Null Nord de l'Inde, Oudh ou Bengale (aujourd'hui Uttar Pradesh), fin du XVIIIe …
Description

Nord de l'Inde, Oudh ou Bengale (aujourd'hui Uttar Pradesh), fin du XVIIIe - début du XIXe siècle. Raja se divertissant sous un portique Grande peinture à la gouache et à l'aquarelle rehaussées d'or sur papier, contrecollé sur papier à vergeures. La scène représente un dignitaire, entouré de sa cour et de ses serviteurs, assistant à un « nautch », c'est-à-dire une danse accomplie par une courtisane accompagnée de musiciennes. 39,2 x 45,2 cm la peinture. Au dos : étiquettes anciennes libellées en Anglais. Deux timbres de nine pence, oblitérés, à l'effigie de George V, dont un daté du 27 Juin (19)22 Provenance : Ancienne collection britannique depuis les années 1920. Ancienne collection suisse. Collection particulière française. La peinture est composée selon un axe symétrique qui oppose à gauche le groupe des hommes au groupe des femmes. Ces personnages sont au nombre de huit de chaque côté, et sont groupés sous les porches latéraux tandis que le personnage principal, le nawab, est placé sous l'arcature centrale. Il est représenté à une échelle un peu plus importante que les autres figures, ce qui signale son noble rang. Assis sur un tapis à semis de fleurs, appuyé à un coussin vert et or que l'on appelle « gaddi », il tient de sa main gauche un collier de perles, peut-être un « tasbih » (chapelet), tandis que sa main droite repose sur son sabre « talwar ». Face à lui, huit femmes en sari dansent et jouent de la musique. Elles sont richement parées de colliers de perles, de longs pendants d'oreilles, de bracelets de cheville, mais seule la première porte un bijou frontal et un long collier de fleurs. Leurs saris chatoyants sont de couleur ivoire, orange ou vert tendre. Leurs cheveux sont couverts d'un fin voile porté en léger retrait ; l'extrémité de leurs doigts, de leurs orteils et la plante de leurs pieds sont peints de henné. Parmi les instruments des musiciennes, on identifie le « pakhavaj » long tambour ovoïde, deux « tanpura » qui ressemblent à une cithare. La première danse à l'intention du noble personnage et semble même l'apostropher. Derrière lui, huit hommes se tiennent debout. Ceux aux turbans blancs sont des serviteurs, l'un tient sur l'épaule le « morchhal » chasse-mouche en plumes de paon, d'autres tiennent des flacons piriformes dorés, peut-être des aspersoirs à eau de rose. Ceux aux turbans verts ou oranges qui ressemblent à celui du raja semblent être des membres de la cour, ou de la famille princière. Tous sont vêtus de fins jamas blancs. Au-delà de la balustrade ajourée, se profilent d'autres espaces du palais. On distingue cinq « jalis » écrans de pierre ajourée de motifs hexagonaux ou de motifs floraux plus complexes, encadrés de niches polylobées qui accueillent des porcelaines à décor blanc-bleu. Les colonnes reprennent, à leur base et en chapiteau, le motif traditionnel de la fleur de lotus. Une annotation au crayon, postérieure à la peinture, désigne le personnage principal comme « Nahjat Khan ». Cette annotation peut faire référence au Najat Khan à l'origine d'un soulèvement au Bengal au cours de la première moitié du XVIIIe siècle contre le pouvoir de Murshid Quli Khan, ou encore à Mirza Najaf Khan (1723-1782), prince safavide qui vint à Delhi vers 1740 et devint vizir et commandant en chef de l'armée moghole de 1772 à 1782. Cette peinture appartient au groupe des « Company school ou Company paintings », qui désigne les peintures réalisées par des artistes indiens pour le compte des Européens, majoritairement des Britanniques, agents de la « Company » anglaise des Indes au cours des XVIIIe et XIXe siècles. La région d'Oudh devient un grand centre de peinture avec l'arrivée à Faizadabad et à Lucknow de peintres en provenance de la capitale moghole Delhi. Aux scènes de cour, d'amour ou portraits, succèdent des scènes d'inspiration musicale comme la nôtre. La richesse des nawabs d'Oudh attirent les étrangers. Ceux-ci regroupent en albums un nombre important de miniatures peintes dans le style moghol traditionnel, caractérisées par un format exceptionnellement grand dans l'histoire de la peinture indienne, ce qu'illustre parfaitement cette scène de divertissement. Etat : Légers soulèvements. Petits éclats (x4) essentiellement sur les bords. Humidité en bas repeints ou repentir sur les escaliers. Expert : Anne-Sophie Joncoux

