Null * ATTRIBUÉE À ADAM WEISWEILER (1744-1820)

Reçu maître en 1778

EXCEPTIONNE…
Description

* ATTRIBUÉE À ADAM WEISWEILER (1744-1820) Reçu maître en 1778 EXCEPTIONNELLE ET IMPORTANTE CONSOLE DE SALON, À DEUX PLATEAUX Vers 1785-1789. Acajou, citronnier et plaques de porcelaine Wedgwood. H. 94 cm L. 213 cm P. 60 cm Quelques restaurations, soudures et légers manques à la galerie. Restaurations d'usage. Plaques de Wedgwood anciennement accidentées et recollées. Quelques petites reprises sur la marqueterie du plateau supérieur ainsi qu'une trace de chaleur au fond vers la gauche Sur la galerie de bronze, trois petits manques de balustres découpés, un en partie haute et deux en partie basse. Elle repose sur quatre pieds en toupie, ornés de canaux simulés par des incrustations de citronnier. Les quatre montants sont cannelés à fond de laiton doré, bagués de bronze. Les deux plateaux sont plaqués de citronnier avec, en leur milieu, une vaste mosaïque de « losanges à pois ». La ceinture cachant trois tiroirs ouvrant à clic, est ornée d'une frise de rinceaux d'acanthe en bronze, séparée par quatre petits médaillons de porcelaine en pâte tendre. Sur le tiroir central, en léger ressaut, une plaque rectangulaire en porcelaine de même dans un encadrement d'acajou. Trois miroirs séparés par un montant en bois de citronnier, ferment le fond. Le plateau supérieur est bordé d'une galerie de laiton doré, sur les quatre côtés, et celui du bas, sur trois côtés. Adam Weisweiler, d'origine allemande, arrive en France en 1774. Il meurt le 15 juin 1820. Son activité s'arrête en 1809 après le décès de son épouse. Weisweiler travaillera avec les marchands merciers qui possèdent une clientèle très fortunée et avec celle de la cour. C'est l'un des plus réputés, Dominique Daguerre, qui sera son « courtier ». Ce dernier signera un accord commercial avec Josiah Wedgwood, du nom de la manufacture produisant ces fameuses porcelaines. Notre plaque rectangulaire se retrouve dans le N° 238 de la classe n° 2 du catalogue sous le titre : l'offrande à la paix », conçue en 1777. Dominique Daguerre sera le seul distributeur de ces éléments décoratifs pour la France. Un peu plus tard, Weisweiler utilisera pour décorer certains de ses meubles, des plaques réalisées par Sèvres en copie de celles de Wedgwood. Riesener aurait-il acheté cette petite table à Weisweiler pour la revendre au garde-meuble ? s'interroge Pierre Verlet, ce qui rend possible le travail des deux ébénistes sur notre console, comme le prouvent quelques meubles portant les deux estampilles. Le caractère exceptionnel de cette console réside en trois points : 1. La réalisation des plateaux en placage et marqueterie avec une galerie fermée ne permet pas de l'utiliser en desserte, ni en console de vestibule. Elle est donc destinée à un salon. 2. La largeur de 2m13 en fait la table console la plus large, réalisée par Weisweiler. Celle présentée au musée Nissim de Camondo est plus petite de 23 cm. (Voir « Le mobilier du Musée Nissim de Camondo » de Sylvie Legrand-Rossi, éditions Faton, 2012, page 130) 3. De chaque côté de la mosaïque, se trouve un losange à pois qui ressemble étrangement aux jetons de jeu du XVIIIe siècle, en os ou en nacre. Cette console n'était-elle pas prévue pour un salon de jeux, où l'on posait les bourses à jetons et, dans les tiroirs à clic, certains jeux ? Bibliographie : - « Weisweiler » par Patricia Lemonnier, préface Maurice Ségoura, éditions d'art Monelle Hayot -Vilo, 1983. L'ouvrage propose en fin de testes, le catalogue qui répertorie 232 meubles. L'auteur précise « qu'un peu plus de la moitié de ces meubles sont estampillé » puis « Il convient de faire remarquer que ce catalogue représente une assez faible partie de la production de Weisweiler puisque en trente et un ans d'activité, il est impossible qu'il n'ait exécuté que 230 meubles » « En ce qui concerne ses meubles Louis XVI, nous n'avons qu'un échantillonnage de la production de cet atelier ». La mosaïque de losanges à pois : Ce meuble présente le fameux décor de marqueterie créé par Jean-Henri Riesener (1734-1806) reçu maître en 1768. Il est à fond de citronnier et amarante avec filets noir et blanc avec des « pois », c'est à dire des points. Cette mosaïque de losanges se retrouve sur un grand nombre de meubles de Riesener. Pierre Verlet, dans son ouvrage « Le mobilier royal français », chapitre 22, page 114 indique que ce décor de mosaïque se retrouve à l'identique sur deux meubles estampillés de Weisweiler : une table à trois plateaux qui appartient à l'impératrice Joséphine et qui se trouve aujourd'hui dans la Collection Wallace (n° d'inventaire F325 ), et une table à écrire de laque qui se trouvait dans le même cabinet. Les marchands merciers, Poirier et Dag

