Edmond et Jules de Goncourt.

Manette Salomon. Paris, Librairie Internationale, Bruxelles, A. Lacroix, Veboeckhoven & Cie, 1867. 2 volumes in-12 de (3) ff., 320 pp. ; (2) ff., 316 pp. : demi-maroquin brique à coins, dos à nerfs orné de caissons de filets dorés et fleurons à froid, non rognés, têtes dorées, couvertures et dos conservés (Canape). Édition originale. Cette peinture du monde artistique du milieu du XIXe siècle, un des modèles du genre réaliste, suscita l'enthousiasme de Flaubert : “J'ai reçu les deux volumes ce matin à 11 heures.- & je viens de les finir. C'est vous dire, mes bons, que Manette Salomon m'a occupé toute la journée. J'en suis ahuri, ébloui, bourré. Les yeux me piquent. [...] Quant à du talent ça en regorge. Quelle abondance ! nom de Dieu ! Jamais de la vie vous n'avez été plus vous ce qui est le principal” (lettre du 13 novembre 1867 in Flaubert, Correspondance III, bibliothèque de la Pléiade, p. 702). Victor Hugo en parla en des termes non moins enthousiastes, alors que la presse de l'époque traita le roman avec mépris. Élégant exemplaire parfaitement établi par Canape. Des bibliothèques Raoul Simonson et Louis de Sadeleer, avec ex-libris. Couvertures imprimées et dos doublés.