CHEVALIER (Guillaume de).

Ɵ Le Decez ou Fin du monde. Paris, Robert le Fizelier, 1584. In-4, demi-basane verte, dos lisse orné de filets dorés, tranches mouchetées (Reliure de la première moitié du XIXe siècle). Édition originale, très rare, de ce poème décrivant en trois «visions» les horribles & espouventables changemens qui seront en ceste dernière saison. C'est l'une des principales œuvres d'un genre que l'on pourrait appeler «poésie apocalyptique», né dans le sillage de la Sepmaine de Du Bartas, et où des poètes pseudo-prophètes s'intéressent plus au naufrage de l'Homme et à la destruction universelle de l'Œuvre de Dieu qu'à sa création même. On ne sait pratiquement rien de Guillaume de Chevalier. Émule de Du Bartas, il s'efforce ici de représenter au vif ce qui sera quand rien ne sera plus (Viollet-le-Duc) : A ce dernier assaut la vengeance effroiable / Du Dieu bon, iuste, beau, le Monde esbranlera / Tout tremblera d'effroy, l'horreur espouventable / Le front de l'Univers d'une nuit couvrira (f. 51). Impression très soignée en caractères italiques, le titre orné de la marque typographique de Robert le Fizelier. Des bibliothèques Viollet-le-Duc (1847, supplément, p. 21), Bordes de Fortage (II, 1925, n°1711), et Robert de Billy. Petite trace de ver dans le fond des cahiers, sans gravité. Petite tache d'encre sur une page de l'avis au lecteur. Coiffes frottées. J. P. Barbier-Mueller, IV-1, n°66. - N. Ducimetière, Mignonne..., p. 425. - Diane Barbier-Mueller, Inventaire..., n°125.