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* ATTRIBUÉE À ADAM WEISWEILER (1744-1820) Reçu maître en 1778 EXCEPTIONNELLE ET IMPORTANTE CONSOLE DE SALON, À DEUX PLATEAUX Vers 1785-1789. Acajou, citronnier et plaques de porcelaine Wedgwood. H. 94 cm L. 213 cm P. 60 cm Quelques restaurations, soudures et légers manques à la galerie. Restaurations d'usage. Plaques de Wedgwood anciennement accidentées et recollées. Quelques petites reprises sur la marqueterie du plateau supérieur ainsi qu'une trace de chaleur au fond vers la gauche Sur la galerie de bronze, trois petits manques de balustres découpés, un en partie haute et deux en partie basse. Elle repose sur quatre pieds en toupie, ornés de canaux simulés par des incrustations de citronnier. Les quatre montants sont cannelés à fond de laiton doré, bagués de bronze. Les deux plateaux sont plaqués de citronnier avec, en leur milieu, une vaste mosaïque de « losanges à pois ». La ceinture cachant trois tiroirs ouvrant à clic, est ornée d'une frise de rinceaux d'acanthe en bronze, séparée par quatre petits médaillons de porcelaine en pâte tendre. Sur le tiroir central, en léger ressaut, une plaque rectangulaire en porcelaine de même dans un encadrement d'acajou. Trois miroirs séparés par un montant en bois de citronnier, ferment le fond. Le plateau supérieur est bordé d'une galerie de laiton doré, sur les quatre côtés, et celui du bas, sur trois côtés. Adam Weisweiler, d'origine allemande, arrive en France en 1774. Il meurt le 15 juin 1820. Son activité s'arrête en 1809 après le décès de son épouse. Weisweiler travaillera avec les marchands merciers qui possèdent une clientèle très fortunée et avec celle de la cour. C'est l'un des plus réputés, Dominique Daguerre, qui sera son « courtier ». Ce dernier signera un accord commercial avec Josiah Wedgwood, du nom de la manufacture produisant ces fameuses porcelaines. Notre plaque rectangulaire se retrouve dans le N° 238 de la classe n° 2 du catalogue sous le titre : l'offrande à la paix », conçue en 1777. Dominique Daguerre sera le seul distributeur de ces éléments décoratifs pour la France. Un peu plus tard, Weisweiler utilisera pour décorer certains de ses meubles, des plaques réalisées par Sèvres en copie de celles de Wedgwood. Riesener aurait-il acheté cette petite table à Weisweiler pour la revendre au garde-meuble ? s'interroge Pierre Verlet, ce qui rend possible le travail des deux ébénistes sur notre console, comme le prouvent quelques meubles portant les deux estampilles. Le caractère exceptionnel de cette console réside en trois points : 1. La réalisation des plateaux en placage et marqueterie avec une galerie fermée ne permet pas de l'utiliser en desserte, ni en console de vestibule. Elle est donc destinée à un salon. 2. La largeur de 2m13 en fait la table console la plus large, réalisée par Weisweiler. Celle présentée au musée Nissim de Camondo est plus petite de 23 cm. (Voir « Le mobilier du Musée Nissim de Camondo » de Sylvie Legrand-Rossi, éditions Faton, 2012, page 130) 3. De chaque côté de la mosaïque, se trouve un losange à pois qui ressemble étrangement aux jetons de jeu du XVIIIe siècle, en os ou en nacre. Cette console n'était-elle pas prévue pour un salon de jeux, où l'on posait les bourses à jetons et, dans les tiroirs à clic, certains jeux ? Bibliographie : - « Weisweiler » par Patricia Lemonnier, préface Maurice Ségoura, éditions d'art Monelle Hayot -Vilo, 1983. L'ouvrage propose en fin de testes, le catalogue qui répertorie 232 meubles. L'auteur précise « qu'un peu plus de la moitié de ces meubles sont estampillé » puis « Il convient de faire remarquer que ce catalogue représente une assez faible partie de la production de Weisweiler puisque en trente et un ans d'activité, il est impossible qu'il n'ait exécuté que 230 meubles » « En ce qui concerne ses meubles Louis XVI, nous n'avons qu'un échantillonnage de la production de cet atelier ». La mosaïque de losanges à pois : Ce meuble présente le fameux décor de marqueterie créé par Jean-Henri Riesener (1734-1806) reçu maître en 1768. Il est à fond de citronnier et amarante avec filets noir et blanc avec des « pois », c'est à dire des points. Cette mosaïque de losanges se retrouve sur un grand nombre de meubles de Riesener. Pierre Verlet, dans son ouvrage « Le mobilier royal français », chapitre 22, page 114 indique que ce décor de mosaïque se retrouve à l'identique sur deux meubles estampillés de Weisweiler : une table à trois plateaux qui appartient à l'impératrice Joséphine et qui se trouve aujourd'hui dans la Collection Wallace (n° d'inventaire F325 ), et une table à écrire de laque qui se trouvait dans le même cabinet. Les marchands merciers, Poirier et Dag

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