Null ATELIER DE BERNT NOTKE (Région Hanséatique) VERS 1480

La messe de Saint Gr…
Description

ATELIER DE BERNT NOTKE (Région Hanséatique) VERS 1480 La messe de Saint Grégoire Panneau Hauteur : 32 cm Largeur : 32 cm Peinture mixte et fond d'or sur panneau de bois préparé et aminci jusqu'à 2mm d'épaisseur et contrecollés sur un nouveau support de bois moderne de 1,5cm d'épaisseur Bordure dorée poinçonnée : d'origine. Restaurations anciennes La scène se déroule à l'intérieur d'une chapelle fermée par un mur en présence d'un cardinal portant la tiare de saint Grégoire et de deux acolytes, un moine âgé, tonsuré portant un livre et un autre plus jeune. Saint Grégoire (Rome 540-604, moine bénédictin, élu pape en 590), la tête ceinte de l'auréole, vêtu du froc bénédictin noir que recouvre une chasuble imitant le brocart, est agenouillé devant l'autel, les mains levées, découvrant ainsi aux assistants le Christ vivant debout sur l'autel. Selon la légende, lors de cette messe, l'un des assistants ayant mis en doute la Transsubstantiation ou présence réelle du Christ dans l'Eucharistie, le pape pria pour qu'un signe tangible permette d'effacer ce doute. Son voeu fut exaucé lorsque le Christ porteur des stigmates apparut debout sur l'autel entouré des symboles de la Passion. L'Eglise octroya de nombreuses indulgences à cette représentation qui fut largement diffusée dans toute l'Europe chrétienne aux XVe et XVIe siècles. Si dans la plupart des images illustrant cette légende, le sang du Christ s'écoule depuis la plaie costale jusque dans le calice placé sur l'autel, l'auteur de notre tableau en poursuit la route vers les âmes des limbes qui émergent des marches de l'autel, ainsi soulagées des tourments du purgatoire par la prière du saint pontife , détail rarement représenté. L'auteur encore anonyme de cette scène inédite jusqu'ici, appartient vraisemblablement à l'entourage du sculpteur et peintre Bernt Notke (Lassan, Poméranie vers 1440 - Lübeck 1509) l'une des figures artistiques majeures de la région hanséatique à la fin du XVe siècle. Notke acquiert la citoyenneté de Lübeck en 1481 après avoir été reçu maître dans cette même cité en 1467. Il s'entoure alors d'un atelier important afin de réaliser les nombreuses commandes sculptées ou peintes qu'il reçoit. Son oeuvre sculpté se distingue par l'exubérance dont témoignent la grande Croix triomphale de la cathédrale de Lübeck en 1477 et le Saint George combattant le dragon vers 1489 dans l'église Saint Nicolas de Stockholm. En tant que peintre il réalisa à Lübeck une grande Danse Macabre dans l'église Sainte Marie et vers 1500 une monumentale Messe de Saint Grégoire (détruite) pour l'église Notre Dame où foisonnent les personnages hauts en couleurs, véritable galerie de portraits réalistes de riches et puissants ecclésiastiques fastueusement vêtus. (cf. J. Rooseval, « Bernd Notke » in Gazette des Beaux Arts, Janvier 1937, p. 12-25, fig. 1). Dans le retable de saint Clément de la cathédrale danoise d'Äarhus réalisé par Notke en 1479, imposante structure composée de parties sculptées et de volets peints, on trouve la scène de la Messe de Saint Grégoire dans la prédelle en correspondance avec une scène de la Passion ; c'est à une disposition similaire qu'il faut sans doute penser pour notre panneau. (cf. K. Petermann, Bernt Notke, Arbeitsweise und Werkstattorganisation im späten Mittelalter, Berlin 2000, pl. 12). Son auteur en reprend la composition en la simplifiant avec une perspective un peu cahotante et une exécution un peu plus rude ; on y retrouve le canon étiré des personnages à la silhouette plus frêle, pourvus de mains aux doigts expressifs, de regards aux gros gros yeux ébahis dans des visages fortement modelés par l'action de la lumière, mais avec un sens anecdotique et dynamique plus développé. Ces caractères réapparaissent dans d'autres scènes du retable d'Äarhus telles la Prière du Christ au jardin jugées oeuvre de l'atelier (cf. A. Mänd, Art, cult and patronage, 2013. p.244-245, figs. 5,6) Nous sommes vraisemblablement ici en présence de cet atelier fécond qui dut seconder Bernt Notke à la fin du XVe siècle dans les multiples entreprises qu'il eut à réaliser à la demande des ecclésiastiques des grandes cités de la mer Baltique. Expert : Cabinet Eric Turquin

