Null PAIRE DE LITS EN FER ET BRONZE DORÉ Vers 1830
Bronze doré ; acier poli ; ch…
Description

PAIRE DE LITS EN FER ET BRONZE DORÉ Vers 1830 Bronze doré ; acier poli ; châssis en fer forgé H. 126 cm, L. 220 cm, P. 114 cm Nos deux exceptionnels lits métalliques formant paire présentent une structure fixe laquelle, à la différence des lits militaires, ne semble pas avoir été destinée à être démontée ni transportée facilement. La structure en fer, richement décorée de rinceaux d'acanthe en bronze doré, ciselé, poli ou amati, repose sur huit pieds, quatre petits pieds cambrés doublés que quatre pieds fonctionnels sur roulette. Jacques- Antoine Courbin, serrurier ordinaire des Meubles de la Couronne, concevait sur le même principe les lits en fer et bronze doré que lui commanda Marie-Antoinette par souci d'hygiène mais dont l'ornementation était plus sobre (fig. 1). Ici, les montants amortis par une coupe feuillagée, ornée d'un rang de perles médian et sommée d'une prise en bouton. Les rinceaux d'acanthe ajourés remplissent le fronton cintré du chevet, se détachent en orbe-voie dans les écoinçons et bordent le cadre fixés à un châssis en fer forgé. Des roses au naturel timbrent chacun des côtés des lits et s'invitent au milieu des coquilles et des enroulements qui forment la cambrure des pieds. Ce répertoire ornemental très rococo évoque le mobilier en bois doré ou argenté, en bronze doré ou argenté du château de Sans-Souci à Potsdam, celui créé par Johann Melchior Kambly (1712-1786) pour Frédéric le Grand au Nouveau Palais aussi bien que celui de la salle de Malachite au château de l'Orangerie. On doit d'ailleurs à un ébéniste autrichien, Anton Mathias Domanock (1713-1779), un guéridon en acier richement garni de bronze doré que l'archiduchesse Marie-Christine de Habsourg aurait offert à sa soeur, la future reine de France (fig. 2). L'exubérance du décor en bronze doré de notre paire de lits laisse penser qu'ils ont été réalisés dans l'esprit des créations prussiennes ou autrichiennes, réalisées par des ébénistes et des bronziers talentueux, plutôt que dans la tradition française où les serruriers adaptaient généralement la forme des lits de camp militaire aux usages civils. De très rares témoins de cet engouement pour le mobilier de métal d'apparat ont survécu. Pour ce qui concerne les lits, il est encore plus exceptionnel de les trouver par paire.

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PAIRE DE LITS EN FER ET BRONZE DORÉ Vers 1830 Bronze doré ; acier poli ; châssis en fer forgé H. 126 cm, L. 220 cm, P. 114 cm Nos deux exceptionnels lits métalliques formant paire présentent une structure fixe laquelle, à la différence des lits militaires, ne semble pas avoir été destinée à être démontée ni transportée facilement. La structure en fer, richement décorée de rinceaux d'acanthe en bronze doré, ciselé, poli ou amati, repose sur huit pieds, quatre petits pieds cambrés doublés que quatre pieds fonctionnels sur roulette. Jacques- Antoine Courbin, serrurier ordinaire des Meubles de la Couronne, concevait sur le même principe les lits en fer et bronze doré que lui commanda Marie-Antoinette par souci d'hygiène mais dont l'ornementation était plus sobre (fig. 1). Ici, les montants amortis par une coupe feuillagée, ornée d'un rang de perles médian et sommée d'une prise en bouton. Les rinceaux d'acanthe ajourés remplissent le fronton cintré du chevet, se détachent en orbe-voie dans les écoinçons et bordent le cadre fixés à un châssis en fer forgé. Des roses au naturel timbrent chacun des côtés des lits et s'invitent au milieu des coquilles et des enroulements qui forment la cambrure des pieds. Ce répertoire ornemental très rococo évoque le mobilier en bois doré ou argenté, en bronze doré ou argenté du château de Sans-Souci à Potsdam, celui créé par Johann Melchior Kambly (1712-1786) pour Frédéric le Grand au Nouveau Palais aussi bien que celui de la salle de Malachite au château de l'Orangerie. On doit d'ailleurs à un ébéniste autrichien, Anton Mathias Domanock (1713-1779), un guéridon en acier richement garni de bronze doré que l'archiduchesse Marie-Christine de Habsourg aurait offert à sa soeur, la future reine de France (fig. 2). L'exubérance du décor en bronze doré de notre paire de lits laisse penser qu'ils ont été réalisés dans l'esprit des créations prussiennes ou autrichiennes, réalisées par des ébénistes et des bronziers talentueux, plutôt que dans la tradition française où les serruriers adaptaient généralement la forme des lits de camp militaire aux usages civils. De très rares témoins de cet engouement pour le mobilier de métal d'apparat ont survécu. Pour ce qui concerne les lits, il est encore plus exceptionnel de les trouver par paire.

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