Honoré-Marie FLEURY (1754-1827) conventionnel (Côtes du Nord). 2 L.A.S., Quintin 29 juin et 17juillet 1792, au député DIGAULTRAY ; 3 et 2 pages et demie in-4. Intéressantes lettres sur l'état d'esprit enBretagne. L'aristocratie se propage ; l'ardeur des gardes nationaux se ralentit : « Ils semblent aujourd'huyremplir plus tot une dure corvée, qu'un acte de liberté et de patriotisme [...] Les fanatiqueset les mal-intentionnés au contraire se remuent en tous sens : le tribunal auriculaire transporté dansdes lieux secrets et misterieux, fournit plus que jamais des moyens de séduction, nos campagnes sontinfestées d'étrangers deguisés en ouvriers, empiriques &ca qui courent les pardons et les foires [...] Jene retrouve plus dans ma malheureuse province ces Bretons si celebres à lépoque de la naissance de laliberté »... À l'heure où la patrie est déclarée en danger, il dénonce « les progrès effrayants du fanatismeet de la séduction. A la federation Briochine, il ne se trouvoit, pas samedi dernier cent spectateurs,les rues etoient desertes [...] les boutiques, portes et fenêtres etoient presque generalementfermées, et il sembloit que l'ennemi etoit dans la ville: [....] Les patriotes sont peu nombreux, maisdéterminés à vaincre ou perir »... On joint une autre L.A.S. de Fleury, alors juge de paix à Quintin,30 juin 1819, à Digaultray (3 p. in-8).