ATELIER DE BERNT NOTKE (Région Hanséatique) VERS 1480 La messe de Saint Grégoire Panneau Hauteur : 32 cm Largeur : 32 cm Peinture mixte et fond d'or sur panneau de bois préparé et aminci jusqu'à 2mm d'épaisseur et contrecollés sur un nouveau support de bois moderne de 1,5cm d'épaisseur Bordure dorée poinçonnée : d'origine. Restaurations anciennes La scène se déroule à l'intérieur d'une chapelle fermée par un mur en présence d'un cardinal portant la tiare de saint Grégoire et de deux acolytes, un moine âgé, tonsuré portant un livre et un autre plus jeune. Saint Grégoire (Rome 540-604, moine bénédictin, élu pape en 590), la tête ceinte de l'auréole, vêtu du froc bénédictin noir que recouvre une chasuble imitant le brocart, est agenouillé devant l'autel, les mains levées, découvrant ainsi aux assistants le Christ vivant debout sur l'autel. Selon la légende, lors de cette messe, l'un des assistants ayant mis en doute la Transsubstantiation ou présence réelle du Christ dans l'Eucharistie, le pape pria pour qu'un signe tangible permette d'effacer ce doute. Son voeu fut exaucé lorsque le Christ porteur des stigmates apparut debout sur l'autel entouré des symboles de la Passion. L'Eglise octroya de nombreuses indulgences à cette représentation qui fut largement diffusée dans toute l'Europe chrétienne aux XVe et XVIe siècles. Si dans la plupart des images illustrant cette légende, le sang du Christ s'écoule depuis la plaie costale jusque dans le calice placé sur l'autel, l'auteur de notre tableau en poursuit la route vers les âmes des limbes qui émergent des marches de l'autel, ainsi soulagées des tourments du purgatoire par la prière du saint pontife , détail rarement représenté. L'auteur encore anonyme de cette scène inédite jusqu'ici, appartient vraisemblablement à l'entourage du sculpteur et peintre Bernt Notke (Lassan, Poméranie vers 1440 - Lübeck 1509) l'une des figures artistiques majeures de la région hanséatique à la fin du XVe siècle. Notke acquiert la citoyenneté de Lübeck en 1481 après avoir été reçu maître dans cette même cité en 1467. Il s'entoure alors d'un atelier important afin de réaliser les nombreuses commandes sculptées ou peintes qu'il reçoit. Son oeuvre sculpté se distingue par l'exubérance dont témoignent la grande Croix triomphale de la cathédrale de Lübeck en 1477 et le Saint George combattant le dragon vers 1489 dans l'église Saint Nicolas de Stockholm. En tant que peintre il réalisa à Lübeck une grande Danse Macabre dans l'église Sainte Marie et vers 1500 une monumentale Messe de Saint Grégoire (détruite) pour l'église Notre Dame où foisonnent les personnages hauts en couleurs, véritable galerie de portraits réalistes de riches et puissants ecclésiastiques fastueusement vêtus. (cf. J. Rooseval, « Bernd Notke » in Gazette des Beaux Arts, Janvier 1937, p. 12-25, fig. 1). Dans le retable de saint Clément de la cathédrale danoise d'Äarhus réalisé par Notke en 1479, imposante structure composée de parties sculptées et de volets peints, on trouve la scène de la Messe de Saint Grégoire dans la prédelle en correspondance avec une scène de la Passion ; c'est à une disposition similaire qu'il faut sans doute penser pour notre panneau. (cf. K. Petermann, Bernt Notke, Arbeitsweise und Werkstattorganisation im späten Mittelalter, Berlin 2000, pl. 12). Son auteur en reprend la composition en la simplifiant avec une perspective un peu cahotante et une exécution un peu plus rude ; on y retrouve le canon étiré des personnages à la silhouette plus frêle, pourvus de mains aux doigts expressifs, de regards aux gros gros yeux ébahis dans des visages fortement modelés par l'action de la lumière, mais avec un sens anecdotique et dynamique plus développé. Ces caractères réapparaissent dans d'autres scènes du retable d'Äarhus telles la Prière du Christ au jardin jugées oeuvre de l'atelier (cf. A. Mänd, Art, cult and patronage, 2013. p.244-245, figs. 5,6) Nous sommes vraisemblablement ici en présence de cet atelier fécond qui dut seconder Bernt Notke à la fin du XVe siècle dans les multiples entreprises qu'il eut à réaliser à la demande des ecclésiastiques des grandes cités de la mer Baltique. Expert : Cabinet Eric Turquin

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