Nord de l'Inde, Oudh ou Bengale (aujourd'hui Uttar Pradesh), fin du XVIIIe - début du XIXe siècle. Raja se divertissant sous un portique Grande peinture à la gouache et à l'aquarelle rehaussées d'or sur papier, contrecollé sur papier à vergeures. La scène représente un dignitaire, entouré de sa cour et de ses serviteurs, assistant à un « nautch », c'est-à-dire une danse accomplie par une courtisane accompagnée de musiciennes. 39,2 x 45,2 cm la peinture. Au dos : étiquettes anciennes libellées en Anglais. Deux timbres de nine pence, oblitérés, à l'effigie de George V, dont un daté du 27 Juin (19)22 Provenance : Ancienne collection britannique depuis les années 1920. Ancienne collection suisse. Collection particulière française. La peinture est composée selon un axe symétrique qui oppose à gauche le groupe des hommes au groupe des femmes. Ces personnages sont au nombre de huit de chaque côté, et sont groupés sous les porches latéraux tandis que le personnage principal, le nawab, est placé sous l'arcature centrale. Il est représenté à une échelle un peu plus importante que les autres figures, ce qui signale son noble rang. Assis sur un tapis à semis de fleurs, appuyé à un coussin vert et or que l'on appelle « gaddi », il tient de sa main gauche un collier de perles, peut-être un « tasbih » (chapelet), tandis que sa main droite repose sur son sabre « talwar ». Face à lui, huit femmes en sari dansent et jouent de la musique. Elles sont richement parées de colliers de perles, de longs pendants d'oreilles, de bracelets de cheville, mais seule la première porte un bijou frontal et un long collier de fleurs. Leurs saris chatoyants sont de couleur ivoire, orange ou vert tendre. Leurs cheveux sont couverts d'un fin voile porté en léger retrait ; l'extrémité de leurs doigts, de leurs orteils et la plante de leurs pieds sont peints de henné. Parmi les instruments des musiciennes, on identifie le « pakhavaj » long tambour ovoïde, deux « tanpura » qui ressemblent à une cithare. La première danse à l'intention du noble personnage et semble même l'apostropher. Derrière lui, huit hommes se tiennent debout. Ceux aux turbans blancs sont des serviteurs, l'un tient sur l'épaule le « morchhal » chasse-mouche en plumes de paon, d'autres tiennent des flacons piriformes dorés, peut-être des aspersoirs à eau de rose. Ceux aux turbans verts ou oranges qui ressemblent à celui du raja semblent être des membres de la cour, ou de la famille princière. Tous sont vêtus de fins jamas blancs. Au-delà de la balustrade ajourée, se profilent d'autres espaces du palais. On distingue cinq « jalis » écrans de pierre ajourée de motifs hexagonaux ou de motifs floraux plus complexes, encadrés de niches polylobées qui accueillent des porcelaines à décor blanc-bleu. Les colonnes reprennent, à leur base et en chapiteau, le motif traditionnel de la fleur de lotus. Une annotation au crayon, postérieure à la peinture, désigne le personnage principal comme « Nahjat Khan ». Cette annotation peut faire référence au Najat Khan à l'origine d'un soulèvement au Bengal au cours de la première moitié du XVIIIe siècle contre le pouvoir de Murshid Quli Khan, ou encore à Mirza Najaf Khan (1723-1782), prince safavide qui vint à Delhi vers 1740 et devint vizir et commandant en chef de l'armée moghole de 1772 à 1782. Cette peinture appartient au groupe des « Company school ou Company paintings », qui désigne les peintures réalisées par des artistes indiens pour le compte des Européens, majoritairement des Britanniques, agents de la « Company » anglaise des Indes au cours des XVIIIe et XIXe siècles. La région d'Oudh devient un grand centre de peinture avec l'arrivée à Faizadabad et à Lucknow de peintres en provenance de la capitale moghole Delhi. Aux scènes de cour, d'amour ou portraits, succèdent des scènes d'inspiration musicale comme la nôtre. La richesse des nawabs d'Oudh attirent les étrangers. Ceux-ci regroupent en albums un nombre important de miniatures peintes dans le style moghol traditionnel, caractérisées par un format exceptionnellement grand dans l'histoire de la peinture indienne, ce qu'illustre parfaitement cette scène de divertissement. Etat : Légers soulèvements. Petits éclats (x4) essentiellement sur les bords. Humidité en bas repeints ou repentir sur les escaliers. Expert : Anne-Sophie Joncoux

Les enchères sont terminées pour ce lot. Voir les résultats