ALPHONSE DE LAMARTINE. Album de manuscrits et ébauches autographes. Vers 1820-18…
Description

ALPHONSE DE LAMARTINE.

Album de manuscrits et ébauches autographes. Vers 1820-1823. Petit in-4 oblong [160x196 mm], demi cuir-de-Russie vert, étiquette Chaulin Papetier du roi, étui-chemise moderne de demi-maroquin bleu nuit. Exceptionnel document autographe de premier jet contenant La Mort de Socrate et cinq Nouvelles Méditations, quelques-unes à l'état d'ébauche. Rédigés au crayon ou à l'encre, les pages de l'album offrent de nombreuses corrections et variantes, ainsi que des croquis ou des remarques en marge. “Voici un album très confidentiel qui vous est destiné depuis longtemps. Vous verrez que c'est celui sur lequel j'ai griffonné Socrate les preludes les etoiles, le chant d'amour”, précise l'auteur dans une note à Louis Aimé-Martin montée en tête. “C'est mon enfant de prédilection, c'est un épisode de mon grand poème, c'est le compendium d'une doctrine à qui je voudrais donner la vie”, dira Lamartine, à propos de la Mort de Socrate (lettre à la marquise de Montcalm du 28 septembre 1823). “Ce poème, souvent négligé, soutiendra encore Marie-Renée Morin “est un des plus beaux poèmes, philosophiques du XIXe siècle par la qualité de la pensée et aussi du style, souvent proche de celui des Parnassiens (Lamartine, le poète et l'homme d'État, Bibliothèque nationale, 1969, n° 147) Il parut en septembre 1823 chez Ladvocat, en même temps que les Nouvelles Méditations poétiques chez Urbain Canel. Certaines de ces méditations remontent, pourtant, au premier séjour du poète en Italie, en 1820. Composition : - Adieux à la mer. 12 juillet (?) 1823. 6 pages. Manuscrit au crayon de 18 strophes de 5 vers ; 4 corrections autographes à la dernière strophe, treize variantes. Selon l'éditeur de la Pléiade Marius-François Guyard, il s'agit du seul manuscrit autographe connu du poème. - Chant d'amour. Sans date [Ischia, vers 1820]. 15 pages. 34 strophes, dont 4 raturées. Ébauches diverses. 5 pages. 7 strophes, certaines en plusieurs versions. - Méditation 8eme. Socrate ou L'immortalité. Paris, 20 mars 1823. 48 pages. 42 strophes, dont deux entièrement raturées. Une strophe a été corrigée par l'auteur au moyen d'un feuillet monté dans l'album avec le commentaire “description de Myrte plus sensible”. Il s'agit d'une mise au propre, retravaillée, plus riche en variantes que le manuscrit conservé aux archives de Saint-Point, daté du 27 février 1823 décrit par Marius-François Guyard. - [Les Étoiles]. Sans lieu ni date. 12 pages. Ébauches autographes au crayon, avec de nombreux passages raturés et repris des trois dernières strophes. - [Chant d'amour]. Sans lieu ni date. 14 pages, plus deux ébauches de 4 et 5 vers. Deuxième partie d'ébauches autographes. - Apparition. Sans lieu ni date. 2 pages. Les deux premières strophes du poème avec respectivement une variante et une partie de la cinquième strophe avec une variante. - [La Liberté ou Une nuit à Rome]. 2 pages. Manuscrit au crayon de la quatrième strophe, corrigé et présentant des variantes. Le carnet se termine par une page de comptes, une liste de de poésies et les cinq strophes de Chant d'amour avec corrections sur le feuillet de garde. Provenance : Louis Aimé-Martin, note d'envoi autographe de Lamartine du 12 juin 1839 montée en tête. Homme de lettres, conservateur de la bibliothèque Sainte-Geneviève, Louis-Aimé Martin (1782-1847) fut parmi les plus fidèles des amis de Lamartine. Gendre de Bernardin de Saint-Pierre, sa bibliothèque dispersée en 1847-1848 réunissait pour la première fois dans les annales de la bibliophilie un nombre considérable de livres annotés, marquant son intérêt pour les traces autographes des grands écrivains.- Louis Barthou, avec ex-libris (vente I, 1935, n° 397). Louis Barthou, fervent admirateur du poète, avait consacré un article à Lamartine et Aimé- Martin dans la Revue de Paris d'octobre 1925.

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