Jules Adolphe Aimé Louis Breton (French, 1827-1906) Jeune pêcheuse bretonne, Douarnenez, 1878 Oil on canvas laid on bo...

Jules Adolphe Aimé Louis Breton (français, 1827-1906) Jeune pêcheuse bretonne, DouarnenezHuile sur toile marouflée sur carton 56,2 x 36,8 cm ( 22-1/8 x 14-1/2 inches) Signé et daté en bas à droite : Jules Breton 1878 PROVENANCE: Henry Reinhardt, New York, par descendance, 1918; Paul Watkins, Winona, Minnesota, acquis auprès du précédent ; Christie's, New York, 27 octobre 2004, lot 130; Christopher-Clark Fine Art, San Francisco, Californie ; Collection privée, Las Vegas, Nevada, acquise auprès du précédent. À l'occasion de la vente de ce tableau en 2004, Christie's a noté que "cette œuvre a été authentifiée par Annette Bourrut-Lacouture et sera incluse dans son prochain catalogue raisonné, Jules Breton, peintre de la vie paysanne". À la fin du XIXe siècle, une époque marquée par une industrialisation et une urbanisation rapides, les sujets bucoliques de Jules Breton ont été largement admirés pour leur représentation de la vie rurale en France. Les scènes pastorales rustiques de l'artiste décrivaient une époque plus simple, offraient un sentiment rassurant de tradition et de continuité, et défendaient la classe des paysans pauvres et laborieux, pour lesquels l'artiste avait une profonde affinité et admiration. La première reconnaissance artistique officielle de Breton a lieu en 1855 pour Les glaneurs(National Gallery of Ireland), suivie peu après par une médaille d'argent au Salon de 1857 pour La bénédiction du blé en Artois(Musée des Beaux Arts, Arras), qui sera achetée par l'État français. Au cours des décennies suivantes, le succès de Breton ne se dément pas, avec des récompenses, des éloges de la critique et un mécénat enthousiaste, tant en Europe qu'à l'étranger. Les œuvres de l'artiste étaient particulièrement recherchées en Amérique après la guerre civile, ce qui a permis à Breton de devenir rapidement l'artiste français le plus populaire outre-Atlantique. En 1877, Samuel G. W. Benjamin a écrit que "l'opinion populaire et artistique est plus unie en faveur des mérites de Jules Breton que pour tout autre peintre vivant" (Contemporary Art in Europe, New York, 1877, p. 92). Pour Breton et ses contemporains, la région agricole de la Bretagne constituait une toile de fond idéale pour les scènes de vie paysanne, comme c'est le cas dans la présente œuvre. La province est devenue une destination populaire pour les artistes et les touristes, lorsque la première ligne de chemin de fer de Paris a été achevée dans les années 1860, car le mode de vie traditionnel y est resté relativement inchangé et donc extrêmement pittoresque. Les méthodes ancestrales d'agriculture et de pêche étaient encore utilisées et les paysans bretons, en particulier les femmes, continuaient à s'habiller dans leur tenue traditionnelle caractéristique avec bonnet, tablier et chaussures en bois. Douarnenez, une commune de l'ouest de la Bretagne, abritait un port de pêche séculaire, qui a inspiré l'artiste pour la présente œuvre. Peinte en 1878 à l'apogée de la carrière de l'artiste, Jeune pêcheuse bretonne, Douarnenez représente une jeune pêcheuse à la fin de sa journée de travail, assise sur le rivage rocheux. Capturée dans un moment de rêverie, la jeune fille pose son menton sur le bout de sa canne à pêche, le chaud soleil de fin d'après-midi éclairant un côté de son visage. Comme elle est éclairée par un ciel proche du crépuscule, qui brille près de l'horizon, la jeune pêcheuse bretonne est présentée en quasi-silhouette, un effet visuel très difficile à peindre. À cette époque, la technique de Breton est marquée par des coups de pinceau plus lâches et des poses plus décontractées de ses modèles, des qualités qui peuvent provenir de l'influence des impressionnistes, dont les innovations artistiques contemporaines favorisaient la liberté d'exécution par rapport à une approche académique plus statique. Dessinateur et coloriste hors pair, Breton a utilisé des gestes subtils et des couleurs sourdes pour créer une atmosphère paisible dans cette composition poétique. Comme c'est le cas pour la plupart de ses scènes paysannes, Breton ne s'attarde pas sur la dureté du travail des filles dans cette œuvre, choisissant plutôt d'évoquer une image plus poétique de la nostalgie de la jeunesse. HID12701242017