne se produisent et les arrêter à temps. Les compas Thomson ne sont même pas assez sensibles et une fois en route il est plus facile de s iv tenir en prenant un point terre ou sur l’horizon qu’en veillant la rose d’une manière continuelle. Ne pas faire de zigzag est un point capital en escadre... » (16 juin 1892, à son père). « Dès que tu auras les discours imprimés, la photogravure du portrait de père n’oublies pas de me les envoyer ainsi que la brochure de papa sur les Ports de l’Algérie, brochure dont il y avait des paquets dans le bureau de Paris et dont j’en voudrais une pour le Cdt Houette qui me l’a demandée. Je lui ai parlé de la notice sur l’Hydrographie que je suis en train de revoir. Il avait pris très à cœur la méthode de père, s’était disputé au ministère à son propos lors d’une publication d’un ouvrage, et semble s’y intéresser... » (21 juillet 1892, à sa mère). « Je suis bien content que tu aies rangé toutes les cartes de père. Je m’étais contenté de les réunir là me promettant un jour de les classer. Il y en a plusieurs fort intéressantes que je voudrais mettre de côté, ce sont les divers routiers où père a marqué toutes ses traversées ainsi que toutes ses cartes manuscrites. Celles-là doivent être gardées comme souvenirs et séparées de tous les autres plans ou cartes que père achetait par suite de l’intérêt énorme qu’il portait à la géographie... » (17 septembre 1892, à sa mère).

Les enchères sont terminées pour ce lot. Voir les résultats